Réaunion/maurice : après de longs mois de fermeture et de désespérance, n’est-il pas cruel de faire repartir l’ascenseur émotionnel alors qu’il arrive sur votre palier ? /crédit DepositPhoto
Gérer une entreprise de tourisme exige des nerfs d’acier, une anticipation sans faille et de prendre des décisions qui peuvent revenir très vite, très cher aux entreprises.
Surtout lorsque l’Etat français décide sans autre forme de procès de verrouiller l’accès à l’Ile Maurice la semaine dernière.
Et vlan ! Ce sont des dizaines de millions d’euros qui s’évaporent aussitôt chez les voyagistes.
Et rebelote, lorsque l’Etat re-décide, une semaine plus tard, de repasser la destination dans une couleur acceptable (rouge). Car le mal est fait.
Un véritable ukase dont les professionnels n’en reviennent toujours pas, tellement il fut brutal et sans concertation aucune.
Les rumeurs évoquent une décision diplomatique liée à un conflit territorial et de souveraineté (LIRE) l’Etat mauricien et que la pandémie et son aggravation ont servi de cache-misère.
Surtout lorsque l’Etat français décide sans autre forme de procès de verrouiller l’accès à l’Ile Maurice la semaine dernière.
Et vlan ! Ce sont des dizaines de millions d’euros qui s’évaporent aussitôt chez les voyagistes.
Et rebelote, lorsque l’Etat re-décide, une semaine plus tard, de repasser la destination dans une couleur acceptable (rouge). Car le mal est fait.
Un véritable ukase dont les professionnels n’en reviennent toujours pas, tellement il fut brutal et sans concertation aucune.
Les rumeurs évoquent une décision diplomatique liée à un conflit territorial et de souveraineté (LIRE) l’Etat mauricien et que la pandémie et son aggravation ont servi de cache-misère.
Les rumeurs évoquent une décision diplomatique...
Autres articles
-
Le tourisme international retrouve son niveau d’avant covid
-
Constance Hotels & Resorts : 3 Resorts 5* "leaders du développement durable"
-
Catherine Frécaut réélue présidente des EDV Réunion
-
Île Maurice : le LUX Belle Mare rouvrira ses portes le 1er octobre 2023
-
Ile Maurice : « Les agents de voyages sont l’épine dorsale de la destination »
L'ileTromelin, revendiquée par Maurice en serait la raison. Faute d'éléments, je ne m’étendrai pas sur la question.
Mais si tel était le cas, je pense que les citoyens français et tout un pan de l’économie, n’ont pas à être les otages ni à faire les frais de la [politique étrangère ni des guerres picrocholines entre Etats.]urlblank:
Là où le bât blesse c’est qu’on pensait le problème réglé une fois pour toutes. Des dizaines de milliers de nos compatriotes allaient de nouveau pouvoir repartir vers l’Océan indien puisque, officiellement, les frontières ouvraient leurs portes (sic)...
Mais si tel était le cas, je pense que les citoyens français et tout un pan de l’économie, n’ont pas à être les otages ni à faire les frais de la [politique étrangère ni des guerres picrocholines entre Etats.]urlblank:
Là où le bât blesse c’est qu’on pensait le problème réglé une fois pour toutes. Des dizaines de milliers de nos compatriotes allaient de nouveau pouvoir repartir vers l’Océan indien puisque, officiellement, les frontières ouvraient leurs portes (sic)...
Mais l’affaire est beaucoup plus compliquée que cela. Très souvent les Français qui partent font ce qu’on appelle un combiné : quelques jours à la Réunion, pour ses paysages époustouflants et ses reliefs spectaculaires, et direction le sable blanc des plages de l’Ile-soeur pour faire les lézards.
Sauf qu’ici que tchi : l’Etat français a décidé de maintenir les motifs impérieux entre La Réunion et Maurice !
Impossible donc de se déplacer pour vacances entre les deux sans montrer patte blanche, ou rouge, c’est selon.
Et toute l’industrie du tourisme de déchanter, elle qui comptait se refaire la cerise sur l’une des destinations les plus appréciées des Français.
Je résume la situation : vous pouvez partir de la Métropole pour aller passer vos vacances à l’Ile Maurice sans crainte d’emporter le virus dans vos valises, à l’aller comme au retour.
En revanche, si vous aviez l’intention de faire une pause à la Réunion avant de repartir, c’est niet ! Dans un sens comme dans l’autre.
Sauf qu’ici que tchi : l’Etat français a décidé de maintenir les motifs impérieux entre La Réunion et Maurice !
Impossible donc de se déplacer pour vacances entre les deux sans montrer patte blanche, ou rouge, c’est selon.
Et toute l’industrie du tourisme de déchanter, elle qui comptait se refaire la cerise sur l’une des destinations les plus appréciées des Français.
Je résume la situation : vous pouvez partir de la Métropole pour aller passer vos vacances à l’Ile Maurice sans crainte d’emporter le virus dans vos valises, à l’aller comme au retour.
En revanche, si vous aviez l’intention de faire une pause à la Réunion avant de repartir, c’est niet ! Dans un sens comme dans l’autre.
A la Réunion, la division règne et les interrogations fusent
D’une manière globale, les voyages touristiques sont interdits aussi pour les Réunionnais. Les restrictions sont identiques à celles appliquées aux pays de la zone "rouge écarlate" pour l’ensemble des voyageurs en provenance et à destination de l’Île Maurice.
Certes on pourrait arguer que la situation sanitaire n’est pas au mieux de sa forme sur l’Ile intense, et que le nombre de cas ne cesse de grimper à l’heure où nous écrivons ces lignes. Mais est-il fondamentalement différent à quelques centaines de kilomètres de là ?
A la Réunion, la division règne et les interrogations fusent. Les professionnels du réceptif, impactés depuis de longs mois par cette pandémie qui n’en finit plus, sont au bord de la rupture.
Était-ce si urgent de rouvrir l’accès et de faire naître de faux-espoirs sachant que le remède pouvait être pire que le mal ?
Pourquoi cette différence de traitement entre la Métropole et l'Outre mer ? Bien entendu, le principe de précaution doit s’appliquer. Mais ne doit-il pas être le même pour tous ?
Et après de longs mois de fermeture et de désespérance, n’est-il pas cruel de faire repartir l’ascenseur émotionnel alors qu’il arrive sur votre palier ?
Car il y a quelque chose qui est encore plus fort que le principe de précaution… éviter de mourir en bonne santé !
Certes on pourrait arguer que la situation sanitaire n’est pas au mieux de sa forme sur l’Ile intense, et que le nombre de cas ne cesse de grimper à l’heure où nous écrivons ces lignes. Mais est-il fondamentalement différent à quelques centaines de kilomètres de là ?
A la Réunion, la division règne et les interrogations fusent. Les professionnels du réceptif, impactés depuis de longs mois par cette pandémie qui n’en finit plus, sont au bord de la rupture.
Était-ce si urgent de rouvrir l’accès et de faire naître de faux-espoirs sachant que le remède pouvait être pire que le mal ?
Pourquoi cette différence de traitement entre la Métropole et l'Outre mer ? Bien entendu, le principe de précaution doit s’appliquer. Mais ne doit-il pas être le même pour tous ?
Et après de longs mois de fermeture et de désespérance, n’est-il pas cruel de faire repartir l’ascenseur émotionnel alors qu’il arrive sur votre palier ?
Car il y a quelque chose qui est encore plus fort que le principe de précaution… éviter de mourir en bonne santé !
L'éditorial de Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
Voir tous les articles de Jean Da Luz
Voir tous les articles de Jean Da Luz