En Gironde le temps n'est pas encore au rÚglement de comptes, ni totalement au bilan, mais à l'émotion.
Depuis plus d'une semaine, les forĂȘts du dĂ©partement sont rongĂ©es par les flammes. En tout plus de 20 000 hectares sont partis en fumĂ©e, des milliers de personnes ont Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©es et cinq campings ont brĂ»lĂ©.
"Ces incendies sont sans précédent. C'est une situation hors norme, trÚs difficile," souffle Karine Desmoulin, la présidente de Gironde Tourisme.
Il faut remonter en 1949, pour connaßtre un scénario aussi dramatique dans les étendues peuplées de millions de pins rendus, facilement inflammables en raison d'une sécheresse exceptionnelle accentuée par les nombreuses vagues de canicule.
A l'époque 50 000 hectares avaient flambé et 82 personnes étaient tuées. Le bilan est pour l'heure fort heureusement moins lourd (humainement).
"C'est dramatique émotionnellement, puisque les flammes détruisent ou touchent les lieux de vie des habitants.
Nous sommes psychologiquement trÚs touchés," témoigne Frédérique Dugeny, la directrice générale de l'Office de Tourisme d'Arcachon.
Et malheureusement, ce que décrivent les deux femmes n'est pas un mauvais film d'anticipation, mais une réalité vouée à se reproduire ailleurs.
Depuis plus d'une semaine, les forĂȘts du dĂ©partement sont rongĂ©es par les flammes. En tout plus de 20 000 hectares sont partis en fumĂ©e, des milliers de personnes ont Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©es et cinq campings ont brĂ»lĂ©.
"Ces incendies sont sans précédent. C'est une situation hors norme, trÚs difficile," souffle Karine Desmoulin, la présidente de Gironde Tourisme.
Il faut remonter en 1949, pour connaßtre un scénario aussi dramatique dans les étendues peuplées de millions de pins rendus, facilement inflammables en raison d'une sécheresse exceptionnelle accentuée par les nombreuses vagues de canicule.
A l'époque 50 000 hectares avaient flambé et 82 personnes étaient tuées. Le bilan est pour l'heure fort heureusement moins lourd (humainement).
"C'est dramatique émotionnellement, puisque les flammes détruisent ou touchent les lieux de vie des habitants.
Nous sommes psychologiquement trÚs touchés," témoigne Frédérique Dugeny, la directrice générale de l'Office de Tourisme d'Arcachon.
Et malheureusement, ce que décrivent les deux femmes n'est pas un mauvais film d'anticipation, mais une réalité vouée à se reproduire ailleurs.
Incendies : des annulations en août et septembre à Arcachon !

Ils ont laissé derriÚre eux des images de désolation.
"Avec 5 campings ravagés par les flammes, c'est tout simplement 22% des capacités d'accueil de l'hÎtellerie de plein air du Bassin d'Arcachon.
Au-delĂ d'un crĂšve-cĆur pour les vacanciers et les hĂ©bergeurs qui ont vu leur outil de travail partir en fumĂ©e, il y a de vĂ©ritables difficultĂ©s," dĂ©plore la ConseillĂšre dĂ©partementale et prĂ©sidente de Gironde Tourisme.
Les estivants sur place sont, pour certains, ceux logés à proximité des bois, quand les autres n'ont plus de lieu pour finir leurs séjours. Pour les professionnels, la difficile étape des papiers et échanges avec les assurances, va débuter.
Les consĂ©quences pour le tourisme local ne s'arrĂȘtent bien Ă©videmment pas lĂ .
"Nous constatons une baisse de fréquentation de 10% dans l'hÎtellerie et et de 30 à 60% pour les restaurants d'Arcachon.
Dans le mĂȘme temps, les acteurs sont passĂ©s d'un rĂŽle de rĂ©assurance, au dĂ©but des incendies, Ă enregistrer des annulations pour aoĂ»t et septembre," dĂ©plore la responsable de l'OT de la ville.
Alors qu'au niveau régional aucune migration n'est à constater, du cÎté des vacanciers voulant fuir les zones à risques, dans le département le constat est tout autre.
Les fumĂ©es et les odeurs ont pu ĂȘtre ressenties Ă plusieurs centaines de kilomĂštres Ă la ronde.
"Les touristes se dĂ©sistent dans des secteurs qui ne sont mĂȘme pas touchĂ©s par les feux.
Les répercussions sont immédiates. Non seulement ils ne réservent plus, mais les annulations sont de plus en plus nombreuses et les hÎtels se vident progressivement," déplore Frédérique Dugeny.
Et l'impact ne s'arrĂȘte pas lĂ .
Incendies en Gironde : des effets Ă long terme Ă craindre
La Dune du Pilat, léchée par les flammes, accueille chaque année 2 millions de visiteurs, dont 90 000 sur les seuls 15 premiers jours de juillet. Depuis, le 13 juillet 2022, le site est fermé au public.
Un peu plus à l'intérieur des terres, une partie du domaine départemental d'Hostens a été détruit et personne ne sait quand le lieu pourra rouvrir.
Spot touristique par excellence, Arcachon voit sa population décupler chaque été, passant de 10 000 à 100 000. PrÚs de 70 000 excursionnistes s'y rendent chaque jour pour déguster des huitres et autres spécialités du secteur.
"Les conséquences se feront sentir longtemps, cela nous inquiÚte. Au flanc sud de la dune, les arbres sont calcinés. Les effets immédiats et visuels sont importants.
Nous travaillons d'arrache-pied pour un plan de relance, mais nous sommes dépendants de l'évolution de la situation" déplore Frédérique Dugeny.
D'autant que les images ne se sont pas arrĂȘtĂ©es Ă nos frontiĂšres.
Du NY Times à Al Jazeera, en passant par Reuters, SKY News ou encore le Washington Post, de nombreux médias du monde entier ont relayé l'information.
Alors que les incendies ne sont toujours pas éteints, il est bien sûr trop tÎt pour connaßtre les conséquences des vidéos et titres sur la clientÚle étrangÚre. Mais les professionnels redoutent les répercussions à long terme.
"Nous sommes confrontés à une problématique nouvelle : les fakes news. Nous sommes confrontés à la toute-puissance des réseaux sociaux, pour le meilleur et le pire.
Nous allons devoir ĂȘtre vigilants," annonce Nicolas Martin, le prĂ©sident des Mission des Offices de tourisme Nouvelle-Aquitaine (MONA).
Entre les images nĂ©gatives pour les destinations et les fausses informations, la Gironde pourrait ĂȘtre durablement impactĂ©e par ces Ă©vĂšnements. Les acteurs sont inquiets pour la saison Ă venir et aussi pour la suite de l'annĂ©e.
"C'est un département hautement touristique.
J'invite les Français Ă venir en Gironde, ce serait une belle preuve de solidaritĂ© et cela permettrait de maintenir la tĂȘte hors de l'eau Ă tout un secteur," affirme Karine Desmoulin, la prĂ©sidente de Gironde Tourisme.
Un peu plus à l'intérieur des terres, une partie du domaine départemental d'Hostens a été détruit et personne ne sait quand le lieu pourra rouvrir.
Spot touristique par excellence, Arcachon voit sa population décupler chaque été, passant de 10 000 à 100 000. PrÚs de 70 000 excursionnistes s'y rendent chaque jour pour déguster des huitres et autres spécialités du secteur.
"Les conséquences se feront sentir longtemps, cela nous inquiÚte. Au flanc sud de la dune, les arbres sont calcinés. Les effets immédiats et visuels sont importants.
Nous travaillons d'arrache-pied pour un plan de relance, mais nous sommes dépendants de l'évolution de la situation" déplore Frédérique Dugeny.
D'autant que les images ne se sont pas arrĂȘtĂ©es Ă nos frontiĂšres.
Du NY Times à Al Jazeera, en passant par Reuters, SKY News ou encore le Washington Post, de nombreux médias du monde entier ont relayé l'information.
Alors que les incendies ne sont toujours pas éteints, il est bien sûr trop tÎt pour connaßtre les conséquences des vidéos et titres sur la clientÚle étrangÚre. Mais les professionnels redoutent les répercussions à long terme.
"Nous sommes confrontés à une problématique nouvelle : les fakes news. Nous sommes confrontés à la toute-puissance des réseaux sociaux, pour le meilleur et le pire.
Nous allons devoir ĂȘtre vigilants," annonce Nicolas Martin, le prĂ©sident des Mission des Offices de tourisme Nouvelle-Aquitaine (MONA).
Entre les images nĂ©gatives pour les destinations et les fausses informations, la Gironde pourrait ĂȘtre durablement impactĂ©e par ces Ă©vĂšnements. Les acteurs sont inquiets pour la saison Ă venir et aussi pour la suite de l'annĂ©e.
"C'est un département hautement touristique.
J'invite les Français Ă venir en Gironde, ce serait une belle preuve de solidaritĂ© et cela permettrait de maintenir la tĂȘte hors de l'eau Ă tout un secteur," affirme Karine Desmoulin, la prĂ©sidente de Gironde Tourisme.
DérÚglement climatique : faut-il réfléchir à un autre tourisme en France ?
Au-delà des chiffres et des pertes, le dérÚglement climatique va devoir aussi pousser notre industrie à se repenser.
"C'est malheureusement un signe avant coureur de ce qui va arriver de plus en plus souvent.
Il y aura des réflexions à mener sur la politique touristique, les plans locaux d'urbanisme, la répartition des flux, etc," prédit Nicolas Martin, le président des Mission des Offices de tourisme Nouvelle-Aquitaine (MONA).
Les campings calcinĂ©s par les flammes posent aussi la question de la trop grande concentration des activitĂ©s touristiques. Le besoin d'espace des touristes, qui s'est fait tant ressentir depuis la pandĂ©mie, doit ĂȘtre Ă©coutĂ© et Ă©tudiĂ©.
Emmanuel Macron a promis de rebĂątir les campings touchĂ©s, "mais diffĂ©remment" et d'ouvrir un grand chantier national de replantation de la forĂȘt.
La trop grande densité des installations touristiques a entrainé des effets en cascade. Il va falloir y remédier.
"Le Bassin d'Arcachon mÚne depuis plusieurs années une réflexion pour un développement maßtrisé du tourisme. Malgré tout, elle va devoir s'accélérer," poursuit le patron de la MONA.
Un sujet souvent abordé par les comités régionaux du tourisme, ces derniÚres années, dans le cadre du virage durable que doit prendre l'industrie.
"Il y aura un lendemain, c'est peut peut ĂȘtre l'occasion pour les prestataires de travailler autrement.
Les canicules Ă rĂ©pĂ©tition doivent nous faire nous poser des questions sur la conception que nous avons des villes, sur la gestion de l'eau, de la forĂȘt.
Ce sont des questions qui vont au-delà tu tourisme, ce sont des questions de société," résume Frédérique Dugeny, la directrice générale de l'Office de Tourisme d'Arcachon.
Des questionnements qui font écho au grand chantier ouvert par le président de la République, au début de son 2e mandat.
Avec "L'écologie, combat du siÚcle", Emmanuel Macron appelle à transformer profondément la France, reste à savoir si les actes suivront...
"C'est malheureusement un signe avant coureur de ce qui va arriver de plus en plus souvent.
Il y aura des réflexions à mener sur la politique touristique, les plans locaux d'urbanisme, la répartition des flux, etc," prédit Nicolas Martin, le président des Mission des Offices de tourisme Nouvelle-Aquitaine (MONA).
Les campings calcinĂ©s par les flammes posent aussi la question de la trop grande concentration des activitĂ©s touristiques. Le besoin d'espace des touristes, qui s'est fait tant ressentir depuis la pandĂ©mie, doit ĂȘtre Ă©coutĂ© et Ă©tudiĂ©.
Emmanuel Macron a promis de rebĂątir les campings touchĂ©s, "mais diffĂ©remment" et d'ouvrir un grand chantier national de replantation de la forĂȘt.
La trop grande densité des installations touristiques a entrainé des effets en cascade. Il va falloir y remédier.
"Le Bassin d'Arcachon mÚne depuis plusieurs années une réflexion pour un développement maßtrisé du tourisme. Malgré tout, elle va devoir s'accélérer," poursuit le patron de la MONA.
Un sujet souvent abordé par les comités régionaux du tourisme, ces derniÚres années, dans le cadre du virage durable que doit prendre l'industrie.
"Il y aura un lendemain, c'est peut peut ĂȘtre l'occasion pour les prestataires de travailler autrement.
Les canicules Ă rĂ©pĂ©tition doivent nous faire nous poser des questions sur la conception que nous avons des villes, sur la gestion de l'eau, de la forĂȘt.
Ce sont des questions qui vont au-delà tu tourisme, ce sont des questions de société," résume Frédérique Dugeny, la directrice générale de l'Office de Tourisme d'Arcachon.
Des questionnements qui font écho au grand chantier ouvert par le président de la République, au début de son 2e mandat.
Avec "L'écologie, combat du siÚcle", Emmanuel Macron appelle à transformer profondément la France, reste à savoir si les actes suivront...
France : vers une forte hausse des risques d'incendie ?
Quelques jours avant le 1er confinement, TourMaG avait échangé avec un expert du changement climatique au sein de l'Agence européenne pour l'environnement.
A l'époque, l'Australie connaissait des incendies monstres qui emportaient 18,6 millions d'hectares de végétation et touchaient 3 milliards d'animaux.
"Dans un scénario moins favorable (émission de gaz à effet de serre, ndlr), les sécheresses pourraient augmenter de 2 à 5 fois plus, notamment au niveau de leur gravité.
Et la sĂ©cheresse aura aussi des rĂ©percussions sur les feux de forĂȘt, avec une augmentation de 30 Ă 40% chaque annĂ©e des risques d'incendies. Les images que nous avons vues en Australie ne seront pas seulement rĂ©servĂ©es Ă ce pays," confiait alors Wouter Vanneuville.
Pour ce scientifique, si rien n'est fait dans les prochaines décennies alors le Sud de la France et le bassin méditerranéen seront des régions comparables au désert de l'Afrique, que nous connaissons aujourd'hui.
Terre densĂ©ment boisĂ©e, la Gironde et la Nouvelle Aquitaine ont vĂ©cu un Ă©pisode inĂ©dit de par son importance, mais dans une zone particuliĂšrement exposĂ©e au risque dâincendie de forĂȘt.
D'aprÚs la plateforme européenne d'adaptation au climat Climate-ADAPT, en cas de croissance continue des gaz à effet de serre (le pire des scénarios, mais pas le moins probable) la France devrait vivre 10 jours par an avec un risque élevé d'incendie, d'ici 2066, contre 1,6 jour actuellement.
En Nouvelle-Aquitaine, le risque passera de 1,7 jour actuellement à 10,1 jours, quand en la PACA pourrait voir le nombre de jours multiplié par 3 (passant de 6,6 jours à 21,3 jours).
Entre 1980 et 2020, les pertes économiques totales liées aux événements météorologiques et climatiques se sont élevées à 450-520 milliards d'euros (en euros de 2020) dans les 32 pays membres, toujours selon l'Agence européenne pour l'environnement.
La France arrive 2e dans ce tragique classement derriĂšre l'Allemagne.
Entre la sécheresse qui touche notre pays, les vagues de chaleur et les incendies, nous avons ces derniers mois vécu un condensé des années à venir, si l'humanité décide de ne jamais regarder droit dans les yeux l'impact de sa façon de vivre.
"Entre la fin du mois et la fin du monde, les gens vont choisir la fin du mois, c'est une date limite plus proche.
Il n'est jamais trop tard pour faire des choses, mais cela va devenir de plus en plus dur et coûteux, ne rien faire sera encore pire," m'expliquait Wouter Vanneuville, expert du changement climatique à l'Agence européenne pour l'environnement.
A l'époque, l'Australie connaissait des incendies monstres qui emportaient 18,6 millions d'hectares de végétation et touchaient 3 milliards d'animaux.
"Dans un scénario moins favorable (émission de gaz à effet de serre, ndlr), les sécheresses pourraient augmenter de 2 à 5 fois plus, notamment au niveau de leur gravité.
Et la sĂ©cheresse aura aussi des rĂ©percussions sur les feux de forĂȘt, avec une augmentation de 30 Ă 40% chaque annĂ©e des risques d'incendies. Les images que nous avons vues en Australie ne seront pas seulement rĂ©servĂ©es Ă ce pays," confiait alors Wouter Vanneuville.
Pour ce scientifique, si rien n'est fait dans les prochaines décennies alors le Sud de la France et le bassin méditerranéen seront des régions comparables au désert de l'Afrique, que nous connaissons aujourd'hui.
Terre densĂ©ment boisĂ©e, la Gironde et la Nouvelle Aquitaine ont vĂ©cu un Ă©pisode inĂ©dit de par son importance, mais dans une zone particuliĂšrement exposĂ©e au risque dâincendie de forĂȘt.
D'aprÚs la plateforme européenne d'adaptation au climat Climate-ADAPT, en cas de croissance continue des gaz à effet de serre (le pire des scénarios, mais pas le moins probable) la France devrait vivre 10 jours par an avec un risque élevé d'incendie, d'ici 2066, contre 1,6 jour actuellement.
En Nouvelle-Aquitaine, le risque passera de 1,7 jour actuellement à 10,1 jours, quand en la PACA pourrait voir le nombre de jours multiplié par 3 (passant de 6,6 jours à 21,3 jours).
Entre 1980 et 2020, les pertes économiques totales liées aux événements météorologiques et climatiques se sont élevées à 450-520 milliards d'euros (en euros de 2020) dans les 32 pays membres, toujours selon l'Agence européenne pour l'environnement.
La France arrive 2e dans ce tragique classement derriĂšre l'Allemagne.
Entre la sécheresse qui touche notre pays, les vagues de chaleur et les incendies, nous avons ces derniers mois vécu un condensé des années à venir, si l'humanité décide de ne jamais regarder droit dans les yeux l'impact de sa façon de vivre.
"Entre la fin du mois et la fin du monde, les gens vont choisir la fin du mois, c'est une date limite plus proche.
Il n'est jamais trop tard pour faire des choses, mais cela va devenir de plus en plus dur et coûteux, ne rien faire sera encore pire," m'expliquait Wouter Vanneuville, expert du changement climatique à l'Agence européenne pour l'environnement.
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