Vacances Bleues en position d’attente, dans l’hypothèse d’une consolidation🔑

Vacances Bleues revendique ses origines du tourisme social et les valeurs qui lui sont associées en termes d’accessibilité, de création de liens authentiques, de poursuite de sens, à la fois pour ses clients mais aussi son personnel.

La société d’exploitation a pour actionnaire majoritaire l’association Vacances Bleues, également actionnaire à côté de la Caisse des Dépôts de la filiale foncière qui détient les murs de 8 établissements sur les 25 du parc en gestion.

Le modèle économique repose sur deux activités complémentaires, la gestion des 25 sites situés dans des « lieux d’exception », dont le dernier en Ardèche du Sud qui a rejoint le portefeuille cette année ; et sur le métier de tour-opérateur avec une soixantaine de destinations proposée en insistant sur la dimension solidaire des circuits.

En 2019, année de référence, Vacances Bleues avait réalisé un chiffre d’affaires de 85 M€, dont 10% pour le secteur Voyages.

L’exercice 2021, courant de décembre 2020 à novembre 2021, a subi six mois de perturbations entre stations de montagne à l’arrêt et confinement. Et pourtant, le résultat est plutôt encourageant avec 46 M€ de CA et une perte maîtrisée de 400 K€ nette consolidée. Il faut dire que les aides publiques ont sauvé l’entreprise des conséquences de la crise sanitaire.

Cette crise a eu également pour effet d’accélérer les transformations engagées depuis quelques années, en resserrant les boulons de l’exploitation et en cherchant à trouver un nouveau positionnement autour d’une signature qui persiste : « Des lieux et des liens ».

Il s’agit notamment de conforter les gains de clientèle (+15% en saison estivale) provoqués par la préférence française des deux dernières saisons et d’entretenir la dynamique positive qui fait que le carnet des réservations est en avance de 7% sur la même période de 2021 et de 13% en CA pour les deux seuls mois de juillet-août.

Cette stratégie passe par le déploiement d’une nouvelle plateforme de marque, nouvelle identité visuelle, nouvelle campagne de communication y compris à la télévision, autour des émissions « voyages », type Échappées Belles, qui mobilise 300 K€ de budget.

Elle passe aussi par un intense programme de rénovation des établissements : 24 M€ qui lui seront consacrés dans les 4 prochaines années. Après l’hôtel Provinces Opéra, entièrement rénové ces deux dernières années, ce sera au tour de la Villa Modigliani, proche de la gare Montparnasse.

Le site va notamment s’équiper pour répondre aux nouvelles attentes du tourisme d’affaires, en termes d’outils de communication et d’espaces de coworking.

Jérôme Vayr président du directoire de Vacances Bleues, ne cache pas qu’il devra affronter, comme ses confrères, les difficultés de recrutement de personnel.

C’est pour cela qu’il a mis en chantier une politique d’amélioration des rémunérations, de fidélisation, d’hébergement, d’organisation du travail et de formation, notamment en direction des saisonniers. A ce jour, il semble que les premiers effets se font ressentir sur la qualité des recrutements.

Grâce à la recapitalisation de l’entreprise à hauteur de 8 M€ par l’association et d’un apport de 15 M€ en fonds propres par la Caisse des Dépôts, Vacances Bleues dispose des moyens pour assurer son développement et être, éventuellement, un acteur de la recomposition du secteur.

Le président du directoire confirme que la résidence Lou Castel (ex-Belambra) de 94 appartements, à Casteljau en Ardèche du Sud, est arrivée dans le portefeuille à la suite d’un appel du pied des copropriétaires, qui ont eu des difficultés à encaisser leurs loyers.

De nombreux dossiers de même nature sont arrivés sur le bureau de Jérôme Vayr, qui s’est livré à un minutieux travail de sélection.

« Il reste sur la table quelques dossiers qui pourraient se concrétiser prochainement, si nous trouvons un accord avec les copropriétaires.

Il est certain que les prolongements de la crise se font encore sentir et que des acteurs du secteur auront sans doute du mal à assumer le remboursement de leur PGE.

Nous sommes attentifs aux opportunités qui pourraient se présenter tout en insistant sur le fait que nous ne cherchons pas la croissance à tout prix.

Nous tenons absolument à maintenir la promesse de lieux exceptionnels et à la possibilité de prestations de qualité dans l’esprit d’authenticité et de lien social qui reste notre signature ».

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