C'est un véritable coup de tonnerre qui vient de frapper le siège social de Corsair.
Comme nous vous l'avions révélé, en fin d'année 2023, le nouveau tour de table pour finaliser le plan de restructuration de la compagnie antillaise comportait l'apport de 15 millions d'euros par la République du Congo.
Une arrivée qui a fait jazzer dans les cockpits et chez les concurrents, mais qui a été maintenue malgré les remous.
Dans un précédent article nos confrères de Mariann annonçaient que la forte dette associée à Denis Sassou Nguesso, jugé sur le sol français, faisait craindre une possible saisie de cette bouffée capitalistique indispensable pour la dérive bleue.
Sept mois plus tard, nous venons d'apprendre que l'Etat africain ne versera pas la somme annoncée.
"Je souhaite faire un point d'étape au sujet du nouveau tour de table finalisé fin 2023...
Dans le cadre des discussions entre Corsair et la République du Congo, la République du Congo et les actionnaires de la compagnie (OMRP) ont décidé d'un commun accord de limiter notre partenariat autour de notre coopération commerciale et opérationnelle, et l'ouverture de la ligne Paris-Brazzaville," a expliqué Pascal de Izaguirre dans un message envoyé à l'ensemble de ses équipes.
Comme nous vous l'avions révélé, en fin d'année 2023, le nouveau tour de table pour finaliser le plan de restructuration de la compagnie antillaise comportait l'apport de 15 millions d'euros par la République du Congo.
Une arrivée qui a fait jazzer dans les cockpits et chez les concurrents, mais qui a été maintenue malgré les remous.
Dans un précédent article nos confrères de Mariann annonçaient que la forte dette associée à Denis Sassou Nguesso, jugé sur le sol français, faisait craindre une possible saisie de cette bouffée capitalistique indispensable pour la dérive bleue.
Sept mois plus tard, nous venons d'apprendre que l'Etat africain ne versera pas la somme annoncée.
"Je souhaite faire un point d'étape au sujet du nouveau tour de table finalisé fin 2023...
Dans le cadre des discussions entre Corsair et la République du Congo, la République du Congo et les actionnaires de la compagnie (OMRP) ont décidé d'un commun accord de limiter notre partenariat autour de notre coopération commerciale et opérationnelle, et l'ouverture de la ligne Paris-Brazzaville," a expliqué Pascal de Izaguirre dans un message envoyé à l'ensemble de ses équipes.
Corsair : un nouveau nom validé par le gouvernement et Bruxelles !
Sans ces 15 millions d'euros, le plan de restructuration ne sera pas annulé, ni même revu, puisqu'un nouvel acteur devrait se substituer à cette défection de dernière minute.
"En parallèle, ils (les actionnaires, ndlr) ont d’ores et déjà identifié un nouvel actionnaire privé d’un groupe français pour compléter ce nouveau tour de table, preuve d’une attractivité renforcée de la compagnie.
L’arrivée de ce nouvel actionnaire ne modifiera en rien le plan d’affaires projeté et transmis à la Commission européenne," affirme le communiqué de presse de la compagnie.
Nous n'en savons pas plus sur ce nouveau nom, si ce n'est que nous parlons d'un industriel français.
Un grand groupe qui suit le dossier depuis un moment et qui aurait profité de ce retrait de dernière minute, pour monter à bord de l'avion. En interne, la direction se montre confiante, quant au processus engagé à Bruxelles.
"Non seulement nous n'arrêtons pas de travailler avec le Congo, mais nous allons continuer de travailler avec eux, aussi bien pour le lancement de leur compagnie nationale et de la ligne Paris-Brazzaville.
Une ouverture de ligne qui devrait voir le jour au 1er semestre 2025.
Ce n'est absolument pas un arrêt des négociations, mais une réorientation du partenariat," nous explique un porte-parole de Corsair.
"En parallèle, ils (les actionnaires, ndlr) ont d’ores et déjà identifié un nouvel actionnaire privé d’un groupe français pour compléter ce nouveau tour de table, preuve d’une attractivité renforcée de la compagnie.
L’arrivée de ce nouvel actionnaire ne modifiera en rien le plan d’affaires projeté et transmis à la Commission européenne," affirme le communiqué de presse de la compagnie.
Nous n'en savons pas plus sur ce nouveau nom, si ce n'est que nous parlons d'un industriel français.
Un grand groupe qui suit le dossier depuis un moment et qui aurait profité de ce retrait de dernière minute, pour monter à bord de l'avion. En interne, la direction se montre confiante, quant au processus engagé à Bruxelles.
"Non seulement nous n'arrêtons pas de travailler avec le Congo, mais nous allons continuer de travailler avec eux, aussi bien pour le lancement de leur compagnie nationale et de la ligne Paris-Brazzaville.
Une ouverture de ligne qui devrait voir le jour au 1er semestre 2025.
Ce n'est absolument pas un arrêt des négociations, mais une réorientation du partenariat," nous explique un porte-parole de Corsair.
Corsair : une décision de l'Europe attendue à la fin 2024
Une collaboration qui sera monnayée en faveur de la compagnie française.
Du moins les équipes travaillent en ce moment même pour définir le périmètre financier de ces travaux. Autre élément qui doit permettre de rassurer les usagers et les professionnels du tourisme, un nouvel acteur est déjà annoncé pour remplacer l'investissement de la République du Congo.
"Nous sommes sous le coup d'une enquête de Bruxelles, vous vous doutez donc bien nous ne pouvons absolument pas communiquer n'importe comment.
Tout ce que nous avançons est validé et survalidé à la fois par le CIRI et par la Commission européenne.
A lire : Corsair : qui rentre dans le nouveau tour de table ?
Un Etat étranger sort, à la place, un investisseur français arrive. Nous parlons d'un acteur qui toque à la porte depuis longtemps et qui est heureux de s'engager avec nous.
Nous attendons les dernières validations, pour communiquer son nom, mais le dossier est solide," se montre rassurant le porte-parole.
L'identité du nouvel investisseur sera révélée dans les prochaines semaines.
Le profil serait déjà validé par les autorités, mais les dernières vérifications seraient en cours du côté de l'Europe. Un rebondissement qui ne remet pas en cause le plan de restructuration.
Une réponse de Bruxelles est attendue d'ici à la fin de l'année 2024.
Dans un premier temps, l'état-major antillais attendait le feu vert de la Commission pour l'automne, il faudrait sans doute attendre une saison de plus, en raison du calendrier électoral français et européen.
Du moins les équipes travaillent en ce moment même pour définir le périmètre financier de ces travaux. Autre élément qui doit permettre de rassurer les usagers et les professionnels du tourisme, un nouvel acteur est déjà annoncé pour remplacer l'investissement de la République du Congo.
"Nous sommes sous le coup d'une enquête de Bruxelles, vous vous doutez donc bien nous ne pouvons absolument pas communiquer n'importe comment.
Tout ce que nous avançons est validé et survalidé à la fois par le CIRI et par la Commission européenne.
A lire : Corsair : qui rentre dans le nouveau tour de table ?
Un Etat étranger sort, à la place, un investisseur français arrive. Nous parlons d'un acteur qui toque à la porte depuis longtemps et qui est heureux de s'engager avec nous.
Nous attendons les dernières validations, pour communiquer son nom, mais le dossier est solide," se montre rassurant le porte-parole.
L'identité du nouvel investisseur sera révélée dans les prochaines semaines.
Le profil serait déjà validé par les autorités, mais les dernières vérifications seraient en cours du côté de l'Europe. Un rebondissement qui ne remet pas en cause le plan de restructuration.
Une réponse de Bruxelles est attendue d'ici à la fin de l'année 2024.
Dans un premier temps, l'état-major antillais attendait le feu vert de la Commission pour l'automne, il faudrait sans doute attendre une saison de plus, en raison du calendrier électoral français et européen.
Corsair : pourquoi le Congo se retire ?
L'étude du dossier serait relativement lourde, avec énormément d'aller-retour entre la capitale française et son homologue belge.
Le retrait du Congo résulterait, d'après nos informations, de l'incapacité de la direction de Corsair de désamorcer les inquiétudes au sujet de l'Etat africain, notamment au sujet de l'affaire dite "Commisimpex", comme la nomme RCI.
Cette société, détenue par l’homme d’affaires libanais Moshen Hodjeg, affiche des créances vis-à-vis de la présidence du pays à hauteur d'un milliard d'euros.
Le cabinet d'avocats, Archipel, en charge de récupérer l'argent a bien stipulé être en mesure de saisir l'argent versé par le gouvernement du président Denis Sassou Nguesso.
Malgré tout, une campagne de lobbying pour discréditer Moshen Hodjeg, accusé de financer le terrorisme international, a été orchestrée.
Une lettre a été envoyée à Olivier Christen, récemment nommé procureur antiterroriste, pour dénoncer ces liens et les agissements étranges de cette société "fictive".
Il est stipulé que les 50 millions d'euros saisis en France au bénéfice de Commisimpex, l'entreprise qui réclame un milliard au Congo, sont utilisés au "bénéfice d'entités faisant l'objet de sanctions internationales."
Cette attaque semble avoir été vaine, puisque la nature du partenariat n'est plus capitalistique.
Dorénavant, Corsair regarde devant et semble avoir refermé ce dossier, affichant même une grande confiance grâce à l'arrivée de ce nouvel actionnaire.
Le retrait du Congo résulterait, d'après nos informations, de l'incapacité de la direction de Corsair de désamorcer les inquiétudes au sujet de l'Etat africain, notamment au sujet de l'affaire dite "Commisimpex", comme la nomme RCI.
Cette société, détenue par l’homme d’affaires libanais Moshen Hodjeg, affiche des créances vis-à-vis de la présidence du pays à hauteur d'un milliard d'euros.
Le cabinet d'avocats, Archipel, en charge de récupérer l'argent a bien stipulé être en mesure de saisir l'argent versé par le gouvernement du président Denis Sassou Nguesso.
Malgré tout, une campagne de lobbying pour discréditer Moshen Hodjeg, accusé de financer le terrorisme international, a été orchestrée.
Une lettre a été envoyée à Olivier Christen, récemment nommé procureur antiterroriste, pour dénoncer ces liens et les agissements étranges de cette société "fictive".
Il est stipulé que les 50 millions d'euros saisis en France au bénéfice de Commisimpex, l'entreprise qui réclame un milliard au Congo, sont utilisés au "bénéfice d'entités faisant l'objet de sanctions internationales."
Cette attaque semble avoir été vaine, puisque la nature du partenariat n'est plus capitalistique.
Dorénavant, Corsair regarde devant et semble avoir refermé ce dossier, affichant même une grande confiance grâce à l'arrivée de ce nouvel actionnaire.
Corsair : l'Etat a mis sous séquestre les titres de la compagnie
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Air Sénégal : quel avenir pour la compagnie ?
Un investisseur qui n'a semble-t-il pas été refroidi par les comptes 2023, publié récemment.
Nous y apprenons que la compagnie a fait bondir ses revenus pour atteindre un chiffre d'affaires historique de 657 millions d'euros.
Cette hausse s'explique par une hausse des capacités de l'ordre de 19% jumelée à une augmentation des prix de... 19%, par rapport à 2022.
Un redressement spectaculaire de l'activité qui n'aura pas empêché le bilan d'être à nouveau dans le rouge, à hauteur de 37,71 millions d'euros, en amélioration de 74,9 millions par rapport à 2022.
Le report à nouveau s'est donc établi fin septembre 2023 à 280,35 millions d'euros.
Des comptes et la continuité de l'exploitation de la compagnie qui sont intimement liés à la décision de Bruxelles. Un gouvernement français, pleinement engagé dans le sauvetage de Corsair, qui s'est malgré tout prémuni en cas d'échec du dossier.
"Afin de sécuriser la dette fiscale et sociale de Corsair dans l’attente de l’approbation de l’accord trouvé, les titres de la société Corsair ont été placés en fiducie sureté-gestion au bénéfice de l’Etat français.
Dans l’hypothèse où aucune solution de financement n’était obtenue, la société pourrait alors ne pas être en mesure de réaliser ses actifs et ses passifs et de régler ses dettes dans le cadre normal de son activité et l'application des règles et principes comptables français dans un contexte normal de poursuite des activités concernant notamment l'évaluation des actifs et des passifs, pourrait s'avérer inappropriée," écrit le commissaire aux comptes.
Cette opération a donc pour but de sécuriser la dette sociale et fiscale. Ces titres seront alors restitués au closing de l'opération.
En interne, ces comptes n'ont rien d'alarmant et les comptes de 2024 pourront être validés, même si Bruxelles ne donne sa réponse qu'en décembre prochain.
"Nous remontons la pente, les résultats des 8 premiers mois ont été bons et nous nous restructurons. Nous sommes très sereins," assure un porte-parole.
D'ailleurs dans le bilan 2023, les perspectives économiques font état d'un objectif de revenus à 709,4 millions d'euros, pour un résultat net de 2,5 millions d'euros.
Il y a encore peu, Corsair était dans les clous pour atteindre ces objectifs.
Nous y apprenons que la compagnie a fait bondir ses revenus pour atteindre un chiffre d'affaires historique de 657 millions d'euros.
Cette hausse s'explique par une hausse des capacités de l'ordre de 19% jumelée à une augmentation des prix de... 19%, par rapport à 2022.
Un redressement spectaculaire de l'activité qui n'aura pas empêché le bilan d'être à nouveau dans le rouge, à hauteur de 37,71 millions d'euros, en amélioration de 74,9 millions par rapport à 2022.
Le report à nouveau s'est donc établi fin septembre 2023 à 280,35 millions d'euros.
Des comptes et la continuité de l'exploitation de la compagnie qui sont intimement liés à la décision de Bruxelles. Un gouvernement français, pleinement engagé dans le sauvetage de Corsair, qui s'est malgré tout prémuni en cas d'échec du dossier.
"Afin de sécuriser la dette fiscale et sociale de Corsair dans l’attente de l’approbation de l’accord trouvé, les titres de la société Corsair ont été placés en fiducie sureté-gestion au bénéfice de l’Etat français.
Dans l’hypothèse où aucune solution de financement n’était obtenue, la société pourrait alors ne pas être en mesure de réaliser ses actifs et ses passifs et de régler ses dettes dans le cadre normal de son activité et l'application des règles et principes comptables français dans un contexte normal de poursuite des activités concernant notamment l'évaluation des actifs et des passifs, pourrait s'avérer inappropriée," écrit le commissaire aux comptes.
Cette opération a donc pour but de sécuriser la dette sociale et fiscale. Ces titres seront alors restitués au closing de l'opération.
En interne, ces comptes n'ont rien d'alarmant et les comptes de 2024 pourront être validés, même si Bruxelles ne donne sa réponse qu'en décembre prochain.
"Nous remontons la pente, les résultats des 8 premiers mois ont été bons et nous nous restructurons. Nous sommes très sereins," assure un porte-parole.
D'ailleurs dans le bilan 2023, les perspectives économiques font état d'un objectif de revenus à 709,4 millions d'euros, pour un résultat net de 2,5 millions d'euros.
Il y a encore peu, Corsair était dans les clous pour atteindre ces objectifs.