Les aiguilleurs du ciel refusent le modèle européen
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Cette réactivité des deux parties en présence est remarquable, car l’expérience montre que ce type de conflit traîne généralement en longueur.
Mais il reste à se demander pourquoi ne pas avoir négocié avant le déclenchement du mouvement de grève ?
Si déclencher une grève pour améliorer des conditions de travail jugées dangereuses pour la sécurité des vols peut être compris du grand public, donc des passagers, il n’en est pas de même lorsque le motif est une augmentation de salaire, de surcroît en cette période de crise mondiale.
Si la compagnie a accepté de reprendre les négociations, c’est qu’elle était prête à prendre en compte la revendication salariale, ne serait-ce que partiellement.
Or, obtenir une augmentation de salaire en ces temps de crise est un exploit !
Il traduit peut-être simplement le fait que, désormais, la rémunération des pilotes sera revue à la hausse en tenant compte des différentes contraintes de leur métier et de l’impact de leurs décisions sur la rentabilité des compagnies, tous éléments présentés et détaillés dans plusieurs de mes ouvrages et articles.
En février 2010, cinq syndicats de contrôleurs aériens (CGC, CGT, FO SNNA, FO et l'UNSA), ont déclenché une grève, en pleine période de vacances scolaires.
Les aiguilleurs du ciel français ont refusé le modèle européen, le “Functional Airspace Block Europe Central” (FABEC), signé en novembre 2008 pour moderniser la gestion du trafic aérien européen en termes de sécurité, de capacité, d'efficacité et de défis économiques.
Les syndicats ont protesté contre ce projet car, selon eux, il entraînerait le démantèlement de la Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC) et menacerait l'emploi et le statut des 12 000 agents. (Voir mes commentaires dans ma chronique de mars 2010).
Mais il reste à se demander pourquoi ne pas avoir négocié avant le déclenchement du mouvement de grève ?
Si déclencher une grève pour améliorer des conditions de travail jugées dangereuses pour la sécurité des vols peut être compris du grand public, donc des passagers, il n’en est pas de même lorsque le motif est une augmentation de salaire, de surcroît en cette période de crise mondiale.
Si la compagnie a accepté de reprendre les négociations, c’est qu’elle était prête à prendre en compte la revendication salariale, ne serait-ce que partiellement.
Or, obtenir une augmentation de salaire en ces temps de crise est un exploit !
Il traduit peut-être simplement le fait que, désormais, la rémunération des pilotes sera revue à la hausse en tenant compte des différentes contraintes de leur métier et de l’impact de leurs décisions sur la rentabilité des compagnies, tous éléments présentés et détaillés dans plusieurs de mes ouvrages et articles.
En février 2010, cinq syndicats de contrôleurs aériens (CGC, CGT, FO SNNA, FO et l'UNSA), ont déclenché une grève, en pleine période de vacances scolaires.
Les aiguilleurs du ciel français ont refusé le modèle européen, le “Functional Airspace Block Europe Central” (FABEC), signé en novembre 2008 pour moderniser la gestion du trafic aérien européen en termes de sécurité, de capacité, d'efficacité et de défis économiques.
Les syndicats ont protesté contre ce projet car, selon eux, il entraînerait le démantèlement de la Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC) et menacerait l'emploi et le statut des 12 000 agents. (Voir mes commentaires dans ma chronique de mars 2010).