Certes, depuis deux ans nous avons gagné en crédibilité mais certainement pas en considération... /crédit DepositPhoto
Comme beaucoup d’entre vous, j’y ai cru...
Quand un soir de pandémie Bruno Le Maire a expliqué que l’économie se redressait mais qu’il y avait toujours des professions comme “les agents de voyages” qui conservaient un soutien de l’Etat, je me suis pincé.
Bigre : un ministre de l’Economie, et pas des moindres, qui cite les “agents de voyages”... Whaou ! Trop beau pour être vrai, non ?
Et pourtant, le rêve s’est poursuivi quelque temps encore, avant que je me réveille avec la gueule de bois, entre les avoirs à rembourser et les PGE qui plombent la tréso.
Oui, je peux les repousser à 10 ans à condition de me faire hara-kiri en direct devant mon banquier. Alors, non, merci ! Comme beaucoup d’entre vous, j’y ai cru...
Alors, qu’est-ce qui a bien pu se passer entre cette déclaration d’amour, cet hymen qui se déroulait sous les meilleurs auspices, et la rebuffade de la semaine dernière à l’occasion des “Primaires du Tourisme”, où aucun homme ou femme politique
Quand un soir de pandémie Bruno Le Maire a expliqué que l’économie se redressait mais qu’il y avait toujours des professions comme “les agents de voyages” qui conservaient un soutien de l’Etat, je me suis pincé.
Bigre : un ministre de l’Economie, et pas des moindres, qui cite les “agents de voyages”... Whaou ! Trop beau pour être vrai, non ?
Et pourtant, le rêve s’est poursuivi quelque temps encore, avant que je me réveille avec la gueule de bois, entre les avoirs à rembourser et les PGE qui plombent la tréso.
Oui, je peux les repousser à 10 ans à condition de me faire hara-kiri en direct devant mon banquier. Alors, non, merci ! Comme beaucoup d’entre vous, j’y ai cru...
Alors, qu’est-ce qui a bien pu se passer entre cette déclaration d’amour, cet hymen qui se déroulait sous les meilleurs auspices, et la rebuffade de la semaine dernière à l’occasion des “Primaires du Tourisme”, où aucun homme ou femme politique
candidat à la magistrature suprême, n’avait daigné venir à la rencontre des journalistes ?
A la place ils n’avaient délégué que des seconds couteaux. Un vrai coup de canif dans le contrat que les professionnels pensaient avoir noué avec la classe politique.
Certes, depuis deux ans nous avons gagné en crédibilité mais certainement pas en considération. Le poids du tourisme (oui je sais c’est tarte à la crème, mais il faut enfoncer le clou) représente entre 7 et 10% du PIB et plus de 2 millions d’emplois directs et indirects.
Mais les candidats s’en tamponnent. Nous ne descendons pas dans la rue, nous ne barrons pas les voies de circulation, nous ne cassons pas de vitrines.
Donc, nous ne les intéressons pas. Fermez le ban. Ils préfèrent battre la campagne et faire des ronds de jambe aux chasseurs parce qu’il y a un réservoir de voix à récupérer chez les dingues de la gâchette.
A la place ils n’avaient délégué que des seconds couteaux. Un vrai coup de canif dans le contrat que les professionnels pensaient avoir noué avec la classe politique.
Certes, depuis deux ans nous avons gagné en crédibilité mais certainement pas en considération. Le poids du tourisme (oui je sais c’est tarte à la crème, mais il faut enfoncer le clou) représente entre 7 et 10% du PIB et plus de 2 millions d’emplois directs et indirects.
Mais les candidats s’en tamponnent. Nous ne descendons pas dans la rue, nous ne barrons pas les voies de circulation, nous ne cassons pas de vitrines.
Donc, nous ne les intéressons pas. Fermez le ban. Ils préfèrent battre la campagne et faire des ronds de jambe aux chasseurs parce qu’il y a un réservoir de voix à récupérer chez les dingues de la gâchette.
Le tourisme est toujours en pôle position ou en queue de peloton
Est-ce bien sérieux ? Poser la question…
Mais j’avoue être estomaqué de voir avec quelle désinvolture la classe politique traite les professionnels et le tourisme tout entier. Certes on est habitué aux revirements de veste, mais depuis quelques mois, c’est vertigineux.
Et le bras de fer concernant les Prêts garantis par l’Etat est particulièrement parlant. C’était bien la peine d’aller tordre le bras à l’Union européenne pour revenir avec un rossignol qui tient davantage du cadeau empoisonné que du belcanto.
L’Etat est en train de rater sa sortie alors qu’il a merveilleusement joué pendant 18 mois. Oui, le contexte défavorise le tourisme à l’export avec une Asie qui va pâtir de la problématique de dessertes due à la guerre en Ukraine, un bloc de l’Est victime collatérale de la parano de Poutine et des Français qui se tâtent, pour savoir s’ils doivent programmes leurs vacances sous les cocotiers ou chez l’oncle Henri…
Le tourisme est toujours en pôle position ou en queue de peloton dès que surgissent ou s’évanouissent les crises. C’est l’essence même de notre industrie.
Refuser d’y souscrire c’est un lâchage en règle difficilement compréhensible après les efforts des derniers mois. Surtout de la part du pouvoir en place, et après avoir nommé Valérie Boned en tant que relais d'opinion de la société civile
Manifestement, il y a du boulot encore...
Mais j’avoue être estomaqué de voir avec quelle désinvolture la classe politique traite les professionnels et le tourisme tout entier. Certes on est habitué aux revirements de veste, mais depuis quelques mois, c’est vertigineux.
Et le bras de fer concernant les Prêts garantis par l’Etat est particulièrement parlant. C’était bien la peine d’aller tordre le bras à l’Union européenne pour revenir avec un rossignol qui tient davantage du cadeau empoisonné que du belcanto.
L’Etat est en train de rater sa sortie alors qu’il a merveilleusement joué pendant 18 mois. Oui, le contexte défavorise le tourisme à l’export avec une Asie qui va pâtir de la problématique de dessertes due à la guerre en Ukraine, un bloc de l’Est victime collatérale de la parano de Poutine et des Français qui se tâtent, pour savoir s’ils doivent programmes leurs vacances sous les cocotiers ou chez l’oncle Henri…
Le tourisme est toujours en pôle position ou en queue de peloton dès que surgissent ou s’évanouissent les crises. C’est l’essence même de notre industrie.
Refuser d’y souscrire c’est un lâchage en règle difficilement compréhensible après les efforts des derniers mois. Surtout de la part du pouvoir en place, et après avoir nommé Valérie Boned en tant que relais d'opinion de la société civile
Manifestement, il y a du boulot encore...
L'éditorial de Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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