Chaque étudiant génère un nombre important de voyages, visites, déplacements touristiques dans le pays où il étudie et des recettes, non calculées mais probablement élevées - Depositphotos.com, oneinchpunch
Pour commencer, quelques exemples de pratiques touristiques telles qu’on a pu les observer parmi des étudiants étrangers présents en France :
- Anna et Ricardo sont Mexicains. Ils achèvent un doctorat de sociologie à l’EHESS. Ils sont en France pour deux ans et vivent en cité universitaire. Pour leurs prochaines vacances, ils ont acheté une voiture d’occasion et comptent en profiter pour se lancer à la découverte des routes de France et d’Europe. Un « road trip » d’autant plus économique qu’ils partageront les frais de déplacement avec un autre couple d’étudiants mexicains !
- Autre exemple : une douzaine d’étudiants américains de l’état de New York sont en France pour 9 mois pour étudier littérature et civilisation françaises à la Sorbonne. Logés chez l’habitant afin de garantir un séjour immersif, ils sont conviés un soir sur deux ou trois à assister à un spectacle parisien : théâtre, concert, cinéma, musées... tandis qu’il leur est proposé régulièrement des escapades organisées en France ou dans un pays européen voisin ! Et quand aucun programme n’est proposé, ils organisent soit un « city break » dans une capitale européenne, soit un séjour ski ou balnéaire…
- Troisième exemple : Laura est Marocaine. Elle est en master dans une école de commerce à La Rochelle. Membre d’une famille bourgeoise, elle a les moyens non seulement de retourner souvent dans son pays d’origine, mais surtout elle accueille régulièrement des membres de sa famille. Notamment ses parents et frères et sœurs qui en profitent pour visiter la France.
- Enfin, examinons le cas de ces étudiants chinois venus étudier le management touristique. Ceux-ci vont retourner dans leur pays faire un stage et vont en profiter pour y inviter un ou deux de leurs nouveaux amis français !
- Que dire encore des bébés Erasmus, nés de rencontres entre jeunes étudiants européens ayant profité de ce programme pour passer un an à l’étranger ? On en compterait environ 1 million depuis la création du programme en 1987. Lesquels, souvent binationaux, vont d’un pays à l’autre visiter leur famille…
Lire aussi : Futuroscopie - Les diasporas à double sens 🔑
- Anna et Ricardo sont Mexicains. Ils achèvent un doctorat de sociologie à l’EHESS. Ils sont en France pour deux ans et vivent en cité universitaire. Pour leurs prochaines vacances, ils ont acheté une voiture d’occasion et comptent en profiter pour se lancer à la découverte des routes de France et d’Europe. Un « road trip » d’autant plus économique qu’ils partageront les frais de déplacement avec un autre couple d’étudiants mexicains !
- Autre exemple : une douzaine d’étudiants américains de l’état de New York sont en France pour 9 mois pour étudier littérature et civilisation françaises à la Sorbonne. Logés chez l’habitant afin de garantir un séjour immersif, ils sont conviés un soir sur deux ou trois à assister à un spectacle parisien : théâtre, concert, cinéma, musées... tandis qu’il leur est proposé régulièrement des escapades organisées en France ou dans un pays européen voisin ! Et quand aucun programme n’est proposé, ils organisent soit un « city break » dans une capitale européenne, soit un séjour ski ou balnéaire…
- Troisième exemple : Laura est Marocaine. Elle est en master dans une école de commerce à La Rochelle. Membre d’une famille bourgeoise, elle a les moyens non seulement de retourner souvent dans son pays d’origine, mais surtout elle accueille régulièrement des membres de sa famille. Notamment ses parents et frères et sœurs qui en profitent pour visiter la France.
- Enfin, examinons le cas de ces étudiants chinois venus étudier le management touristique. Ceux-ci vont retourner dans leur pays faire un stage et vont en profiter pour y inviter un ou deux de leurs nouveaux amis français !
- Que dire encore des bébés Erasmus, nés de rencontres entre jeunes étudiants européens ayant profité de ce programme pour passer un an à l’étranger ? On en compterait environ 1 million depuis la création du programme en 1987. Lesquels, souvent binationaux, vont d’un pays à l’autre visiter leur famille…
Lire aussi : Futuroscopie - Les diasporas à double sens 🔑
France, objectif : 500 000 !
Nul besoin d’insister. Ces différents exemples fournissent une idée assez précise de la mobilité de ces diasporas étudiantes venant étudier dans notre pays tout en en profitant pour développer des activités purement touristiques, soit uniquement en France, soit dans d’autres pays européens où ils sont également très nombreux.
Combien plus exactement ?
En France, selon les dernières données de Campus France, avec plus de 412 087 étudiants internationaux en 2024 - soit 3% de plus qu’en 2021-2022 (Covid oblige) - la France est actuellement la 6e destination au monde pour la mobilité estudiantine.
Parmi eux, près de deux tiers sont inscrits à l’université et 14% fréquentent des écoles de commerce. Lesquelles constituent une part de plus en plus importante de l’attractivité de la France.
Les écoles d’ingénieurs, pour leur part, attirent 7% des étudiants et les écoles d’art et architecture seulement 3%.
Quant aux régions es régions françaises les plus accueillantes pour eux, sans surprise, c’est la région Île-de-France qui attire le plus grand nombre d’étudiants étrangers, soit 35% de l’ensemble. L’Auvergne-Rhône-Alpes arrive en deuxième position avec 13% des effectifs, soit plus de 51 000 individus. Viennent ensuite l’Occitanie, le Grand-Est, les Hauts-de-France et la Nouvelle-Aquitaine, qui comptent chacun entre 7% à 9% des effectifs globaux.
Combien plus exactement ?
En France, selon les dernières données de Campus France, avec plus de 412 087 étudiants internationaux en 2024 - soit 3% de plus qu’en 2021-2022 (Covid oblige) - la France est actuellement la 6e destination au monde pour la mobilité estudiantine.
Parmi eux, près de deux tiers sont inscrits à l’université et 14% fréquentent des écoles de commerce. Lesquelles constituent une part de plus en plus importante de l’attractivité de la France.
Les écoles d’ingénieurs, pour leur part, attirent 7% des étudiants et les écoles d’art et architecture seulement 3%.
Quant aux régions es régions françaises les plus accueillantes pour eux, sans surprise, c’est la région Île-de-France qui attire le plus grand nombre d’étudiants étrangers, soit 35% de l’ensemble. L’Auvergne-Rhône-Alpes arrive en deuxième position avec 13% des effectifs, soit plus de 51 000 individus. Viennent ensuite l’Occitanie, le Grand-Est, les Hauts-de-France et la Nouvelle-Aquitaine, qui comptent chacun entre 7% à 9% des effectifs globaux.
Retrouvez tous les articles sur les diasporas et les flux touristiques
Et qui sont les plus nombreux ?
Toujours, selon les statistiques de Campus France, le Maroc, l’Algérie et la Chine demeurent les trois principaux pays d’origine des étudiants étrangers en France mais, avec une progression particulièrement forte du nombre d’étudiants italiens, espagnols, libanais, congolais et indiens.
Le nombre d’étudiants ukrainiens accueillis a aussi doublé en un an pour bondir à +111% !
Un constat lié en partie au fait que la France a renoncé à faire payer des droits d’inscription excessifs et à imposer un dépôt de « caution retour ».
Le nombre d’étudiants ukrainiens accueillis a aussi doublé en un an pour bondir à +111% !
Un constat lié en partie au fait que la France a renoncé à faire payer des droits d’inscription excessifs et à imposer un dépôt de « caution retour ».
Qui sont les étudiants étrangers en France en 2022 ?
- Maroc : 45 162
- Algérie : 32 147
- Chine : 25 605
- Italie : 20 028
- Sénégal : 15 200
- Tunisie : 14 291
- Espagne : 11 584
- Algérie : 32 147
- Chine : 25 605
- Italie : 20 028
- Sénégal : 15 200
- Tunisie : 14 291
- Espagne : 11 584
Où vont les étudiants français ?
Plus casaniers, les étudiants français pour leur part, ne sont pas plus de 105 000 à avoir fait le choix d’une mobilité diplômante à l’étranger.
Un chiffre en progression de 16% depuis 2016, qui fait de la France le 6e pays d’origine des étudiants en mobilité internationale.
Leurs destinations sont avant tout des pays voisins ou francophones : Belgique, Royaume-Uni, Canada, Suisse, Espagne.
La France est également le 1er pays d’origine des étudiants et personnels en mobilité Erasmus+ avec près de 53 000 personnes parties en 2022, soit une augmentation de 36% en un an. Leurs destinations privilégiées sont l’Espagne, l’Allemagne et l’Italie.
Un chiffre en progression de 16% depuis 2016, qui fait de la France le 6e pays d’origine des étudiants en mobilité internationale.
Leurs destinations sont avant tout des pays voisins ou francophones : Belgique, Royaume-Uni, Canada, Suisse, Espagne.
La France est également le 1er pays d’origine des étudiants et personnels en mobilité Erasmus+ avec près de 53 000 personnes parties en 2022, soit une augmentation de 36% en un an. Leurs destinations privilégiées sont l’Espagne, l’Allemagne et l’Italie.
Dans le monde : plus de 6 millions d’étudiants internationaux
Enfin, pour compléter ce panorama, notons la prédominance des pays anglo-saxons dans l’accueil d’étudiants étrangers.
En 2021, dernière année sur laquelle figurent des statistiques fiables, en tête, se situent les USA avec 833 000 personnes et l’Australie avec près de 400 000. A peu prés à égalité avec l’Allemagne.
Mais, c’est le Royaume-Uni qui suit les USA avec plus de 600 000 étudiants alors que la Chine n’en recevait que 230 000, soit à peine plus que la Turquie !
En 2021, dernière année sur laquelle figurent des statistiques fiables, en tête, se situent les USA avec 833 000 personnes et l’Australie avec près de 400 000. A peu prés à égalité avec l’Allemagne.
Mais, c’est le Royaume-Uni qui suit les USA avec plus de 600 000 étudiants alors que la Chine n’en recevait que 230 000, soit à peine plus que la Turquie !
Un marché spécifique
On le voit, le marché des étudiants internationaux n’est pas négligeable sur le plan quantitatif.
Mais, c’est sur le plan qualitatif surtout qu’il a de l’intérêt. En effet, selon une étude datant du début des années 2000, on estimait que chaque étudiant en séjour dans un pays étranger générait la venue de 7 personnes au moins, venant lui rendre visite.
A peu près autant sont invitées dans le pays d’origine de l’étudiant. Et surtout, chaque étudiant génère un nombre important de voyages, visites, déplacements touristiques dans le pays où il étudie et des recettes, non calculées mais probablement élevées.
Enfin, n’oublions pas les déplacements des étudiants nationaux dans leur propre pays !
Sources : Campusfrance.org
Mais, c’est sur le plan qualitatif surtout qu’il a de l’intérêt. En effet, selon une étude datant du début des années 2000, on estimait que chaque étudiant en séjour dans un pays étranger générait la venue de 7 personnes au moins, venant lui rendre visite.
A peu près autant sont invitées dans le pays d’origine de l’étudiant. Et surtout, chaque étudiant génère un nombre important de voyages, visites, déplacements touristiques dans le pays où il étudie et des recettes, non calculées mais probablement élevées.
Enfin, n’oublions pas les déplacements des étudiants nationaux dans leur propre pays !
Sources : Campusfrance.org
Quelles tendances de voyage chez les jeunes Français de la Gen Z ?
Pour compléter ce tour d’horizon, quelques éléments qualitatifs sur la Génération Z qui compose en grande partie cette population étudiante :
- Les Gen Z français sont légèrement plus enclins à voyager seulement à l'international (52%) que les Millennials (50%) ;
- 49% des voyageurs français envisagent de voyager avec leur partenaire, avec une grande différence entre les générations : 27% des Gen Z contre 49% des Millennials ;
-13% des Gen Z se disent attirés par le camping. Plus d'un quart des voyageurs choisissent les locations de vacances ;
- 45% des Gen Z prévoient de travailler pendant leur voyage ;
- Les Gen Z (45%) sont plus enclins à utiliser l'IA que les Millennials (37%) ;
- 28% des Gen Z utilisent les moteurs de recherche comme premier pas, contre 37% des Millennials ;
- Seulement 16% des Gen Z sont influencés par les réseaux sociaux, contre 39% des Millennials.
Sources : SiteMinder
- Les Gen Z français sont légèrement plus enclins à voyager seulement à l'international (52%) que les Millennials (50%) ;
- 49% des voyageurs français envisagent de voyager avec leur partenaire, avec une grande différence entre les générations : 27% des Gen Z contre 49% des Millennials ;
-13% des Gen Z se disent attirés par le camping. Plus d'un quart des voyageurs choisissent les locations de vacances ;
- 45% des Gen Z prévoient de travailler pendant leur voyage ;
- Les Gen Z (45%) sont plus enclins à utiliser l'IA que les Millennials (37%) ;
- 28% des Gen Z utilisent les moteurs de recherche comme premier pas, contre 37% des Millennials ;
- Seulement 16% des Gen Z sont influencés par les réseaux sociaux, contre 39% des Millennials.
Sources : SiteMinder
Josette Sicsic - DR
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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