SNCM : N'oublions pas que Corsica Ferries est toujours en embuscade. Et que, eux, ils n'ont pas les deux pieds dans les mêmes sabots. A preuve, si j'en juge par le dernier bulletin publié par Pierre Mattei, Président du Directoire de Corsica, la lutte pour la desserte de la Corse va s'intensifier - Photo CE
Et c'est loin d'être fini, dans cette histoire abracadabrantesque où l'état, les syndicats et Bruxelles auront été carrément mauvais.
Et, tous ensemble, on ne peut même pas attribuer la prédominance aux uns ou aux autres, auront contribué à un énorme gâchis.
Empêtrée depuis longtemps par ses propres contradictions, un actionnariat étatique d'une grande inconséquence, l'ingérence de syndicats irresponsables, une reprise par un actionnaire qui au bout du compte en a eu marre de perdre des montagnes d'argent, la SNCM s'est retrouvée en phase de redressement judiciaire.
Avec des pertes éloquentes et une amende de quelque 400 millions d'euros venue de nos grands décideurs européens…
On attendait des repreneurs. Il en est venu. Peu. Trop peu et trop timides, en termes financiers. C'est du moins ce qu'a décidé le Tribunal de Commerce, qui a jugé les offres de reprise "très largement insuffisantes".
Faut dire que, politiquement, socialement, l'affaire est délicate et que, pour l'instant, il n'est pas question de mettre l'affaire en liquidation judiciaire. Juste avant l'été, ça fait sacrément désordre.
Et, tous ensemble, on ne peut même pas attribuer la prédominance aux uns ou aux autres, auront contribué à un énorme gâchis.
Empêtrée depuis longtemps par ses propres contradictions, un actionnariat étatique d'une grande inconséquence, l'ingérence de syndicats irresponsables, une reprise par un actionnaire qui au bout du compte en a eu marre de perdre des montagnes d'argent, la SNCM s'est retrouvée en phase de redressement judiciaire.
Avec des pertes éloquentes et une amende de quelque 400 millions d'euros venue de nos grands décideurs européens…
On attendait des repreneurs. Il en est venu. Peu. Trop peu et trop timides, en termes financiers. C'est du moins ce qu'a décidé le Tribunal de Commerce, qui a jugé les offres de reprise "très largement insuffisantes".
Faut dire que, politiquement, socialement, l'affaire est délicate et que, pour l'instant, il n'est pas question de mettre l'affaire en liquidation judiciaire. Juste avant l'été, ça fait sacrément désordre.
Ce qui, en fait, n'est qu'une vilaine façon de reculer pour mieux sauter. Les réservations pour l'été sont en effet relativement bonnes, la trésorerie est encore intéressante.
Mais après… Les clients seront-ils encore au rendez-vous face à une sombre menace de naufrage? Rien n'est moins sûr!
D'autant que tous ces repreneurs, aux offres plutôt modestes, mais après tout, qui peut les en blâmer, on ne rachète pas du caviar mais des œufs de lompe quasi périmés, ne sont pas assurés de la "clémence" de Bruxelles, pas plus que de l'octroi de la délégation de service public pour la desserte de la Corse.
Quant à la casse sociale, de toute façon elle est latente : les moins disant repreneurs gardaient 500 emplois, les plus audacieux en conservaient 800.
Remarquez, à la fin, il ne restera plus grand monde, mais les syndicats, après avoir largement tiré sur les cordages, n'auront hélas plus aucune bouée de sauvetage.
Mais c'est pas tout. N'oublions pas que Corsica Ferries est toujours en embuscade. Et que, eux, ils n'ont pas les deux pieds dans les mêmes sabots. A preuve, si j'en juge par le dernier bulletin publié par Pierre Mattei, Président du Directoire de Corsica, la lutte pour la desserte de la Corse va s'intensifier.
Mais après… Les clients seront-ils encore au rendez-vous face à une sombre menace de naufrage? Rien n'est moins sûr!
D'autant que tous ces repreneurs, aux offres plutôt modestes, mais après tout, qui peut les en blâmer, on ne rachète pas du caviar mais des œufs de lompe quasi périmés, ne sont pas assurés de la "clémence" de Bruxelles, pas plus que de l'octroi de la délégation de service public pour la desserte de la Corse.
Quant à la casse sociale, de toute façon elle est latente : les moins disant repreneurs gardaient 500 emplois, les plus audacieux en conservaient 800.
Remarquez, à la fin, il ne restera plus grand monde, mais les syndicats, après avoir largement tiré sur les cordages, n'auront hélas plus aucune bouée de sauvetage.
Mais c'est pas tout. N'oublions pas que Corsica Ferries est toujours en embuscade. Et que, eux, ils n'ont pas les deux pieds dans les mêmes sabots. A preuve, si j'en juge par le dernier bulletin publié par Pierre Mattei, Président du Directoire de Corsica, la lutte pour la desserte de la Corse va s'intensifier.
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Corsica vient en effet de rentrer dans sa flotte un nouveau navire et va, grâce à ce dernier, renforcer sa ligne entre le continent et l'île.
Pour faire monter les enchères et stresser surement un peu plus la SNCM, Corsica ne dévoile pas encore son programme pour l'été, mais, bien évidemment, il n'y aura pas de cadeaux.
Comme quoi, la nature a horreur du vide… mais, hélas, quand certains irresponsables syndicaux, peu soucieux de la pérennité de leur outil de travail et de ceux qui en vivent, font tout pour le saboter… Il ne peut en résulter que du malheur.
Et qu'il est loin, très loin, le temps où l'état était le premier patron de France. C'est largement fini, les entreprises nationalisées, où chaque salarié était avant tout un fonctionnaire dont l'emploi était garanti à vie!
Et, forcément, il y a toujours quelqu'un pour en profiter. Après tout, Corsica a suffisamment galéré face à une concurrence distordue, il est juste maintenant d'en profiter.
En espérant que pour l'été, les clients puissent aussi en profiter !
Pour faire monter les enchères et stresser surement un peu plus la SNCM, Corsica ne dévoile pas encore son programme pour l'été, mais, bien évidemment, il n'y aura pas de cadeaux.
Comme quoi, la nature a horreur du vide… mais, hélas, quand certains irresponsables syndicaux, peu soucieux de la pérennité de leur outil de travail et de ceux qui en vivent, font tout pour le saboter… Il ne peut en résulter que du malheur.
Et qu'il est loin, très loin, le temps où l'état était le premier patron de France. C'est largement fini, les entreprises nationalisées, où chaque salarié était avant tout un fonctionnaire dont l'emploi était garanti à vie!
Et, forcément, il y a toujours quelqu'un pour en profiter. Après tout, Corsica a suffisamment galéré face à une concurrence distordue, il est juste maintenant d'en profiter.
En espérant que pour l'été, les clients puissent aussi en profiter !