MSC Croisières tenait avec Patrick Pourbaix sa conférence de rentrée avec son nouveau programme pour l'été 2022, dont Marseille et la Tunisie - DR
Après un été 2021 plutôt encourageant pour MSC Croisières, la saison suivante n'a pas vraiment été celle espérée.
Après l'alerte lancée en septembre dernier, la compagnie a dû se passer des Antilles françaises.
Sans son terrain de jeu privilégié, pour permettre à ses navires de passer l'hiver au chaud, MSC Croisières tourne la page d'un exercice chaotique.
"La saison d'hiver n'a pas été simple. Elle s'est accompagnée des complexités inhérentes aux destinations plus lointaines. Les itinéraires au départ de Saint-Martin ont eu une activité honorable," analyse un Patrick Pourbaix remonté à bloc.
Alors que les Antilles ont été aux abonnées absentes, Dubaï a bénéficié de sa nouvelle image. Avec la crise sanitaire, la destination s'est affirmée comme rassurante pour les voyageurs, puis l'Exposition Universelle a mis en lumière ses atouts.
"Nous avons fait une très belle saison sur Dubaï, par contre sur la Méditerranée ce n'était pas glorieux, malgré tout nous sommes optimistes pour 2022," se veut confiant le patron de la compagnie.
Après l'alerte lancée en septembre dernier, la compagnie a dû se passer des Antilles françaises.
Sans son terrain de jeu privilégié, pour permettre à ses navires de passer l'hiver au chaud, MSC Croisières tourne la page d'un exercice chaotique.
"La saison d'hiver n'a pas été simple. Elle s'est accompagnée des complexités inhérentes aux destinations plus lointaines. Les itinéraires au départ de Saint-Martin ont eu une activité honorable," analyse un Patrick Pourbaix remonté à bloc.
Alors que les Antilles ont été aux abonnées absentes, Dubaï a bénéficié de sa nouvelle image. Avec la crise sanitaire, la destination s'est affirmée comme rassurante pour les voyageurs, puis l'Exposition Universelle a mis en lumière ses atouts.
"Nous avons fait une très belle saison sur Dubaï, par contre sur la Méditerranée ce n'était pas glorieux, malgré tout nous sommes optimistes pour 2022," se veut confiant le patron de la compagnie.
MSC Croisières mise beaucoup sur Marseille et revient en Tunisie !
Souhaitant profiter du nouvel attrait pour les Emirats, MSC Croisières a décidé d'étendre les itinéraires hivernaux jusqu'au début de l'été.
"Nous allons prolonger la saison sur Dubaï, avec le Bellissima en relais du Virtuosa. Le dernier départ se fera à la mi-juin 2022," se félicite Patrick Pourbaix.
Pour en revenir à la Grande Bleue, MSC n'a pas lésiné cet hiver, en positionnant 11 navires. La 5e vague aura eu raison des ambitions du pavillon maltais, puisque l'activité aura représenté entre 40 et 50% d'une saison normale.
En ce début d'année, la dynamique s'inverse pour l'industrie avec de nombreuses bonnes nouvelles. Les tests au retour vont prochainement sauter, les Antilles vont pouvoir de nouveau accueillir des paquebots, tout comme Le Havre.
De quoi reprendre les vieilles habitudes, à commencer par la traditionnelle campagne de communication.
"Alors que notre opération d'envergure "Vivement l'été" n'a pas encore été lancée, les niveaux de réservations sont très encourageants. Nous avons engendré un beau coussin, même si nous sommes en retard."
La saison estivale s'annonce déjà comme celle du retour à la normale.
La totalité de la flotte repart en activité. Pendant les beaux jours, 19 navires seront sur l'eau, pour une offre qualifiée de "pléthorique et inégalée, nous serons partout !"
Alors que 14 navires seront positionnés en Méditerranée, l'été sera surtout bleu blanc et rouge !
"Imaginez un peu, MSC Croisières fera 200 escales en France, dont 161 à Marseille, où 10 navires différents y passeront pendant la saison estivale," s'enthousiasme le directeur général pour le marché France.
"Nous allons prolonger la saison sur Dubaï, avec le Bellissima en relais du Virtuosa. Le dernier départ se fera à la mi-juin 2022," se félicite Patrick Pourbaix.
Pour en revenir à la Grande Bleue, MSC n'a pas lésiné cet hiver, en positionnant 11 navires. La 5e vague aura eu raison des ambitions du pavillon maltais, puisque l'activité aura représenté entre 40 et 50% d'une saison normale.
En ce début d'année, la dynamique s'inverse pour l'industrie avec de nombreuses bonnes nouvelles. Les tests au retour vont prochainement sauter, les Antilles vont pouvoir de nouveau accueillir des paquebots, tout comme Le Havre.
De quoi reprendre les vieilles habitudes, à commencer par la traditionnelle campagne de communication.
"Alors que notre opération d'envergure "Vivement l'été" n'a pas encore été lancée, les niveaux de réservations sont très encourageants. Nous avons engendré un beau coussin, même si nous sommes en retard."
La saison estivale s'annonce déjà comme celle du retour à la normale.
La totalité de la flotte repart en activité. Pendant les beaux jours, 19 navires seront sur l'eau, pour une offre qualifiée de "pléthorique et inégalée, nous serons partout !"
Alors que 14 navires seront positionnés en Méditerranée, l'été sera surtout bleu blanc et rouge !
"Imaginez un peu, MSC Croisières fera 200 escales en France, dont 161 à Marseille, où 10 navires différents y passeront pendant la saison estivale," s'enthousiasme le directeur général pour le marché France.
MSC Croisières : "un été avec des excursions libres, nous retrouvons la liberté"
Une nouvelle qui fera sans doute moins l'unanimité pour les riverains du port de Marseille. Dans le même temps, le pavillon bleu fera son retour en Tunisie, toujours au départ de la Cité phocéenne.
L'Egypte fera son retour en grande pompe à l'hiver prochain.
L'été doit aussi signer le grand retour de l'Europe du Nord, après des saisons complexes. De plus, les vols charters seront renouvelés.
"Nous rééditons le vol spécial depuis Paris vers Hambourg, pour les itinéraires partant de Kiel, et aussi celui dédié à Trieste, avec la croisière vers les îles Grecques."
MSC Croisières veut repartir de l'avant en proposant des itinéraires correspondant à toutes les bourses et compte bien s'appuyer sur son offre exclusive, avec le Yacht Club
"Nous allons énormément communiquer dessus, avec une offre spécifique. Concernant le protocole, la norme pour l'été sera que tous les passagers et les membres d'équipage soient vaccinés," annonce le patron de la compagnie.
Largement éprouvé durant l'été 2021 et l'hiver passé, avec quelques rares cas et aucun cluster selon les propres mots de Patrick Pourbaix, le protocole aura fait ses preuves durant la crise.
Ce dernier sera progressivement allégé.
"Avec le Seaview, la quasi-totalité des excursions seront libres, cet été sera beaucoup plus libéré que le précédent. A priori, il n'y aura plus d'excursions bulles, nous retrouvons la liberté."
L'Egypte fera son retour en grande pompe à l'hiver prochain.
L'été doit aussi signer le grand retour de l'Europe du Nord, après des saisons complexes. De plus, les vols charters seront renouvelés.
"Nous rééditons le vol spécial depuis Paris vers Hambourg, pour les itinéraires partant de Kiel, et aussi celui dédié à Trieste, avec la croisière vers les îles Grecques."
MSC Croisières veut repartir de l'avant en proposant des itinéraires correspondant à toutes les bourses et compte bien s'appuyer sur son offre exclusive, avec le Yacht Club
"Nous allons énormément communiquer dessus, avec une offre spécifique. Concernant le protocole, la norme pour l'été sera que tous les passagers et les membres d'équipage soient vaccinés," annonce le patron de la compagnie.
Largement éprouvé durant l'été 2021 et l'hiver passé, avec quelques rares cas et aucun cluster selon les propres mots de Patrick Pourbaix, le protocole aura fait ses preuves durant la crise.
Ce dernier sera progressivement allégé.
"Avec le Seaview, la quasi-totalité des excursions seront libres, cet été sera beaucoup plus libéré que le précédent. A priori, il n'y aura plus d'excursions bulles, nous retrouvons la liberté."
MSC en Arabie Saoudite : "Nous essuyons un peu les plâtres"
Une conférence de MSC Croisières ne serait pas normale s'il n'y avait pas l'annonce de la livraison d'un nouveau paquebot. En 2022, deux nouveaux géants des mers sont attendus, dont le MSC World Europa.
Si ce dernier sera un tournant, car au GNL, la compagnie regarde vers l'avenir puisqu'elle a entamé des discussions pour la construction d'un bateau à hydrogène.
Vendue comme la solution miracle par Bruno Le Maire, cette technologie connait aussi ses détracteurs.
D'ailleurs, en parlant de politique, dans quelques semaines auront lieu les élections, et pour Patrick Pourbaix la croisière ne doit pas devenir un exutoire de la cause climatique.
"Dire que la problématique de la pollution des gaz à effet de serre repose sur la croisière, c'est mentir aux Français ! Les 70 000 bateaux à vocation commerciale dans le monde génèrent entre 2 et 3% des émissions de CO2.
Dans ce chiffre figurent les 300 navires de croisières, dont 46 sont allés à la casse à cause de la crise," relativise un Patrick Pourbaix remonté.
Et pour rester dans la même thématique, après le pari réussi de Dubaï, MSC Croisières s'est lancé dans un autre encore plus risqué avec l'Arabie Saoudite.
Le pays s'ouvrant peu à peu au tourisme, la compagnie en partenariat avec le gouvernement local a décidé de proposer des itinéraires au départ du berceau de l'Islam.
D'après l'un de nos confrères présents sur une croisière partant de Djeddah, le pari est loin d'avoir été remporté. A bord, moins de 300 passagers ont embarqué sur un paquebot pouvant accueillir plus de 5 000 personnes.
"Nous essuyons un peu les plâtres. Le maître mot est d'installer le produit, ça nous coûte cher, mais la destination participe à cette ouverture. C'est un pays qui s'ouvre au tourisme, avec un attrait formidable."
Si ce dernier sera un tournant, car au GNL, la compagnie regarde vers l'avenir puisqu'elle a entamé des discussions pour la construction d'un bateau à hydrogène.
Vendue comme la solution miracle par Bruno Le Maire, cette technologie connait aussi ses détracteurs.
D'ailleurs, en parlant de politique, dans quelques semaines auront lieu les élections, et pour Patrick Pourbaix la croisière ne doit pas devenir un exutoire de la cause climatique.
"Dire que la problématique de la pollution des gaz à effet de serre repose sur la croisière, c'est mentir aux Français ! Les 70 000 bateaux à vocation commerciale dans le monde génèrent entre 2 et 3% des émissions de CO2.
Dans ce chiffre figurent les 300 navires de croisières, dont 46 sont allés à la casse à cause de la crise," relativise un Patrick Pourbaix remonté.
Et pour rester dans la même thématique, après le pari réussi de Dubaï, MSC Croisières s'est lancé dans un autre encore plus risqué avec l'Arabie Saoudite.
Le pays s'ouvrant peu à peu au tourisme, la compagnie en partenariat avec le gouvernement local a décidé de proposer des itinéraires au départ du berceau de l'Islam.
D'après l'un de nos confrères présents sur une croisière partant de Djeddah, le pari est loin d'avoir été remporté. A bord, moins de 300 passagers ont embarqué sur un paquebot pouvant accueillir plus de 5 000 personnes.
"Nous essuyons un peu les plâtres. Le maître mot est d'installer le produit, ça nous coûte cher, mais la destination participe à cette ouverture. C'est un pays qui s'ouvre au tourisme, avec un attrait formidable."
"Pour la 1ère fois depuis la crise, nous voyons une reprise des agences physiques"
La clientèle visée sur cette destination est plutôt culturelle que celle de mass market. Pour le directeur général, il existe une clientèle en France, reste encore à la trouver.
Au-delà de l'ouverture d'un nouveau marché, l'enjeu était aussi courtermiste.
"Nous perdons clairement de l'argent, mais la volonté était aussi de faire tourner les bateaux et de ne surtout pas perdre les équipages. Il n'y a rien de pire qu'un navire à l'arrêt."
Et justement après deux années compliquées, de nombreux points de vente à l'arrêt, la distribution physique reprend un peu de couleur. Autant les agences spécialistes de la croisière sont bien reparties, autant pour les autres, la reprise se fait en ordre dispersé.
"Pour la 1ère fois depuis le début de la crise, nous voyons vraiment, réellement, une reprise sur l'été des réservations des agences de voyages physiques, notamment pour celles des centres commerciaux ou les réseaux intégrés. Pour d'autres, c'est plus poussif. "
Par contre pour Patrick Pourbaix, le sujet du paiement avant départ est complètement clos et l'avancée du Club Med n'y changera rien.
"Notre révision n'a pas été cette bataille, mais plutôt de limiter le risque financier durant la crise.
Le débat est passé, nous avons eu une écoute auprès de tous les partenaires. Le sujet défendu par le Club Med n'est pas le nôtre, du moins en France," conclut le maitre de cérémonie.
Au-delà de l'ouverture d'un nouveau marché, l'enjeu était aussi courtermiste.
"Nous perdons clairement de l'argent, mais la volonté était aussi de faire tourner les bateaux et de ne surtout pas perdre les équipages. Il n'y a rien de pire qu'un navire à l'arrêt."
Et justement après deux années compliquées, de nombreux points de vente à l'arrêt, la distribution physique reprend un peu de couleur. Autant les agences spécialistes de la croisière sont bien reparties, autant pour les autres, la reprise se fait en ordre dispersé.
"Pour la 1ère fois depuis le début de la crise, nous voyons vraiment, réellement, une reprise sur l'été des réservations des agences de voyages physiques, notamment pour celles des centres commerciaux ou les réseaux intégrés. Pour d'autres, c'est plus poussif. "
Par contre pour Patrick Pourbaix, le sujet du paiement avant départ est complètement clos et l'avancée du Club Med n'y changera rien.
"Notre révision n'a pas été cette bataille, mais plutôt de limiter le risque financier durant la crise.
Le débat est passé, nous avons eu une écoute auprès de tous les partenaires. Le sujet défendu par le Club Med n'est pas le nôtre, du moins en France," conclut le maitre de cérémonie.