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Monaco : pas de garantie financière ni de licence... et clientèle princière !

autorisation renouvelable pour 5 ans


Avoir son agence de voyage à Monaco n'est pas donné à tout le monde. Il faut une autorisation princière et les places sont chères. Mais pour les entreprises déjà existantes, il n'y a pas de grande différences dans la manière de travailler. Retour sur les particularismes de la profession dans la Principauté.


Rédigé par Laury-Anne CHOLEZ le Dimanche 10 Avril 2011

Avant d'ouvrir son agence de voyages à Monaco, il faut d'abord recevoir une autorisation du gouvernement princier - DR Visit Monaco
Avant d'ouvrir son agence de voyages à Monaco, il faut d'abord recevoir une autorisation du gouvernement princier - DR Visit Monaco
Avant d'ouvrir son agence de voyages à Monaco, il faut d'abord recevoir une autorisation du gouvernement princier, délivrée pour une période de 5 ans renouvelable.

On peut ensuite lancer son affaire, sans souscrire de garantie financière ni de licence. « Le gouvernement vérifie que les nouvelles agences ont les fonds nécessaires pour débuter » assure Pierre-Yves Canton, le directeur de Cruise’nFly.

Mais cela ne suffit pas toujours à éviter les problèmes. Il y a quelques années, une agence Selectour a fait faillite sans indemniser ses clients.

«Elle était située juste dans ma rue et depuis les gens font l'amalgame et ne viennent plus chez moi pour acheter leurs voyages » se désole Pierre-Yves Canton. En effet, Monaco est une petite ville et les rumeurs vont vite.

Mais heureusement on y compte plus de réussites que de faillites. L'agence de Pierre-Yves Canton par exemple, spécialisée dans les croisières a vu progresser son activité de 25% l'année dernière.

SMAV membre associé du SNAV français

Cependant, la Principauté a comme tout le monde subi les effets de la crise. « En raison de la chute du marché affaires et des incentives, les agences réceptives ont été le plus touchées » explique Antoine Garozzo, le directeur de l’agence Aeromar.

La principauté compte un grand nombre de sièges de société et le tourisme d'affaires est d'ordinaire florissant.

Pourtant Antoine Garozzo préfère travailler avec la clientèle loisirs. « Même si le potentiel de ce segment d'activité est très important, il fait l'objet d'une concurrence exacerbée et les marges ont été tirées vers le bas » explique le directeur.

Son agence fait partie du SMAV, le syndicat monégasque des agences de voyage. Il regroupe deux types d'adhérents : les revendeurs dont la vocation essentielle est l'organisation de voyages à l'étranger et les réceptifs qui conçoivent congrès et évènements.

Le Prince Albert célèbre client

« Nous sommes membre associé du SNAV français et entretenons de très bonnes relations avec lui » explique Corinne Bertani la directrice.

Pour elle, travailler à Monaco n'est pas plus facile qu'en France. « Nous avons la chance d’avoir des clients haut de gamme un peu plus souvent. Mais nous vendons également des voyages accessibles à tous comme les circuits en autocars. »

Néanmoins, il y a un célèbre client que toutes les agences guettent, c'est le Prince Albert.

« On vient parfois nous acheter pour lui des billets d'avion pour des destinations lointaines. Mais il n'a pas d'agence favorite et fait travailler tout le monde ! » assure Antoine Garozzo

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