Les fonctionnement du réseau et les relations capitalistiques entre la coopérative Selectour et Selectour Afat Entreprise - Inforgraphie : P.C./easel.ly
Au cours du dernier congrès Selectour qui s'est tenu en décembre 2016 à Québec (Canada), Laurent Abitbol, président de la coopérative, a annoncé son intention de modifier le fonctionnement du réseau.
Lire : Congrès Québec : El commandante Abitbol veut faire la Révolution !
Il estime que le modèle actuel de Selectour n'est plus adapté et souhaite le faire évoluer.
Pendant son discours d'ouverture, il a évoqué la piste d'une "coopérative d'intégrés", mais sans entrer dans les détails.
Un groupe de travail planche actuellement sur ce projet en interne. Contacté par TourMaG.com, Laurent Abitbol prévoit une finalisation pour fin mars 2017.
Il ne laisse pour le moment rien filtrer, mais assure néanmoins qu'il "ne va pas y avoir de gros changements" et que "les adhérents gagneront mieux leur vie" avec la réforme envisagée.
Lire : Congrès Québec : El commandante Abitbol veut faire la Révolution !
Il estime que le modèle actuel de Selectour n'est plus adapté et souhaite le faire évoluer.
Pendant son discours d'ouverture, il a évoqué la piste d'une "coopérative d'intégrés", mais sans entrer dans les détails.
Un groupe de travail planche actuellement sur ce projet en interne. Contacté par TourMaG.com, Laurent Abitbol prévoit une finalisation pour fin mars 2017.
Il ne laisse pour le moment rien filtrer, mais assure néanmoins qu'il "ne va pas y avoir de gros changements" et que "les adhérents gagneront mieux leur vie" avec la réforme envisagée.
544 adhérents élisent le CA de la coopérative Selectour
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Pour tenter d'anticiper les changements à venir, revenons sur l'organisation et le fonctionnement actuels du réseau.
Aujourd'hui, il est composé de deux entités principale : la coopérative Selectour et Selectour Afat Entreprise (ex-AS Voyages Entreprise).
"La coopérative est l'organe d'administration et politique du réseau", résume Laurent Maucort, directeur général (DG) de Selectour Afat Entreprise.
Elle regroupe 544 adhérents qui représentent 1 180 points de vente. Ce sont eux qui élisent le conseil d'administration (CA) de la coopérative. Chaque adhérent dispose d'une voix.
Peu importe son importance et le nombre d'agences qu'il compte. Un principe fondateur du réseau sur lequel Laurent Abitbol affirme qu'il ne reviendra pas.
Le CA de Selectour regroupe 17 administrateurs. Leur nombre devrait diminuer pour se fixer à 14 au cours des prochaines années. Ce sont eux qui élisent, chaque année, le président de la coopérative.
La coopérative accueille également des commissions spécialisées composées d'agents de voyages qui ne sont pas forcément administrateurs. Elles ont un pouvoir décisionnaire et peuvent faire également remonter leurs propositions au CA si elles nécessitent des investissements.
Selectour Afat Entreprise est, quant à elle, "l'organe capitalistique du réseau", explique Laurent Maucort. Cette société par actions simplifiée (SAS) emploie 80 personnes.
C'est elle qui abrite les contrats avec les fournisseurs, les partenaires et les prestataires et qui produit et gère les services à destination des adhérents (formation, animation du réseau, achats...).
L'entreprise est dirigée par un directeur général : Laurent Maucort. Il s'appuie sur un comité exécutif et met en œuvre la politique et la stratégie définie par le président de la coopérative Selectour et son CA.
Aujourd'hui, il est composé de deux entités principale : la coopérative Selectour et Selectour Afat Entreprise (ex-AS Voyages Entreprise).
"La coopérative est l'organe d'administration et politique du réseau", résume Laurent Maucort, directeur général (DG) de Selectour Afat Entreprise.
Elle regroupe 544 adhérents qui représentent 1 180 points de vente. Ce sont eux qui élisent le conseil d'administration (CA) de la coopérative. Chaque adhérent dispose d'une voix.
Peu importe son importance et le nombre d'agences qu'il compte. Un principe fondateur du réseau sur lequel Laurent Abitbol affirme qu'il ne reviendra pas.
Le CA de Selectour regroupe 17 administrateurs. Leur nombre devrait diminuer pour se fixer à 14 au cours des prochaines années. Ce sont eux qui élisent, chaque année, le président de la coopérative.
La coopérative accueille également des commissions spécialisées composées d'agents de voyages qui ne sont pas forcément administrateurs. Elles ont un pouvoir décisionnaire et peuvent faire également remonter leurs propositions au CA si elles nécessitent des investissements.
Selectour Afat Entreprise est, quant à elle, "l'organe capitalistique du réseau", explique Laurent Maucort. Cette société par actions simplifiée (SAS) emploie 80 personnes.
C'est elle qui abrite les contrats avec les fournisseurs, les partenaires et les prestataires et qui produit et gère les services à destination des adhérents (formation, animation du réseau, achats...).
L'entreprise est dirigée par un directeur général : Laurent Maucort. Il s'appuie sur un comité exécutif et met en œuvre la politique et la stratégie définie par le président de la coopérative Selectour et son CA.
La coopérative Selectour est l'actionnaire majoritaire de l'entreprise
Car, la coopérative Selectour est l'actionnaire majoritaire de Selectour Afat Entreprise. Selon des données datant d'avril 2014, elle possède 51,91 % des parts de son capital. Celui-ci s'élève à 1,6 million d'euros divisé en 1,6 million d'actions de 1 € chacune.
Les actions restantes (48,09 % ) sont détenues par 483 actionnaires minoritaires. Pour les posséder, ils doivent obligatoirement adhérer au réseau.
L'article 15.2 des statuts de Selectour Afat Entreprise limite la prise de participation individuelle de ces derniers à 15 000 actions. Ce qui représente 15 000 €, soit 0,938 % du capital.
Les associés peuvent se transmettre librement les actions "par quelque mode que ce soit", comme le stipule l'article 12 des mêmes statuts. "Les cessions entre associés sont également libres sous réserve qu'elles n'aient pas pour effet de porter la participation du cessionnaire à un niveau supérieur à celui mentionné à l'article 15" (15 000 actions).
Par ailleurs, l'article 15.1 prévoit que la part de la coopérative Selectour ne peut pas descendre en dessous de 35 % du capital de l'entreprise.
Dans l'hypothèse où le projet de Laurent Abitbol consisterait en une augmentation du capital de Selectour Afat Entreprise pour diluer la part de la coopérative, sa marge de manœuvre resterait limitée dans la mesure où un actionnaire individuel ne peut pas accroître sa participation à plus de 0,938 %.
Par ailleurs, l'article 14 des statuts de Selectour Afat Entreprise précise que "quel que soit le nombre d'actions détenues par la coopérative, le nombre de voix dont elle dispose dans les décisions collectives d'associés représente toujours au moins 51 % des voix."
De quoi empêcher une éventuelle coalition d'actionnaires-adhérents minoritaires de prendre le pouvoir sur l'entreprise.
Les actions restantes (48,09 % ) sont détenues par 483 actionnaires minoritaires. Pour les posséder, ils doivent obligatoirement adhérer au réseau.
L'article 15.2 des statuts de Selectour Afat Entreprise limite la prise de participation individuelle de ces derniers à 15 000 actions. Ce qui représente 15 000 €, soit 0,938 % du capital.
Les associés peuvent se transmettre librement les actions "par quelque mode que ce soit", comme le stipule l'article 12 des mêmes statuts. "Les cessions entre associés sont également libres sous réserve qu'elles n'aient pas pour effet de porter la participation du cessionnaire à un niveau supérieur à celui mentionné à l'article 15" (15 000 actions).
Par ailleurs, l'article 15.1 prévoit que la part de la coopérative Selectour ne peut pas descendre en dessous de 35 % du capital de l'entreprise.
Dans l'hypothèse où le projet de Laurent Abitbol consisterait en une augmentation du capital de Selectour Afat Entreprise pour diluer la part de la coopérative, sa marge de manœuvre resterait limitée dans la mesure où un actionnaire individuel ne peut pas accroître sa participation à plus de 0,938 %.
Par ailleurs, l'article 14 des statuts de Selectour Afat Entreprise précise que "quel que soit le nombre d'actions détenues par la coopérative, le nombre de voix dont elle dispose dans les décisions collectives d'associés représente toujours au moins 51 % des voix."
De quoi empêcher une éventuelle coalition d'actionnaires-adhérents minoritaires de prendre le pouvoir sur l'entreprise.
Vers une refonte des statuts de Selectour Afat Entreprise ?
On peut en conclure que si Laurent Abitbol souhaite vraiment révolutionner Selectour et en finir avec son modèle coopératif actuel, il n'a d'autre choix que de refonder les statuts de Selectour Afat Entreprise.
Certaines rumeurs anticipent un déplafonnement de la part individuelle de chaque actionnaire. Ce qui permettrait alors à un adhérent de prendre une participation majoritaire, ou du moins significative, dans le capital de la société.
Une opération qui nécessite forcément la suppression du principe selon lequel la coopérative Selectour conserve au moins 51 % des voix dans les décisions collectives quel que soit son nombre d'actions.
C'est toutefois peu probable car cela aurait pour conséquence d'affaiblir la coopérative et donc limiter le pouvoir de son président Laurent Abitbol...
A moins qu'il vise au-delà de son mandat à la tête du réseau et compte « mettre la main dessus » à plus long-terme.
Mais là aussi, il semble compliqué d'imaginer que les adhérents de Selectour le laisseront agir à sa guise...
Certaines rumeurs anticipent un déplafonnement de la part individuelle de chaque actionnaire. Ce qui permettrait alors à un adhérent de prendre une participation majoritaire, ou du moins significative, dans le capital de la société.
Une opération qui nécessite forcément la suppression du principe selon lequel la coopérative Selectour conserve au moins 51 % des voix dans les décisions collectives quel que soit son nombre d'actions.
C'est toutefois peu probable car cela aurait pour conséquence d'affaiblir la coopérative et donc limiter le pouvoir de son président Laurent Abitbol...
A moins qu'il vise au-delà de son mandat à la tête du réseau et compte « mettre la main dessus » à plus long-terme.
Mais là aussi, il semble compliqué d'imaginer que les adhérents de Selectour le laisseront agir à sa guise...