Air France - KLM : Ben Smith a reçu cette année le prix du manager de l’année aux BFM Awards 2023 - Photo AFKLM
Pour Air France – KLM, l'année 2024 marquera la fin définitive de la grande dépression du Covid.
Le trafic et les bénéfices sont revenus et même, le groupe sort plus fort de la crise avec un bénéfice record de 931millions d’euros au troisième trimestre entre juillet et septembre.
Une belle performance, en prolongement du retour aux bénéfices obtenu en 2022 après la crise sanitaire qui avait entrainé pour Air France-KLM plus de 11 milliards d’euros de pertes cumulées.
Cependant, dans un contexte concurrentiel très fort ou les autres grands groupes aériens performent aussi, la journée des investisseurs était donc aussi une opération de séduction envers les investisseurs dont Air France-KLM a besoin pour financer son développement et poursuivre ses acquisitions.
Dans cet exercice, Ben Smith a l’avantage d'une certaine crédibilité avec notamment la réalisation des engagements du groupe du précédent plan stratégique présenté en 2019 et qui portait déjà sur l’amélioration de la rentabilité et des marges.
Des objectifs atteints et cela malgré de « puissants vents contraires » a t-il déclaré. Dans une conjoncture qui voit la demande de voyages toujours plus dynamique, place maintenant aux grands défis.
Le trafic et les bénéfices sont revenus et même, le groupe sort plus fort de la crise avec un bénéfice record de 931millions d’euros au troisième trimestre entre juillet et septembre.
Une belle performance, en prolongement du retour aux bénéfices obtenu en 2022 après la crise sanitaire qui avait entrainé pour Air France-KLM plus de 11 milliards d’euros de pertes cumulées.
Cependant, dans un contexte concurrentiel très fort ou les autres grands groupes aériens performent aussi, la journée des investisseurs était donc aussi une opération de séduction envers les investisseurs dont Air France-KLM a besoin pour financer son développement et poursuivre ses acquisitions.
Dans cet exercice, Ben Smith a l’avantage d'une certaine crédibilité avec notamment la réalisation des engagements du groupe du précédent plan stratégique présenté en 2019 et qui portait déjà sur l’amélioration de la rentabilité et des marges.
Des objectifs atteints et cela malgré de « puissants vents contraires » a t-il déclaré. Dans une conjoncture qui voit la demande de voyages toujours plus dynamique, place maintenant aux grands défis.
L’objectif d’une marge opérationnelle supérieure à 8%
Sur le troisième trimestre 2023, incluant l’été, la marge opérationnelle d’Air France – KLM à 15,5% à de quoi faire rêver.
Pour la période 2024-2026, les ambitions du groupe sont maintenues dans une fourchette entre 7 et 8% et au-delà de 8% à l’horizon 2026 – 2028.
En comparaison, la marge opérationnelle de l’année 2022 qui avait vu le retour aux bénéfices avait atteint 4,5%. Pour améliorer la performance opérationnelle, mais aussi environnementale, le groupe aura besoin d’investir plusieurs milliards dans le renouvellement de la flotte.
On se souvient qu’au pire de la crise, le groupe n’avait pas voulu abandonner les efforts sur les commandes d’avions, ce qui lui permettra de prendre de l’avance sur ses concurrents.
À titre d’exemple, les 220 Airbus de nouvelle génération qu’a commandé Turkish Airlines la semaine dernière n’arriveront dans la flotte que dans une dizaine d’années.
Air France KLM a annoncé jeudi qu'elle continuerait "d'investir dans le renouvellement et la maintenance de la flotte pour améliorer sa performance économique, et réduire ses émissions de CO2 et les nuisances sonores".
Il lui faudra donc continuer des investissements lourds, environ 3 milliards par an jusqu'en 2028.
Une flotte moderne, moins gourmande en carburant et aussi simplifiée et rationalisée.
Le groupe s’est fixé comme objectif de réduire le nombre de familles d’avions en son sein. De douze avant la pandémie à cinq ou six en 2030.
L’entreprise continuera également de se transformer pour réduire ses coûts unitaires. À cet égard, l’éminence grise de Ben Smith, Oltion Carkaxhija, jusqu’ici senior vice-président transformation sera promu directeur général adjoint, chargé de la stratégie et de la transformation du groupe à compter du 1er janvier.
Pour la période 2024-2026, les ambitions du groupe sont maintenues dans une fourchette entre 7 et 8% et au-delà de 8% à l’horizon 2026 – 2028.
En comparaison, la marge opérationnelle de l’année 2022 qui avait vu le retour aux bénéfices avait atteint 4,5%. Pour améliorer la performance opérationnelle, mais aussi environnementale, le groupe aura besoin d’investir plusieurs milliards dans le renouvellement de la flotte.
On se souvient qu’au pire de la crise, le groupe n’avait pas voulu abandonner les efforts sur les commandes d’avions, ce qui lui permettra de prendre de l’avance sur ses concurrents.
À titre d’exemple, les 220 Airbus de nouvelle génération qu’a commandé Turkish Airlines la semaine dernière n’arriveront dans la flotte que dans une dizaine d’années.
Air France KLM a annoncé jeudi qu'elle continuerait "d'investir dans le renouvellement et la maintenance de la flotte pour améliorer sa performance économique, et réduire ses émissions de CO2 et les nuisances sonores".
Il lui faudra donc continuer des investissements lourds, environ 3 milliards par an jusqu'en 2028.
Une flotte moderne, moins gourmande en carburant et aussi simplifiée et rationalisée.
Le groupe s’est fixé comme objectif de réduire le nombre de familles d’avions en son sein. De douze avant la pandémie à cinq ou six en 2030.
L’entreprise continuera également de se transformer pour réduire ses coûts unitaires. À cet égard, l’éminence grise de Ben Smith, Oltion Carkaxhija, jusqu’ici senior vice-président transformation sera promu directeur général adjoint, chargé de la stratégie et de la transformation du groupe à compter du 1er janvier.
Transavia également à contribution
Ben Smith : "Nous avons beaucoup à faire avec Transavia , qui est un projet majeur " Photo : C.Hardin
Avec un objectif d'amélioration du résultat opérationnel du groupe, à hauteur de deux milliards d'euros supplémentaires d'ici à 2028, ce sont bien sur les deux grandes sœurs Air France et KLM qui vont devoir fournir les plus gros des revenus supplémentaires.
On attend de chacune d’elles un apport de 700 millions d’euros.
Transavia, la petite sœur loisirs sera aussi mise à contribution à hauteur de 400 millions d’euros.
« Nous avons beaucoup à faire avec Transavia, qui est un projet majeur », a lancé Ben Smith lors de cette journée.
Une des choses à faire, et pas des moindres est de transformer une source de pertes (Orly) en atout.
Si comme nous l’avons expliqué, Transavia prend le relais d’Air France pour assurer les liaisons entre Orly, Marseille, Nice et Toulouse, la compagnie va se développer au départ d’Orly en récupérant les créneaux de la grande sœur et proposer toujours plus de destinations loisirs.
Outils importants de ce développement, les tout nouveaux A320neo et A321neo, commandés il y a quelques années et qui commenceront à arriver en début d’année prochaine.
TourMaG sera d’ailleurs à Toulouse le 10 janvier prochain pour accompagner les équipes de Transavia qui convoieront l’avion vers Orly.
L’A320neo flambant neuf sera alors engagé pour son premier vol commercial vers Porto le 15 janvier 2024.
On attend de chacune d’elles un apport de 700 millions d’euros.
Transavia, la petite sœur loisirs sera aussi mise à contribution à hauteur de 400 millions d’euros.
« Nous avons beaucoup à faire avec Transavia, qui est un projet majeur », a lancé Ben Smith lors de cette journée.
Une des choses à faire, et pas des moindres est de transformer une source de pertes (Orly) en atout.
Si comme nous l’avons expliqué, Transavia prend le relais d’Air France pour assurer les liaisons entre Orly, Marseille, Nice et Toulouse, la compagnie va se développer au départ d’Orly en récupérant les créneaux de la grande sœur et proposer toujours plus de destinations loisirs.
Outils importants de ce développement, les tout nouveaux A320neo et A321neo, commandés il y a quelques années et qui commenceront à arriver en début d’année prochaine.
TourMaG sera d’ailleurs à Toulouse le 10 janvier prochain pour accompagner les équipes de Transavia qui convoieront l’avion vers Orly.
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Turbulences
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Malgré ces bons chiffres et cette quasi-résurrection après le Covid et qui a valu à Ben Smith pour cette année le prix du manager de l’année aux BFM Awards 2023, le vol du groupe vers 2028 pourrait rencontrer des turbulences plus ou moins fortes.
Celles dues aux concurrents tout d’abord qui eux aussi ont profité à fond de la reprise du trafic et sont en très bonne forme.
Sur le plan de la rentabilité, IAG* et le groupe Lufthansa affichent des ambitions encore plus grandes que le groupe français et pourraient attirer plus facilement les investisseurs intéressés par le secteur aérien.
Autre point de vigilance, l’endettement du groupe Air France – KLM qui reste à ce jour important.
Pour restaurer ses fonds propres, Air France – KLM a passé des accords avec le fonds Apollo pour des injonctions de fonds dans des filiales du groupe.
« Au total, Apollo Global Management aura injecté 2,3 milliards d’euros de capitaux qui lui rapporteront entre 6 % et 7 % chaque année.
Passés les délais initiaux (3 ou 4 ans selon l'opération), si Air France-KLM ne rembourse pas Apollo, les taux grimpent progressivement jusqu'à atteindre un plafond sur lequel Air France-KLM ne communique pas.
Le groupe Air France-KLM devra donc verser chaque année environ 150 millions d'intérêts à Apollo. Il devra également rembourser les 2,3 milliards d'euros de capitaux au bout de trois ou quatre ans, faute de quoi les taux d'intérêts augmenteraient.
Ces capitaux sont considérés comme des quasi fonds propres. Ils ont permis au groupe Air France-KLM de rembourser une partie des dettes Covid. » précise un connaisseur du dossier.
Mais pour l’instant, les investisseurs sont plutôt séduits par les ambitions et le plan de vol d’ Air France - KLM. En fin de semaine dernière l’action du groupe s’envolait de 9 à 13,29 euros, sa meilleure performance depuis mars 2022.
Celles dues aux concurrents tout d’abord qui eux aussi ont profité à fond de la reprise du trafic et sont en très bonne forme.
Sur le plan de la rentabilité, IAG* et le groupe Lufthansa affichent des ambitions encore plus grandes que le groupe français et pourraient attirer plus facilement les investisseurs intéressés par le secteur aérien.
Autre point de vigilance, l’endettement du groupe Air France – KLM qui reste à ce jour important.
Pour restaurer ses fonds propres, Air France – KLM a passé des accords avec le fonds Apollo pour des injonctions de fonds dans des filiales du groupe.
« Au total, Apollo Global Management aura injecté 2,3 milliards d’euros de capitaux qui lui rapporteront entre 6 % et 7 % chaque année.
Passés les délais initiaux (3 ou 4 ans selon l'opération), si Air France-KLM ne rembourse pas Apollo, les taux grimpent progressivement jusqu'à atteindre un plafond sur lequel Air France-KLM ne communique pas.
Le groupe Air France-KLM devra donc verser chaque année environ 150 millions d'intérêts à Apollo. Il devra également rembourser les 2,3 milliards d'euros de capitaux au bout de trois ou quatre ans, faute de quoi les taux d'intérêts augmenteraient.
Ces capitaux sont considérés comme des quasi fonds propres. Ils ont permis au groupe Air France-KLM de rembourser une partie des dettes Covid. » précise un connaisseur du dossier.
Mais pour l’instant, les investisseurs sont plutôt séduits par les ambitions et le plan de vol d’ Air France - KLM. En fin de semaine dernière l’action du groupe s’envolait de 9 à 13,29 euros, sa meilleure performance depuis mars 2022.
Publié par Christophe Hardin Journaliste AirMaG - TourMaG.com
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