Parmi les personnes interrogées peu croient dans la piste des actionnaires locaux...et celle menant au Groupe Dubreuil est opaque - Crédit photo : Depositphotos @Gajus-Images
Le sujet de la reprise de Corsair traine depuis de nombreux mois, si ce n'est des années. De vente en cession et de rumeur en reprise, la compagnie présidée par Pascal de Izaguirre se cherche un futur.
En juin dernier, nous vous annoncions que Corsair attendait son salut auprès d'un mystérieux actionnaire français, ce qui lui permettrait de débloquer par la suite une aide de l'Etat.
Une opération de sauvetage tripartite s'est alors organisée avec des acteurs tels que TUI, le gouvernement et un fameux homme masqué.
La semaine dernière, les rôles ont été redistribués par nos confrères de Challenges, confirmant bien l'existence d'un trio, mais un peu différent de celui que nous vous avions révélé.
"Un attelage original qui comprend le département de Guadeloupe et un consortium d'hommes d'affaires antillais et l'Etat," dévoilait alors l'article.
Une indiscrétion aussitôt démentie par la collectivité territoriale, que nous avons jointe.
"Ils ont fait une confusion plutôt surprenante, car aujourd'hui les départements n'ont plus de compétence économique. C'est l'attribution de la Région et il est inenvisageable que nous puissions y participer...", recadre un porte-parole du Département de la Guadeloupe.
En effet, depuis la loi NOTRe de 2015, les départements n'ont plus l'autorisation d'intervenir dans le domaine économique.
Bizarrement du côté de la Région, l'étonnement est aussi de mise, car à aucun moment la collectivité ne serait partie prenante. Plus proche de nous, à Bercy, la réponse est plus nuancée.
"Après m'être renseigné sur ce dossier, je ne peux pas vous confirmer les informations sorties dans la presse," nous a confié un proche du ministre de l'Economie.
Depuis silence radio des parties prenantes. La direction de Corsair ne souhaite pas faire de commentaire et les syndicats non plus.
En juin dernier, nous vous annoncions que Corsair attendait son salut auprès d'un mystérieux actionnaire français, ce qui lui permettrait de débloquer par la suite une aide de l'Etat.
Une opération de sauvetage tripartite s'est alors organisée avec des acteurs tels que TUI, le gouvernement et un fameux homme masqué.
La semaine dernière, les rôles ont été redistribués par nos confrères de Challenges, confirmant bien l'existence d'un trio, mais un peu différent de celui que nous vous avions révélé.
"Un attelage original qui comprend le département de Guadeloupe et un consortium d'hommes d'affaires antillais et l'Etat," dévoilait alors l'article.
Une indiscrétion aussitôt démentie par la collectivité territoriale, que nous avons jointe.
"Ils ont fait une confusion plutôt surprenante, car aujourd'hui les départements n'ont plus de compétence économique. C'est l'attribution de la Région et il est inenvisageable que nous puissions y participer...", recadre un porte-parole du Département de la Guadeloupe.
En effet, depuis la loi NOTRe de 2015, les départements n'ont plus l'autorisation d'intervenir dans le domaine économique.
Bizarrement du côté de la Région, l'étonnement est aussi de mise, car à aucun moment la collectivité ne serait partie prenante. Plus proche de nous, à Bercy, la réponse est plus nuancée.
"Après m'être renseigné sur ce dossier, je ne peux pas vous confirmer les informations sorties dans la presse," nous a confié un proche du ministre de l'Economie.
Depuis silence radio des parties prenantes. La direction de Corsair ne souhaite pas faire de commentaire et les syndicats non plus.
Et si derrière ces fuites se cachait le Groupe Dubreuil ?
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Et si derrière les actionnaires antillais se cachait le vieux serpent de mer "Air Caraïbes" ?
Petit flash back.
Au début de l'année 2015, Air Caraïbes présente un dossier de rachat de son concurrent.
Alors que tout semblait en bonne voie, le deal capote, pour différentes raisons, mais qui ont laissé depuis un goût amer au Groupe Dubreuil.
Une des explications données à l'époque était celle de la création par Dubreuil Aéro d'une nouvelle structure permettant de faire table rase du passé, notamment des salaires et des acquis sociaux des salariés de Corsair.
Cette volonté n'aurait pas été rendue possible par "article L122-12 du Code du travail qui garantit la poursuite des contrats de travail en cas de reprise d'entreprise" rapportait alors le journal La Tribune.
Cinq ans plus tard et une pandémie ayant cloué au sol tous les avions de la planète, la donne est différente. Corsair aux abois se doit de trouver un actionnaire, pour se renflouer et obtenir le soutien financier de l'Etat.
"Les fuites de Challenges viennent d'Air Caraïbes. Ils n'ont pas aimé le mariage loupé avec Corsair en 2015. Ils cherchent à faire capoter l'affaire de la reprise," pense savoir un observateur qui suit ce dossier.
Surtout que l'article de l'hebdomadaire économique se voulait plutôt inquiétant, en présentant une compagnie placée sous l’administration judiciaire d’Hélène Bourbouloux du cabinet FHB. Alors que cette dernière est venue donner un coup de main pour mener à bien l'opération de reprise de Corsair, en tant que conciliatrice.
"J'ai de très bons retours sur cette personne. Elle connait bien son métier et le secteur. Elle n'est pas là pour faire une liquidation," précise Jean-Louis Baroux, expert aérien et ancien président d'APG (Air Promotion Group).
Et pourtant sur les dossiers Thomas Cook et Aigle Azur, FHB n'aura pas vraiment rencontré un grand succès dans ses opérations de sauvetage des acteurs touristiques.
Pour un représentant du personnel du Groupe Dubreuil, les informations sur une reprise par le département de la Guadeloupe et des actionnaires antillais seraient "tout simplement du fake."
D'un côté ou de l'autre du tarmac, les pressentiments sont les mêmes. De quoi plonger n'importe quelle bonne âme dans le flou le plus total. La région et le département se renvoient la balle, personne ne croit au projet dévoilé par nos confrères.
Ce qui fait dire à certains qu'Air Caraïbes chercherait à récupérer une compagnie concurrente à moindre coût...
"Ce n'est pas une théorie (reprise de Corsair par Air Caraïbes, ndlr) si improbable. Surtout que si ce n'est pas Air Caraïbes, je ne vois pas d'investisseur antillais avoir la surface financière suffisante pour assurer la pérennité de l'entreprise," analyse Christophe Hardin.
Petit flash back.
Au début de l'année 2015, Air Caraïbes présente un dossier de rachat de son concurrent.
Alors que tout semblait en bonne voie, le deal capote, pour différentes raisons, mais qui ont laissé depuis un goût amer au Groupe Dubreuil.
Une des explications données à l'époque était celle de la création par Dubreuil Aéro d'une nouvelle structure permettant de faire table rase du passé, notamment des salaires et des acquis sociaux des salariés de Corsair.
Cette volonté n'aurait pas été rendue possible par "article L122-12 du Code du travail qui garantit la poursuite des contrats de travail en cas de reprise d'entreprise" rapportait alors le journal La Tribune.
Cinq ans plus tard et une pandémie ayant cloué au sol tous les avions de la planète, la donne est différente. Corsair aux abois se doit de trouver un actionnaire, pour se renflouer et obtenir le soutien financier de l'Etat.
"Les fuites de Challenges viennent d'Air Caraïbes. Ils n'ont pas aimé le mariage loupé avec Corsair en 2015. Ils cherchent à faire capoter l'affaire de la reprise," pense savoir un observateur qui suit ce dossier.
Surtout que l'article de l'hebdomadaire économique se voulait plutôt inquiétant, en présentant une compagnie placée sous l’administration judiciaire d’Hélène Bourbouloux du cabinet FHB. Alors que cette dernière est venue donner un coup de main pour mener à bien l'opération de reprise de Corsair, en tant que conciliatrice.
"J'ai de très bons retours sur cette personne. Elle connait bien son métier et le secteur. Elle n'est pas là pour faire une liquidation," précise Jean-Louis Baroux, expert aérien et ancien président d'APG (Air Promotion Group).
Et pourtant sur les dossiers Thomas Cook et Aigle Azur, FHB n'aura pas vraiment rencontré un grand succès dans ses opérations de sauvetage des acteurs touristiques.
Pour un représentant du personnel du Groupe Dubreuil, les informations sur une reprise par le département de la Guadeloupe et des actionnaires antillais seraient "tout simplement du fake."
D'un côté ou de l'autre du tarmac, les pressentiments sont les mêmes. De quoi plonger n'importe quelle bonne âme dans le flou le plus total. La région et le département se renvoient la balle, personne ne croit au projet dévoilé par nos confrères.
Ce qui fait dire à certains qu'Air Caraïbes chercherait à récupérer une compagnie concurrente à moindre coût...
"Ce n'est pas une théorie (reprise de Corsair par Air Caraïbes, ndlr) si improbable. Surtout que si ce n'est pas Air Caraïbes, je ne vois pas d'investisseur antillais avoir la surface financière suffisante pour assurer la pérennité de l'entreprise," analyse Christophe Hardin.
Quel intérêt pour Air Caraïbes ?
Notre chroniqueur et expert de l'aérien verrait d'un bon œil ce rapprochement. Il représenterait même "une bonne opportunité pour Air Caraïbes," qui ouvrirait alors le bal de la consolidation du ciel français, tant espéré et attendu par l'ensemble des acteurs.
Surtout qu'en 2020, les territoires d'outre-mer sont parmi les rares destinations à ne pas connaître la crise de façon aussi dramatique que d'autres destinations.
"Ils auraient alors une concurrence moins virulente et maîtrisée, puis ils pourraient bénéficier d'A330 et de slots," analyse Christophe Hardin.
D'autant que plusieurs éléments pourraient aller dans ce sens.
Tout d'abord, au lendemain des révélations de Challenges, un CSE extraordinaire se déroulait chez Air Caraïbes avec pour objet : "nouveau partenariat financier".
A la suite duquel nous apprenions l'arrivée dans le capital du groupe Dubreuil Aéro de la Compagnie marseillaise maritime d'affrètement CMA-CGM, qui apportera 50 millions d'euros pour booster le développement de la branche fret.
"Ce télescopage dans l'actualité est intéressant," note Jean-Louis Baroux. Toutefois, lors de cet événement à aucun moment un rapprochement avec Corsair n'a été abordé.
"Je ne pense pas que ce soit réellement la préoccupation du groupe. Après, entre ce que la direction nous dit en ce moment, parce que le dossier n'est pas bouclé et la réalité, il y a toujours une grande différence," nous indique un représentant du personnel d'Air Caraïbes.
Circulez il n'y a (presque) rien à voir. L'investissement du transporteur maritime serait même une bonne piste de développement à l'heure où le voyage peine à redécoller.
"Je suis assez étonné par cette nouvelle. En soi les compagnies aériennes n'ont pas connu la crise, bien au contraire, nous assisterons peut-être à une conversion importante de la flotte d'Air Caraïbes vers le cargo.
Après si c'est une opération capitalistique, je ne suis pas au courant," ajoute l'ancien patron d'APG.
Et pourtant cette théorie ne paraît pas si improbable, bien que tout soit en pointillés à l'heure où nous écrivons, tant les portes des deux compagnies sont bouclées à double tour et les voies des dirigeants impénétrables.
Surtout qu'en 2020, les territoires d'outre-mer sont parmi les rares destinations à ne pas connaître la crise de façon aussi dramatique que d'autres destinations.
"Ils auraient alors une concurrence moins virulente et maîtrisée, puis ils pourraient bénéficier d'A330 et de slots," analyse Christophe Hardin.
D'autant que plusieurs éléments pourraient aller dans ce sens.
Tout d'abord, au lendemain des révélations de Challenges, un CSE extraordinaire se déroulait chez Air Caraïbes avec pour objet : "nouveau partenariat financier".
A la suite duquel nous apprenions l'arrivée dans le capital du groupe Dubreuil Aéro de la Compagnie marseillaise maritime d'affrètement CMA-CGM, qui apportera 50 millions d'euros pour booster le développement de la branche fret.
"Ce télescopage dans l'actualité est intéressant," note Jean-Louis Baroux. Toutefois, lors de cet événement à aucun moment un rapprochement avec Corsair n'a été abordé.
"Je ne pense pas que ce soit réellement la préoccupation du groupe. Après, entre ce que la direction nous dit en ce moment, parce que le dossier n'est pas bouclé et la réalité, il y a toujours une grande différence," nous indique un représentant du personnel d'Air Caraïbes.
Circulez il n'y a (presque) rien à voir. L'investissement du transporteur maritime serait même une bonne piste de développement à l'heure où le voyage peine à redécoller.
"Je suis assez étonné par cette nouvelle. En soi les compagnies aériennes n'ont pas connu la crise, bien au contraire, nous assisterons peut-être à une conversion importante de la flotte d'Air Caraïbes vers le cargo.
Après si c'est une opération capitalistique, je ne suis pas au courant," ajoute l'ancien patron d'APG.
Et pourtant cette théorie ne paraît pas si improbable, bien que tout soit en pointillés à l'heure où nous écrivons, tant les portes des deux compagnies sont bouclées à double tour et les voies des dirigeants impénétrables.
Ménage social en vue du côté de Corsair !
Et pour cause, nous parlons gros sous.
Alors qu'en juin, Pascal de Izaguirre cherchait plus de 100 millions d'euros, cette somme serait devenue caduque et aurait nettement été revue à la hausse. L'actionnaire devant assurer l'opération sauvetage doit inévitablement avoir les reins solides et une connaissance précise du secteur.
En attendant cette aide providentielle, qui "ne viendra que si le ménage est fait", prédit le management de Corsair à l'ensemble des salariés, tous les accords d'entreprise ont été dénoncés par la direction.
D'après nos informations, Frédérique Béziat, la nouvelle directrice des Ressources Humaines, mène des discussions et négociations ardues pour faire le ménage social et économique au sein des rangs de la compagnie.
"Il y a un certain chantage à l'emploi, en nous disant que les suppressions d'emplois seront moindres si les baisses de salaires sont signées. Elles sont espérées, au sein de la direction, à hauteur de 20% pour l'ensemble du staff," nous précise-t-on.
Pour l'heure les représentants du personnel tentent de limiter la casse au niveau des salaires et des conditions de travail. Pour la direction, il est temps de redimensionner l'entreprise en accord avec ses capacités actuelles.
"Nous sommes staffés, notamment au niveau des bureaux, pour 12 avions alors que nous n'en avons que cinq," déplore-t-on du côté de Corsair.
Aux dernières nouvelles, les discussions seraient bloquées, tant les positions sont éloignées. Le projet de reprise n'a pas été présenté pour le moment aux salariés.
En somme ce qu'espérait Air Caraïbes il y a cinq ans. "Cet accord n'a aucun lien avec le rachat de Corsair !", claironne-t-on dans les bureaux d'Air Caraïbes.
"Ce rapprochement permettra au Groupe Dubreuil Aéro de bénéficier entre autres de l'expertise logistique CMA CGM contribuant ainsi au développement de l'activité cargo du Groupe."
Avec des charges diminuées, l'argent des avions cédés dans les caisses et une entité Dubreuil Aéro financièrement requinquée... Air Caraïbes se retrouverait alors avec une acquisition à moindre coût, de quoi créer un pôle Atlantique assez conséquent pour tenir tête à Air France.
Dans le même temps, un tel mariage pourrait plaire à la compagnie nationale et au gouvernement, car la concurrence serait alors maîtrisée et maîtrisable.
Une chose est sûre : "ce genre de négociations ne se fait que dans la discrétion, surtout quand vous avez la banque Lazard comme intermédiaire. Tant que c'est discret, c'est plutôt bon signe.
Quand les négociations n'avancent plus, l'information est étalée sur la place publique," lâche Jean-Louis Baroux.
Les cartes sont distribuées, la partie de poker est engagée.
Alors qu'en juin, Pascal de Izaguirre cherchait plus de 100 millions d'euros, cette somme serait devenue caduque et aurait nettement été revue à la hausse. L'actionnaire devant assurer l'opération sauvetage doit inévitablement avoir les reins solides et une connaissance précise du secteur.
En attendant cette aide providentielle, qui "ne viendra que si le ménage est fait", prédit le management de Corsair à l'ensemble des salariés, tous les accords d'entreprise ont été dénoncés par la direction.
D'après nos informations, Frédérique Béziat, la nouvelle directrice des Ressources Humaines, mène des discussions et négociations ardues pour faire le ménage social et économique au sein des rangs de la compagnie.
"Il y a un certain chantage à l'emploi, en nous disant que les suppressions d'emplois seront moindres si les baisses de salaires sont signées. Elles sont espérées, au sein de la direction, à hauteur de 20% pour l'ensemble du staff," nous précise-t-on.
Pour l'heure les représentants du personnel tentent de limiter la casse au niveau des salaires et des conditions de travail. Pour la direction, il est temps de redimensionner l'entreprise en accord avec ses capacités actuelles.
"Nous sommes staffés, notamment au niveau des bureaux, pour 12 avions alors que nous n'en avons que cinq," déplore-t-on du côté de Corsair.
Aux dernières nouvelles, les discussions seraient bloquées, tant les positions sont éloignées. Le projet de reprise n'a pas été présenté pour le moment aux salariés.
En somme ce qu'espérait Air Caraïbes il y a cinq ans. "Cet accord n'a aucun lien avec le rachat de Corsair !", claironne-t-on dans les bureaux d'Air Caraïbes.
"Ce rapprochement permettra au Groupe Dubreuil Aéro de bénéficier entre autres de l'expertise logistique CMA CGM contribuant ainsi au développement de l'activité cargo du Groupe."
Avec des charges diminuées, l'argent des avions cédés dans les caisses et une entité Dubreuil Aéro financièrement requinquée... Air Caraïbes se retrouverait alors avec une acquisition à moindre coût, de quoi créer un pôle Atlantique assez conséquent pour tenir tête à Air France.
Dans le même temps, un tel mariage pourrait plaire à la compagnie nationale et au gouvernement, car la concurrence serait alors maîtrisée et maîtrisable.
Une chose est sûre : "ce genre de négociations ne se fait que dans la discrétion, surtout quand vous avez la banque Lazard comme intermédiaire. Tant que c'est discret, c'est plutôt bon signe.
Quand les négociations n'avancent plus, l'information est étalée sur la place publique," lâche Jean-Louis Baroux.
Les cartes sont distribuées, la partie de poker est engagée.