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Le web-to-store : une solution d’avenir !

l'interview de Marc Lolivier, directeur général de la FEVAD


On parlait du "on line vers le off line", puis de web-to-store, voir également du store-to-web. Marc Lolivier, directeur général de la FEVAD préfère évoquer le concept de "commerce connecté". Il y a 5 ans, il avait prévu cette évolution du commerce qui, aujourd’hui, s’impose avec force à tous les acteurs de notre économie.


Rédigé par Rémi Bain-Thouverez le Jeudi 23 Juillet 2015

©Fotolia Francis Bonami
©Fotolia Francis Bonami
Les commerçants traditionnels, incontestablement, ont tardé à intégrer la dimension online dans leur activité commerciale.

Mais le monde change et il change même très vite.

Sous la pression des clients, qui eux sont connectés en permanence, toutes les entreprises, sans exception, doivent suivre et s’adapter.

C’est ce qu’elles font : il n’y a qu’à observer le Top 15 des sites de vente en ligne : l'entrée des distributeurs historiques est fracassante.

C’est bien la preuve que les magasins physiques ont de nouvelles cartes à jouer.


Interview de Marc Lolivier, délégué général de la FEVAD

Marc Lolivier, délégué général de la FEVAD ©Fevad
Marc Lolivier, délégué général de la FEVAD ©Fevad
i-tourisme : On avait tendance à classer, d’un côté les pure player et de l’autre les acteurs du commerce traditionnel.

Cette répartition semble complètement dépassée. C’est votre avis ?



Marc Lolivier : Tout l'enjeu d'aujourd'hui est de parvenir à rendre le commerce sans couture.

C’est ce que demandent les clients, car ils sont connectés en permanence et ils souhaitent être reconnus là où ils se trouvent, aussi bien dans un magasin que sur le web.

La multi-canalité est une réalité qu’il s’agit d’intégrer dans toutes les stratégies entreprises.

C'est à la fois une opportunité et un défi majeur.

i-tourisme : Un défi ?

ML : Oui, car les entreprises sont remises en cause par cette évolution.

Il ne s’agit plus de réduire internet à un canal de vente et le commerce à un canal de transaction.

La digitalisation est transversale. Les barrières tombent entre les points de vente physiques et l’e-commerce.

C’est la raison pour laquelle nous préférons parler de « commerce connecté ».


i-tourisme : Les entreprises suivent ?

ML : Le rapport entre les magasins et le web subit un bouleversement total, mais la grande majorité des enseignes traditionnelles s’y sont mises et développent des stratégies digitales.

Pourtant le secteur du B2B est en retard par exemple avec la dématérialisation. 


i-tourisme : Les petites entreprises et je pense à des agences de voyages ne sont-elles pas désavantagées par leur taille dans cette évolution ?

ML : Internet offre des opportunités pour chaque segment.

Par exemple, le mobile va permettre la réunification des 2 mondes, celui d’internet et celui des points de vente : les clients commandent sur internet et ils sont nombreux à vouloir un rendez-vous physique complémentaire en magasin.

C’est la tendance qu’on observe dans tous les secteurs.

Enfin, j’ajouterai qu’internet est un outil très accessible, pour les consommateurs comme pour les entreprises.

i-tourisme : dont les petites entreprises ?

ML : Bien sûr, les petites entreprises ont à leur disposition des nouveaux relais de croissance, que ce soit pour des produits de niche ou pour se développer sur des marchés nouveaux.

i-tourisme : Lesquels par exemple ?

ML : Ne serait-ce que pour vendre à l'étranger par l’intermédiaire d’internet.

Nous mesurons qu’elles sont de plus en plus à le faire.

Avant, l’international n’était pas accessible pour des entreprises qui n’étaient pas dotées de filiale dans d’autres pays.

i-tourisme : Quelle est votre vision du futur ?

ML : Nous avons encore devant nous un immense potentiel.

Pour preuve, voyez le niveau de maturité du marché allemand ou mieux encore : le marché anglais.

Il reste des marges de progression considérables.

i-tourisme : Pour tous les secteurs ?

ML : Pour tous les secteurs, sachant qu’il ne faut plus opposer les systèmes et se dire que les gens renoncent totalement à une consommation traditionnelle.

Nous sommes dans le «consommer autrement », pas seulement pour faire des économies, mais pour vivre une consommation plus participative.

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