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Sylvain Lament (Syltours) s'apprête à passer la main à son fils Jonathan 🔑

Une transition en douceur pour le tour-opérateur groupiste


Il est connu comme le loup blanc dans le milieu des groupistes, et après des années à porter son entreprise, Sylvain Lament s'apprête à passer la main à son fils cadet, Jonathan. Ce dernier prendra « officiellement » les rênes de Syltours au mois de juillet, bien qu'il opère au sein de la société depuis sept ans. C'est donc une passation en douceur qui se prépare pour le voyagiste qui devrait réaliser en 2023, la meilleure année de son histoire.


Rédigé par le Vendredi 2 Juin 2023

C'est à la fois avec soulagement et une grande fierté que Sylvain Lament s'apprête à confier les rênes de Syltours à son fils Jonathan Lament - DR : Syltours
C'est à la fois avec soulagement et une grande fierté que Sylvain Lament s'apprête à confier les rênes de Syltours à son fils Jonathan Lament - DR : Syltours
C'est un papa fier et un chef d'entreprise comblé qui s'apprête à passer la main.

A 66 ans, Sylvain Lament, PDG-fondateur de Syltours, prépare doucement son départ à la retraite.

Dès la fin du mois de mois de juillet, c'est son fils Jonathan qui reprendra le flambeau du groupiste, basé à Boulogne-Billancourt. « J'ai une chance exceptionnelle que Jonathan ait accepté de reprendre Syltours.

C’est fabuleux de voir perdurer ce que l'on a créé pendant 40 ans, même si je sais que j’aurais pu trouver un repreneur, car l'entreprise est saine. Mais un repreneur aurait repris avec ses propres méthodes et il y aurait peut-être eu de la casse sociale
, nous confie-t-il.

Le plus important, c'est de transmettre, mais aussi de ne pas laisser tomber le personnel qui m'a soutenu tout au long de ces années. Il ne faut pas oublier qu'une entreprise, ce n'est pas uniquement ses créateurs, elle appartient également au personnel. Ce n'est pas « après moi, le déluge » », ajoute Sylvain Lament.

Si certains dirigeants ne « raccrochent » jamais, le patron de Syltours, lui, compte bien profiter de sa retraite pour voyager, même s'il est prêt à « donner un coup de main » en cas de besoin.

Lire aussi : Sylvain Lament (Syltours) : "Contrairement aux idées reçues les groupistes ont une activité pérenne !"


Tourisme et vin, les métiers passion de Jonathan Lament

Mais déjà depuis un an, Sylvain Lament a pu constater que les salariés s'adressent davantage à son fils qu'à lui.

Le futur directeur a su se faire une place au sein du Groupe, qu'il a intégré il y a sept ans à son retour de Singapour, lieu où il avait passé sept ans en tant que responsable export dans le vin. « Un autre métier passion », souligne Jonathan Lament.

Mais après la naissance de sa première fille, lui et son épouse ont décidé de se rapprocher de la famille. « J'ai toujours baigné dans l'univers Syltours, j'ai eu très tôt cette fièvre du voyage, mais reprendre l'entreprise n'avait jamais été un projet familial », explique Jonathan Lament.

C'est après le départ en retraite de l’associé de son père, actionnaire minoritaire, qu'il a décidé de se lancer dans l'aventure. « J'ai d'abord passé deux ans au service technique, étant donné que je maîtrisais déjà la partie commerciale.

Je vérifiais les passeports, je faisais des émissions, je gérais les roomings, etc. Et aujourd'hui encore, je donne un coup de main là où il y a besoin
 », témoigne-t-il.

Un nouvel essor pour Syltours

Son arrivée à la direction du TO s'apparente donc plus à une transition en douceur qu'à une révolution. « Nous avons fait évoluer certains salariés à des postes plus importants, mais de manière générale, nous avons des équipes pertinentes et des collaborateurs qui sont en place - pour certains - depuis de nombreuses années et cela fonctionne.

Le but reste évidemment de faire progresser la boite, sans pour autant tout révolutionner. D'ailleurs, si j'ai dû gagner en légitimité, l'idée est bien de travailler tous ensemble dans le même sens
 », souligne Jonathan Lament.

Le message est donc clair vis-à-vis de la cinquantaine de salariés de Syltours : « les choses vont perdurer », martèlent les dirigeants.

Perdurer, mais pas stagner. En effet, depuis l'arrivée de Jonathan Lament, le chiffre d'affaires de Syltours est passé d'environ 35 M€ à près de 50 M€.

« L'entreprise a stagné à un moment donné, puis elle a progressé sur les 8 dernières années, commente Sylvain Lament. Je pense que ceci est en partie lié à un enthousiasme général. Et l'annonce de l'arrivée de Jonathan a créé un dynamisme ».

En novembre 2021, le groupiste a aussi racheté une agence réceptive - Americascope - basée aux États-Unis, l'une des plus importantes destinations pour le voyagiste.

Deux nouveaux segments sont également en cours de développement : l'un porte sur les courses à pied et les marathons ; l'autre sur les voyages sportifs pour les supporters.

Un changement dans la continuité

Syltours continue donc sur sa lancée. Et si Sylvain Lament ne gérera plus l'opérationnel dès cet été, l'entreprise sera toujours familiale, d'un point de vue capitalistique.

De même, son fondateur reste pour l'heure, président du CEAG (Cercle économique des Agences Groupistes). « J'en ai discuté avec le Bureau, qui m'a donné quitus. Après je verrai dans le temps, si je suis toujours légitime pour occuper cette fonction », précise Sylvain Lament.

Lire aussi : Elections APST - Didier Blanchard veut faire entendre la voix des groupistes

Jonathan de son côté, compte d'abord mener sa propre barque, avant de s'impliquer davantage auprès des instances représentatives du tourisme. « Je suis adhérent aux EDV (Entreprises du Voyage, ndlr) et au SETO (Syndicat des Entreprises du Tour Operating, ndlr), mais je n'ai pas encore la légitimité pour en être un porte-parole » estime-t-il.

Son énergie, il compte donc l'employer à faire tourner la boite, à veiller au bien-être de ses collaborateurs et à poursuivre les actions RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) mises en place depuis des années.

« Depuis le 1er janvier 2023, nous compensons 100% des émissions carbone sur l'aérien pour tous nos groupes », indique-t-il. C'est notre réponse sur la question du carbone, car sur la partie sociale à destination, il y a bien longtemps que nous menons des actions.

De même, le bien-être de nos collaborateurs est un leitmotiv chez Syltours depuis 40 ans. La RSE, c'est dans l'ADN de la boîte depuis 40 ans et je compte bien m'appuyer sur le passé pour avancer
 ».

2023 devrait aussi être « la meilleure année de tous les temps » pour le groupiste en terme d'activité, et « 2024 suit cette tendance », conclut Jonathan Lament.

42 ans après sa création - grâce à un prêt de licence de l'ancien employeur de Sylvain Lament, dans un sous-sol, avec une salariée - les voyants sont au vert pour Syltours, qui prépare son changement dans la continuité...

Anaïs Borios Publié par Anaïs Borios Journaliste - TourMaG.com
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Commentaires

1.Posté par J.Chevallier le 02/06/2023 08:21 | Alerter
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L'histoire continue...

2.Posté par PIRAULT le 02/06/2023 10:56 | Alerter
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Je salue un grand professionnel avec lequel j’ai eu beaucoup de plaisir à travailler.
Tu as sûrement pris la bonne décision …
Je souhaite une belle réussite à Jonathan et espère pour toi une belle retraite entre ta famille, ta maison des Landes et le golf !
Bien à toi
William

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