« La prochaine saison d’été sera probablement calamiteuse et nous devrons patienter peut-être deux ans avant de retrouver les niveaux d’avant la crise » prévoit Christophe Perrot (Tourinter)
Hier, la Martinique et la Guadeloupe semblaient proches d’une sortie de crise.
Une urgence économique tout autant qu’un souhait d’une population éprouvée, pressée aujourd’hui d’en finir avec un mouvement social qui dure depuis vingt-cinq et quarante jours respectivement.
Alors que les stations services et les commerces réouvraient en Guadeloupe, le collectif LKP n'avait toutefois pas encore appelé à la reprise du travail.
L’activité touristique, elle, est au point mort.
«Nous avons essayé de maintenir la destination autant que possible. Le niveau des réservations est désormais extrêmement bas», constate sans surprise Georges Vialard, directeur de la production de Fram.
Une urgence économique tout autant qu’un souhait d’une population éprouvée, pressée aujourd’hui d’en finir avec un mouvement social qui dure depuis vingt-cinq et quarante jours respectivement.
Alors que les stations services et les commerces réouvraient en Guadeloupe, le collectif LKP n'avait toutefois pas encore appelé à la reprise du travail.
L’activité touristique, elle, est au point mort.
«Nous avons essayé de maintenir la destination autant que possible. Le niveau des réservations est désormais extrêmement bas», constate sans surprise Georges Vialard, directeur de la production de Fram.
De nombreux hôtels complètement vides
"Les impacts de la crise ne sont pas encore totalement quantifiés mais si 55 à 60% des dossiers annulés ont été heureusement reportés sur la même destination plus tard ou sur d’autres destinations immédiatement, en particulier sur Maurice et La Réunion.
Les annulations pures et dures vont nous coûter 6 à 7 points de croissance», regrette Christophe Perrot, Pdg de Passion des îles by Tourinter.
Les voyagistes ne sont pas les plus malheureux dans cette crise. «Les tour-opérateurs profitent au maximum des possibilités de report sur d’autres destinations.
Les hôteliers et réceptifs sur place sont davantage fragilisés et certains ne tiendront pas le coup encore très longtemps. Il y aura des victimes» prévoit Gérard La Rocca, patron du réseau Evao Voyages.
«Tous nos hôtels sont vides», déclarait ainsi au quotidien Les Echos ce week-end Nicolas Vion, président du Groupement Hôtelier & Touristique Guadeloupéen, qui fédère les hôteliers de tourisme de l’île.
Tous ? Non, à défaut de touristes, certains établissements du Gosier hébergent journalistes et gendarmes…
Les annulations pures et dures vont nous coûter 6 à 7 points de croissance», regrette Christophe Perrot, Pdg de Passion des îles by Tourinter.
Les voyagistes ne sont pas les plus malheureux dans cette crise. «Les tour-opérateurs profitent au maximum des possibilités de report sur d’autres destinations.
Les hôteliers et réceptifs sur place sont davantage fragilisés et certains ne tiendront pas le coup encore très longtemps. Il y aura des victimes» prévoit Gérard La Rocca, patron du réseau Evao Voyages.
«Tous nos hôtels sont vides», déclarait ainsi au quotidien Les Echos ce week-end Nicolas Vion, président du Groupement Hôtelier & Touristique Guadeloupéen, qui fédère les hôteliers de tourisme de l’île.
Tous ? Non, à défaut de touristes, certains établissements du Gosier hébergent journalistes et gendarmes…
Le tourisme ne fera pas l’impasse d’une crise majeure
Certains s’en sortent probablement mieux que d’autres. Accor a ainsi annoncé que le Sofitel Auberge de la Vieille Tour à Gosier (Guadeloupe) affichait un taux d'occupation de 54% au lieu de 90% en cette période.
En Guadeloupe, "sur les 15.000 lits marchands normalement occupés en cette saison, les deux tiers sont vides", notait mi-février Didier Arino, directeur du cabinet d'études Protourisme.
A l’heure des premiers bilans, seule certitude, le tourisme antillais ne fera pas l’impasse d’une crise majeure. "C’est une saison sans doute perdue pour le tourisme dans les Antilles", a déclaré samedi Henri Giscard d’Estaing au micro d’Europe 1.
Le président du Club Med a regretté que son entreprise ait du fermer son village en Guadeloupe, de même que NF son Paladien et Pierre & Vacances sa résidence.
Une déception d’autant plus grande que la crise intervient en haute saison et que l'hiver avait très bien démarré (hausse de 8% des réservations) après des années de désaffection.
En Guadeloupe, "sur les 15.000 lits marchands normalement occupés en cette saison, les deux tiers sont vides", notait mi-février Didier Arino, directeur du cabinet d'études Protourisme.
A l’heure des premiers bilans, seule certitude, le tourisme antillais ne fera pas l’impasse d’une crise majeure. "C’est une saison sans doute perdue pour le tourisme dans les Antilles", a déclaré samedi Henri Giscard d’Estaing au micro d’Europe 1.
Le président du Club Med a regretté que son entreprise ait du fermer son village en Guadeloupe, de même que NF son Paladien et Pierre & Vacances sa résidence.
Une déception d’autant plus grande que la crise intervient en haute saison et que l'hiver avait très bien démarré (hausse de 8% des réservations) après des années de désaffection.
Plan de sauvetage de l’économie à l’étude
La reprise de la destination sera sûrement très progressive. «La prochaine saison d’été sera probablement calamiteuse et nous devrons patienter peut-être deux ans avant de retrouver les niveaux d’avant la crise» prévoit Christophe Perrot.
Les prix bas seront sûrement un argument important pour revenir aux Antilles. Sur ce point, hôteliers et TO pourraient de concert lancer des promotions.
L’Etat sera bien sûr largement sollicité. Un plan de sauvetage de l’économie antillaise est à l’étude, notamment en direction du secteur du tourisme.
L’Etat pourrait accompagner une baisse des prix des billets d’avion, décaler le règlement des sommes qui lui sont dues, ou encore bonifier les chèques-vacances dépensés aux Antilles. Des campagnes de communication devraient viser à corriger l’image sérieusement écornée de la destination.
Pas plus l’Etat que les professionnels ne pourront en revanche intervenir sur la qualité de l’accueil des touristes par la population sur place. Paver le chemin d’une amitié renouvelée avec les «métros» est pourtant la condition d’une reprise durable du tourisme aux Antilles.
Les prix bas seront sûrement un argument important pour revenir aux Antilles. Sur ce point, hôteliers et TO pourraient de concert lancer des promotions.
L’Etat sera bien sûr largement sollicité. Un plan de sauvetage de l’économie antillaise est à l’étude, notamment en direction du secteur du tourisme.
L’Etat pourrait accompagner une baisse des prix des billets d’avion, décaler le règlement des sommes qui lui sont dues, ou encore bonifier les chèques-vacances dépensés aux Antilles. Des campagnes de communication devraient viser à corriger l’image sérieusement écornée de la destination.
Pas plus l’Etat que les professionnels ne pourront en revanche intervenir sur la qualité de l’accueil des touristes par la population sur place. Paver le chemin d’une amitié renouvelée avec les «métros» est pourtant la condition d’une reprise durable du tourisme aux Antilles.