Le sport et le tourisme sont deux univers qui peuvent paraître éloignés mais qui sont amenés à se rapprocher de plus en plus dans les années à venir.
Pour comprendre, il suffit de jeter un œil à l'agenda des grands événements sportifs internationaux (GESI) qui se dérouleront en France. Coupe du monde de foot féminine en 2019, celle du rugby en 2023 ou encore les JO 2024... Le planning est chargé mais « la marge de manœuvre est énorme » s’exclame Laurent Queige du Welcome City Lab.
« Tout simplement, car à l’heure où nous échangeons, le sport et le tourisme sont deux univers qui ne se parlent pas vraiment. Il est primordial de transformer les compétitions en opportunités pour le tourisme. » Surtout quand le pays affiche la volonté d'accueillir 100 millions de visiteurs en 2020.
Les succès de Couleur et Eventeam en sont les meilleurs exemples. Voyager pour suivre un événement sportif est entré dans les mœurs, défendre son blason à travers le monde une norme. Le gouvernement veut passer la vitesse supérieure pour que les grands événements sportifs à venir en France soient un catalyseur économique du tourisme dans l’hexagone.
Pour ce faire, une mission a été confiée au député Benjamin Dirx de la première circonscription de Saône-et-Loire, avec comme rapporteur Laurent Queige. Pour comprendre tout l’intérêt de cette étude, il suffit de regarder plus à l’Est, en Russie.
Les images montrant la Place Rouge avec des milliers de supporteurs venus d'Amérique Latine ou d'Asie, on fait le tour du monde. Alors que le pays de Vladimir Poutine est souvent décrié pour ses problèmes politiques, sa démocratie fluctuante et son traitement des minorités, du 14 juin au 15 juillet 2018, le focus médiatique fut tout autre.
«Nous sommes tous tombés amoureux de la Russie. Nous nous trouvons ici depuis un certain temps maintenant et nous avons découvert un pays que nous ne connaissions pas» analyse Gianni Infantino, le président de l’UEFA.
Bien évidemment la France n'est pas à comparer avec la Russie, mais certaines images et clichés sont vivaces.
Pour comprendre, il suffit de jeter un œil à l'agenda des grands événements sportifs internationaux (GESI) qui se dérouleront en France. Coupe du monde de foot féminine en 2019, celle du rugby en 2023 ou encore les JO 2024... Le planning est chargé mais « la marge de manœuvre est énorme » s’exclame Laurent Queige du Welcome City Lab.
« Tout simplement, car à l’heure où nous échangeons, le sport et le tourisme sont deux univers qui ne se parlent pas vraiment. Il est primordial de transformer les compétitions en opportunités pour le tourisme. » Surtout quand le pays affiche la volonté d'accueillir 100 millions de visiteurs en 2020.
Les succès de Couleur et Eventeam en sont les meilleurs exemples. Voyager pour suivre un événement sportif est entré dans les mœurs, défendre son blason à travers le monde une norme. Le gouvernement veut passer la vitesse supérieure pour que les grands événements sportifs à venir en France soient un catalyseur économique du tourisme dans l’hexagone.
Pour ce faire, une mission a été confiée au député Benjamin Dirx de la première circonscription de Saône-et-Loire, avec comme rapporteur Laurent Queige. Pour comprendre tout l’intérêt de cette étude, il suffit de regarder plus à l’Est, en Russie.
Les images montrant la Place Rouge avec des milliers de supporteurs venus d'Amérique Latine ou d'Asie, on fait le tour du monde. Alors que le pays de Vladimir Poutine est souvent décrié pour ses problèmes politiques, sa démocratie fluctuante et son traitement des minorités, du 14 juin au 15 juillet 2018, le focus médiatique fut tout autre.
Nouveau record : 7,7 millions de visiteurs dans les #FIFAFanFest pendant la #CM2018 ! 🙌😮
— Coupe du Monde 🏆 (@fifaworldcup_fr) 19 juillet 2018
👉 https://t.co/G0VFdSBI9H pic.twitter.com/PrJP0ClV3S
«Nous sommes tous tombés amoureux de la Russie. Nous nous trouvons ici depuis un certain temps maintenant et nous avons découvert un pays que nous ne connaissions pas» analyse Gianni Infantino, le président de l’UEFA.
Bien évidemment la France n'est pas à comparer avec la Russie, mais certaines images et clichés sont vivaces.
La création d’un cadre unique pour les compétitions
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Le gouvernement français veut profiter de ces énormes caisses de résonance pour changer l’imagerie que renvoie la destination.
Et selon le représentant national en charge de la mission le besoin est réel. Le fameux cliché du Français ne parlant pas ou mal l'anglais a la peau dure. « De nos entretiens, cette constatation est souvent revenue. L’apprentissage des langues est un enjeu majeur, nous devons faire bien mieux et cela passe par les MOOC (massive open online course ndlr) » confie le député.
C'est tout l'enjeu de cette mission, d'identifier les manquements, et améliorer l'accueil tant décrié. « Vous avez nous seulement les Jeux olympique 2024, mais aussi la coupe du monde de rugby. Je pense que l’univers du tourisme doit être fédéré autour de ces événements» clame Laurent Queige. Atout France aura son rôle à jouer.
Les quatre rapporteurs se sont réunis pendant 3 mois et ont auditionné plus de 120 personnes pour faire émerger 21 mesures, devant faire de notre pays une terre d’accueil, une machine à optimiser économiquement et médiatiquement les compétitions internationales.
« Nous avons dans un premier temps repris les exemples bons ou mauvais des précédents événements majeurs qui se sont déroulés un peu partout dans le monde » explique le co-rapporteur. Après une phrase de recherche, une série de mesures ont été établies, puis elles ont été confrontées à la réalité des différents ministères.
Et selon le représentant national en charge de la mission le besoin est réel. Le fameux cliché du Français ne parlant pas ou mal l'anglais a la peau dure. « De nos entretiens, cette constatation est souvent revenue. L’apprentissage des langues est un enjeu majeur, nous devons faire bien mieux et cela passe par les MOOC (massive open online course ndlr) » confie le député.
C'est tout l'enjeu de cette mission, d'identifier les manquements, et améliorer l'accueil tant décrié. « Vous avez nous seulement les Jeux olympique 2024, mais aussi la coupe du monde de rugby. Je pense que l’univers du tourisme doit être fédéré autour de ces événements» clame Laurent Queige. Atout France aura son rôle à jouer.
Les quatre rapporteurs se sont réunis pendant 3 mois et ont auditionné plus de 120 personnes pour faire émerger 21 mesures, devant faire de notre pays une terre d’accueil, une machine à optimiser économiquement et médiatiquement les compétitions internationales.
« Nous avons dans un premier temps repris les exemples bons ou mauvais des précédents événements majeurs qui se sont déroulés un peu partout dans le monde » explique le co-rapporteur. Après une phrase de recherche, une série de mesures ont été établies, puis elles ont été confrontées à la réalité des différents ministères.
La formation, un enjeu majeur
L’objectif n’est pas que ces solutions soient un coût pour la communauté, mais doivent s’inscrire « dans un changement du cadre réglementaire ou organisationnel » ajoute le responsable du Welcome City Lab.
« Ce que nous souhaitons, par le biais de notre rapport : c’est de créer un modèle unique qui sera transposable à chaque événement » explique Benjamin Dirx. « Il faut arrêter de se poser 1 000 questions et être opérationnel, avant même la désignation de la nation hôte ». L'efficacité avant tout.
Le rapport a été rendu cet été, à un gouvernement jugé « à l’écoute » par les rapporteurs interrogés par TourMaG.com. Le ministre le plus intéressé fut celui du travail, conscient des enjeux et des bénéfices que peuvent engendrer ces compétitions. « Une des mesures phares concerne, l’emploi mais surtout la formation » explique le député.
« Nous devons créer des équipes de bénévoles, un véritable vivier dans lequel les événements pourraient aller chercher des personnes compétentes. » Une super force de bénévoles verra ainsi le jour. Cela peut paraître éloigné de l'emploi et de la réduction du chômage, mais un meilleur accueil des compétitions permet aussi de fidéliser une clientèle.
Pour arriver à cet objectif, une des mesures consiste à créer une fiche RNCP (Répertoire National des certifications professionnelles) qui permettra aux salariés d’acquérir des compétences spécifiques à l’accueil des GESI. Ce dispositif pourra ainsi permettre aux salariés de valider un certificat de qualification professionnelle (CQP) ou une compétence transverse à plusieurs CQP.
Grâce à ces formations, c’est tout l’univers du tourisme qui doit être repensé. Plusieurs thématiques seront notamment abordées : accueil des clientèles étrangères, langues, esprit de service...
Ce n'est pas tout, pour atténuer l'image du français peu accueillant et désagréable, un concours national de l'hospitalité est évoqué "pour créer de l'émulation", précise Benjamin Dirx.
« Ce que nous souhaitons, par le biais de notre rapport : c’est de créer un modèle unique qui sera transposable à chaque événement » explique Benjamin Dirx. « Il faut arrêter de se poser 1 000 questions et être opérationnel, avant même la désignation de la nation hôte ». L'efficacité avant tout.
Le rapport a été rendu cet été, à un gouvernement jugé « à l’écoute » par les rapporteurs interrogés par TourMaG.com. Le ministre le plus intéressé fut celui du travail, conscient des enjeux et des bénéfices que peuvent engendrer ces compétitions. « Une des mesures phares concerne, l’emploi mais surtout la formation » explique le député.
« Nous devons créer des équipes de bénévoles, un véritable vivier dans lequel les événements pourraient aller chercher des personnes compétentes. » Une super force de bénévoles verra ainsi le jour. Cela peut paraître éloigné de l'emploi et de la réduction du chômage, mais un meilleur accueil des compétitions permet aussi de fidéliser une clientèle.
Pour arriver à cet objectif, une des mesures consiste à créer une fiche RNCP (Répertoire National des certifications professionnelles) qui permettra aux salariés d’acquérir des compétences spécifiques à l’accueil des GESI. Ce dispositif pourra ainsi permettre aux salariés de valider un certificat de qualification professionnelle (CQP) ou une compétence transverse à plusieurs CQP.
Grâce à ces formations, c’est tout l’univers du tourisme qui doit être repensé. Plusieurs thématiques seront notamment abordées : accueil des clientèles étrangères, langues, esprit de service...
Ce n'est pas tout, pour atténuer l'image du français peu accueillant et désagréable, un concours national de l'hospitalité est évoqué "pour créer de l'émulation", précise Benjamin Dirx.
Une labélisation des TO et agences
Au-delà de l'accueil des touristes, qui est bien sûr important afin d'assurer un bon déroulement, mais aussi de fidéliser des touristes de passage, il convient de faire découvrir la France bien loin des clichés.
Pour que tout le monde soit gagnant, touristes comme acteurs du voyage, la création d'un guichet unique, proposant les billets et des activités, parait être la priorité. "Très vite en étudiant l'organisation des différentes compétitions, nous nous sommes rendu compte que nous n'avions pas directement accès aux visiteurs" s'insurge le député.
"Nous devons créer lors de chaque événement une plateforme proposant des activités, que l'on peut réunir sous forme de packages." L'objectif étant de proposer des activités loin de la Tour Eiffel ou du Château de Versailles, une labellisation des tour-opérateurs et des agences de voyages serait alors une piste étudiée pour créer des packages complexes.
Et ces touristes seront bichonnés, car une fois sur place, ils pourront bénéficier d'une détaxe qui sera prochainement totalement déplafonnée, alors qu'elle est encore limitée à 215 euros aujourd'hui.
D'autant qu'ils pourront dépenser les euros dans les commerces qui resteront ouverts même les dimanches "c'est notre volonté aussi. La loi Pacte pourrait être amendée, afin d'étendre les zones touristiques internationales (ZTI) aux villes accueillant les compétitions." Cela permettra de développer le commerce, les retombées et ne pas offrir des centre villes vides aux supporters et autres suiveurs.
Pour les septiques sur l'impact et l'intérêt de telles mesures, le député répond "d'abord personne n'a remis en cause nos propositions. Puis nous voulions des changements structurels, mais sans aucun coût pour la société sinon quel est l'intérêt?" Très peu, surtout en temps de rigueur budgétaire.
Les 40 pages du rapport sont sur les bureaux du gouvernement, mais pour que ce ne soit pas feuille-morte, le député a demandé un suivi afin de s'assurer de la mise en application des mesures.
Maintenant wait and see.
Pour que tout le monde soit gagnant, touristes comme acteurs du voyage, la création d'un guichet unique, proposant les billets et des activités, parait être la priorité. "Très vite en étudiant l'organisation des différentes compétitions, nous nous sommes rendu compte que nous n'avions pas directement accès aux visiteurs" s'insurge le député.
"Nous devons créer lors de chaque événement une plateforme proposant des activités, que l'on peut réunir sous forme de packages." L'objectif étant de proposer des activités loin de la Tour Eiffel ou du Château de Versailles, une labellisation des tour-opérateurs et des agences de voyages serait alors une piste étudiée pour créer des packages complexes.
Et ces touristes seront bichonnés, car une fois sur place, ils pourront bénéficier d'une détaxe qui sera prochainement totalement déplafonnée, alors qu'elle est encore limitée à 215 euros aujourd'hui.
D'autant qu'ils pourront dépenser les euros dans les commerces qui resteront ouverts même les dimanches "c'est notre volonté aussi. La loi Pacte pourrait être amendée, afin d'étendre les zones touristiques internationales (ZTI) aux villes accueillant les compétitions." Cela permettra de développer le commerce, les retombées et ne pas offrir des centre villes vides aux supporters et autres suiveurs.
Pour les septiques sur l'impact et l'intérêt de telles mesures, le député répond "d'abord personne n'a remis en cause nos propositions. Puis nous voulions des changements structurels, mais sans aucun coût pour la société sinon quel est l'intérêt?" Très peu, surtout en temps de rigueur budgétaire.
Les 40 pages du rapport sont sur les bureaux du gouvernement, mais pour que ce ne soit pas feuille-morte, le député a demandé un suivi afin de s'assurer de la mise en application des mesures.
Maintenant wait and see.