La case de l’Oncle Dom : G. Collomb persiste et Parafe... "C'est pas nous" !

Nous l’aurons suffisamment claironné : la France veut accueillir 100 millions de touristes à l’horizon 2020. C’est bien, c’est beau, c’est grand, c’est généreux !

Le problème étant bien sûr que "yaka, faucon" ! Durant tout l’été dernier, et même plus tard dans la saison, que ce soit à Orly, à Roissy et dans bon nombre de nos aéroports de la douce France, les files d’attente aux guichets de contrôle de la PAF, de même dans les quelques "Parafe" qui fonctionnaient, s’étiraient inexorablement.

Nous avons connu des temps d’attente de plus de deux heures, occasionnant des retards d’avions, des énervements, quelques bagarres.

Tout ça, parce que ces malheureux fonctionnaires de la PAF, la Police de l’Air et des Frontières étaient "débordés". Normal, quand on place un fonctionnaire pour des centaines de passagers et si le PAF de service veut faire son boulot, ben ça prend du temps. Quant aux sas Parafe, théoriquement automatiques, faut qu’ils fonctionnent…

Plusieurs personnalités, dont Jean-Marc Janaillac, président d’Air France/KLM ou Marc Rochet, Président d’Air Caraïbes avaient poussé un vrai coup de gueule. Et mon camarade Marcel Lévy, patron de Déplacements Pros, dans une lettre ouverte à Président Macron, avait interpellé ce dernier, appelant également le public à signer une pétition

C’était en octobre 2017 !

Moi, j’ai deux questions à poser au Ministre (et aussi à Président Macron).

Il a fini, ce bon ministre, par se fendre d’une belle missive en réponse à l’apostrophe de mon camarade Marcel. En clair et traduit du délicieux accent lyonnais de Collomb, la réponse est "C’est panous, c’est panous"! (Pour l’histoire, je ne peux pas la raconter, elle n’est pas politiquement correcte, mais elle est drôle).

Plus prosaïquement, le Ministre signale que, dans cette période où la menace terroriste est particulièrement intense, le Ministère de l’Intérieur a renforcé les dispositifs de contrôle et de sécurité. Ça, on sait.

En revanche, faut pas croire que les installations de Parafe automatiques soient du ressort de la police.

Ça, c’est pour les aéroports et je cite : "l’organisation des flux des passagers est une mission qui incombe aux gestionnaires d’aéroport, en lien avec les compagnies aériennes. Son amélioration qui implique la mise en place d’un système de file d’attente adéquat, ne peut se ressentir sans une mise à disposition suffisante des personnels et d’assistants par les concessionnaires "!

Et ta sœur ? ADP, si je ne m’abuse, a fait installer quelque 90 Parafe entre Orly et Roissy. Quelque 90.000 "personnels et assistants" travaillent quotidiennement sur ces aéroports.

Moi, j’ai deux questions à poser au Ministre (et aussi à Président Macron).

La première : l’Etat, représenté dans le cas qui nous occupe par le Ministre de l’Intérieur, n’est-il pas actionnaire majoritaire d’Aéroports de Paris ? Ne devrait-il donc pas se préoccuper du bon fonctionnement de cet aéroport, en y plaçant, par exemple, un nombre de fonctionnaires de police adapté à la situation ?

Parce que, j’ai oublié de le mentionner, dans sa lettre, pas une seule ligne indiquant le renforcement des policiers chargés du contrôle et de la sécurité…

Autre question : Monsieur le Ministre considère-t-il qu’un seul fonctionnaire de la Paf à l’arrivée de trois aéroplanes, long-courriers, soit suffisant pour fluidifier les files d’attente ?

Nous attendions une réponse claire. Nous n’aurons reçu qu’une joyeuse dérobade !

Et, puisque nous sommes à l’aéroport, j’en profite pour souhaiter bon vent à mon ami Franck Goldnadel, dont je viens d’apprendre le départ de la direction de Roissy, pour lequel il avait beaucoup contribué à améliorer le service…

Pour lire la réponse de Gérard Collomb, cliquez ici