34 propositions ont été soumises par les députés membres du groupe PS et apparentés - Crédit photo : Depositphotos @kenta210
Il y huit mois, sombrait Thomas Cook, XL Airways et Aigle Azur, non pas dans l'anonymat général, mais du moins dans celui médiatique, malgré les conséquences sur le tourisme en France.
Le coronavirus a immobilisé l'ensemble de la planète, stoppé net toute forme de voyage et mis au chômage des centaines de milliers de Français, poussant enfin les politiques à se rendre compte de l'importance de notre industrie.
Après les sénateurs la semaine dernière, voici venu le tour des députés membres du groupe PS et apparentés de présenter leurs solutions pour sortir le secteur du pétrin dans lequel il se trouve.
"D’ores et déjà, il ne fait de doute pour personne que l’année 2020 est une année amputée si ce n’est sacrifiée pour de nombreuses entreprises touristiques.
Certaines ne se relèveront pas. Des faillites en nombre sont à craindre.
Nous avons la conviction que cette épreuve nous exhorte à interroger le modèle de développement touristique qui prévaut depuis des décennies.
Le "sauvetage" ne vaut que s'il rend possible des perspectives nouvelles et de nature à poser les bases d'un tourisme durable," expliquent en préambule, les députés Boris Vallaud et Hervé Saulignac.
Le coronavirus a immobilisé l'ensemble de la planète, stoppé net toute forme de voyage et mis au chômage des centaines de milliers de Français, poussant enfin les politiques à se rendre compte de l'importance de notre industrie.
Après les sénateurs la semaine dernière, voici venu le tour des députés membres du groupe PS et apparentés de présenter leurs solutions pour sortir le secteur du pétrin dans lequel il se trouve.
"D’ores et déjà, il ne fait de doute pour personne que l’année 2020 est une année amputée si ce n’est sacrifiée pour de nombreuses entreprises touristiques.
Certaines ne se relèveront pas. Des faillites en nombre sont à craindre.
Nous avons la conviction que cette épreuve nous exhorte à interroger le modèle de développement touristique qui prévaut depuis des décennies.
Le "sauvetage" ne vaut que s'il rend possible des perspectives nouvelles et de nature à poser les bases d'un tourisme durable," expliquent en préambule, les députés Boris Vallaud et Hervé Saulignac.
Vers un tourisme plus social et durable
Autres articles
Outre les mesures sanitaires que le gouvernement doit communiquer au plus vite, pour permettre aux professionnels de s'adapter le plus rapidement possible, les exonérations fiscales ou la prolongation du chômage partiel jusqu'au 15 mars 2021 (pourtant confirmé par Jean-Pierre Mas sur TourMaG.com), d'autres propositions inédites ont aussi été soumises.
Tout d'abord, l'élargissement de la formule actuelle du Chèque-Vacances vers une offre "tout compris", afin de permettre à tout le monde de pouvoir partir.
Pour le moment, les conséquences de la crise économique découlant de celle sanitaire sont inconnues, mais avec les millions de chômeurs supplémentaires, les faillites à venir et la reprise plus que lente de l'activité, nul doute que les budgets vacances vont être rognés.
De plus, les députés souhaitent que le montant maximal journalier soit déplafonné pour les Chèques déjeuner et titres restaurants jusqu’au 31 mars 2021.
Toujours dans cette dynamique sociale, il est demandé au gouvernement d'établir un plan spécial pour "voyages scolaires" en allégeant les conditions de départs et en stimulant les enseignants, ce dès la rentrée scolaire de septembre.
Dans ce monde qui vacille, le nerf de la guerre reste l'argent, alors que l'Etat inonde tous les secteurs d'euros pour éviter la contraction de notre économie, il va falloir trouver des nouvelles sources de cash pour soutenir le tourisme.
Tout d'abord, l'élargissement de la formule actuelle du Chèque-Vacances vers une offre "tout compris", afin de permettre à tout le monde de pouvoir partir.
Pour le moment, les conséquences de la crise économique découlant de celle sanitaire sont inconnues, mais avec les millions de chômeurs supplémentaires, les faillites à venir et la reprise plus que lente de l'activité, nul doute que les budgets vacances vont être rognés.
De plus, les députés souhaitent que le montant maximal journalier soit déplafonné pour les Chèques déjeuner et titres restaurants jusqu’au 31 mars 2021.
Toujours dans cette dynamique sociale, il est demandé au gouvernement d'établir un plan spécial pour "voyages scolaires" en allégeant les conditions de départs et en stimulant les enseignants, ce dès la rentrée scolaire de septembre.
Dans ce monde qui vacille, le nerf de la guerre reste l'argent, alors que l'Etat inonde tous les secteurs d'euros pour éviter la contraction de notre économie, il va falloir trouver des nouvelles sources de cash pour soutenir le tourisme.
Les géants du web pas épargnés !
Il en existe plusieurs, dont certaines inexploitées, selon les députés socialistes à savoir les sociétés d'autoroutes et les OTA, les géants internationaux qui ne jouent pas vraiment le jeu en ne payant peu ou pas d'impôts en France.
Ainsi, dans l'optique de soutenir les offices de tourisme fragilisés par la crise, il est proposé d'alimenter un fonds destiné à combler le manque à gagner par une taxe de 1% sur le CA des sociétés d’autoroute.
Toujours sur nos routes, pour ne pas seulement stigmatiser les transports en commun, les députés soumettent pour les professionnels du tourisme volontaires, la mise en place d'un dispositif de remboursement des frais de péage (Opération « viens chez nous, on lève la barrière »).
Alors que le débat sur la taxe GAFA est passé aux oubliettes, nos élus n'ont pas oublié les géants du tourisme en ligne.
En effet, pour alimenter la Création d’un fonds d’amortissement des charges reportées (FACRe) destiné aux PME et TPE, une taxation des OTA (Booking, Expédia, Airbnb...), ainsi qu'une nouvelle modalité de couverture contractuelle par les assureurs, est évoquée.
Il faut dire que ces géants, pas épargnés par la crise bien au contraire, ne sont pas épargnés dans les propositions.
Pour répondre à l'appel des hôteliers souhaitant reprendre la main sur leur distribution et se passer des Booking ou autre Expédia, les élus réclament la création d'un "AirBnB France".
Un bureau et un site existent bien sur notre territoire, mais l'objectif n'est pas là.
"La France étant devenue la première source de revenus de la plateforme américaine, rien ne s’oppose à un modèle 100% made in France, moins gourmand sur les commissions mais beaucoup plus exigeant sur la qualité des hébergements, la sécurité, l’hygiène, l’accueil et les tarifs pratiqués."
Avec toutes ces propositions, le gouvernement a de quoi établir un plan de sauvetage complet de notre industrie, reste à savoir jusqu'où voudra-t-il aller...
Ainsi, dans l'optique de soutenir les offices de tourisme fragilisés par la crise, il est proposé d'alimenter un fonds destiné à combler le manque à gagner par une taxe de 1% sur le CA des sociétés d’autoroute.
Toujours sur nos routes, pour ne pas seulement stigmatiser les transports en commun, les députés soumettent pour les professionnels du tourisme volontaires, la mise en place d'un dispositif de remboursement des frais de péage (Opération « viens chez nous, on lève la barrière »).
Alors que le débat sur la taxe GAFA est passé aux oubliettes, nos élus n'ont pas oublié les géants du tourisme en ligne.
En effet, pour alimenter la Création d’un fonds d’amortissement des charges reportées (FACRe) destiné aux PME et TPE, une taxation des OTA (Booking, Expédia, Airbnb...), ainsi qu'une nouvelle modalité de couverture contractuelle par les assureurs, est évoquée.
Il faut dire que ces géants, pas épargnés par la crise bien au contraire, ne sont pas épargnés dans les propositions.
Pour répondre à l'appel des hôteliers souhaitant reprendre la main sur leur distribution et se passer des Booking ou autre Expédia, les élus réclament la création d'un "AirBnB France".
Un bureau et un site existent bien sur notre territoire, mais l'objectif n'est pas là.
"La France étant devenue la première source de revenus de la plateforme américaine, rien ne s’oppose à un modèle 100% made in France, moins gourmand sur les commissions mais beaucoup plus exigeant sur la qualité des hébergements, la sécurité, l’hygiène, l’accueil et les tarifs pratiqués."
Avec toutes ces propositions, le gouvernement a de quoi établir un plan de sauvetage complet de notre industrie, reste à savoir jusqu'où voudra-t-il aller...