Jean-Marc Janaillac va lancer, à condition que son conseil d'administration lui donne son aval, son plan Trust together, soit "Confiance Partagée". Il a raison et c'était, m'avait-il confié à son arrivée à la tête du groupe, sa véritable priorité - Photo ROB FINLAYSON Air France
Un Begougne de Juniac, sûr de lui et droit dans ses bottes, balançait dès son arrivée à la tête du Groupe Air France-KLM il y a quelques années, un plan Transform 2015, suivi d'un Perform 2020.
Je remarque accessoirement que tous les termes sont libellés (oui, je cause aussi français parfois) en anglais, ce qui est monnaie courante dans l'aérien.
Pour une compagnie française, peut-être eut-il été judicieux de choisir Transformation 2015 et Performance 2020.
Je serai assez curieux de connaitre le pourcentage des syndiqués Airfrançiens maîtrisant le langage grand-breton. Mais bon, grève, c'est quasi universel même si en anglais on dit "strike", comme au bowling !
Or donc, Jean-Marc Janaillac va lancer, à condition que son conseil d'administration lui donne son aval, son plan Trust together, soit "Confiance Partagée", que j'ai librement traduit grâce à ma vieille complice de bureau.
Je remarque accessoirement que tous les termes sont libellés (oui, je cause aussi français parfois) en anglais, ce qui est monnaie courante dans l'aérien.
Pour une compagnie française, peut-être eut-il été judicieux de choisir Transformation 2015 et Performance 2020.
Je serai assez curieux de connaitre le pourcentage des syndiqués Airfrançiens maîtrisant le langage grand-breton. Mais bon, grève, c'est quasi universel même si en anglais on dit "strike", comme au bowling !
Or donc, Jean-Marc Janaillac va lancer, à condition que son conseil d'administration lui donne son aval, son plan Trust together, soit "Confiance Partagée", que j'ai librement traduit grâce à ma vieille complice de bureau.
Il a raison et c'était, m'avait-il confié à son arrivée à la tête du groupe, sa véritable priorité.
"Il y a trop de méfiance et d'incompréhension entre les différentes composantes du groupe.
Les salariés croient que la direction veut les tromper, les cadres n'ont plus trop confiance en qui que ce soit. Quant aux syndicats...".
Janaillac, malgré son passé d'Enarque (personne n'est parfait) connaît, contrairement à beaucoup, le monde de l'aérien.
C'est aussi un personnage rigoureux mais humain, même si parfois, il lui aura fallu faire des choix difficiles !
Alors, trust together... Pas simple, parce que, ainsi que le dit très justement mon confrère des Echos, le plan Perform se poursuit et sera mené à son terme.
Il est ainsi, Janaillac et d'ailleurs, il doit absolument trouver le moyen de poursuivre la réduction des coûts unitaires, dont il maintient l'objectif à 1% annuellement.
"Il y a trop de méfiance et d'incompréhension entre les différentes composantes du groupe.
Les salariés croient que la direction veut les tromper, les cadres n'ont plus trop confiance en qui que ce soit. Quant aux syndicats...".
Janaillac, malgré son passé d'Enarque (personne n'est parfait) connaît, contrairement à beaucoup, le monde de l'aérien.
C'est aussi un personnage rigoureux mais humain, même si parfois, il lui aura fallu faire des choix difficiles !
Alors, trust together... Pas simple, parce que, ainsi que le dit très justement mon confrère des Echos, le plan Perform se poursuit et sera mené à son terme.
Il est ainsi, Janaillac et d'ailleurs, il doit absolument trouver le moyen de poursuivre la réduction des coûts unitaires, dont il maintient l'objectif à 1% annuellement.
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Mais, restaurer la confiance, principalement entre syndicats et direction, c’est pas simple.
Si, de son côté, il veut bien "constater objectivement" l'état de la compagnie, il entend aussi obtenir des syndicats un constat semblable... et les invite à faire appel, comme il l'aura fait lui aussi, à un cabinet d'audit indépendant.
Force sera alors de constater que l'avis émis par ces cabinets sur la compagnie est sensiblement le même et que chacun devra faire des efforts.
Mais faudra se faire confiance, peut-être en établissant un véritable dialogue, plus humain certainement qu'agrémenté de considérations idéologiques et politiques, dictées par certains chefs syndicalistes poussiéreux dans leurs moustaches...
Reste maintenant à savoir comment il va s'y prendre. Connaissant un peu le personnage, il devrait tenter, sans pour autant céder à tous les diktats de ceux qui veulent diriger la compagnie sans en avoir les compétences, de consulter l'ensemble et découvrir les attentes "raisonnables" des personnels de la compagnie.
Et faudra aussi gérer le problème des relations entre Air France et KLM. N'oublions quand même pas que la fusion définitive n'est toujours pas réglée.
Le sera-t-elle un jour ? Question à combien de millions ?
Si, de son côté, il veut bien "constater objectivement" l'état de la compagnie, il entend aussi obtenir des syndicats un constat semblable... et les invite à faire appel, comme il l'aura fait lui aussi, à un cabinet d'audit indépendant.
Force sera alors de constater que l'avis émis par ces cabinets sur la compagnie est sensiblement le même et que chacun devra faire des efforts.
Mais faudra se faire confiance, peut-être en établissant un véritable dialogue, plus humain certainement qu'agrémenté de considérations idéologiques et politiques, dictées par certains chefs syndicalistes poussiéreux dans leurs moustaches...
Reste maintenant à savoir comment il va s'y prendre. Connaissant un peu le personnage, il devrait tenter, sans pour autant céder à tous les diktats de ceux qui veulent diriger la compagnie sans en avoir les compétences, de consulter l'ensemble et découvrir les attentes "raisonnables" des personnels de la compagnie.
Et faudra aussi gérer le problème des relations entre Air France et KLM. N'oublions quand même pas que la fusion définitive n'est toujours pas réglée.
Le sera-t-elle un jour ? Question à combien de millions ?