500 Fortunes de France : pour devenir riche… devenez hôtelier ! 🔑

Sir Richard Branson avait une formule restée célèbre : pour devenir millionnaire quand vous êtes milliardaire, achetez une compagnie aérienne et votre vœu sera rapidement exaucé.

On pourrait transposer la formule au tourisme : si vous voulez figurer dans les 500 premières fortunes de France, oubliez le tour operating et la distribution et lancez-vous plutôt dans l’hôtellerie !

En effet, en parcourant de manière exhaustive la liste de ces happy fews, quelque chose m’a frappé : aucun nom n’y figure à la rubrique tourisme.

Stupéfait, j’ai immédiatement regardé l’index alphabétique à la lettre A… comme Abitbol. Rien !

Il y a bien un Abiteboul mais, manifestement, ce n’est pas le même. Jacques-Olivier 182e fortune de France est, lui aussi, dans la Distribution, mais plutôt de l’équipement de la maison. Raté !

Dans la première décennie des années 2000, Carlos da Silva et son associé Nicolas de Brumelot (GO Voyages) avaient eu les honneurs de la gazette
pendant plusieurs années, pointant au-dessus des 300 premiers. Mais ça c’était avant…

Parmi les personnes qui ont particulièrement bien réussi dans notre métier au cours des dernières années, Mumtaz Teker (Pacha Tours), Olivier Kervella (NG Travel) ou encore Gilbert Cisneros (Exotismes), auraient pu y prétendre potentiellement.

On pourrait imaginer aussi que Denis Philippon (Voyage Privé), Samia et Raouf Benslimane (Groupe Thalasso n°1), Alain de Mendonça (Promovac/FRAM) fussent dignes d’y figurer. Las, ils sont aussi aux abonnés absents…

La seule exception (il en faut toujours une) à cette règle c’est la Famille Dubreuil (Air Caraïbes), qui pointe à 214e place mais a pris du plomb dans l’aile au cours des derniers 12 mois, avec 25 millions qui se sont envolés.

En revanche, pas moins de 27 familles doivent leur fortune à des investissements massifs dans l’hôtellerie ou l’immobilier de loisirs, s’échelonnant du 64e au 411e rang. C’est même l’une des catégories les plus prolifiques du classement.

Oui, qu’on se le dise : l’hébergement ça cartonne ! Il faut croire que la crise sanitaire a davantage profité à l’industrie hôtelière qu’à celle du tourisme stricto censu.

Loin de moi l’idée de faire des raccourcis et/ou de tirer des conclusions hâtives d’une nomenclature, elle aussi, approximative.

Mais force est de constater que les marges de notre secteur, sérieusement impacté, n’ont pas permis aux quelques rescapés de la période précovidesque de retrouver leur place parmi les familles les plus fortunées de l’Hexagone.

Notre métier est démonétisé, qu'on se le dise et il y a des chances pour que cela ne change pas de sitôt… Cqfd !