« Nous devons faire attention au danger de la bipolarisation qui guette la production en France », rappelait Jean-Pierre Mas lors du Congrès de Venise, fin 2008, où Afat fêtait ses 20 ans.
Une "petite phrase" lourde de conséquences puisque elle était le prélude aux négociations de la fusion Afat Voyages/Selectour.
Une fusion dont votre portail préféré vous révélait, en exclusivité, les détails dans son article du 9 mars 2009.
En officialisant cette union le 9 avril dernier, lors de leurs Assemblées générales respectives, les deux réseaux ont ouvert une sorte de boîte de Pandore.
Dès lors, Thomas Cook et Nouvelles Frontières, les deux groupes dans le collimateur d'Afat, ont mis les bouchées doubles pour élargir leur périmètre de distribution et préserver une autonomie maximale.
Et ça marche : peu à peu, Thomas Cook a atteint la taille critique qui lui permet désormais de se passer des points de vente Afat, comme nous le révélions récemment.
Mieux : le voyagiste est passé à l'offensive, d'abord en mettant la pression sur les agences Afat franchisées Jet tours, puis en faisant interdiction à l'ensemble du réseau de revendre les produits Thomas Cook à partir du 1er janvier 2010.
Si la première manoeuvre n'a pas eu le résultat escompté (seules quelques agences Afat ont accepté de basculer), le "match" n'est pas terminé.
Une "petite phrase" lourde de conséquences puisque elle était le prélude aux négociations de la fusion Afat Voyages/Selectour.
Une fusion dont votre portail préféré vous révélait, en exclusivité, les détails dans son article du 9 mars 2009.
En officialisant cette union le 9 avril dernier, lors de leurs Assemblées générales respectives, les deux réseaux ont ouvert une sorte de boîte de Pandore.
Dès lors, Thomas Cook et Nouvelles Frontières, les deux groupes dans le collimateur d'Afat, ont mis les bouchées doubles pour élargir leur périmètre de distribution et préserver une autonomie maximale.
Et ça marche : peu à peu, Thomas Cook a atteint la taille critique qui lui permet désormais de se passer des points de vente Afat, comme nous le révélions récemment.
Mieux : le voyagiste est passé à l'offensive, d'abord en mettant la pression sur les agences Afat franchisées Jet tours, puis en faisant interdiction à l'ensemble du réseau de revendre les produits Thomas Cook à partir du 1er janvier 2010.
Si la première manoeuvre n'a pas eu le résultat escompté (seules quelques agences Afat ont accepté de basculer), le "match" n'est pas terminé.
La pression monte dans tous les camps
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Selectour : pourquoi les TO ne se priveront pas de la MACIF et des CE
En effet, le voyagiste persiste et signe en déroulant, lors de la Journée des dirigeants à Florence, le tapis rouge aux agences Manor qui accepteraient de rejoindre sa franchise.
La pression monte dans tous les camps. Et ce d'autant plus que l'accord intervenu entre Carlson Travel France et le réseau Havas, qui réuniront leurs enseignes loisirs dans le cadre d'un GIE, fait monter la barre d'un nouveau cran.
Pour l'instant, seul TourCom semble épargné par les soubresauts de la distribution. Richard Vainopoulos a-t-il loupé le coche ou fait-il monter les enchères ?
Bien malin qui saurait le dire. A moins que le président de TourCom, qui n'affiche pas ses préférences, attende de faire le plein des "déçus" de la fusion Afat-Selectour pour ramasser la mise...
Et quid du CEDIV ? Cédera-t-il ou non aux sirènes "thomascookiennes" ?
Peu importe. Mais cette recomposition à grande vitesse déclenchée par la fusion, n'est pas sans dangers et personne n'en sortira indemne.
Tout d'abord parce qu'elle va entrainer, de facto, une restructuration similaire chez les producteurs. Petits et moyens tour opérateurs pourraient faire, les premiers, les frais de la bipolarisation.
La pression monte dans tous les camps. Et ce d'autant plus que l'accord intervenu entre Carlson Travel France et le réseau Havas, qui réuniront leurs enseignes loisirs dans le cadre d'un GIE, fait monter la barre d'un nouveau cran.
Pour l'instant, seul TourCom semble épargné par les soubresauts de la distribution. Richard Vainopoulos a-t-il loupé le coche ou fait-il monter les enchères ?
Bien malin qui saurait le dire. A moins que le président de TourCom, qui n'affiche pas ses préférences, attende de faire le plein des "déçus" de la fusion Afat-Selectour pour ramasser la mise...
Et quid du CEDIV ? Cédera-t-il ou non aux sirènes "thomascookiennes" ?
Peu importe. Mais cette recomposition à grande vitesse déclenchée par la fusion, n'est pas sans dangers et personne n'en sortira indemne.
Tout d'abord parce qu'elle va entrainer, de facto, une restructuration similaire chez les producteurs. Petits et moyens tour opérateurs pourraient faire, les premiers, les frais de la bipolarisation.
Les TO vont devoir choisir leur distribution
Pourquoi ? Tout simplement parce que la "normalisation" a déjà commencé. Thomas Cook a fait le ménage parmi les voyagistes revendus et n'a pas hésité a écarter ceux qui ne rentraient pas dans le cadre.
Bref, les TO "incontournables" qui voudront être distribués, demain, vont devoir choisir leur réseau de distribution. Et ils n'ont pas intérêt à se tromper !
Quant aux autres, les spécialistes, ils auront 3 choix : se faire racheter si leur savoir-faire (Jet tours, Austral Lagons) est une vraie plus value, se contenter des agences (encore) indépendantes ou passer définitivement à la vente en direct, notamment via Internet... pour ceux qui n'y auraient pas déjà recours.
Bipolarisation, disions-nous. Mais alors que deviendra AS Voyages, pris en tenaille par les deux mastodontes ?
Cette fusion n'arrive-t-elle pas déjà trop tard, compte tenu de la taille critique atteinte par les filiales des géants anglo-saxons ?
Car si demain Thomas Cook met sa menace à execution, les 1200 points de vente du réseau ne risquent-t-ils pas d'être à court de "marchandise" ?
Bref, les TO "incontournables" qui voudront être distribués, demain, vont devoir choisir leur réseau de distribution. Et ils n'ont pas intérêt à se tromper !
Quant aux autres, les spécialistes, ils auront 3 choix : se faire racheter si leur savoir-faire (Jet tours, Austral Lagons) est une vraie plus value, se contenter des agences (encore) indépendantes ou passer définitivement à la vente en direct, notamment via Internet... pour ceux qui n'y auraient pas déjà recours.
Bipolarisation, disions-nous. Mais alors que deviendra AS Voyages, pris en tenaille par les deux mastodontes ?
Cette fusion n'arrive-t-elle pas déjà trop tard, compte tenu de la taille critique atteinte par les filiales des géants anglo-saxons ?
Car si demain Thomas Cook met sa menace à execution, les 1200 points de vente du réseau ne risquent-t-ils pas d'être à court de "marchandise" ?
Le marché français bascule inexorablement...
Autrement dit, que vont vendre, demain, les agences Afat et Selectour dans une programmation qui se réduit comme peau de chagrin.
Vision pessimiste ? Oui certes, on trouve encore sur le marché Fram et Transat France, deux généralistes à même de fournir sans problème les stocks. Mais pour combien de temps encore ?
On sait que Fram est sur le marché. Que l'entreprise possède un confortable matelas de fonds propres et qu'elle ne sera pas une emplette facile.
Quant à Vacances Transat France, très en retrait depuis quelques mois il serait, dit-on, passé du statut de joker probable à celui de proie possible...
Plus globalement, ces perspectives ne sont guère réjouissantes. Le marché français, l'un des rares en Europe qui avait réussi à préserver une certaine diversité, bascule inexorablement.
Voici venir l'ère du tourisme industriel. Celui qui a pour ligne d'horizon immédiate le plat pays, où TUI et Thomas Cook règnent sans partage ne laissant que des miettes à une production anémique.
Guette-t-il aussi le marché français ? L'avenir seul le dira. Une chose est certaine : le consommateur ne sera pas gagnant... et les distributeurs non plus !
Vision pessimiste ? Oui certes, on trouve encore sur le marché Fram et Transat France, deux généralistes à même de fournir sans problème les stocks. Mais pour combien de temps encore ?
On sait que Fram est sur le marché. Que l'entreprise possède un confortable matelas de fonds propres et qu'elle ne sera pas une emplette facile.
Quant à Vacances Transat France, très en retrait depuis quelques mois il serait, dit-on, passé du statut de joker probable à celui de proie possible...
Plus globalement, ces perspectives ne sont guère réjouissantes. Le marché français, l'un des rares en Europe qui avait réussi à préserver une certaine diversité, bascule inexorablement.
Voici venir l'ère du tourisme industriel. Celui qui a pour ligne d'horizon immédiate le plat pays, où TUI et Thomas Cook règnent sans partage ne laissant que des miettes à une production anémique.
Guette-t-il aussi le marché français ? L'avenir seul le dira. Une chose est certaine : le consommateur ne sera pas gagnant... et les distributeurs non plus !