En cette fin d’année 2023, qui voit une forte dynamique persévérer et presque inespérée de l’activité du transport aérien, Avico, spécialiste de l’affrètement aérien n’est pas en reste.
A croire que quiconque, dans le monde, qui fait voyager des gens ou des marchandises par les airs, aura besoin, à un moment ou un autre, d’Avico ! ]b
2023 aura été une année extrêmement riche avec un record d’activité.
Avico est en forme en partie grâce à cette stratégie de diversification hors des frontières européenne qui la fait s’intéresser à des activités parallèles comme le rachat et l’exploitation d’une flotte d’hélicoptères en Afrique sur les marchés offshores.
A croire que quiconque, dans le monde, qui fait voyager des gens ou des marchandises par les airs, aura besoin, à un moment ou un autre, d’Avico ! ]b
2023 aura été une année extrêmement riche avec un record d’activité.
Avico est en forme en partie grâce à cette stratégie de diversification hors des frontières européenne qui la fait s’intéresser à des activités parallèles comme le rachat et l’exploitation d’une flotte d’hélicoptères en Afrique sur les marchés offshores.
Mourad Majoul : "La grande force d’AVICO c’est la diversification"
TourMaG.com – encore une année très riche pour Avico en 2023, quelle est la recette ?
Mourad Majoul : La grande force d’AVICO c’est la diversification qui nous a permis dans des business modèles assez cycliques, d’avoir des ressources compétentes qu’on pouvait déplacer d'un dossier à un autre.
Cette année est révélatrice de cette alchimie parce que nos différents métiers ont fonctionné de manière cyclique, mais l’activité cargo par exemple a permis à l’activité passagers de repartir.
TourMaG.com – Vous parlez de cycles. La crise du Covid a été une très grande dépression dans le secteur, mais là aussi vous avez très bien résisté.
Mourad Majoul : Dans la crise du Covid, la technicité d’Avico a prévalu et c’est vrai que nous avons été parmi les seuls à voler.
Pour le ministère des affaires étrangères, pour les rapatriements de ressortissants bloqués à l’étranger, mais aussi pour tous les gens qui malgré la crise, avaient besoin de voler, je parle notamment des pétroliers, des pêcheurs au bout du monde, des médecins… donc effectivement ces activités nous ont permis de ne pas perdre d’argent pendant le covid, mais également d’entrer chez des clients que l’on courtisait depuis longtemps sans succès, comme le groupe Total, pour lequel nous avons su répondre à leurs besoins.
TourMaG.com – De quelle manière ?
Mourad Majoul : Nous avons su le convaincre de notre efficacité quand il a eu recours à nous durant le Covid, et aujourd’hui, notre collaboration continue et le groupe nous considère comme un sous-traitant fiable.
Nous avons investi dans l’activité d’hélicoptères avec une douzaine d’appareils qui travaillent pour les pétroliers en Afrique, en Namibie, Guinée Équatoriale, au Gabon ce qui nous permet de construire des relations avec les grands pétroliers comme Total, BP, Shell, Exxon, etc..
TourMaG.com – Cette diversification avec les hélicoptères annonce t-elle d’autres projets de ce genre ?
Mourad Majoul : Nous avons appris quelque chose, c’est qu’il ne fallait pas nous diversifier dans des choses éloignées de notre cœur d’activité.
Les hélicoptères, cela a du sens, car nous restons dans les mêmes métiers avec cependant des différences. On ne travaille pas pour les pétroliers comme on travaille avec les compagnies aériennes. Ce sont d’autres exigences comme des obligations de stand by pour répondre à tous les aléas…
Mourad Majoul : La grande force d’AVICO c’est la diversification qui nous a permis dans des business modèles assez cycliques, d’avoir des ressources compétentes qu’on pouvait déplacer d'un dossier à un autre.
Cette année est révélatrice de cette alchimie parce que nos différents métiers ont fonctionné de manière cyclique, mais l’activité cargo par exemple a permis à l’activité passagers de repartir.
TourMaG.com – Vous parlez de cycles. La crise du Covid a été une très grande dépression dans le secteur, mais là aussi vous avez très bien résisté.
Mourad Majoul : Dans la crise du Covid, la technicité d’Avico a prévalu et c’est vrai que nous avons été parmi les seuls à voler.
Pour le ministère des affaires étrangères, pour les rapatriements de ressortissants bloqués à l’étranger, mais aussi pour tous les gens qui malgré la crise, avaient besoin de voler, je parle notamment des pétroliers, des pêcheurs au bout du monde, des médecins… donc effectivement ces activités nous ont permis de ne pas perdre d’argent pendant le covid, mais également d’entrer chez des clients que l’on courtisait depuis longtemps sans succès, comme le groupe Total, pour lequel nous avons su répondre à leurs besoins.
TourMaG.com – De quelle manière ?
Mourad Majoul : Nous avons su le convaincre de notre efficacité quand il a eu recours à nous durant le Covid, et aujourd’hui, notre collaboration continue et le groupe nous considère comme un sous-traitant fiable.
Nous avons investi dans l’activité d’hélicoptères avec une douzaine d’appareils qui travaillent pour les pétroliers en Afrique, en Namibie, Guinée Équatoriale, au Gabon ce qui nous permet de construire des relations avec les grands pétroliers comme Total, BP, Shell, Exxon, etc..
TourMaG.com – Cette diversification avec les hélicoptères annonce t-elle d’autres projets de ce genre ?
Mourad Majoul : Nous avons appris quelque chose, c’est qu’il ne fallait pas nous diversifier dans des choses éloignées de notre cœur d’activité.
Les hélicoptères, cela a du sens, car nous restons dans les mêmes métiers avec cependant des différences. On ne travaille pas pour les pétroliers comme on travaille avec les compagnies aériennes. Ce sont d’autres exigences comme des obligations de stand by pour répondre à tous les aléas…
Avico : l’Afrique, le continent en croissance
A la soirée Avico : Mourad Majoul, président fondateur, à sa droite Sylvain Bosc, DG, et à sa gauche Gilles Gompertz, DG Groupe.Photo : C.Hardin
TourMaG.com – avez-vous dû faire entrer dans l’entreprise des compétences particulières pour cette activité ?
Mourad Majoul : Sur cette activité avec les hélicoptères, nous sommes associés à des partenaires namibiens, la compagnie Westair basée à Windhoek et qui est aussi actionnaire avec nous dans la compagnie Arc-en-ciel au Sénégal.
Nous avons apporté nos compétences, ils ont apporté les leurs et aujourd’hui nous sommes très satisfaits.
Nous avons acheté une compagnie d’hélicoptères qui perdait pas mal d’argent (la compagnie Weststar NDD, ndlr), que nous avons restructuré pour arriver cette année à un exercice équilibré.
Aujourd’hui, l’Europe a besoin d’avoir un accès au pétrole qui ne dépende pas de certains pays « moins amis ». Le développement en Afrique va être significatif dans les prochaines années.
TourMaG.com - D’autres investissements en Afrique ?
Mourad Majoul : En Afrique, nous avons beaucoup investi au Sénégal, avec la compagnie Arc-en-ciel, une compagnie avec une dizaine d’avions. À l’origine c’était une compagnie de loisirs que nous avons transformée en une compagnie plus corporate.
On travaille pour les grands donneurs d’ordre dans les mines (diamant, or) avec les pétroliers avec Vinci au Sénégal, sur des besoins de charter « corporate ».
TourMaG.com - L’Afrique vous semble être un marché intéressant ?
Mourad Majoul : Pour nous, une société comme Avico, les relais de croissance ne sont pas en Europe où les compagnies certes évoluent, mais avec des taux de croissance assez faibles. En Afrique on a des taux de croissance de l’ordre de 15% parce qu’on n’a pas encore répondu aux besoins.
Les infrastructures étant ce qu’elles sont en Afrique, le transport aérien est incontournable.
Mourad Majoul : Sur cette activité avec les hélicoptères, nous sommes associés à des partenaires namibiens, la compagnie Westair basée à Windhoek et qui est aussi actionnaire avec nous dans la compagnie Arc-en-ciel au Sénégal.
Nous avons apporté nos compétences, ils ont apporté les leurs et aujourd’hui nous sommes très satisfaits.
Nous avons acheté une compagnie d’hélicoptères qui perdait pas mal d’argent (la compagnie Weststar NDD, ndlr), que nous avons restructuré pour arriver cette année à un exercice équilibré.
Aujourd’hui, l’Europe a besoin d’avoir un accès au pétrole qui ne dépende pas de certains pays « moins amis ». Le développement en Afrique va être significatif dans les prochaines années.
TourMaG.com - D’autres investissements en Afrique ?
Mourad Majoul : En Afrique, nous avons beaucoup investi au Sénégal, avec la compagnie Arc-en-ciel, une compagnie avec une dizaine d’avions. À l’origine c’était une compagnie de loisirs que nous avons transformée en une compagnie plus corporate.
On travaille pour les grands donneurs d’ordre dans les mines (diamant, or) avec les pétroliers avec Vinci au Sénégal, sur des besoins de charter « corporate ».
TourMaG.com - L’Afrique vous semble être un marché intéressant ?
Mourad Majoul : Pour nous, une société comme Avico, les relais de croissance ne sont pas en Europe où les compagnies certes évoluent, mais avec des taux de croissance assez faibles. En Afrique on a des taux de croissance de l’ordre de 15% parce qu’on n’a pas encore répondu aux besoins.
Les infrastructures étant ce qu’elles sont en Afrique, le transport aérien est incontournable.
L'aérien survivra aux hamburgers
Mourad Majoul le 7 décembre à Paris. Photo : C.Hardin
Autres articles
TourMaG.com - IATA prévoit une très forte dynamique encore cette année, voyez-vous cette dynamique continuer ?
Mourad Majoul : Quand j’ai commencé à travailler dans l’aérien il y a quelques années, j’avais un PDG qui se plaisait à dire : « l’humanité pourra se passer de hamburgers, mais elle ne pourra pas se passer du transport aérien ».
Aujourd’hui, nous sommes dans la mondialisation marquée par des échanges dans tous les sens, l’économie, les migrations, etc.
On ne pourra pas se passer du transport aérien. Nous avons besoin d’aller visiter nos clients, d’aller visiter nos amis, on a besoin de partir au soleil.
Oui c’est vrai qu’on a un phénomène qu’on a du mal à expliquer parce que le "revenge travel" est en train de durer.
Aussi, tout le monde prédisait il y a un an que le voyage corporate allait disparaitre, on s’aperçoit que non, que cela repart certes doucement, mais que la demande est là.
[On ne peut pas faire du business uniquement en distanciel. On a besoin de parler en face à face à ses clients, de se convaincre, de comprendre leurs besoins et
cela se fait en présentiel.
Aujourd’hui on ose dire que le télétravail c’est 20% de baisse de productivité, je le dis depuis des années. Rien ne peut remplacer une réunion, une poignée de main, un échange de regards et ces pratiques reviennent.
Le monde est ouvert, nos familles, nos clients sont partout. Le soleil est partout on a besoin du transport aérien.
TourMaG.com -Avico a donc encore de belles années devant lui ?
Mourad Majoul : Avico est sur un micromarché et essaie de s’adapter aux demandes, et les prochaines années vont être belles pour nous, oui.
A lire aussi : Avico, 25 ans, rend hommage à ses équipes et surfe sur les opportunités
Mourad Majoul : Quand j’ai commencé à travailler dans l’aérien il y a quelques années, j’avais un PDG qui se plaisait à dire : « l’humanité pourra se passer de hamburgers, mais elle ne pourra pas se passer du transport aérien ».
Aujourd’hui, nous sommes dans la mondialisation marquée par des échanges dans tous les sens, l’économie, les migrations, etc.
On ne pourra pas se passer du transport aérien. Nous avons besoin d’aller visiter nos clients, d’aller visiter nos amis, on a besoin de partir au soleil.
Oui c’est vrai qu’on a un phénomène qu’on a du mal à expliquer parce que le "revenge travel" est en train de durer.
Aussi, tout le monde prédisait il y a un an que le voyage corporate allait disparaitre, on s’aperçoit que non, que cela repart certes doucement, mais que la demande est là.
[On ne peut pas faire du business uniquement en distanciel. On a besoin de parler en face à face à ses clients, de se convaincre, de comprendre leurs besoins et
cela se fait en présentiel.
Aujourd’hui on ose dire que le télétravail c’est 20% de baisse de productivité, je le dis depuis des années. Rien ne peut remplacer une réunion, une poignée de main, un échange de regards et ces pratiques reviennent.
Le monde est ouvert, nos familles, nos clients sont partout. Le soleil est partout on a besoin du transport aérien.
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Publié par Christophe Hardin Journaliste AirMaG - TourMaG.com
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