Les Britanniques sont prêts à renoncer à beaucoup de choses pour pouvoir continuer à partir en vacances... /crédit DepositPhoto
Le tourisme a été longtemps la victime expiatoire des crises en tout genre : attentats, guerre, climat, économie, sanitaire…
Au moindre signe c’était la débandade : les touristes s’évanouissaient comme un vol de moineaux pour des mois voire des années…
On connaît la volatilité de l’industrie : qu’un papillon batte des ailes à New York et un raz de marée touristique déferle ou se retire à l'autre bout de la planète.
Cette paraphrase de la théorie du chaos pourrait s’appliquer à notre secteur après la pandémie.
La crise sanitaire a profondément bouleversé notre relation au voyage. Après des mois de “résidence surveillée”, avec de rares sorties, les candidats au voyage ont pété un câble et se sont rués vers toutes les destinations ouvertes cet été.
Un tsunami qui a provoqué la stupéfaction des observateurs par son ampleur. On les a appelés les “revenge travellers”, ceux qui rongeaient leur frein depuis des mois pour partir. Une sorte d’effet “black friday” dont les clients feraient depuis des mois le pied de grue devant les rideaux, en attendant l’ouverture.
Mais est-on juste face à un phénomène “réactif” ou, au contraire, ce besoin vital et viral est-il désormais inscrit dans nos gênes ? Sommes-nous prêts à tout sacrifier ou presque à ce besoin de bouger devenu aussi primordial que manger, boire ou respirer ?
Au moindre signe c’était la débandade : les touristes s’évanouissaient comme un vol de moineaux pour des mois voire des années…
On connaît la volatilité de l’industrie : qu’un papillon batte des ailes à New York et un raz de marée touristique déferle ou se retire à l'autre bout de la planète.
Cette paraphrase de la théorie du chaos pourrait s’appliquer à notre secteur après la pandémie.
La crise sanitaire a profondément bouleversé notre relation au voyage. Après des mois de “résidence surveillée”, avec de rares sorties, les candidats au voyage ont pété un câble et se sont rués vers toutes les destinations ouvertes cet été.
Un tsunami qui a provoqué la stupéfaction des observateurs par son ampleur. On les a appelés les “revenge travellers”, ceux qui rongeaient leur frein depuis des mois pour partir. Une sorte d’effet “black friday” dont les clients feraient depuis des mois le pied de grue devant les rideaux, en attendant l’ouverture.
Mais est-on juste face à un phénomène “réactif” ou, au contraire, ce besoin vital et viral est-il désormais inscrit dans nos gênes ? Sommes-nous prêts à tout sacrifier ou presque à ce besoin de bouger devenu aussi primordial que manger, boire ou respirer ?
Une “demande de voyages toujours robuste..."
Il est encore tôt pour en préjuger. Mais des signes avant-coureurs de cette tendance se dégagent. Les premiers concernent les réservations automne-hiver.
Malgré le contexte anxiogène actuel qui va de l’utilisation tactique éventuelle de l’arme nucléaire en Ukraine à la crise énergétique en passant par l’inflation, les réservations se poursuivent.
Certes, elles sont encore timides, de moins en moins anticipées mais ne désarment pas. Le scénario-catastrophe d’un reflux massif des ventes après l’été n’a pas eu lieu, malgré les menaces de récession sur les économies européennes. Et si les volumes sont inférieurs, les paniers-moyens, eux, compensent le différentiel.
Le transport aérien, premier baromètre des départs, le confirme : les compagnies aériennes continuent, imperturbablement, de dérouler leurs plans de vol pour l’été prochain.
Mieux : Ed Bastian, le patron de Delta Airlines, constate une “demande de voyages toujours robuste et qui ne connaît aucun ralentissement même si les perspectives économiques se dégradent des deux côtés de l'Atlantique…”
Malgré le contexte anxiogène actuel qui va de l’utilisation tactique éventuelle de l’arme nucléaire en Ukraine à la crise énergétique en passant par l’inflation, les réservations se poursuivent.
Certes, elles sont encore timides, de moins en moins anticipées mais ne désarment pas. Le scénario-catastrophe d’un reflux massif des ventes après l’été n’a pas eu lieu, malgré les menaces de récession sur les économies européennes. Et si les volumes sont inférieurs, les paniers-moyens, eux, compensent le différentiel.
Le transport aérien, premier baromètre des départs, le confirme : les compagnies aériennes continuent, imperturbablement, de dérouler leurs plans de vol pour l’été prochain.
Mieux : Ed Bastian, le patron de Delta Airlines, constate une “demande de voyages toujours robuste et qui ne connaît aucun ralentissement même si les perspectives économiques se dégradent des deux côtés de l'Atlantique…”
En Espagne et en Allemagne, la demande reste vigoureuse aussi, toutes choses égales par ailleurs. En France, les réservations des agences accusent un léger retard côté volume.
En revanche, du côté de la Grande Bretagne, côté prospectif, c'est plutôt prometteur.
En effet, l’ABTA (l’équivalent d’EdV) a commandé une étude très intéressante sur les intentions de départ des Britanniques.
Pour ces derniers, il n’y a pas photo : le voyage et les vacances sont au cœur de leurs préoccupations pour les prochains mois.
Le rapport Holiday Habits souligne que 61% des personnes interrogées déclarent qu'elles voyageront à l'étranger en 2023 et n'abandonneront pas les vacances malgré les pressions croissantes sur le budget familial. Quitte à voyager différemment.
55 % indiquent qu'ils économiseront en évitant de manger au restaurant (55 %), 48 % réduiront leurs activités de loisirs (48 %) et 40 % supplémentaires pour acheter moins de vêtements, de chaussures et d'accessoires.
Voilà un sondage qui démontre l’importance croissante du tourisme dans nos existences. Bien entendu, une hirondelle fut elle d’Outre-Manche, ne fait pas le printemps. Mais en attendant, gageons que cette tendance, qui recoupe en partie les études et sondages divers effectués ces derniers mois, pourrait refléter celle de la majorité des Européens.
Encore une séquelle (positive, celle-là) post-covidesque d’une pandémie qui n’a pas fini de faire des vagues et de chambouler le tourisme et le voyage.
Alors, le voyage plus fort que tout ? Wait and see…
En revanche, du côté de la Grande Bretagne, côté prospectif, c'est plutôt prometteur.
En effet, l’ABTA (l’équivalent d’EdV) a commandé une étude très intéressante sur les intentions de départ des Britanniques.
Pour ces derniers, il n’y a pas photo : le voyage et les vacances sont au cœur de leurs préoccupations pour les prochains mois.
Le rapport Holiday Habits souligne que 61% des personnes interrogées déclarent qu'elles voyageront à l'étranger en 2023 et n'abandonneront pas les vacances malgré les pressions croissantes sur le budget familial. Quitte à voyager différemment.
55 % indiquent qu'ils économiseront en évitant de manger au restaurant (55 %), 48 % réduiront leurs activités de loisirs (48 %) et 40 % supplémentaires pour acheter moins de vêtements, de chaussures et d'accessoires.
Voilà un sondage qui démontre l’importance croissante du tourisme dans nos existences. Bien entendu, une hirondelle fut elle d’Outre-Manche, ne fait pas le printemps. Mais en attendant, gageons que cette tendance, qui recoupe en partie les études et sondages divers effectués ces derniers mois, pourrait refléter celle de la majorité des Européens.
Encore une séquelle (positive, celle-là) post-covidesque d’une pandémie qui n’a pas fini de faire des vagues et de chambouler le tourisme et le voyage.
Alors, le voyage plus fort que tout ? Wait and see…
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L'article de Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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