Les compagnies aériennes ne manquent décidément pas d’imagination.
Qu’il s’agisse d’alléger au maximum les charges (dans tous les sens du terme) ou d’encaisser au plus vite les avances des clients, elles disposent d'une panoplie d’outils de plus en plus sophistiqués.
Ayant (presque) fait le tour des premiers (repas et boissons payants, bagages plus chers, etc), elles s’attaquent maintenant aux seconds.
Mais là, ça devient un tout petit peu plus compliqué sauf si le client a réglé directement avec sa carte de crédit. En revanche, lorsqu’il est passé par une agence de voyage, c’est cette dernière qui encaisse le billet (ou l’acompte, s’il s’agit d’un forfait).
Il faut, par conséquent, récupérer l’argent auprès du BSP qui n’est rien d’autre qu’une caisse de recouvrement et de répartition appartenant à IATA, la puissante association des transporteurs aériens. Cette démarche a lieu tous les 17 du mois.
Autrement dit, l’agence de voyages bénéficie en quelque sorte d’une avance de trésorerie d’un mois de la part de ses clients. Un avantage qui en temps de crise, commence à avoir mauvaise presse auprès des transporteurs.
Des bruits de couloir de plus en plus insistants, plaident pour un resserrement de ce délai. Il s’agirait de passer, par exemple, d’une semaine à un mois.
Qu’il s’agisse d’alléger au maximum les charges (dans tous les sens du terme) ou d’encaisser au plus vite les avances des clients, elles disposent d'une panoplie d’outils de plus en plus sophistiqués.
Ayant (presque) fait le tour des premiers (repas et boissons payants, bagages plus chers, etc), elles s’attaquent maintenant aux seconds.
Mais là, ça devient un tout petit peu plus compliqué sauf si le client a réglé directement avec sa carte de crédit. En revanche, lorsqu’il est passé par une agence de voyage, c’est cette dernière qui encaisse le billet (ou l’acompte, s’il s’agit d’un forfait).
Il faut, par conséquent, récupérer l’argent auprès du BSP qui n’est rien d’autre qu’une caisse de recouvrement et de répartition appartenant à IATA, la puissante association des transporteurs aériens. Cette démarche a lieu tous les 17 du mois.
Autrement dit, l’agence de voyages bénéficie en quelque sorte d’une avance de trésorerie d’un mois de la part de ses clients. Un avantage qui en temps de crise, commence à avoir mauvaise presse auprès des transporteurs.
Des bruits de couloir de plus en plus insistants, plaident pour un resserrement de ce délai. Il s’agirait de passer, par exemple, d’une semaine à un mois.
Une hypothèse catastrophique en France ?
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Une hypothèse qui, dans le modèle économique français et compte tenu de la situation délicate de certaines agences, pourrait s’avérer catastrophique, comme rappelle Jean-Pierre Mas qui préside la commission Air au Snav.
Mais pourquoi changer exactement ? Iata justifie la chose par l’insécurité croissante des affaires et le risque couru par les compagnies créancières des agences.
Un argument qui fait sourire Michel de Blust, secrétaire général de l’ECTAA, qui s’est procuré les statistiques européennes de Iata à Genève.
« La sinistralité des agences de voyages européennes en 2008 vis-à-vis d’Iata a représenté 0,017%. C’est difficilement soutenable. Dans le même temps, 35 compagnies aériennes ont disparu en 2008...»
Mais ces statistiques n’empêchent pas l’Association de poursuivre son dessein. En effet, insensiblement, les choses bougent. Par exemple aux Pays Bas, où un régime « à la carte » vient d’être introduit. Les agences peuvent, en effet, régler au choix, leur BSP à 8, 15 ou 30 jours.
Mais pourquoi changer exactement ? Iata justifie la chose par l’insécurité croissante des affaires et le risque couru par les compagnies créancières des agences.
Un argument qui fait sourire Michel de Blust, secrétaire général de l’ECTAA, qui s’est procuré les statistiques européennes de Iata à Genève.
« La sinistralité des agences de voyages européennes en 2008 vis-à-vis d’Iata a représenté 0,017%. C’est difficilement soutenable. Dans le même temps, 35 compagnies aériennes ont disparu en 2008...»
Mais ces statistiques n’empêchent pas l’Association de poursuivre son dessein. En effet, insensiblement, les choses bougent. Par exemple aux Pays Bas, où un régime « à la carte » vient d’être introduit. Les agences peuvent, en effet, régler au choix, leur BSP à 8, 15 ou 30 jours.
Moins pénalisant dans le cas des forfaits ?
Jean-Pierre Mas voit cette tendance qui arrive d'Europe du Nord d'un oeil très réprobateur.
“En raison des relations commerciales que nous avons développé avec les administrations et les entreprises cela aurait sur notre activité des effets très perturbateurs surtout dans un environnement économique tendu et périlleux. La sagesse exige de ne rien changer”.
Michel de Blust, président de l'ECTAA (association européenne des agences de voyages) a une approche différente. Il estime que ces paiements hebdomadaires ou bimensuels pénalisants dans le modèle économique GDS grands comptes et voyages d'affaires, le sont moins en matière de forfaits.
Car en contrepartie du nouvel échelonnement les agences agréées pourraient voir le montant de leur garantie réduit. Et pas besoin d'attendre pour cela qu'IATA l'impose.
En effet, suite à l'affaire Wasteels, 7 ou 8 agences françaises se sont engouffrées dans la brèche, selon J.P. Mas, pour demander à régler leur BSP chaque semaine. En échange, leur caution a été divisée par trois.
Dans tous les cas, la procédure qui consisterait à faire évoluer chronologiquement le modèle, devra se faire en concertation avec l'ensemble des parties.
Et dans le pire des scénarii, rappelle à juste titre Michel de Blust, si vous estimez qu'un obligation imposée fausse la concurrence et vous porte préjudice, vous pouvez toujours saisir une juridiction commerciale.
“En raison des relations commerciales que nous avons développé avec les administrations et les entreprises cela aurait sur notre activité des effets très perturbateurs surtout dans un environnement économique tendu et périlleux. La sagesse exige de ne rien changer”.
Michel de Blust, président de l'ECTAA (association européenne des agences de voyages) a une approche différente. Il estime que ces paiements hebdomadaires ou bimensuels pénalisants dans le modèle économique GDS grands comptes et voyages d'affaires, le sont moins en matière de forfaits.
Car en contrepartie du nouvel échelonnement les agences agréées pourraient voir le montant de leur garantie réduit. Et pas besoin d'attendre pour cela qu'IATA l'impose.
En effet, suite à l'affaire Wasteels, 7 ou 8 agences françaises se sont engouffrées dans la brèche, selon J.P. Mas, pour demander à régler leur BSP chaque semaine. En échange, leur caution a été divisée par trois.
Dans tous les cas, la procédure qui consisterait à faire évoluer chronologiquement le modèle, devra se faire en concertation avec l'ensemble des parties.
Et dans le pire des scénarii, rappelle à juste titre Michel de Blust, si vous estimez qu'un obligation imposée fausse la concurrence et vous porte préjudice, vous pouvez toujours saisir une juridiction commerciale.