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Pourquoi Valérie Boned brigue t-elle le poste de Présidente des EDV ?

l'interview de Valérie Boned, candidate au poste de Présidente des Entreprises du Voyage


Pourquoi Valérie Boned est-elle candidate au poste de Présidente des Entreprises du Voyage et quelle est sa feuille de route ? L'actuelle Secrétaire générale du Syndicat a bien voulu répondre à nos questions. Interview.


Rédigé par le Mardi 19 Septembre 2023

Valérie Boned : "Cette décision s’est conjuguée à ce que j’ai pu entendre de la part des adhérents de toutes tailles et de tous secteurs et qui me disaient que je pouvais remplir cette mission. Je connais très bien la maison, j'y travaille depuis 25 ans." - Photo DR
Valérie Boned : "Cette décision s’est conjuguée à ce que j’ai pu entendre de la part des adhérents de toutes tailles et de tous secteurs et qui me disaient que je pouvais remplir cette mission. Je connais très bien la maison, j'y travaille depuis 25 ans." - Photo DR
TourMaG : Quand avez-vous décidé de vous présenter au poste de Présidente des Entreprises du Voyage ?

Valérie Boned. : Jean-Pierre Mas a été ferme. Il ne souhaitait pas se représenter et de toute façon les statuts ne le permettaient pas. Il aurait fallu les modifier, et il ne voulait pas.

Je me suis dit qu’après tout ma candidature pouvait être une option possible. Cette décision s’est conjuguée à ce que j’ai pu entendre de la part des adhérents de toutes tailles et de tous secteurs et qui me disaient que je pouvais remplir cette mission.

Je connais très bien la maison, j'y travaille depuis 25 ans.

TourMaG : Pour se présenter il faut disposer d’un mandat social. Vous possédez un mandat social chez Pacha Tours, dont le propriétaire est Mumtaz Teker, président de l’APST et administrateur au sein des EDV. Cela pourrait apparaître comme un arrangement...

Valérie Boned : Je répondrais qu’il y a une règle : ce sont les statuts. Cette règle existe pour tous et je respecte pleinement cette règle. Le président qui reçoit les candidatures est garant du respect des statuts. Et je suis en total respect des statuts.

Tout candidat qui répond aux obligations qui sont demandées dans les statuts peut être candidat. Je pense que je suis légitime, comme je le disais, j’ai 25 ans de maison et je connais les dossiers.

Qui prendra les fonctions de Secrétaire Général ?

TourMaG : Remplirez-vous aussi les fonctions de Secrétaire générale ?

Valérie Boned :
Je vais être opérationnelle dans la direction et dans la présidence. J’ai une envie, c’est de faire bouger les lignes à l'intérieur des EDV, et de faire monter en compétence mes collaborateurs.

Et donc, je garderai évidemment des dossiers, ce serait dommage de ne pas continuer à faire ce que je sais bien faire. Mais, j'irai aussi chercher des compétences.

Nous avons des compétences en interne, je pense notamment à Guillaume Beurdeley. Il a toute sa place pour assumer des missions qu'il fait déjà et encore plus. Mais nous renforcerons l'équipe quand nous en aurons discuté avec le conseil d’administration et que nous aurons identifié les besoins.

Car ce que veulent les adhérents : c'est avoir une organisation qui répond à leurs besoins.

TourMaG : Y a-t-il d’autres candidats au poste ?

Valérie Boned :
Je ne peux pas vous répondre parce que c'est Jean-Pierre Mas qui reçoit les candidatures. Ce que je peux vous dire, c'est que c'est aujourd'hui ce lundi 18 septembre 2023 que j'ai envoyé officiellement mon acte de candidature, ma profession de foi. Les autres candidats ont jusqu’au 22 septembre pour le faire.

Valérie Boned : "Garder la dynamique, rester soudés"

TourMaG : Le poste de Présidente implique un rôle plus politique. Comment l'appréhendez-vous ?

Valérie Boned :
Je me lance par passion, par envie et aussi par challenge. J'ai tout à fait conscience du statut de président par rapport au statut de Secrétaire Général. Et je suis prête à évoluer pour remplir la fonction.

Nous formions, avec Jean-Pierre, un tandem d’où sortait une certaine émulation. Cette émulation, j’irai aussi la chercher auprès d’autres interlocuteurs, sur le terrain, auprès des administrateurs.

TourMaG – Quelles sont les grandes lignes de votre programme ?

Valérie Boned
: Je m’inscris dans la continuité de ce qui a été réalisé jusqu’ici. Pendant la crise liée à la pandémie de Covid-19, nous avons été très solidaires.

Je rappelle que nous avions organisé au plus fort de la crise des réunions qui ont pu rassembler jusqu’à 1000 participants en visio-conférence. Ce n’était jamais arrivé auparavant.

La pandémie a provoqué une dynamique de crise, période pendant laquelle le syndicat s’est aussi révélé. Non pas que nous n'existions pas avant, nous rendions déjà des services, mais cela a pris une autre ampleur.

Il y a vraiment un enjeu de garder cette dynamique-là : d’être très constructifs ensemble et très soudés. Il y a un vrai enjeu à cultiver et garder ce collectif, parce que c'est ce qui fait notre force, avant tout.

Et ma candidature, elle va dans ce sens-là, c'est-à-dire dans la conscience de cet enjeu et dans la volonté de perdurer.

Garder de la visibilité

TourMaG : Vous dites que vous irez chercher de l'émulation auprès des administrateurs, des adhérents... Le collectif est-il un point important pour vous aussi dans votre manière de travailler ?

Valérie Boned :
Ma volonté, c'est de travailler collectivement, c'est ce que j'aime faire, c'est comme ça que je sais faire. J’ai vraiment très envie d'avoir des administrateurs(trices) impliqué(e)s. Ils le sont déjà bien sûr, mais je souhaite vraiment m’appuyer sur les administrateurs. Je pense que certains d’entre eux ont envie de faire plus.

Le conseil d'administration qui a été élu, reflète la richesse de culture de notre secteur : toutes les tailles d’entreprises, toutes les activités, les niches, les grands réseaux sont représentés. Je souhaite travailleurs avec eux.

Je souhaite que les administrateurs soient aussi des chefs de file de ma feuille de route et qu'on aille la challenger auprès des adhérents pour l'enrichir.

TourMaG : Pendant le covid, les pouvoirs publics ont véritablement identifié le secteur et le syndicat. Comment maintenir cette visibilité ?

Valérie Boned :
Au cours des 4 à 5 dernières années, Jean-Pierre Mas (actuel Président des EDV ndlr) et moi-même avons réussi à placer les EDV sur la carte des décideurs dans le secteur du tourisme. Il faut maintenir cette position.

Nous sommes visibles des décideurs publics, et beaucoup plus identifiés qu’auparavant.

L’enjeu est de continuer à être visibles et de cultiver le réseau avec les élus, les pouvoirs publics, avec les décideurs ainsi qu'avec les personnes et les organisations qui décident tels qu’Atout France, la Caisse des dépôts ou encore d’autres organismes dans le secteur du voyage comme l’ECTAA et même au-delà je pense au MEDEF.

Il faut garder absolument cette visibilité.

Des enjeux importants et des dossiers à suivre

TourMaG : Comment voyez-vous évoluer le secteur ?

Valérie Boned :
Nous sommes à la croisée des chemins. Je pense que nous sommes à un moment où le marché a de vraies mutations face à lui.

Tout d’abord, nous avons une page qui se tourne, d’un point de vue générationnel.

Nous avons une génération d’entreprises qui vont être transmises ou vendues. Il y a des enjeux de valorisation et d’attractivité des entreprises.

Par ailleurs, le marché est également impacté par l'évolution technologique. C’est le cas depuis plusieurs années, mais le phénomène s’accélère vraiment.

Et quand on pense à l'intelligence artificielle, honnêtement, ce n’est pas un gadget. Je pense qu'il est très, très, important que nos entreprises soient sensibilisées et formées.

Il faut qu’elles s'approprient ces outils parce que nos clients y seront familiarisés. C’est un des sujets qu'il faut tout de suite prendre en main.

Enfin il y a l'enjeu de l'éco-responsabilité. Dans les appels d’offres c’est un sujet déjà très concret pour nos adhérents. D’une part nous devons savoir mesurer l'impact du secteur.

D’autre part, le travail du syndicat sur ce sujet, est de rééquilibrer un peu le débat et d'avoir des réponses à apporter lorsque nous sommes montrés du doigt.

Enfin, il faut savoir, quelles solutions apporter aux entreprises et au secteur pour améliorer nos façons de faire. Les entreprises ont besoin d'être accompagnées.

Nous devons former les entreprises à tous ces enjeux. Notre obligation est de les pousser à les anticiper. Et tout ceci doit être appréhendé, en même que les évolutions comportementales des clients.

TourMaG : Comment préparer les entreprises ?

Valérie Boned :
Il faut que la formation soit multipliée par 10 en qualité et en quantité. Nous avons créé un partenariat avec l’UMIH Formation, par exemple. Nous sommes en train de travailler sur la qualité de l’offre et sur l'accès à ces formations pour les adhérents.

Les outils, c'est aussi de valoriser et de renforcer l’accès aux experts que nous avons en interne mais aussi que nous côtoyons lors des ateliers, ou des conférences. J’ai la volonté de développer un pôle d'experts.

Les sujets ne manquent pas il faudra prioriser. Je pense que l'urgence c'est vraiment la formation dans les domaines incontournables dont nous aurons besoin dans les 5 années à venir.

TourMaG : A côté de ces sujets de fond, quels sont les dossiers prioritaires ?

Valérie Boned :
Dans les grands dossiers, il y a bien sûr la qualité du dialogue social avec les organisations syndicales. Nous travaillons sur différents sujets : la rémunération, les modalités de travail comme le télétravail…

Ensuite il y a IATA et les critères 2024. Nous suivons de très près le dossier. Isabelle Rech (CWT ndlr) nous représente aux instances de IATA par l’intermédiaire de l’ECTAA. Nous suivons aussi la SNCF et le changement de plateforme à venir prévu le 26 septembre qui va poser des problèmes. Sur cette partie c’est Valérie Sasset (BCD Travel ndlr) qui s’investit là dessus.

Autre dossier : celui des éductours. Nous aurons une réunion vendredi pour finaliser le format. Et puis pour finir nous préparons l’IFTM.

Sur l’ensemble de cette feuille de route et sur tous les sujets que j’ai évoqué, il faut que la profession continue d’être très soudée.

Tour-opérateur, réseaux, adhérents, nous avons vraiment intérêt à travailler ensemble. C'est ce que nous faisons déjà, mais il faut vraiment continuer sur cette dynamique-là, c'est très important. Nous rencontrons régulièrement les grands réseaux : CEDIV, Manor, Tourcom, Selectour…

Enfin ce que nos adhérents apprécient chez nous, c'est le fait de pouvoir se parler et se retrouver pour échanger. Au sein des commissions, au sein des métiers, il y a vraiment une valeur là-dessus qu'il faut continuer à faire perdurer.

Céline Eymery Publié par Céline Eymery Rédactrice en Chef - TourMaG.com
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