TourMaG.com, le média spécialiste du tourisme francophone

logo AirMaG  




Caisse de garantie de l'aérien : Lettre ouverte à Jean-Baptiste Djebbari, ministre du Transport

pour la prise en compte de la pétition de plus de 12 740 personnes


Jean da Luz, Directeur de la Rédaction de TourMaG.com, interpelle Jean-Baptiste Djebbari, ministre du Transport, dans une "Lettre ouverte" sur la question des défaillances des compagnies aériennes et des conséquences pour les consommateurs et les professionnels. Une question plus que jamais d'actualité avec l'interruption ce lundi après midi des vols d'XL Airlines qui fait suite à la liquidation d'Aigle Azur la semaine dernière.


Rédigé par le Lundi 30 Septembre 2019

Jean-Baptiste Djebbari, ministre du Transport / crédit photo Wikipedia
Jean-Baptiste Djebbari, ministre du Transport / crédit photo Wikipedia
"Monsieur le Ministre,

Je n’ai pas le plaisir ni l'honneur de vous connaître, mais je me suis beaucoup réjoui de votre récente nomination.

Je me suis dit : tiens, il y a quelque chose qui est en train ou qui pourrait rapidement changer avec un secrétaire d’Etat jeune, ambitieux (paraît-il) et surtout un technicien, ancien pilote, qui sait exactement de quoi on parle quand on aborde les questions (complexes) de l’industrie du transport aérien.

Une industrie très chahutée ces derniers temps, avec la défaillance récente d’Aigle Azur et une perspective tout aussi délicate pour XL Airways qui, ce lundi 30 septembre 2019, a déclaré qu’elle ”jetait l’éponge” faute de repreneurs.

Il ne nous appartient pas ici d’analyser les causes qui ont pu conduire à ces sinistres mais seulement leur cause.

Et force est de constater que les retombées de ces faillites sont désastreuses pour les consommateurs mais aussi pour les professionnels de ce secteur, qui représente aujourd’hui plus de 7,2% du PIB français selon les derniers chiffres de la DGE.

Comme vous le savez M. le Ministre, lorsqu'une compagnie dépose le bilan, si le passager n'a pas acheté un package (billet+hôtel par exemple) auprès d'une agence, il n'a aucune garantie et ne sera pas remboursé.

Autrement dit, lorsqu'il acquiert des "billets secs", en ligne ou dans une agence de voyages, sans autre prestation, il n'a aucune chance de se faire rembourser en cas de défaillance.

Les défaillances des compagnies aériennes se sont accéléré

S'il est à l'étranger, il devra débourser le prix intégral pour un nouveau billet.

La mésaventure d’Aigle Azur a bien illustré le problème.

Ces dix dernières années, ce sont ainsi des centaines de milliers de passagers qui n'ont pu partir, revenir ou se faire rembourser leurs billets.

M. le Ministre, vous n’ignorez pas que les défaillances des compagnies aériennes, phénomène rare il y a quelques années, se sont accéléré.

Pourtant, l’Association internationale du Transport aérien (IATA), refuse de l’admettre et de mettre en place une assurance qui garantirait les passagers.

Contrairement à d’autres pays européens, la France qui a mis un point d’honneur à protéger les consommateurs en général et les touristes en particulier, ne dispose d’aucune assurance de ce type.

Voilà pourquoi, M. le Ministre, au nom de l’ensemble de notre profession, nous vous demandons de bien vouloir intervenir pour en finir avec cette situation inique et intolérable.

Intolérable à la fois pour les clients des agences de voyages, impuissantes et qui subissent de plein fouet le mécontentement de leur clients, mais surtout pour les consommateurs eux-mêmes qui, depuis des années, en sont les victimes.

Pétition : 12 740 signatures, professionnels et grand public

Le 6 septembre dernier, TourMaG.com, 1er média des professionnels du tourisme, a mis en ligne une pétition intitulée : “Faillites Compagnies aériennes : pour la création d'une assurance qui garantit les passagers !”.

Depuis, 12 740 personnes, professionnels et grand public, ont signé cette pétition.

Nous sommes conscients, M. le Ministre, de la complexité et des énormes enjeux internationaux que suppose la création d’un tel dispositif. Cependant, un certain nombre de pays, comme la Belgique par exemple, y sont parvenus.

Alors je pose la question : pourquoi ne trouverions-nous pas une solution voisine de celle proposée déjà par l’APST et qui fonctionne à la satisfaction de tous ?

IFTM Top Resa, le grand salon de la profession, ouvre ses portes ce mardi 1er octobre à Paris. Le Groupe TourMaG.com veut profiter de cette tribune pour continuer à mobiliser professionnels et institutionnels autour de ce qui est devenu une “ardente obligation” pour la profession.

Nous vous invitons M. le Ministre à nous rendre visite en toute amitié sur le Stand H078 afin que nous puissions vous remettre les signatures de tous ceux qui ne veulent plus que leurs clients restent sur le tarmac.

Veuillez croire, M. le Ministre, en l’assurance de ma considération distinguée,


Jean Da Luz Publié par Jean Da Luz Directeur de la rédaction - TourMaG.com
Voir tous les articles de Jean Da Luz
  • picto Facebook
  • picto Twitter
  • picto Linkedin
  • picto Instagram
  • picto email

Lu 1803 fois

Notez

Commentaires

1.Posté par mille sabords le 01/10/2019 12:52 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Très belle initiative de TOURMAG mais....Que font nos instances professionnelles officielles dans ce sens ?
Quid du dépôt d'une demande à l 'Assemblée Nationale via Jean Baptiste Djebbari ou les députés de régions ? Il faut agir tant que les médias traitent encore le sujet...
En place Jean Baptiste Djebbari peut faire un coup d'éclat en soumettant avec énergie le sujet aux législateurs et à BRUXELLES qui n'a pas hésité à imposer aux agences de voyages LA GARANTIE FINANCIERE ILLIMITEE pour les voyages loisirs.
Situation pesant pour partie fortement sur les patrons d'agences au regard de leurs engagements de cautions pour la plupart d'entre eux vis à vis des organismes fournissant la garantie financière illimitées .
Quid de la poursuite de la suite de la procédure ECTAA contre IATA ?
Quel est le soutient de l'EDV dans ce sens ?
Pourquoi l'EDV ne fait rien de concret de son côté contre IATA pour les clients qui achètent les vols secs en agence de voyages ? La France qui se veut toujours être exemplaire pour la défense des consommateurs??
Autant de questions sans réponse.
Les déconfitures parallèles de TOMAS COOK, AIGLE AZUR, XL qui sont historiques et concomitantes sont des faits précis à partir desquels BRUXELLES devrait légiférer et imposer une garantie financière illimitée aux cies aériennes via IATA au vu du désastre des clients laissés en galère dans le monde...
Jean Baptiste Djebbari peut instruire et introduire le dossier auprès de BRUXELLES s'il n'a peur de rien ... et faire trace... dans la profession et auprès du public qui fait toujours l'amalgame entre les agences de voyages et les compagnies aériennes...

Nouveau commentaire :

Tous les commentaires discourtois, injurieux ou diffamatoires seront aussitôt supprimés par le modérateur.
Signaler un abus





































TourMaG.com
  • Instagram
  • Twitter
  • Facebook
  • YouTube
  • LinkedIn
  • GooglePlay
  • appstore
  • Google News
  • Bing Actus
  • Actus sur WhatsApp
 
Site certifié ACPM, le tiers de confiance - la valeur des médias