Wasteels à l'heure du choix

L’avenir de cette entreprise historique reste indécis

Après les sinistres de plusieurs producteurs, Voyages Wasteels est le premier grand distributeur à trébucher par la suppression d’une ligne de crédit de sa banque. L’avenir de cette entreprise historique de l’industrie touristique reste indécis.

Rédigé par Michèle SANI le Mardi 21 Octobre 2008

Une agence parisienne Wasteels/Thomas Cook porte close hier après-midi

La défaillance financière brutalement dévoilée de Wasteels, véritable institution historique sur le marché français en a surpris beaucoup. Hier, l'heure où nous écrivions ces lignes, le président Laurent Wasteels n'était pas allé au Tribunal et son entreprise n'était pas mise en redressement judiciaire par décision de justice. Et aujourd'hui est déjà un autre jour.

Wasteels c'est près de 60 ans d'histoire d'une affaire familiale et prospère. Il aura donc fallu que l'entreprise trébuche face à l'échéance BSP de vendredi dernier (17 octobre) pour que soient mis en évidence dès lundi (20 octobre) ses problèmes de trésorerie. La crise est passée par là, touchant, une fois n'est pas coutume, un réseau de distribution, après s'être exercée sur plusieurs tour-opérateurs.

Comme souvent dans pareille circonstance, les langues se délient. Certains fournisseurs et partenaires le reconnaissent à demi mot. « Oui, Wasteels avait des problèmes financiers... oui, nous avions constaté quelques retards dans les paiements... Oui, le réseau passe un cap difficile ». Mais également « Oui, ce sont des gens sérieux », « Ils ne laisseront personne sur le carreau ». Va savoir... Alors comment en est-on arrivé là ? La crise, vous dis-je !

Comment en est-on arrivé là ?

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Il suffit d'un fléchissement de la clientèle ethnique dont, c'est un exemple, Wasteels détient une part importante de marché. Il suffit d'une chute de commandes, d'un ralentissement d'activité - coup de frein en septembre - moins de marge, charges et taxes égales... Il suffit d'un retard de paiement de quelques clients majors.... Il suffit aussi d'une crise bancaire. Nous y sommes.

Qu'une banque en difficulté cesse d'accorder ses facilités de caisses, si utiles aux fonds de roulement, et tout se dégrade ! Il y a fort à parier que le problème est là, dans ces fameuses « facilités de caisse » que les banques accordent aux PME afin de leur permettre de faire la jonction entre le moment où elles doivent payer et celui où elles touchent l'argent.

Ces facilités, les banques peuvent les annuler du jour au lendemain sans que l'on puisse les attaquer. Et il semble qu'en ce moment, elles ne s'en privent pas. Puisqu'elles ne se prêtent plus entre elles, elle gardent leurs propres fonds de roulement. CQFD. A suivre.

Thomas Cook pas intéressé par la reprise éventuelle de Wasteels

Depuis un an, les deux entreprises avaient tissé des liens. Wasteels était devenu un franchisé Thomas Cook. Et pourtant, Denis Wathier, le patron de Thomas Cook France dit avoir appris les difficultés de son franchisé « en même temps que tout le monde ».

Pour autant, il veut se montrer optimiste sur l’issue du problème : « Une ligne de crédit supprimée par une banque, cela peut arriver à toute entreprise. Je fais confiance à Laurent Wasteels pour faire face à ses responsabilités de chef d’entreprise. Si, éventuellement, il entrait dans une procédure judiciaire, Thomas Cook ne serait pas candidat à la reprise de Wasteels. Ou peut-être de quelques agences ». G.B.

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Tags : cook, denis wathier, thomas, voyages wasteels, wasteels

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Commentaires

1.Posté par Philo le 22/10/2008 09:32 | Alerter

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