"Selectour est fort et n'a pas du tout touché à ses fonds propres durant la crise, ils ont même été renforcés" selon Laurent Abitbol, le président de Selectour - DR
Il n'y a pas de miracle, gros comme petit, tout le monde a subi la crise sanitaire de plein fouet.
Pour Selectour, les conséquences du coronavirus sont nombreuses et, bien sûr, les comptes publiés en début de semaine sont dans le rouge.
A commencer par le chiffre d'affaires qui a dévissé, passant de 39,9 millions d'euros à 16, 4 millions en 2020. Une chute de presque 59%, alors que dans le même temps, le bilan global entre les actifs et les passifs s'est contracté de 74%.
La trésorerie a elle été divisée par plus de 2, pour atteindre 20,8 millions d'euros, contre 50,7 millions en 2019.
Malgré des recettes en nette baisse, le résultat net reste dans le vert et "c'est le plus important à retenir" pour Laurent Abitbol, le président de Selectour.
Pour Selectour, les conséquences du coronavirus sont nombreuses et, bien sûr, les comptes publiés en début de semaine sont dans le rouge.
A commencer par le chiffre d'affaires qui a dévissé, passant de 39,9 millions d'euros à 16, 4 millions en 2020. Une chute de presque 59%, alors que dans le même temps, le bilan global entre les actifs et les passifs s'est contracté de 74%.
La trésorerie a elle été divisée par plus de 2, pour atteindre 20,8 millions d'euros, contre 50,7 millions en 2019.
Malgré des recettes en nette baisse, le résultat net reste dans le vert et "c'est le plus important à retenir" pour Laurent Abitbol, le président de Selectour.
Selectour : "Le réseau va bien. Nous avons eu très peu d'impayés"
TourMaG.com - Tout comme les autres acteurs de la distribution, Selectour a souffert en 2020. Quels enseignements tirez-vous de la publication des comptes ?
Laurent Abitbol : Ce qu'il faut retenir de cela, c'est que Selectour termine l'année dans le vert avec un résultat net de 74 700 euros.
Les aides de l'Etat ont compensé une grande partie des frais du réseau, c'était important, puis vous prenez le chômage partiel qui nous a bien aidés.
Dans le même temps, nous avons fait une restructuration, nous sommes un peu moins nombreux. Vous prenez tout ça et mis bout à bout vous obtenez cet équilibre légèrement positif.
Vous constatez que le chiffre d'affaires est en baisse de seulement 59%.
TourMaG.com - Un point important dans le bilan de Selectour : la trésorerie est passée de 20,8 millions d'euros à 50,7 millions en 2019. Comment expliquez vous cette chute ? Est-ce le coût de la crise ?
Laurent Abitbol : Avant de vous expliquer cette baisse, je voudrais dire que les fonds propres sont toujours très importants.
Pour en revenir sur la trésorerie, cela correspond à la SNCF qui n'a pas facturé pendant 6 mois. Le transporteur a eu un problème informatique et nous avons accumulé beaucoup d'argent, mais ce n'était pas le nôtre.
Nous avons versé l'argent dû.
Les fonds propres ont même augmenté durant cette période de plusieurs millions, pour dépasser les 11 millions d'euros.
Selectour est fort et n'a pas du tout touché à ses fonds propres durant la crise.
Laurent Abitbol : Ce qu'il faut retenir de cela, c'est que Selectour termine l'année dans le vert avec un résultat net de 74 700 euros.
Les aides de l'Etat ont compensé une grande partie des frais du réseau, c'était important, puis vous prenez le chômage partiel qui nous a bien aidés.
Dans le même temps, nous avons fait une restructuration, nous sommes un peu moins nombreux. Vous prenez tout ça et mis bout à bout vous obtenez cet équilibre légèrement positif.
Vous constatez que le chiffre d'affaires est en baisse de seulement 59%.
TourMaG.com - Un point important dans le bilan de Selectour : la trésorerie est passée de 20,8 millions d'euros à 50,7 millions en 2019. Comment expliquez vous cette chute ? Est-ce le coût de la crise ?
Laurent Abitbol : Avant de vous expliquer cette baisse, je voudrais dire que les fonds propres sont toujours très importants.
Pour en revenir sur la trésorerie, cela correspond à la SNCF qui n'a pas facturé pendant 6 mois. Le transporteur a eu un problème informatique et nous avons accumulé beaucoup d'argent, mais ce n'était pas le nôtre.
Nous avons versé l'argent dû.
Les fonds propres ont même augmenté durant cette période de plusieurs millions, pour dépasser les 11 millions d'euros.
Selectour est fort et n'a pas du tout touché à ses fonds propres durant la crise.
Selectour : "Courant septembre nous allons reprendre des adhésions"
TourMaG.com - En cette rentrée de septembre 2021, à quoi ressemble Selectour ?
Laurent Abitbol : Le réseau va bien. Nous avons eu très peu d'impayés, cela ne dépasse pas plus de 5% du budget.
Il n'y a eu qu'un seul dépôt de bilan, avec Berthelet Voyages, mais l'ardoise est relativement faible. Nous sommes très contents, car les adhérents ont dans l'ensemble bien géré leurs boîtes.
Les aides d'Etat et la bonne gestion ont compensé le manque de clients, voici pourquoi notre profession a encore un bel avenir. Elle n'est pas à bout de souffle, elle a juste hiberné.
Evidemment, les avoirs inquiètent les personnes extérieures, mais chez Selectour, les agences ont déjà pas mal remboursé et reporté leurs clients, dont une partie est déjà repartie avec nous.
Pour résumer, nous ne sommes pas inquiets sur la situation financière de nos agences.
TourMaG.com - Le réseau a-t-il perdu des points de vente depuis le début de la crise ?
Laurent Abitbol : Une vingtaine d'agences ont fermé, ce sont pour pas mal des départs en retraite.
De mon côté, j'ai fait l'acquisition de 4 points de vente, car les personnes arrêtaient. Tout s'est bien passé, d'une façon je dirais très propre, il n'y a pas eu de casse sociale ou économique.
Etonnamment, nous n'avons pas eu trop de pertes, grâce à l'intervention de l'Etat. Nous avons arrêté les demandes d'adhésions depuis un an, pour ne pas prendre de risques.
Courant septembre nous allons reprendre des adhésions. Une longue liste d'agences attend pour adhérer. Concernant le référencement, l'ensemble des contrats ont été prolongés de trois ans.
Laurent Abitbol : Le réseau va bien. Nous avons eu très peu d'impayés, cela ne dépasse pas plus de 5% du budget.
Il n'y a eu qu'un seul dépôt de bilan, avec Berthelet Voyages, mais l'ardoise est relativement faible. Nous sommes très contents, car les adhérents ont dans l'ensemble bien géré leurs boîtes.
Les aides d'Etat et la bonne gestion ont compensé le manque de clients, voici pourquoi notre profession a encore un bel avenir. Elle n'est pas à bout de souffle, elle a juste hiberné.
Evidemment, les avoirs inquiètent les personnes extérieures, mais chez Selectour, les agences ont déjà pas mal remboursé et reporté leurs clients, dont une partie est déjà repartie avec nous.
Pour résumer, nous ne sommes pas inquiets sur la situation financière de nos agences.
TourMaG.com - Le réseau a-t-il perdu des points de vente depuis le début de la crise ?
Laurent Abitbol : Une vingtaine d'agences ont fermé, ce sont pour pas mal des départs en retraite.
De mon côté, j'ai fait l'acquisition de 4 points de vente, car les personnes arrêtaient. Tout s'est bien passé, d'une façon je dirais très propre, il n'y a pas eu de casse sociale ou économique.
Etonnamment, nous n'avons pas eu trop de pertes, grâce à l'intervention de l'Etat. Nous avons arrêté les demandes d'adhésions depuis un an, pour ne pas prendre de risques.
Courant septembre nous allons reprendre des adhésions. Une longue liste d'agences attend pour adhérer. Concernant le référencement, l'ensemble des contrats ont été prolongés de trois ans.
"Nous avons un beau plateau autour de François Hollande et Jean-Michel Aulas"
TourMaG.com - Quelle est l'ampleur de la restructuration ?
Laurent Abitbol : La restructuration est mineure.
Nous avons eu quelques départs, des démissions, que nous n'avons pas toujours remplacés. Nous restons malgré tout bien organisés.
Selectour prépare l'avenir, avec une importante mise en avant de la marque, dans les 4 ou 5 prochains mois. Des actions fortes sont prévues, nous allons nommer un nouveau directeur marketing dans un mois et demi.
Nous avons beaucoup d'idées, mais tout cela sera dévoilé en temps voulu. Si l'été s'est plutôt bien passé, la rentrée est plus morose que d'habitude, je ne vais pas le cacher.
Nous sommes à deux rentrées moroses, j'espère que ce sera la dernière. Nous allons réattaquer les forces de vente, du 24 au 27 mars 2022 à Athènes. Les réunions régionales vont reprendre dès septembre.
Nous remettons la machine en marche, pour reprendre le lien avec nos adhérents et les régions.
TourMaG.com - La Tunisie est toujours classée en rouge par la France, le congrès Selectour aura-t-il bien lieu comme prévu ?
Laurent Abitbol : Il aura bien lieu du 2 au 5 décembre 2021, en Tunisie.
Nous avons un beau plateau avec l'ancien Président de la République François Hollande comme invité d'honneur, l'ambassadeur de France en Tunisie, Jean-Michel Aulas le patron d'OL Voyages et président de l'Olympique Lyonnais, ainsi qu'une surprise.
Pour le côté artistique, Michel Fugain sera présent et l'entraineur de l'équipe de France de rugby, Fabien Galthié fera une intervention.
Nous avons voulu que ce congrès ne soit pas très cher, dans un hôtel somptueux (The Orangers Garden Villas & Bungalows).
Laurent Abitbol : La restructuration est mineure.
Nous avons eu quelques départs, des démissions, que nous n'avons pas toujours remplacés. Nous restons malgré tout bien organisés.
Selectour prépare l'avenir, avec une importante mise en avant de la marque, dans les 4 ou 5 prochains mois. Des actions fortes sont prévues, nous allons nommer un nouveau directeur marketing dans un mois et demi.
Nous avons beaucoup d'idées, mais tout cela sera dévoilé en temps voulu. Si l'été s'est plutôt bien passé, la rentrée est plus morose que d'habitude, je ne vais pas le cacher.
Nous sommes à deux rentrées moroses, j'espère que ce sera la dernière. Nous allons réattaquer les forces de vente, du 24 au 27 mars 2022 à Athènes. Les réunions régionales vont reprendre dès septembre.
Nous remettons la machine en marche, pour reprendre le lien avec nos adhérents et les régions.
TourMaG.com - La Tunisie est toujours classée en rouge par la France, le congrès Selectour aura-t-il bien lieu comme prévu ?
Laurent Abitbol : Il aura bien lieu du 2 au 5 décembre 2021, en Tunisie.
Nous avons un beau plateau avec l'ancien Président de la République François Hollande comme invité d'honneur, l'ambassadeur de France en Tunisie, Jean-Michel Aulas le patron d'OL Voyages et président de l'Olympique Lyonnais, ainsi qu'une surprise.
Pour le côté artistique, Michel Fugain sera présent et l'entraineur de l'équipe de France de rugby, Fabien Galthié fera une intervention.
Nous avons voulu que ce congrès ne soit pas très cher, dans un hôtel somptueux (The Orangers Garden Villas & Bungalows).
"Quand l'Amérique va ouvrir, ce sera la fin des ennuis"
TourMaG.com - Pour en revenir à l'actualité chaude, avec les annonces de Bruno Le Maire, quel est votre ressenti ?
Laurent Abitbol : C'est encore très vague.
Ce qui est sûr c'est que notre secteur va être soutenu par l'Etat, c'est une bonne chose. Nous ne serons pas abandonnés, Jean-Baptiste Lemoyne a fait un super travail et le gouvernement est présent pour nous aider.
Nous n'avons pas encore le décret.
Il faut savoir qu'entre ce qui est annoncé et la publication du texte, vous avez une variable de 30% en défaveur des bonnes annonces.
Notre prochaine bataille concerne les petites structures, les agences avec un ou deux salariés. Des discussions importantes auront lieu cette semaine.
TourMaG.com - Comment envisagez-vous l'automne qui arrive ?
Laurent Abitbol : Quand je regarde l'activité de mes tour-opérateurs, ils marchent bien, mais ils n'ont des réservations que pour septembre.
Après nous ne voyons rien, tout se fait en dernière minute. Une chose est sûre, quand l'Amérique va ouvrir, le monde va ouvrir. Ce sera la fin des ennuis.
Quoi qu'il arrive, il faudra être vacciné pour voyager à l'avenir. J'encourage tout le monde à le faire.
TourMaG.com - D'ailleurs avez-vous adressé un message à vos équipes concernant la vaccination ? Pour que les professionnels du tourisme soient exemplaires à ce niveau.
Laurent Abitbol : 95% de nos salariés sont vaccinés, donc il n'y a pas de problème à ce niveau. Nous ne pouvons pas avoir de personnes non vaccinées, ce n'est pas possible.
Notre clientèle est grandement sensible au sujet de la vaccination et je ne doute pas que la profession soit exemplaire à ce niveau.
Laurent Abitbol : C'est encore très vague.
Ce qui est sûr c'est que notre secteur va être soutenu par l'Etat, c'est une bonne chose. Nous ne serons pas abandonnés, Jean-Baptiste Lemoyne a fait un super travail et le gouvernement est présent pour nous aider.
Nous n'avons pas encore le décret.
Il faut savoir qu'entre ce qui est annoncé et la publication du texte, vous avez une variable de 30% en défaveur des bonnes annonces.
Notre prochaine bataille concerne les petites structures, les agences avec un ou deux salariés. Des discussions importantes auront lieu cette semaine.
TourMaG.com - Comment envisagez-vous l'automne qui arrive ?
Laurent Abitbol : Quand je regarde l'activité de mes tour-opérateurs, ils marchent bien, mais ils n'ont des réservations que pour septembre.
Après nous ne voyons rien, tout se fait en dernière minute. Une chose est sûre, quand l'Amérique va ouvrir, le monde va ouvrir. Ce sera la fin des ennuis.
Quoi qu'il arrive, il faudra être vacciné pour voyager à l'avenir. J'encourage tout le monde à le faire.
TourMaG.com - D'ailleurs avez-vous adressé un message à vos équipes concernant la vaccination ? Pour que les professionnels du tourisme soient exemplaires à ce niveau.
Laurent Abitbol : 95% de nos salariés sont vaccinés, donc il n'y a pas de problème à ce niveau. Nous ne pouvons pas avoir de personnes non vaccinées, ce n'est pas possible.
Notre clientèle est grandement sensible au sujet de la vaccination et je ne doute pas que la profession soit exemplaire à ce niveau.