APST : la garantie actuelle, voulue et mise en place de façon paritaire par les professionnels, comporte de nombreux trous dans la raquette... - DR : DepositPhotos
Cela fait maintenant près de 18 mois que les clients de Thomas Cook ont déposé leur dossier auprès de l’APST.
Le voyagiste a brutalement cessé son activité le 23 septembre 2019, plantant des centaines de milliers de clients dans le monde entier.
A l’époque, l’Etat britannique a dû voler, au sens littéral du terme, au secours de ses ressortissants en affrétant plusieurs dizaines d’avions pour les rapatrier.
En France aussi, des milliers de clients ont dû à l’APST de pouvoir rentrer chez eux. Compte tenu de l’urgence, les pouvoirs publics français ont fait obligation à l'Association professionnelle de solidarité du tourisme de pourvoir à leur assistance et à leur retour sur le sol français.
C’était là la première étape d’un processus qui allait saper les fondations d’une institution dont les finances avaient déjà été mises à rude épreuve.
En effet, la caisse de garantie ne disposait pas des cautions bancaires nécessaires pour pouvoir encaisser le “crash” du voyagiste britannique.
Les 9300 dossiers d’indemnisation, représentent selon notre confrère l’Echo Touristique, (LIRE) représentent (excusez du peu) un total d’environ 20 millions d’euros.
Ce montant a déjà asséché en grande partie les liquidités de l’association qui va devoir, en outre, se séparer de son immeuble parisien de standing, Avenue Carnot, pour boucler ses fins de mois.
Le voyagiste a brutalement cessé son activité le 23 septembre 2019, plantant des centaines de milliers de clients dans le monde entier.
A l’époque, l’Etat britannique a dû voler, au sens littéral du terme, au secours de ses ressortissants en affrétant plusieurs dizaines d’avions pour les rapatrier.
En France aussi, des milliers de clients ont dû à l’APST de pouvoir rentrer chez eux. Compte tenu de l’urgence, les pouvoirs publics français ont fait obligation à l'Association professionnelle de solidarité du tourisme de pourvoir à leur assistance et à leur retour sur le sol français.
C’était là la première étape d’un processus qui allait saper les fondations d’une institution dont les finances avaient déjà été mises à rude épreuve.
En effet, la caisse de garantie ne disposait pas des cautions bancaires nécessaires pour pouvoir encaisser le “crash” du voyagiste britannique.
Les 9300 dossiers d’indemnisation, représentent selon notre confrère l’Echo Touristique, (LIRE) représentent (excusez du peu) un total d’environ 20 millions d’euros.
Ce montant a déjà asséché en grande partie les liquidités de l’association qui va devoir, en outre, se séparer de son immeuble parisien de standing, Avenue Carnot, pour boucler ses fins de mois.
Garantie : les "avoirs" suscitent de nouvelles craintes
Comme si cela ne suffisait pas, l'avènement de la pandémie qui a paralysé l’industrie du voyage, menace de lui donner le coup de grâce.
En effet, la fermeture des agences de voyages qui aujourd’hui détiennent pour plus d’un milliard d’”avoirs” des clients qui n’ont pu partir, fait naître de nouvelles craintes.
Le secteur pourrait connaître une vague de faillites en cascade sans précédent, qui viendrait “charger” un peu plus la barque de l’organisme de garantie. L'Italie et les Pays Bas ont d'ores et déjà mis en place des dispositifs permettant d'amortir le choc. La France, une fois encore, joue la montre sur cette question...
Dans un courrier adressé cette semaine à ses adhérents, la présidente de l’APST tire la sonnette d’alarme : "L’APST risque de ne pas être en mesure de faire face à ses obligations de garantie à venir..." (LIRE) En effet, l’Etat qui reste le garant ultime des consommateurs en cas de faillite du système actuel, se fait toujours tirer l’oreille pour renflouer les caisses de l’APST.
Certes (et ceci explique un peu cela), l’Association n’est pas un exemple de gestion rigoureuse, loin s’en faut.(LIRE) Mais ce n’est pas au consommateur de payer les pots cassés. Il faut souhaiter que le Gouvernement qui a porté à bout de bras les professionnels du tourisme français, ne joue pas la politique de la chaise vide.
En effet, la fermeture des agences de voyages qui aujourd’hui détiennent pour plus d’un milliard d’”avoirs” des clients qui n’ont pu partir, fait naître de nouvelles craintes.
Le secteur pourrait connaître une vague de faillites en cascade sans précédent, qui viendrait “charger” un peu plus la barque de l’organisme de garantie. L'Italie et les Pays Bas ont d'ores et déjà mis en place des dispositifs permettant d'amortir le choc. La France, une fois encore, joue la montre sur cette question...
Dans un courrier adressé cette semaine à ses adhérents, la présidente de l’APST tire la sonnette d’alarme : "L’APST risque de ne pas être en mesure de faire face à ses obligations de garantie à venir..." (LIRE) En effet, l’Etat qui reste le garant ultime des consommateurs en cas de faillite du système actuel, se fait toujours tirer l’oreille pour renflouer les caisses de l’APST.
Certes (et ceci explique un peu cela), l’Association n’est pas un exemple de gestion rigoureuse, loin s’en faut.(LIRE) Mais ce n’est pas au consommateur de payer les pots cassés. Il faut souhaiter que le Gouvernement qui a porté à bout de bras les professionnels du tourisme français, ne joue pas la politique de la chaise vide.
Une réforme en profondeur de la garantie voyages ?
Au contraire, cette crise pourrait venir à point nommé pour réformer en profondeur le système. En tout cas, il faut le souhaiter.
Car la garantie actuelle, voulue et mise en place de façon paritaire par les professionnels, comporte de nombreux trous dans la raquette, pour rester dans la phraséologie pandémique.
Les défaillances récentes des transporteurs aériens (qui pourrait s’accélérer aussi) français comme Aigle Azur et XL Airways, en ont démontré il y a quelques mois les failles.
Quand vous achetez un billet “sec”, sans autres prestations, s’entend, vous n’avez aucune garantie en cas de défaut du transporteur. Une “spécialité” française, car d’autres pays (Pays Bas, Québec…) ont réussi à trouver la parade pour indemniser les passagers qui en sont victimes.
Pour en finir avec cette situation, il faut revoir de fond en comble le régime d’assurance actuel. Il faut créer un fonds de garantie “totale”, reposant sur un minimum de contribution du consommateur au moment de l’achat de son billet ou de son forfait.
La France y travaille, l’Europe y réfléchit mais, pour l’instant c’est le flou artistique et à la fin... c’est toujours le consommateur qui perd... et tous les professionnels aussi !
Car la garantie actuelle, voulue et mise en place de façon paritaire par les professionnels, comporte de nombreux trous dans la raquette, pour rester dans la phraséologie pandémique.
Les défaillances récentes des transporteurs aériens (qui pourrait s’accélérer aussi) français comme Aigle Azur et XL Airways, en ont démontré il y a quelques mois les failles.
Quand vous achetez un billet “sec”, sans autres prestations, s’entend, vous n’avez aucune garantie en cas de défaut du transporteur. Une “spécialité” française, car d’autres pays (Pays Bas, Québec…) ont réussi à trouver la parade pour indemniser les passagers qui en sont victimes.
Pour en finir avec cette situation, il faut revoir de fond en comble le régime d’assurance actuel. Il faut créer un fonds de garantie “totale”, reposant sur un minimum de contribution du consommateur au moment de l’achat de son billet ou de son forfait.
La France y travaille, l’Europe y réfléchit mais, pour l’instant c’est le flou artistique et à la fin... c’est toujours le consommateur qui perd... et tous les professionnels aussi !
Quel est votre avis sur les garanties voyage ? Faites-vous partie des clients dans l'attente du règlement de votre dossier ?
Votre avis nous intéresse. Pensez-vous que l'Etat français mettra enfin en place une garantie globale pour le voyage ? Honorera-t-il ses engagements en direction des consommateurs ?
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L'éditorial de Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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