Quelque 187 parlementaires, tant de gauche que de droite appellent à, et c’est une première, un Référendum d’Initiative Partagée... - Depositphotos.com tomloel
Dès l’annonce de cette fameuse loi PACTE, votée en avril dernier et qui prévoit la mise en vente des parts détenues par l’Etat sur l’actionnariat d’Aéroports de Paris, le tollé a été général.
Pourquoi, en effet « vendre » une entreprise particulièrement rentable, en plein développement et qui a rapporté quelque 3,3 milliards d’euros en 2017, en constante augmentation chaque année ?
Est-ce vraiment bien raisonnable, ce sont demandés les « bien-pensants » ? Autre question, soulevée par un grand nombre de citoyens, appuyés par sénateurs et députés de tous bords : qui, si ADP est privatisé, va gérer les problèmes de sécurité aux frontières ?
Et bien entendu, socialement, n'y a-t-il pas un risque de « casse sociale » ?
Augustin de Romanet, patron d’ADP et récemment confirmé dans ses fonctions pour un nouveau mandat, se veut résolument optimiste, pour ne pas dire enthousiaste. Il avait déclaré dans un entretien chez un de nos confrères à ceux qui s’inquiétaient de « savoir à quelle sauce ils allaient être mangés », je le cite « Vous allez voir la sauce sera surement très comestible » !
Pourquoi, en effet « vendre » une entreprise particulièrement rentable, en plein développement et qui a rapporté quelque 3,3 milliards d’euros en 2017, en constante augmentation chaque année ?
Est-ce vraiment bien raisonnable, ce sont demandés les « bien-pensants » ? Autre question, soulevée par un grand nombre de citoyens, appuyés par sénateurs et députés de tous bords : qui, si ADP est privatisé, va gérer les problèmes de sécurité aux frontières ?
Et bien entendu, socialement, n'y a-t-il pas un risque de « casse sociale » ?
Augustin de Romanet, patron d’ADP et récemment confirmé dans ses fonctions pour un nouveau mandat, se veut résolument optimiste, pour ne pas dire enthousiaste. Il avait déclaré dans un entretien chez un de nos confrères à ceux qui s’inquiétaient de « savoir à quelle sauce ils allaient être mangés », je le cite « Vous allez voir la sauce sera surement très comestible » !
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A raison ? A tort ? Bien malin qui pourrait le dire. Seule certitude, la privatisation, si privatisation il y a, n’affectera en rien notre police de l’Air et des Frontières, cette PAF, qui continuera, vaille que vaille, à exercer ses pouvoirs comme par le passé.
Socialement, l’Etat se défend de toute « casse sociale », notamment en ce qui concerne le statut des salariés d’ADP, régis par le Code de l’Aviation Civile et la loi de 2005 relatives aux aéroports.
Quant aux compagnies aériennes, leur position est loin d’être claire. Une seule exigence de leur part : exiger de la part d’ADP des services toujours meilleurs et surtout ne plus être assujetties à des taxes, surtaxes et re-taxes parfois, soyons objectifs, démesurées.
Sans oublier cette fameuse « double caisse » qui fait hurler bon nombre de nos compagnies aériennes françaises…
Du coup, quelque 187 parlementaires, tant de gauche que de droite (si tant est qu’il reste encore une « droite » en ce moment), appellent à, et c’est une première, un Référendum d’Initiative Partagée, afin qu’une loi, affirmant le caractère de « service public national » des aéroports de Paris soit votée !
Damned et caramba, voilà une nouveauté qui risque d’agiter le Landerneau.
Socialement, l’Etat se défend de toute « casse sociale », notamment en ce qui concerne le statut des salariés d’ADP, régis par le Code de l’Aviation Civile et la loi de 2005 relatives aux aéroports.
Quant aux compagnies aériennes, leur position est loin d’être claire. Une seule exigence de leur part : exiger de la part d’ADP des services toujours meilleurs et surtout ne plus être assujetties à des taxes, surtaxes et re-taxes parfois, soyons objectifs, démesurées.
Sans oublier cette fameuse « double caisse » qui fait hurler bon nombre de nos compagnies aériennes françaises…
Du coup, quelque 187 parlementaires, tant de gauche que de droite (si tant est qu’il reste encore une « droite » en ce moment), appellent à, et c’est une première, un Référendum d’Initiative Partagée, afin qu’une loi, affirmant le caractère de « service public national » des aéroports de Paris soit votée !
Damned et caramba, voilà une nouveauté qui risque d’agiter le Landerneau.
Néanmoins, le gouvernement n’a pas les moyens de passer outre, à condition toutefois que la proposition recueille la modique somme de 10% de l’électorat français, soit environ 4,7 millions de signatures !
Et c’est parti. Depuis quelques jours, le Ministère de l’Intérieur a mis en service un plateforme informatique, destinée à recueillir les signatures des citoyens. Une ouverture non sans mal d’ailleurs, quelques « bugs » informatiques ayant déjà été signalés.
Reste que, même si les signatures atteignent le nombre requis, Sénat et Assemblée Nationale restent maîtres de la décision d’organiser, ou non, ce référendum, en examinant le texte.
La proposition !
Si tel est le cas et que les parlementaires examinent le texte, pour ou contre, le référendum n’aura pas lieu. Les chambres seront seules juges…
En même temps, tout ceci est-il bien raisonnable ? N’oublions pas que le référendum organisé à l’occasion de la construction ou non de Notre Dame des Landes donnait une majorité en faveur de la construction…
Ce qui n’a pas empêché les autorités d’abandonner définitivement le projet !
Et c’est parti. Depuis quelques jours, le Ministère de l’Intérieur a mis en service un plateforme informatique, destinée à recueillir les signatures des citoyens. Une ouverture non sans mal d’ailleurs, quelques « bugs » informatiques ayant déjà été signalés.
Reste que, même si les signatures atteignent le nombre requis, Sénat et Assemblée Nationale restent maîtres de la décision d’organiser, ou non, ce référendum, en examinant le texte.
La proposition !
Si tel est le cas et que les parlementaires examinent le texte, pour ou contre, le référendum n’aura pas lieu. Les chambres seront seules juges…
En même temps, tout ceci est-il bien raisonnable ? N’oublions pas que le référendum organisé à l’occasion de la construction ou non de Notre Dame des Landes donnait une majorité en faveur de la construction…
Ce qui n’a pas empêché les autorités d’abandonner définitivement le projet !