
Séisme au Maroc : les pros du tourisme appellent à maintenir les voyages - Crédit photo : Luc Tromme
Depuis 23h11, vendredi 8 septembre, le Maroc est plongé en pleine tragédie.
Un violent séisme a littéralement dévasté la région de Marrakech. Son épicentre, situé à Ighil, n'est éloigné que de 60 km de la 4e plus grande ville marocaine.
"Nous habitons dans la nouvelle ville, nous l'avons bien ressenti. Nous avons eu l'impression que notre immeuble se dĂ©plaçait. La secousse a durĂ© une minute. Cela a semblĂ© ĂȘtre une Ă©ternitĂ©," se remĂ©more Emmanuelle Barat, la directrice du rĂ©ceptif Authentik Traveller.
TrÚs rapidement tous les Marrakchis sortent et envahissent les rues autour d'une Médina touchée, mais pas effondrée.
Si certains retournent chez eux quelques heures plus tard, d'autres préfÚrent dormir à l'extérieur sur des couvertures ou des tapis. A quelques dizaines de kilomÚtres de l'épicentre, dans sa maison d'hÎtes, Luc Tromme gérant de Hors Circuit, a subi une secousse comme jamais il n'avait vécu.
"J'ai subi des tremblements de terre en France et au Maroc, c'était effrayant. J'ai cru que les murs nous tombaient dessus, mais ce n'était que du plùtre.
En faisant le tour des 25 habitations du village, je me suis rendu compte que seule la nÎtre était encore debout," nous témoigne encore abasourdi, mais toujours debout, le réceptif.
Alors que tous les acteurs sont encore ébranlés et que les larmes terminent tout juste de sécher, ils ont voulu délivrer un message aux agents de voyages et voyageurs : venez au Maroc !
Un violent séisme a littéralement dévasté la région de Marrakech. Son épicentre, situé à Ighil, n'est éloigné que de 60 km de la 4e plus grande ville marocaine.
"Nous habitons dans la nouvelle ville, nous l'avons bien ressenti. Nous avons eu l'impression que notre immeuble se dĂ©plaçait. La secousse a durĂ© une minute. Cela a semblĂ© ĂȘtre une Ă©ternitĂ©," se remĂ©more Emmanuelle Barat, la directrice du rĂ©ceptif Authentik Traveller.
TrÚs rapidement tous les Marrakchis sortent et envahissent les rues autour d'une Médina touchée, mais pas effondrée.
Si certains retournent chez eux quelques heures plus tard, d'autres préfÚrent dormir à l'extérieur sur des couvertures ou des tapis. A quelques dizaines de kilomÚtres de l'épicentre, dans sa maison d'hÎtes, Luc Tromme gérant de Hors Circuit, a subi une secousse comme jamais il n'avait vécu.
"J'ai subi des tremblements de terre en France et au Maroc, c'était effrayant. J'ai cru que les murs nous tombaient dessus, mais ce n'était que du plùtre.
En faisant le tour des 25 habitations du village, je me suis rendu compte que seule la nÎtre était encore debout," nous témoigne encore abasourdi, mais toujours debout, le réceptif.
Alors que tous les acteurs sont encore ébranlés et que les larmes terminent tout juste de sécher, ils ont voulu délivrer un message aux agents de voyages et voyageurs : venez au Maroc !
Séisme au Maroc : "Les touristes ne doivent pas nous abandonner"

Les frontiÚres sont longtemps restées fermées et les contraintes pour rentrer dans le pays pouvaient changer d'un jour ou l'autre, sans préavis. Une gestion qui a asséché les comptes des entreprises du tourisme, sans vraiment de contrepartie pour tenir.
Mais depuis le tourisme avait repris, notamment en 2023. "Nous connaissions jusque lĂ une trĂšs bonne annĂ©e, au niveau de l'activitĂ©, c'Ă©tait mĂȘme beaucoup mieux qu'en 2019.
Il y avait un vrai engouement des EuropĂ©ens, tout le monde Ă©tait en train de remplumer sa trĂ©sorerie. Si les voyageurs annulent massivement, ça va ĂȘtre trĂšs dur. Les aides vont se concentrer et Ă juste titre sur les zones sinistrĂ©es, mais nous n'aurons rien," dĂ©sespĂšre Emmanuelle Barat.
En tout et pour tout durant la pandĂ©mie, les professionnels de l'une des plus importantes industries du pays, derriĂšre l'agriculture, ont pu compter sur un soutien de 200 euros par mois et par personne. Une aide pas toujours versĂ©e dans les temps et parfois mĂȘme pas en totalitĂ©.
A lire : Maroc : séisme à Marrakech, quelle est la situation ?
Pour tenir certains ont dû licencier, d'autres vendre des véhicules ou maisons, pour attendre l'embellie.
Nous parlons tout de mĂȘme d'un secteur pesant 6,9 % du PIB, pour des recettes reprĂ©sentant prĂšs de 51 % des exportations de services en 2018, d'aprĂšs l'OCDE. Pour les professionnels interrogĂ©s, il est temps de faire preuve de solidaritĂ© envers les Marocains.
Pendant que son téléphone ne cesse de sonner, Jean-Pierre Champert DG de Sport Travel dénombre déjà 5 annulations de groupe.
"DĂšs samedi, j'ai eu 3 annulations avant mĂȘme que j'arrive au bureau, sans aucune demande d'information.
Les touristes ne doivent pas nous abandonner, le tourisme solidaire autant à la mode, commence maintenant !" affirme le directeur du réceptif.
80% des départs du week-end ont été effectués
"Il ne faut pas rajouter du malheur au drame, nous ne devons pas généraliser et faire des amalgames.
L'Ă©picentre est au cĆur du Haut Atlas, lĂ oĂč peu de touristes se rendent, toutes les grandes villes et le Sud ne sont pas impactĂ©s, les voyageurs ne doivent pas prendre des dĂ©cisions trop hĂątives," recentre Luc Tromme, le gĂ©rant de Hors Circuit.
Les principaux dégùts se concentrent dans des villages à flanc de montagne.
MĂȘme si cela peut paraitre dĂ©risoire et futile, alors que les secours s'Ă©chinent pour trouver des survivants dans les dĂ©combres et les tas de gravats, la vie doit continuer, pour Ă©viter que s'effondre tout un pan de l'Ă©conomie.
"Il ne faut pas que l'économie s'effondre, pour permettre au pays de se reconstruire," iniste la directrice du réceptif Authentik Traveller.
Celle-ci nous partageait son inquiĂ©tude, suite aux nombreuses demandes d'annulation, alors mĂȘme que le mois d'octobre est une pĂ©riode importante pour la saison touristique au Maroc.
Au SETO, l'inquiétude est plus mesurée : "Nous avions sur place 6 000 Français, puis 3 ou 4 000 étaient sur le départ le week-end du séisme. Environ 80% de ces personnes sont parties, le reste préférant reporter ou se rendre dans une autre destination.
Les personnes présentes sur places vont rester, car ils ont une vision autre que les médias français," nous explique René-Marc Chikli, le président du SETO.
Le syndicat s'est encore réuni en cellule de crise ce lundi, pour renouveler ses consignes d'assouplissement commercial à destination des clients qui ne souhaitent plus se rendre au Maroc.
Pour les clients en dĂ©part Ă destination de Marrakech et jusquâau lundi 18 septembre inclus, le SETO recommande dâadopter la plus grande souplesse commerciale en proposant des reports notamment, Ă l'image de Boomerang / NG Travel qui prĂ©cise dans un communiquĂ© : "Les clients au dĂ©part de la France pourront partir comme prĂ©vu. Tous les vols et transferts sont opĂ©rationnels, et nos Ă©quipes sont prĂȘtes Ă les accueillir Ă leur arrivĂ©e au Maroc.
Cependant, nous comprenons que certains d'entre eux pourraient ressentir de l'inquiĂ©tude suite Ă cet Ă©vĂ©nement. C'est pourquoi, pour les dĂ©parts jusquâau lundi 18 septembre inclus, nous proposons aux clients qui ne souhaitent pas se rendre au Maroc de bĂ©nĂ©ficier soit dâun report de leur voyage dans les prochains 6 mois soit dâun changement de destination".
Le message de maintenir les sĂ©jours semble ĂȘtre passĂ© et bien accueilli par les voyageurs, mĂȘme si les professionnels ont la dent dure au sujet du traitement mĂ©diatique du sĂ©isme, notamment Ă l'encontre des chaines d'information en continu.
Ils dénoncent un amalgame entre la situation à Marrakech et le chaos de l'épicentre.
L'Ă©picentre est au cĆur du Haut Atlas, lĂ oĂč peu de touristes se rendent, toutes les grandes villes et le Sud ne sont pas impactĂ©s, les voyageurs ne doivent pas prendre des dĂ©cisions trop hĂątives," recentre Luc Tromme, le gĂ©rant de Hors Circuit.
Les principaux dégùts se concentrent dans des villages à flanc de montagne.
MĂȘme si cela peut paraitre dĂ©risoire et futile, alors que les secours s'Ă©chinent pour trouver des survivants dans les dĂ©combres et les tas de gravats, la vie doit continuer, pour Ă©viter que s'effondre tout un pan de l'Ă©conomie.
"Il ne faut pas que l'économie s'effondre, pour permettre au pays de se reconstruire," iniste la directrice du réceptif Authentik Traveller.
Celle-ci nous partageait son inquiĂ©tude, suite aux nombreuses demandes d'annulation, alors mĂȘme que le mois d'octobre est une pĂ©riode importante pour la saison touristique au Maroc.
Au SETO, l'inquiétude est plus mesurée : "Nous avions sur place 6 000 Français, puis 3 ou 4 000 étaient sur le départ le week-end du séisme. Environ 80% de ces personnes sont parties, le reste préférant reporter ou se rendre dans une autre destination.
Les personnes présentes sur places vont rester, car ils ont une vision autre que les médias français," nous explique René-Marc Chikli, le président du SETO.
Le syndicat s'est encore réuni en cellule de crise ce lundi, pour renouveler ses consignes d'assouplissement commercial à destination des clients qui ne souhaitent plus se rendre au Maroc.
Pour les clients en dĂ©part Ă destination de Marrakech et jusquâau lundi 18 septembre inclus, le SETO recommande dâadopter la plus grande souplesse commerciale en proposant des reports notamment, Ă l'image de Boomerang / NG Travel qui prĂ©cise dans un communiquĂ© : "Les clients au dĂ©part de la France pourront partir comme prĂ©vu. Tous les vols et transferts sont opĂ©rationnels, et nos Ă©quipes sont prĂȘtes Ă les accueillir Ă leur arrivĂ©e au Maroc.
Cependant, nous comprenons que certains d'entre eux pourraient ressentir de l'inquiĂ©tude suite Ă cet Ă©vĂ©nement. C'est pourquoi, pour les dĂ©parts jusquâau lundi 18 septembre inclus, nous proposons aux clients qui ne souhaitent pas se rendre au Maroc de bĂ©nĂ©ficier soit dâun report de leur voyage dans les prochains 6 mois soit dâun changement de destination".
Le message de maintenir les sĂ©jours semble ĂȘtre passĂ© et bien accueilli par les voyageurs, mĂȘme si les professionnels ont la dent dure au sujet du traitement mĂ©diatique du sĂ©isme, notamment Ă l'encontre des chaines d'information en continu.
Ils dénoncent un amalgame entre la situation à Marrakech et le chaos de l'épicentre.
Maroc : "Pendant quelques jours l'ambiance ne sera pas festive"
"J'ai un message Ă faire passer Ă ceux qui veulent annuler : s'ils peuvent donner une partie de leur apport, pour nous permettre de reconstruire, ce serait merveilleux.
Seulement une petite région du Maroc a été touchée, mais Marrakech n'est pas rasée, contrairement ce que peuvent penser certaines personnes. Les médias sont catastrophistes, déplore Jean-Pierre Champert.
Un constat qui est revenu en boucle aussi bien dans la bouche du patron du SETO que des professionnels interrogés.
Des acteurs qui n'Ă©ludent pas la duretĂ© de la situation. Ils ont conscience que la population n'a pas le cĆur Ă la fĂȘte, mais doit plutĂŽt prendre le temps de panser ses blessures.
"Nous n'avons pas un problÚme à destination, mais plutÎt médiatique à gérer.
Les rĂ©ceptifs veulent maintenir un certain volume d'excursion, trĂšs honnĂȘtement, nous devons respecter la pĂ©riode de deuil de toute une nation. Nous allons devoir attendre, pour relancer les sorties et les visites en dehors des villages vacances," tempĂšre RenĂ©-Marc Chikli.
Les établissements touristiques dans leur ensemble ont été assez peu impactés, d'aprÚs les retours que nous avons, si ce n'est quelques fissures apparentes.
Alors que les équipes de Sport Travel sont allées évaluer, ce lundi matin, les dégùts de la Médina, le jardin Majorelle et les autres lieux prisés des Français sont ouverts.
"Nous devons nous remettre de ce qu'il s'est passé, nous sommes dans le contre-coup.
L'esprit, et vous pouvez facilement le comprendre, n'est pas Ă la fĂȘte. Pendant quelques jours l'ambiance ne sera pas festive, ce sera calme," explique Jean-Pierre Champert.
Seulement une petite région du Maroc a été touchée, mais Marrakech n'est pas rasée, contrairement ce que peuvent penser certaines personnes. Les médias sont catastrophistes, déplore Jean-Pierre Champert.
Un constat qui est revenu en boucle aussi bien dans la bouche du patron du SETO que des professionnels interrogés.
Des acteurs qui n'Ă©ludent pas la duretĂ© de la situation. Ils ont conscience que la population n'a pas le cĆur Ă la fĂȘte, mais doit plutĂŽt prendre le temps de panser ses blessures.
"Nous n'avons pas un problÚme à destination, mais plutÎt médiatique à gérer.
Les rĂ©ceptifs veulent maintenir un certain volume d'excursion, trĂšs honnĂȘtement, nous devons respecter la pĂ©riode de deuil de toute une nation. Nous allons devoir attendre, pour relancer les sorties et les visites en dehors des villages vacances," tempĂšre RenĂ©-Marc Chikli.
Les établissements touristiques dans leur ensemble ont été assez peu impactés, d'aprÚs les retours que nous avons, si ce n'est quelques fissures apparentes.
Alors que les équipes de Sport Travel sont allées évaluer, ce lundi matin, les dégùts de la Médina, le jardin Majorelle et les autres lieux prisés des Français sont ouverts.
"Nous devons nous remettre de ce qu'il s'est passé, nous sommes dans le contre-coup.
L'esprit, et vous pouvez facilement le comprendre, n'est pas Ă la fĂȘte. Pendant quelques jours l'ambiance ne sera pas festive, ce sera calme," explique Jean-Pierre Champert.
Maroc : Comment aider les populations touchées ?
La population est encore dans l'émotion.
Nous avons pu voir dans des reportages, des touristes français attendant de longues heures pour donner leur sang.
Les agences de voyages et les tour-opérateurs n'ont pas tardé à se manifester auprÚs des réceptifs.
"Des actions vont se mettre en place, nous avons été contactés par de nombreux professionnels français, dont certains ayant des fonds dédiés à des actions solidaires et qui souhaitaient savoir comment faire pour les verser.
Toute une chaine de solidarité se met en place dans l'industrie, ça fait chaud au coeur," se montre positive Emmanuelle Barat, la directrice du réceptif Authentik Traveller.
Dans ces moments difficiles, l'aide se fait naturellement et les dons affluent massivement.
Face à l'immensité des dégùts et des besoins, les réceptifs sont comme tétanisés, ne sachant plus à quel saint se vouer. Sur place, l'élan de générosité est tel, que toutes les boulangeries et les supermarchés sont dévalisés, il n'est plus possible de trouver un morceau de pain à Marrakech.
Les bouchons se comptent en dizaine de kilomÚtres en direction de l'Atlas, pour acheminer les dons afin d'aider des familles vivant dehors et se retrouvant dépourvues de tout.
"Il y a un immense Ă©lan de solidaritĂ©, cela part d'une bonne attention, mais dans le mĂȘme temps les secouristes ont du mal Ă accĂ©der aux villages. Nous devons nous appuyer sur les associations regroupant ces aides.
Concernant les professionnels du tourisme français, nous allons mettre en place avec l'ARAVCS des actions pour aider les populations, des annonces seront faites prochainement," estime Jean-Pierre Champert.
Non loin de l'épicentre et aprÚs avoir investigué les zones sinistrées, Luc Tromme a une autre vision de l'urgence.
Face à des maisons de pierre et de torchis couchées au sol, mais surtout d'une saison des pluies arrivant dans les prochaines semaines, les populations auront besoin rapidement d'un toit.
"L'une des prĂ©occupations en temps normal pour ces habitants, avant mĂȘme le tremblement de terre, Ă©tait que les maisons rĂ©sistent aux pluies.
Nous sommes lancés dans une véritable course contre la montre pour reconstruire ces logements, sans la certitude que le gouvernement réponde aux besoins," témoigne le patron du réceptif Hors Circuit et des Terrasses de l'Atlas.
Pour aider ses voisins, il a retiré 25 000 euros de son compte en banque, pour leur permettre de reconstruire leurs maisons. De plus, le professionnel belge discute avec des associations françaises du tourisme, pour finaliser un plan d'aide.
Le tourisme démontre une nouvelle fois que la solidarité fait bien bien partie de son dictionnaire.
Nous avons pu voir dans des reportages, des touristes français attendant de longues heures pour donner leur sang.
Les agences de voyages et les tour-opérateurs n'ont pas tardé à se manifester auprÚs des réceptifs.
"Des actions vont se mettre en place, nous avons été contactés par de nombreux professionnels français, dont certains ayant des fonds dédiés à des actions solidaires et qui souhaitaient savoir comment faire pour les verser.
Toute une chaine de solidarité se met en place dans l'industrie, ça fait chaud au coeur," se montre positive Emmanuelle Barat, la directrice du réceptif Authentik Traveller.
Dans ces moments difficiles, l'aide se fait naturellement et les dons affluent massivement.
Face à l'immensité des dégùts et des besoins, les réceptifs sont comme tétanisés, ne sachant plus à quel saint se vouer. Sur place, l'élan de générosité est tel, que toutes les boulangeries et les supermarchés sont dévalisés, il n'est plus possible de trouver un morceau de pain à Marrakech.
Les bouchons se comptent en dizaine de kilomÚtres en direction de l'Atlas, pour acheminer les dons afin d'aider des familles vivant dehors et se retrouvant dépourvues de tout.
"Il y a un immense Ă©lan de solidaritĂ©, cela part d'une bonne attention, mais dans le mĂȘme temps les secouristes ont du mal Ă accĂ©der aux villages. Nous devons nous appuyer sur les associations regroupant ces aides.
Concernant les professionnels du tourisme français, nous allons mettre en place avec l'ARAVCS des actions pour aider les populations, des annonces seront faites prochainement," estime Jean-Pierre Champert.
Non loin de l'épicentre et aprÚs avoir investigué les zones sinistrées, Luc Tromme a une autre vision de l'urgence.
Face à des maisons de pierre et de torchis couchées au sol, mais surtout d'une saison des pluies arrivant dans les prochaines semaines, les populations auront besoin rapidement d'un toit.
"L'une des prĂ©occupations en temps normal pour ces habitants, avant mĂȘme le tremblement de terre, Ă©tait que les maisons rĂ©sistent aux pluies.
Nous sommes lancés dans une véritable course contre la montre pour reconstruire ces logements, sans la certitude que le gouvernement réponde aux besoins," témoigne le patron du réceptif Hors Circuit et des Terrasses de l'Atlas.
Pour aider ses voisins, il a retiré 25 000 euros de son compte en banque, pour leur permettre de reconstruire leurs maisons. De plus, le professionnel belge discute avec des associations françaises du tourisme, pour finaliser un plan d'aide.
Le tourisme démontre une nouvelle fois que la solidarité fait bien bien partie de son dictionnaire.