Frédéric Garcia, ancien directeur de développement de Business Services est désormais directeur associé de Business Services Selectour et Verdié Business - DR : F.G.
TourMaG - Que représentent Business Services Selectour et Verdié Business aujourd’hui ?
Frédéric Garcia : En début d’année, les deux entreprises Business Services Selectour/JPF Travel et Verdié Business se sont rapprochées et fusionneront en 2024.
Nous ferons le choix d’une marque qui réunira les valeurs des deux entités.
Chez Verdié, l’activité affaires faisait partie du groupe, mais n’était pas la principale.
En 2019, le volume d’affaires de Business Services était de 20 millions d’euros. 50% de l’activité correspondait au business travel, 25% au site de réservation ClicandPass (CE Airbus) et 25% à la billetterie aux agences événementielles et partenaires qui n’ont pas les habilitations IATA.
En janvier 2023, suite au rachat de JPF Travel/Business Services par Yves Verdié et moi-même, les 6 collaborateurs de Verdié Business basés à Toulouse ont intégré les locaux de Business Services.
L’équipe compte 15 personnes à Toulouse. Celle de Rodez fait partie de ce nouveau périmètre, en plus du plateau de trois personnes, implanté à Nîmes. Aujourd’hui l’effectif regroupe une vingtaine de personnes.
Les deux entreprises réunies, notre portefeuille compte 200 clients, principalement implantés dans le Grand Sud-Ouest : du cabinet d’avocats à quelques marchés publics. Nos plus gros clients ne dépassent pas les 2 millions d’euros.
Lire aussi : Voyages d'affaires : Verdié Voyages reprend Business Services 🔑
TourMaG - Quel bilan tirer du premier semestre 2023 ?
Frédéric Garcia : Il y a une reprise du voyage sur les différents segments. Nous enregistrons une progression de 18% du volume d’affaires par rapport à 2019. Le chiffre d’affaires a progressé plus lentement, avec une hausse de 6%.
Le long-courrier fait son retour, avec l’ouverture de la Chine et de l’Amérique du Nord. C’est une bonne nouvelle. Si nous avons fait plus de transactions, le prix moyen du billet est en retrait de 16,8%, car nous avons vendu moins de long-courrier qu’en 2019.
La part de réservations on-line est passée de 40% à 60%, suite à l’intégration de deux gros clients sur le business travel.
Nous avons un nouveau partenaire - une conciergerie sur l’île Maurice pour qui nous assurons la vente de billets d’avions - qui va nous amener un volume supplémentaire estimé à 1 million d’euros.
Les objectifs du nouveau périmètre 2023 sont d’accroitre de 10% notre volume, pour atteindre 30 millions d’euros, soit 22 millions d’euros chez Business Services Selectour et 7 millions d’euros pour Verdié Business.
Frédéric Garcia : En début d’année, les deux entreprises Business Services Selectour/JPF Travel et Verdié Business se sont rapprochées et fusionneront en 2024.
Nous ferons le choix d’une marque qui réunira les valeurs des deux entités.
Chez Verdié, l’activité affaires faisait partie du groupe, mais n’était pas la principale.
En 2019, le volume d’affaires de Business Services était de 20 millions d’euros. 50% de l’activité correspondait au business travel, 25% au site de réservation ClicandPass (CE Airbus) et 25% à la billetterie aux agences événementielles et partenaires qui n’ont pas les habilitations IATA.
En janvier 2023, suite au rachat de JPF Travel/Business Services par Yves Verdié et moi-même, les 6 collaborateurs de Verdié Business basés à Toulouse ont intégré les locaux de Business Services.
L’équipe compte 15 personnes à Toulouse. Celle de Rodez fait partie de ce nouveau périmètre, en plus du plateau de trois personnes, implanté à Nîmes. Aujourd’hui l’effectif regroupe une vingtaine de personnes.
Les deux entreprises réunies, notre portefeuille compte 200 clients, principalement implantés dans le Grand Sud-Ouest : du cabinet d’avocats à quelques marchés publics. Nos plus gros clients ne dépassent pas les 2 millions d’euros.
Lire aussi : Voyages d'affaires : Verdié Voyages reprend Business Services 🔑
TourMaG - Quel bilan tirer du premier semestre 2023 ?
Frédéric Garcia : Il y a une reprise du voyage sur les différents segments. Nous enregistrons une progression de 18% du volume d’affaires par rapport à 2019. Le chiffre d’affaires a progressé plus lentement, avec une hausse de 6%.
Le long-courrier fait son retour, avec l’ouverture de la Chine et de l’Amérique du Nord. C’est une bonne nouvelle. Si nous avons fait plus de transactions, le prix moyen du billet est en retrait de 16,8%, car nous avons vendu moins de long-courrier qu’en 2019.
La part de réservations on-line est passée de 40% à 60%, suite à l’intégration de deux gros clients sur le business travel.
Nous avons un nouveau partenaire - une conciergerie sur l’île Maurice pour qui nous assurons la vente de billets d’avions - qui va nous amener un volume supplémentaire estimé à 1 million d’euros.
Les objectifs du nouveau périmètre 2023 sont d’accroitre de 10% notre volume, pour atteindre 30 millions d’euros, soit 22 millions d’euros chez Business Services Selectour et 7 millions d’euros pour Verdié Business.
NDC : "investir dans la technologie pour que nos clients aient l’exhaustivité de l’offre aérienne"
TourMaG - Quels sont les enjeux pour vous aujourd’hui ?
Frédéric Garcia : L’enjeu est que la mayonnaise prenne entre les équipes de Verdié Business et celles de Business Services. Le rapprochement de deux entreprises ne se fait pas en quelques jours.
Nous voulons conforter les bons résultats, développer l’entraide et la polyvalence des équipes. C’est très important pour une entreprise de notre taille. Nous devons être capables de suivre les mouvements de notre business et de réaffecter les équipes selon les pics d’activité. La polyvalence est essentielle.
TourMaG - Quel regard portez-vous sur NDC ?
Frédéric Garcia : NDC n’est plus une illusion d’optique, son déploiement s’accélère.
Il y a des enjeux extrêmement forts autour du contenu aérien. Nous continuons à investir dans la technologie pour nous assurer que nos clients aient l’exhaustivité de l’offre aérienne.
NDC est une bonne chose pour le client, qui va pouvoir à terme choisir les prestations qu’il souhaite. Ce n’est pas juste se limiter à un vol, mais être capable de réserver des prestations additionnelles et ne pas les appliquer à tous.
L’origine de tout ça, ce sont les compagnies low cost qui ont déshabillé leurs tarifs pour être agressives et en tête de gondole et ont ensuite reconstitué leur marge en y ajoutant des prestations. Mais NDC ce n’est pas que ça, c’est aussi accéder à des tarifs différents, qui permettront d’avoir une large gamme de tarifs.
Maintenant, il ne faut pas que l’on perde en productivité. Aujourd’hui, nous avons des connexions directes avec des API, mais nous ne pouvons pas nous permettre d’aller chercher les API de toutes les compagnies aériennes.
Nous sommes multi GDS, avec Amadeus et Galileo et en train d’implémenter l’agrégateur Travel Fusion. L’idée est aussi de mesurer l’efficacité des uns et des autres.
TourMaG - Une autre actualité sur l’aérien est le manque de vols...
Frédéric Garcia : Oui et cela a un impact sur le prix, qui est fortement à la hausse. L’offre aujourd’hui n’est pas celle de 2019, mais les compagnies aériennes travaillent ardemment à retrouver ce niveau.
Elles ont aussi leurs problématiques. Elles manquent de personnel. Petit à petit nous allons retrouver le rythme de 2019.
Frédéric Garcia : L’enjeu est que la mayonnaise prenne entre les équipes de Verdié Business et celles de Business Services. Le rapprochement de deux entreprises ne se fait pas en quelques jours.
Nous voulons conforter les bons résultats, développer l’entraide et la polyvalence des équipes. C’est très important pour une entreprise de notre taille. Nous devons être capables de suivre les mouvements de notre business et de réaffecter les équipes selon les pics d’activité. La polyvalence est essentielle.
TourMaG - Quel regard portez-vous sur NDC ?
Frédéric Garcia : NDC n’est plus une illusion d’optique, son déploiement s’accélère.
Il y a des enjeux extrêmement forts autour du contenu aérien. Nous continuons à investir dans la technologie pour nous assurer que nos clients aient l’exhaustivité de l’offre aérienne.
NDC est une bonne chose pour le client, qui va pouvoir à terme choisir les prestations qu’il souhaite. Ce n’est pas juste se limiter à un vol, mais être capable de réserver des prestations additionnelles et ne pas les appliquer à tous.
L’origine de tout ça, ce sont les compagnies low cost qui ont déshabillé leurs tarifs pour être agressives et en tête de gondole et ont ensuite reconstitué leur marge en y ajoutant des prestations. Mais NDC ce n’est pas que ça, c’est aussi accéder à des tarifs différents, qui permettront d’avoir une large gamme de tarifs.
Maintenant, il ne faut pas que l’on perde en productivité. Aujourd’hui, nous avons des connexions directes avec des API, mais nous ne pouvons pas nous permettre d’aller chercher les API de toutes les compagnies aériennes.
Nous sommes multi GDS, avec Amadeus et Galileo et en train d’implémenter l’agrégateur Travel Fusion. L’idée est aussi de mesurer l’efficacité des uns et des autres.
TourMaG - Une autre actualité sur l’aérien est le manque de vols...
Frédéric Garcia : Oui et cela a un impact sur le prix, qui est fortement à la hausse. L’offre aujourd’hui n’est pas celle de 2019, mais les compagnies aériennes travaillent ardemment à retrouver ce niveau.
Elles ont aussi leurs problématiques. Elles manquent de personnel. Petit à petit nous allons retrouver le rythme de 2019.
"Si l’horaire convient, pourquoi se priver de prendre un OuiGo ?"
TourMaG - Quid du train ?
Frédéric Garcia : Nous ne sommes pas une région très consommatrice de train, mais la tendance évolue. Aujourd’hui, le ferroviaire représente 1 million d’euros de notre volume d’affaires sur les 20 millions de volume annuel.
Mais la tendance est à la hausse. Beaucoup de clients se rendent à Paris. Si l’avion est plus rapide, le confort de voyager en train et l’accès de centre-ville à centre-ville sans avoir de coupure sur son temps de parcours sont des facilitants.
Aujourd’hui, en avion, un trajet Toulouse-Paris dure 4 heures en train contre 1 heure en avion, mais en réalité ce n’est pas une heure, il faut anticiper le trajet jusqu’à l’aéroport.
La notion d’impact sur l’environnement commence également à entrer dans l’esprit du voyage d’affaires.
TourMaG - Vos clients voyagent-ils en OuiGo ?
Frédéric Garcia : Bien sûr. La stratégie initiale de la SNCF qui consiste à dire que les OuiGo sont pour les clients loisirs et n’intéressent pas les voyageurs d’affaires n’est pas juste. Si l’horaire convient, pourquoi se priver de prendre un OuiGo ?
TourMaG - La distribution des trains OuiGo via les GDS est retardée , est-ce problématique ?
Frédéric Garcia : Mise en place retardée, nécessité de pouvoir naviguer sur différentes plateformes... Aujourd’hui, le quotidien d’un agent de voyages n’est pas juste de se connecter sur un GDS, mais d’aller sur différentes plateformes pour aller chercher le meilleur tarif. En termes de productivité, ce n’est pas ce qui se fait de mieux.
Il faut trouver l’équilibre entre la productivité et l’intérêt du client. Si nous ne sommes pas capables de proposer du OuiGo, ils vont l’acheter en direct. C’est de notre responsabilité de proposer tous les tarifs.
Frédéric Garcia : Nous ne sommes pas une région très consommatrice de train, mais la tendance évolue. Aujourd’hui, le ferroviaire représente 1 million d’euros de notre volume d’affaires sur les 20 millions de volume annuel.
Mais la tendance est à la hausse. Beaucoup de clients se rendent à Paris. Si l’avion est plus rapide, le confort de voyager en train et l’accès de centre-ville à centre-ville sans avoir de coupure sur son temps de parcours sont des facilitants.
Aujourd’hui, en avion, un trajet Toulouse-Paris dure 4 heures en train contre 1 heure en avion, mais en réalité ce n’est pas une heure, il faut anticiper le trajet jusqu’à l’aéroport.
La notion d’impact sur l’environnement commence également à entrer dans l’esprit du voyage d’affaires.
TourMaG - Vos clients voyagent-ils en OuiGo ?
Frédéric Garcia : Bien sûr. La stratégie initiale de la SNCF qui consiste à dire que les OuiGo sont pour les clients loisirs et n’intéressent pas les voyageurs d’affaires n’est pas juste. Si l’horaire convient, pourquoi se priver de prendre un OuiGo ?
TourMaG - La distribution des trains OuiGo via les GDS est retardée , est-ce problématique ?
Frédéric Garcia : Mise en place retardée, nécessité de pouvoir naviguer sur différentes plateformes... Aujourd’hui, le quotidien d’un agent de voyages n’est pas juste de se connecter sur un GDS, mais d’aller sur différentes plateformes pour aller chercher le meilleur tarif. En termes de productivité, ce n’est pas ce qui se fait de mieux.
Il faut trouver l’équilibre entre la productivité et l’intérêt du client. Si nous ne sommes pas capables de proposer du OuiGo, ils vont l’acheter en direct. C’est de notre responsabilité de proposer tous les tarifs.
"Je ne suis pas convaincu par l’abonnement"
TourMaG - Certaines TMC ont repensé leur modèle économique, majoritairement pour l’abonnement ?
Frédéric Garcia : C’est un sujet vieux comme Hérode.
Je ne suis pas convaincu par l’abonnement. Notre modèle est celui des transactions fees, ce n’est peut-être pas le modèle idéal, mais il est clair pour le client.
Si l’abonnement avait fait ses preuves, il se serait imposé au marché. Je ne suis pas sûr que ce soit le cas.
Si on regarde dans le rétroviseur, il est vrai que les frais de service ont baissé, mais malgré tout, je trouve le modèle de la transaction assez simple.
Cela fait des années que l’on réfléchit à un nouveau modèle et pour autant il est toujours là . On peut certes essayer d’influencer le marché, mais l’abonnement peine à s’imposer.
TourMaG - Quelles sont vos ambitions ?
Frédéric Garcia : Notre ambition est de maintenir ce cap de service au client. Nous sommes un facilitateur, nous sommes là pour assurer la sécurité des déplacements des entreprises, le reporting, c’est un service qui a un coût mais qui amène aussi de la valeur.
Notre objectif est d’être un acteur local connu et reconnu pour sa qualité de travail, d’écoute, capable de coller aux besoins de nos clients.
Nous voulons continuer à grandir, nous nous fixons un objectif raisonnable de 5% d’augmentation du volume d’affaires par an, sur tous nos segments.
Être présent sur plusieurs segments et avoir des profils polyvalents permet de mieux appréhender les crises.
Frédéric Garcia : C’est un sujet vieux comme Hérode.
Je ne suis pas convaincu par l’abonnement. Notre modèle est celui des transactions fees, ce n’est peut-être pas le modèle idéal, mais il est clair pour le client.
Si l’abonnement avait fait ses preuves, il se serait imposé au marché. Je ne suis pas sûr que ce soit le cas.
Si on regarde dans le rétroviseur, il est vrai que les frais de service ont baissé, mais malgré tout, je trouve le modèle de la transaction assez simple.
Cela fait des années que l’on réfléchit à un nouveau modèle et pour autant il est toujours là . On peut certes essayer d’influencer le marché, mais l’abonnement peine à s’imposer.
TourMaG - Quelles sont vos ambitions ?
Frédéric Garcia : Notre ambition est de maintenir ce cap de service au client. Nous sommes un facilitateur, nous sommes là pour assurer la sécurité des déplacements des entreprises, le reporting, c’est un service qui a un coût mais qui amène aussi de la valeur.
Notre objectif est d’être un acteur local connu et reconnu pour sa qualité de travail, d’écoute, capable de coller aux besoins de nos clients.
Nous voulons continuer à grandir, nous nous fixons un objectif raisonnable de 5% d’augmentation du volume d’affaires par an, sur tous nos segments.
Être présent sur plusieurs segments et avoir des profils polyvalents permet de mieux appréhender les crises.