Des écarts subsistent entre les gammes et les territoires : seulement trois quarts des chambres habituellement disponibles à la vente le sont aujourd’hui en segment haut de gamme et luxe ainsi qu’à Paris - DR
Dans une nouvelle étude, MKG Group publie les premières tendances de l'hôtellerie en France pour la rentrée 2020.
Après quatre mois de reprise progressive à la suite du déconfinement et un été porteur d’espoir, les performances sont reparties à la baisse en septembre 2020, indique le cabinet dans un communiqué.
"Si les hôtels ont plus largement rouvert leurs portes, la demande atone des clientèles d’affaires et l’absence d’évènementiel ont pesé sur les performances du mois, particulièrement dans les grandes métropoles et les gammes supérieures.
Quelques destinations tirent tout de même mieux leur épingle du jeu, mais le tableau global est plutôt à une rechute des résultats : l’hôtellerie française est désormais entrée dans une dynamique de "stop and go"".
Après quatre mois de reprise progressive à la suite du déconfinement et un été porteur d’espoir, les performances sont reparties à la baisse en septembre 2020, indique le cabinet dans un communiqué.
"Si les hôtels ont plus largement rouvert leurs portes, la demande atone des clientèles d’affaires et l’absence d’évènementiel ont pesé sur les performances du mois, particulièrement dans les grandes métropoles et les gammes supérieures.
Quelques destinations tirent tout de même mieux leur épingle du jeu, mais le tableau global est plutôt à une rechute des résultats : l’hôtellerie française est désormais entrée dans une dynamique de "stop and go"".
Des écarts entre les gammes et les territoires
Cet été, sous l’impulsion de la clientèle de loisirs essentiellement domestique, l’activité hôtelière était bien repartie en juillet et surtout en août, en particulier sur le littoral français.
Cette dynamique et l’arrivée de la rentrée ont conduit les hôtels à rouvrir plus massivement leurs portes courant septembre, pour atteindre jusqu’à 93% du parc habituellement disponible.
Mais des écarts subsistent encore entre les gammes et les territoires : ainsi, seulement trois quarts des chambres habituellement disponibles à la vente le sont aujourd’hui en segment haut de gamme et luxe ainsi qu’à Paris.
Dans la capitale, depuis la fin du mois de septembre et début octobre, "on constate un léger fléchissement à la baisse du taux d’ouverture, des hôtels haut de gamme et luxe notamment, en raison de la persistance de l’absence de clientèle internationale et d’événements d’affaires ou de loisirs, une activité qui reprend normalement au cours du mois de septembre.
Or beaucoup de salons ont été annulés à la rentrée et sur les trimestres à venir", précise MKG.
Cette dynamique et l’arrivée de la rentrée ont conduit les hôtels à rouvrir plus massivement leurs portes courant septembre, pour atteindre jusqu’à 93% du parc habituellement disponible.
Mais des écarts subsistent encore entre les gammes et les territoires : ainsi, seulement trois quarts des chambres habituellement disponibles à la vente le sont aujourd’hui en segment haut de gamme et luxe ainsi qu’à Paris.
Dans la capitale, depuis la fin du mois de septembre et début octobre, "on constate un léger fléchissement à la baisse du taux d’ouverture, des hôtels haut de gamme et luxe notamment, en raison de la persistance de l’absence de clientèle internationale et d’événements d’affaires ou de loisirs, une activité qui reprend normalement au cours du mois de septembre.
Or beaucoup de salons ont été annulés à la rentrée et sur les trimestres à venir", précise MKG.
Les hôtels haut de gamme et luxe sont les plus touchés
Par conséquent, les hôtels français subissent une baisse d’activité : en France, le Revenu hébergement par chambre disponible (RevPAR) de septembre 2020 a reculé en moyenne de -58,5% par rapport à l’année précédente.
Les hôtels haut de gamme et luxe sont là encore les plus touchés avec une baisse de 75,1% de RevPAR dans ceux d’entre eux (soit les trois quarts du parc) qui avaient rouvert leurs portes.
Mais la baisse d’activité est sensible jusque dans les segments budget et économique (respectivement -31,8% et -47,8% de RevPAR), qui étaient jusqu’ici les moteurs de la reprise de l’activité hôtelière française.
En effet, la baisse relative de la clientèle loisir est habituelle en septembre ; en revanche les clientèles d’affaires n’ont pas repris leur activité comme elle le font habituellement au cours de ce mois. Ce manque à gagner touche plus fortement Paris et sa région qui restent ainsi en sous performance par rapport à 2019 que les autres zones.
La Région Sud reste elle aussi plus impactée que les autres régions de province en raison de sa forte dépendance au tourisme international, même en septembre, ce qui fait que son RevPAR baisse de 63,2% tandis que les autres régions reculent de 33,8% en moyenne.
Les régions les plus résilientes sont plutôt des régions Atlantique comme la Bretagne, les Pays de la Loire et la Normandie qui bénéficient traditionnellement au mois de septembre d’une clientèle loisir française de retraités et/ou d’actifs sans enfants en âge scolaire.
Les hôtels haut de gamme et luxe sont là encore les plus touchés avec une baisse de 75,1% de RevPAR dans ceux d’entre eux (soit les trois quarts du parc) qui avaient rouvert leurs portes.
Mais la baisse d’activité est sensible jusque dans les segments budget et économique (respectivement -31,8% et -47,8% de RevPAR), qui étaient jusqu’ici les moteurs de la reprise de l’activité hôtelière française.
En effet, la baisse relative de la clientèle loisir est habituelle en septembre ; en revanche les clientèles d’affaires n’ont pas repris leur activité comme elle le font habituellement au cours de ce mois. Ce manque à gagner touche plus fortement Paris et sa région qui restent ainsi en sous performance par rapport à 2019 que les autres zones.
La Région Sud reste elle aussi plus impactée que les autres régions de province en raison de sa forte dépendance au tourisme international, même en septembre, ce qui fait que son RevPAR baisse de 63,2% tandis que les autres régions reculent de 33,8% en moyenne.
Les régions les plus résilientes sont plutôt des régions Atlantique comme la Bretagne, les Pays de la Loire et la Normandie qui bénéficient traditionnellement au mois de septembre d’une clientèle loisir française de retraités et/ou d’actifs sans enfants en âge scolaire.
Les grandes métropoles souffrent
Au niveau des métropoles, les plus grandes sont clairement les plus touchées (Paris -82%, Nice -76%, Marseille et Toulouse -53%), parce qu'elles ont le plus fort rayonnement international, qu’elles sont dans une situation sanitaire plus dégradée et aussi parce qu’elles dépendent beaucoup, sur le mois de septembre, de l’évènementiel qui est actuellement à l’arrêt.
Strasbourg (-66%) est aussi fortement pénalisée par l’annulation des sessions du Parlement Européen, qui ont été déplacées à Bruxelles pour la sixième fois cette année en raison de la crise sanitaire, et Toulouse par les difficultés de l’aérien.
Exception à la règle : la Métropole de Brest, dont l’hôtellerie a été la seule de France à enregistrer une évolution positive de RevPAR par rapport à l’année dernière, car la ville a bénéficié au cours de ce mois de l’hébergement de marins en quatorzaine et d’équipages de paquebots arrivés dans les chantiers de réparation navale, avec notamment le passage de trois navires de la Disney Cruise Line.
Globalement, les villes portuaires tirent un peu mieux leur épingle du jeu en ce septembre 2020 : Saint-Nazaire et Le Havre ne voient leurs revenus hôteliers ne reculer "que" de 16%, relativement à l’année dernière, et Toulon de 24%, soit une performance significativement supérieure aux standards de Province hors région Sud (-34%).
Au niveau européen, la France était en avance en termes de reprise par rapport à ses voisins européens sur les mois de juillet et août, avec des évolutions respectives de -54,3% et -35,3% de RevPAR par rapport aux mêmes mois en 2019.
"Cela s’expliquait notamment par la puissance du marché domestique français et l’avantage de la diversité de ses destinations (mer, montagne, campagne, culture et patrimoine), précise MKG.
En septembre pour l’ensemble des pays européens, les performances se sont détériorées pour la première fois depuis le déconfinement. La France conserve sa place de destination la plus résiliente mais son avance sur les autres pays européens s’est réduite".
Et quid des perspectives ? S'il est aujourd’hui difficile de prédire ce que seront les perspectives de l’activité hôtelière pour les mois à venir, pour le secteur, l’enjeu sera de réduire les pertes au 4e trimestre et d’essayer de relancer, à la montagne notamment, la saison d’hiver.
Strasbourg (-66%) est aussi fortement pénalisée par l’annulation des sessions du Parlement Européen, qui ont été déplacées à Bruxelles pour la sixième fois cette année en raison de la crise sanitaire, et Toulouse par les difficultés de l’aérien.
Exception à la règle : la Métropole de Brest, dont l’hôtellerie a été la seule de France à enregistrer une évolution positive de RevPAR par rapport à l’année dernière, car la ville a bénéficié au cours de ce mois de l’hébergement de marins en quatorzaine et d’équipages de paquebots arrivés dans les chantiers de réparation navale, avec notamment le passage de trois navires de la Disney Cruise Line.
Globalement, les villes portuaires tirent un peu mieux leur épingle du jeu en ce septembre 2020 : Saint-Nazaire et Le Havre ne voient leurs revenus hôteliers ne reculer "que" de 16%, relativement à l’année dernière, et Toulon de 24%, soit une performance significativement supérieure aux standards de Province hors région Sud (-34%).
Au niveau européen, la France était en avance en termes de reprise par rapport à ses voisins européens sur les mois de juillet et août, avec des évolutions respectives de -54,3% et -35,3% de RevPAR par rapport aux mêmes mois en 2019.
"Cela s’expliquait notamment par la puissance du marché domestique français et l’avantage de la diversité de ses destinations (mer, montagne, campagne, culture et patrimoine), précise MKG.
En septembre pour l’ensemble des pays européens, les performances se sont détériorées pour la première fois depuis le déconfinement. La France conserve sa place de destination la plus résiliente mais son avance sur les autres pays européens s’est réduite".
Et quid des perspectives ? S'il est aujourd’hui difficile de prédire ce que seront les perspectives de l’activité hôtelière pour les mois à venir, pour le secteur, l’enjeu sera de réduire les pertes au 4e trimestre et d’essayer de relancer, à la montagne notamment, la saison d’hiver.