Les candidats aux vacances aujourd’hui pèsent le pour et le contre, dans un monde qui accélère et dont la versatilité et l’instabilité inquiètent. La situation économique se dégrade et rend nos compatriotes attentistes. Et force est de reconnaître que les raisons ne manquent pas...- DR : DepositPhotos.com
Beaucoup de professionnels vous le diront : ils n’ont pas ou peu de visibilité pour la prochaine rentrée.
Un ami loueur, leader de la croisière nautique, me confiait il y a quelques jours, n’avoir jamais connu un attentisme tel à la veille de la saison automne-hiver.
Ce sentiment concerne aussi beaucoup de Producteurs et de Distributeurs sur-mesure, en particulier, dont la préparation des voyages est plus longue et sophistiquée que celle de produits packagés.
Oui, les Français jouent la montre. Et compte tenu du contexte, on ne peut pas vraiment les en blâmer.
Les préoccupations de nos concitoyens à la veille de cette rentrée problématique pour beaucoup, ne sont pas prioritairement (hélas), le lieu de leurs futures vacances...
Bien entendu, on peut faire l’autruche et se dire que les choses finiront bien par se décanter. Après tout, les Français ont fait 166 milliards d’économies pendant la crise sanitaire, il doit bien leur en rester “sous le pied” ?
Il n'empêche. Le contexte reste, qu’on le veuille ou non, anxiogène, même si la période estivale n’incite guère au pessimisme ni même au prévisionnisme et gouverner c’est prévoir, non ?
Un ami loueur, leader de la croisière nautique, me confiait il y a quelques jours, n’avoir jamais connu un attentisme tel à la veille de la saison automne-hiver.
Ce sentiment concerne aussi beaucoup de Producteurs et de Distributeurs sur-mesure, en particulier, dont la préparation des voyages est plus longue et sophistiquée que celle de produits packagés.
Oui, les Français jouent la montre. Et compte tenu du contexte, on ne peut pas vraiment les en blâmer.
Les préoccupations de nos concitoyens à la veille de cette rentrée problématique pour beaucoup, ne sont pas prioritairement (hélas), le lieu de leurs futures vacances...
Bien entendu, on peut faire l’autruche et se dire que les choses finiront bien par se décanter. Après tout, les Français ont fait 166 milliards d’économies pendant la crise sanitaire, il doit bien leur en rester “sous le pied” ?
Il n'empêche. Le contexte reste, qu’on le veuille ou non, anxiogène, même si la période estivale n’incite guère au pessimisme ni même au prévisionnisme et gouverner c’est prévoir, non ?
l’Histoire ne se répète jamais mais qu’elle bégaie parfois...
La première préoccupation des Français est, incontestablement, le pouvoir d’achat.
Depuis le début de l’année et malgré les bas de laine, l’argent se démonétise à la vitesse grand V. Avec l’inflation galopante les caddies s’amenuisent, tandis que le montant des factures grossit à vue de nez : gaz, électricité, essence, transport…
On dit que l’Histoire ne se répète jamais mais qu’elle bégaie parfois. Nous avons l’impression de vivre depuis quelques semaines un remake de la crise pétrolière des seventies. On ne nous demande pas de l’austérité (pas encore) mais de la “sobriété”, dans notre consommation d’énergie.
De gré ou de force, nous devrons nous y astreindre, compte tenu des perspectives de fermeture du robinet du gaz russe cet hiver.
Voilà pourquoi les candidats aux vacances pèsent aujourd’hui le pour et le contre, dans un monde qui accélère et dont la versatilité et l’instabilité inquiètent.
La situation économique se dégrade et rend nos compatriotes attentistes. Et force est de reconnaître que ce ne sont pas les raisons qui manquent.
La guerre en Ukraine, conflit parti pour durer, rebat les cartes de la géopolitique mondiale. La menace permanente et la résilience de la crise sanitaire continuent d’inquiéter en Asie et ailleurs. La plupart des scientifiques n’écartent pas une nouvelle flambée à l’automne en France.
Depuis le début de l’année et malgré les bas de laine, l’argent se démonétise à la vitesse grand V. Avec l’inflation galopante les caddies s’amenuisent, tandis que le montant des factures grossit à vue de nez : gaz, électricité, essence, transport…
On dit que l’Histoire ne se répète jamais mais qu’elle bégaie parfois. Nous avons l’impression de vivre depuis quelques semaines un remake de la crise pétrolière des seventies. On ne nous demande pas de l’austérité (pas encore) mais de la “sobriété”, dans notre consommation d’énergie.
De gré ou de force, nous devrons nous y astreindre, compte tenu des perspectives de fermeture du robinet du gaz russe cet hiver.
Voilà pourquoi les candidats aux vacances pèsent aujourd’hui le pour et le contre, dans un monde qui accélère et dont la versatilité et l’instabilité inquiètent.
La situation économique se dégrade et rend nos compatriotes attentistes. Et force est de reconnaître que ce ne sont pas les raisons qui manquent.
La guerre en Ukraine, conflit parti pour durer, rebat les cartes de la géopolitique mondiale. La menace permanente et la résilience de la crise sanitaire continuent d’inquiéter en Asie et ailleurs. La plupart des scientifiques n’écartent pas une nouvelle flambée à l’automne en France.
La guerre en Ukraine, rebat les cartes
Voilà les quelques raisons conjoncturelles qui pourraient expliquer la situation actuelle.
Mais le factuel pourrait induire de nouveaux comportements structurels. On pense notamment à l’environnement qui, lui aussi, ne s'arrange pas et à l’industrie touristique, de plus en plus montrée du doigt, comme un élément aggravant.
Dans un univers toujours plus mouvant, impacté socialement par une pandémie qui en a fait reconsidérer les fondamentaux, nous devons intégrer deux facteurs essentiels. Deux facteur qui risquent, à terme, de peser lourd pour nos entreprises : le voyage va redevenir une denrée chère, et le voyage durable et responsable en sera une des composantes essentielles.
En effet, l'envolée du prix du baril aura une répercussion immédiate sur le prix du transport aérien qui a déjà entamé sa flambée. Certains tarifs en deviennent juste hallucinants. Même chose en ce qui concerne le prix des locations de voitures, partis en dérapage non contrôlé. Or, quant on sait que le transport est le nerf de la guerre du tourisme, on comprend mieux les mutations en cours.
Ces hausses généralisées des tarifs aériens auront des conséquences, à ce jour inconnues. Mais il y a fort à parier qu'elles décourageront à court et moyen terme, bon nombre de nos concitoyens de partir. La décroissance prônée par certains économistes, comme une solution à tous nos maux, est peut-être à nos portes.
Elle réglera (comme pendant la crise sanitaire) d'un trait de plume le sur-tourisme mais impactera aussi nombre de destinations qui ont fait de cette industrie une des composantes essentielles de leur PIB.
L'inflation non maitrisée est un phénomène qui menace l'ensemble de notre industrie, car du point de vue industriel, le reflux de la démocratisation du voyage, à quelque échelle que ce soit, est forcément une mauvaise nouvelle pour le secteur.
Mais le factuel pourrait induire de nouveaux comportements structurels. On pense notamment à l’environnement qui, lui aussi, ne s'arrange pas et à l’industrie touristique, de plus en plus montrée du doigt, comme un élément aggravant.
Dans un univers toujours plus mouvant, impacté socialement par une pandémie qui en a fait reconsidérer les fondamentaux, nous devons intégrer deux facteurs essentiels. Deux facteur qui risquent, à terme, de peser lourd pour nos entreprises : le voyage va redevenir une denrée chère, et le voyage durable et responsable en sera une des composantes essentielles.
En effet, l'envolée du prix du baril aura une répercussion immédiate sur le prix du transport aérien qui a déjà entamé sa flambée. Certains tarifs en deviennent juste hallucinants. Même chose en ce qui concerne le prix des locations de voitures, partis en dérapage non contrôlé. Or, quant on sait que le transport est le nerf de la guerre du tourisme, on comprend mieux les mutations en cours.
Ces hausses généralisées des tarifs aériens auront des conséquences, à ce jour inconnues. Mais il y a fort à parier qu'elles décourageront à court et moyen terme, bon nombre de nos concitoyens de partir. La décroissance prônée par certains économistes, comme une solution à tous nos maux, est peut-être à nos portes.
Elle réglera (comme pendant la crise sanitaire) d'un trait de plume le sur-tourisme mais impactera aussi nombre de destinations qui ont fait de cette industrie une des composantes essentielles de leur PIB.
L'inflation non maitrisée est un phénomène qui menace l'ensemble de notre industrie, car du point de vue industriel, le reflux de la démocratisation du voyage, à quelque échelle que ce soit, est forcément une mauvaise nouvelle pour le secteur.
L'éditorial de Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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