1ère partie de l'interview de Nicolas Delord, sur le présent et la situation financière du groupe Salaün - DR
TourMaG.com - Depuis le début de la crise, le Groupe Salaün est plutôt discret. Comment se passe la reprise ?
Nicolas Delord : C'était bien reparti en novembre, puis la vague omicron a tout stoppé, mais comme l'ensemble de l'industrie.
Pour les 160 agences de voyages du Groupe, cela repart fort depuis 15 jours.
Cette reprise est concomitante avec les annonces de Jean Castex, quant à un allègement au niveau des mesures sanitaires. Les croissances sont très intéressantes, mais l'activité n'est pas équivalente à 2019, par contre nous sommes en voie d'y retourner.
Actuellement ça s'accélère tous les jours, avec un volume oscillant entre 65 et 70% de 2019. Nous sommes dans une phase de récupération des demandes de l'été, avec aussi toute une partie des destinations long-courriers, qui ne sont pas disponibles.
Parmi les destinations qui cartonnent, vous retrouvez bien évidemment la France, puis l'Europe du Sud, avec un gros carton sur l'Espagne et l'Italie, les Îles Canaries.
Sur le long-courrier, nous observons une reprise sur les Etats-Unis, le Canada, puis la République dominicaine surfe sur sa bonne dynamique, même si ce n'est plus trop sa saison.
Nicolas Delord : C'était bien reparti en novembre, puis la vague omicron a tout stoppé, mais comme l'ensemble de l'industrie.
Pour les 160 agences de voyages du Groupe, cela repart fort depuis 15 jours.
Cette reprise est concomitante avec les annonces de Jean Castex, quant à un allègement au niveau des mesures sanitaires. Les croissances sont très intéressantes, mais l'activité n'est pas équivalente à 2019, par contre nous sommes en voie d'y retourner.
Actuellement ça s'accélère tous les jours, avec un volume oscillant entre 65 et 70% de 2019. Nous sommes dans une phase de récupération des demandes de l'été, avec aussi toute une partie des destinations long-courriers, qui ne sont pas disponibles.
Parmi les destinations qui cartonnent, vous retrouvez bien évidemment la France, puis l'Europe du Sud, avec un gros carton sur l'Espagne et l'Italie, les Îles Canaries.
Sur le long-courrier, nous observons une reprise sur les Etats-Unis, le Canada, puis la République dominicaine surfe sur sa bonne dynamique, même si ce n'est plus trop sa saison.
"La quasi-totalité du réseau est ouverte, nous sommes à plein régime"
Autres articles
TourMaG.com - Au niveau du réseau, il est totalement en ordre de marche ?
Nicolas Delord : La quasi totalité du réseau est ouverte, avec tout le monde au travail.
Après, les problématiques RH concernent toutes les industries de service. De nombreux salariés ont profité de la période pour se réorienter professionnellement. Je ne vais pas vous raconter que le recrutement est facile en ce moment, ce serait vous mentir.
Nous observons néanmoins quelques signes positifs, par rapport aux annonces que nous avons publiées.
La reprise a été progressive, mais maintenant, nous sommes à plein régime. Nous suivons constamment l'actualité, ce que nous voulons maintenant, c'est travailler.
Nous nous sommes donné tous les moyens de soutenir la reprise.
TourMaG.com - François Piot, dans un article, nous disait que les remboursements d'avoirs étaient importants, alors même que les concrétisations sont faibles. Observez-vous cette situation économiquement délicate aussi ?
Nicolas Delord : Pas spécialement.
A partir de début janvier, il y avait beaucoup de demandes, mais pas forcément de confirmation. La difficulté à laquelle nous faisions face, à cette époque, c'est que nous devions être présents et ouverts, pour répondre à la demande, tout en n'ayant pas d'inscription.
Pour faire face, les agences n'étaient pas toutes ouvertes, mais des pôles d'assistance ont pris le relai. Depuis 15 jours, nous observons des demandes et des confirmations.
Aujourd'hui les choses sont plutôt claires et pas de problématiques sur le sujet des remboursements, puis nous avions beaucoup travaillé les reports. Nous avons eu des demandes de remboursements que nous avons honorés, puis nous avons aussi des demandes de conversion avec des projets de voyage.
Il n'y a pas particulièrement de difficultés sur ce sujet.
Nicolas Delord : La quasi totalité du réseau est ouverte, avec tout le monde au travail.
Après, les problématiques RH concernent toutes les industries de service. De nombreux salariés ont profité de la période pour se réorienter professionnellement. Je ne vais pas vous raconter que le recrutement est facile en ce moment, ce serait vous mentir.
Nous observons néanmoins quelques signes positifs, par rapport aux annonces que nous avons publiées.
La reprise a été progressive, mais maintenant, nous sommes à plein régime. Nous suivons constamment l'actualité, ce que nous voulons maintenant, c'est travailler.
Nous nous sommes donné tous les moyens de soutenir la reprise.
TourMaG.com - François Piot, dans un article, nous disait que les remboursements d'avoirs étaient importants, alors même que les concrétisations sont faibles. Observez-vous cette situation économiquement délicate aussi ?
Nicolas Delord : Pas spécialement.
A partir de début janvier, il y avait beaucoup de demandes, mais pas forcément de confirmation. La difficulté à laquelle nous faisions face, à cette époque, c'est que nous devions être présents et ouverts, pour répondre à la demande, tout en n'ayant pas d'inscription.
Pour faire face, les agences n'étaient pas toutes ouvertes, mais des pôles d'assistance ont pris le relai. Depuis 15 jours, nous observons des demandes et des confirmations.
Aujourd'hui les choses sont plutôt claires et pas de problématiques sur le sujet des remboursements, puis nous avions beaucoup travaillé les reports. Nous avons eu des demandes de remboursements que nous avons honorés, puis nous avons aussi des demandes de conversion avec des projets de voyage.
Il n'y a pas particulièrement de difficultés sur ce sujet.
"Le contour de notre staff n'est plus exactement le même qu'il y a deux ans"
TourMaG.com - Après deux ans de crise, à quoi ressemble votre réseau ?
Nicolas Delord : Le contour de notre staff n'est plus exactement le même qu'il y a deux ans. Des salariés sont partis, nous n'avons pas embauché, puis ce n'est pas toujours facile selon les endroits.
Dans le même temps, nous avons eu des fermetures d'agences (196 en 2019, contre 160 actuellement, ndlr) notamment des agences qui étaient déjà faiblardes avant la crise, puis que cette dernière a totalement fragilisées.
Pour cette reprise, une agence n'a pas pu rouvrir par manque de personne, c'est le seul cas, ailleurs une agence qui nécessitait beaucoup de transformations, que nous n'avons pas rouvertes.
Par endroits, nous faisons une mutualisation, dans le sens, où des employés travaillent sur deux agences pour combler les trous.
Depuis le début de la crise, nous avons appris à être prudents, nous espérons que cela va tenir. Nous travaillons les process, pour améliorer l'efficacité, nous sommes sur une bonne dynamique.
Nicolas Delord : Le contour de notre staff n'est plus exactement le même qu'il y a deux ans. Des salariés sont partis, nous n'avons pas embauché, puis ce n'est pas toujours facile selon les endroits.
Dans le même temps, nous avons eu des fermetures d'agences (196 en 2019, contre 160 actuellement, ndlr) notamment des agences qui étaient déjà faiblardes avant la crise, puis que cette dernière a totalement fragilisées.
Pour cette reprise, une agence n'a pas pu rouvrir par manque de personne, c'est le seul cas, ailleurs une agence qui nécessitait beaucoup de transformations, que nous n'avons pas rouvertes.
Par endroits, nous faisons une mutualisation, dans le sens, où des employés travaillent sur deux agences pour combler les trous.
Depuis le début de la crise, nous avons appris à être prudents, nous espérons que cela va tenir. Nous travaillons les process, pour améliorer l'efficacité, nous sommes sur une bonne dynamique.
Salaün : "Je pense que nous allons ressortir sainement de cette crise"
TourMaG.com - Il y a eu beaucoup de rumeurs sur le groupe Salaün, pouvez-vous nous affirmer qu'il ressortira sain économiquement de cette crise ?
Nicolas Delord : C'est le but du jeu, nous travaillons à cela.
Le Groupe Salaün a traversé la période covid et, rentre dans celle de reprise. Je pense que nous allons ressortir sainement de cette crise. Du moins, c'est notre volonté et notre mission, je pense sincèrement que oui.
A la base, le groupe a des atouts incroyables, il était déjà très performant avant la crise, tout en étant très impacté, mais comme l'ensemble de la filière, par la pandémie.
Nous avons trouvé des partenaires pour nous soutenir et passer la tempête. Toutes ces transformations évoquées plus haut ont été rendues possibles, car le groupe Salaün, s'est donné les moyens de ses ambitions.
Nous sommes armés pour la reprise, il n'y a pas de sujet, par contre cette reprise doit être durable. Il n'y a pas de grosses difficultés.
Nicolas Delord : C'est le but du jeu, nous travaillons à cela.
Le Groupe Salaün a traversé la période covid et, rentre dans celle de reprise. Je pense que nous allons ressortir sainement de cette crise. Du moins, c'est notre volonté et notre mission, je pense sincèrement que oui.
A la base, le groupe a des atouts incroyables, il était déjà très performant avant la crise, tout en étant très impacté, mais comme l'ensemble de la filière, par la pandémie.
Nous avons trouvé des partenaires pour nous soutenir et passer la tempête. Toutes ces transformations évoquées plus haut ont été rendues possibles, car le groupe Salaün, s'est donné les moyens de ses ambitions.
Nous sommes armés pour la reprise, il n'y a pas de sujet, par contre cette reprise doit être durable. Il n'y a pas de grosses difficultés.
A lire demain la suite de l'interview :
Salaün : "la priorité des priorités reste la transformation digitale" selon Nicolas Delord