Lucien Salemi : un sérieux challenger pour Jean-Pierre Mas ?

Et si l'élection de Jean-Pierre Mas à la tête du Snav, son bâton de maréchal, n'était pas jouée d'avance ?

Difficile a croire ? Et pourtant. Les candidatures rentrées "sortent" du rang.

A celle presque acquise de Jean-Pierre Mas, devraient s'ajouter au moins deux autres : celle de Lucien Salemi et celle de Monsieur ou Madame X...

Rappelons que les actes de candidature officiels à la présidence n'ont pas encore été remis au Snav.

Mais d'ores et déjà on en connaît deux protagonistes. A ma droite Lucien Salemi.

Lucien Salemi ? Kesako ?

D'où il sort et combien de divisions ? Le patron de Vivarel Voyages est un garçon qui ne manque pas de ressources.

Fin politicien, séduisant, rassembleur, pragmatique, le Varois a à son palmarès quelques faits d'armes.

Certes, il n'a pas la stature "nationale" de son rival, ni son entregent.

Mais "Lulu", pour les intimes, est une sorte de "Force tranquille" qui aligne les réussites.

L'apaisement puis le rapprochement de Snav régionaux "génétiquement" incompatibles (Provence, Languedoc, Corse et... Côte d'Azur) c'est lui.

Président de Challenge Tourisme, une association où siège du "beau linge" et qui fait de la prospective et du lobbying, il est aussi le créateur de LS Tourisme, un CRM (*) dédié à la profession d'agent de voyages, bâti patiemment, à l'image de sa personnalité... Step by step.

A ma gauche JP Mas, dit le chat. Prince Machiavel, fin tacticien, président sortant du tout puissant réseau Selectour Afat.

Président de la Commission Aérien du Snav, l'homme y a fait du bon boulot et se présente comme le successeur naturel de Georges Colson.

Capable de consensus, il a pris sans ambiguïté fait et cause pour la profession, face aux compagnies mais aussi à la toute-puissante IATA.

Le costume de président semble avoir été taillé sur mesure pour lui. Trop ?

On pourrait se poser la question car ce qui semble faire la force du Toulousain pourrait aussi, paradoxalement, devenir son principal handicap.

Par exemple le flou artistique autour de son futur statut...

Jean Korcia, patron de Manor, l'a dit sans ambages : pas question de rester adhérent d'un Syndicat présidé par un concurrent.

Or, quant on connaît la situation financière du Snav, on sait qu'il ne peut se permettre une telle éventualité...

Et même si le Toulousain promet de faire un "ticket" (avec Richard Soubielle ?) et de jouer collectif, la pilule a du mal à passer...

Du coup, la candidature de Lucien Salemi, reprend du poil de la bête et devient une alternative crédible.

Sur le papier aussi ça risque d'être serré. Surtout si le vote devait in fine se faire à bulletins secrets.

En attendant que le(a) 3ème larron(ne) se découvre, on ne peut que se féliciter de ce rebondissement qui relance les spéculations.

Quoi de plus triste en effet pour la démocratie que des élections jouées (arrangées) d'avance ?

Espérons que le futur président du Snav ne soit pas uniquement le produit d'un compromis politique, mais aussi la femme ou l'homme qui saura et aura à cœur de relancer la profession qui en a bien besoin...

Et que le(a) meilleur(e) gagne !