AF qui accomplissait jusqu’ici un véritable sans faute, vient de prendre un sérieux camouflet. La Bourse ne lui dira pas merci !
Air France n’a rien vu venir. Telle une bulle, le ras-le-bol du PNC a explosé sans tenir compte des préavis et des accords qui prévoyaient des négociations préalables.
Un ras-le-bol exacerbé par la frustration de plusieurs années de gel des salaires aggravée par une demande croissante de productivité, privatisation oblige.
Un cocktail détonnant tandis que dans le même temps le traitement du PDG, lui, connaissait une embellie sympathique…
Le premier perdant ? La compagnie toute entière bien sûr. Dans l’immédiat Air France chiffre à 60 millions d’euros sa perte directe, chiffre qui devra être affiné, selon ses dires. En réalité, la perte commerciale, elle, sera sans doute beaucoup plus lourde.
Au niveau de l’image, AF qui accomplissait jusqu’ici un véritable sans faute, vient de prendre un sérieux camouflet. La Bourse ne lui dira pas merci !
Un ras-le-bol exacerbé par la frustration de plusieurs années de gel des salaires aggravée par une demande croissante de productivité, privatisation oblige.
Un cocktail détonnant tandis que dans le même temps le traitement du PDG, lui, connaissait une embellie sympathique…
Le premier perdant ? La compagnie toute entière bien sûr. Dans l’immédiat Air France chiffre à 60 millions d’euros sa perte directe, chiffre qui devra être affiné, selon ses dires. En réalité, la perte commerciale, elle, sera sans doute beaucoup plus lourde.
Au niveau de l’image, AF qui accomplissait jusqu’ici un véritable sans faute, vient de prendre un sérieux camouflet. La Bourse ne lui dira pas merci !
Communication : c’est le système tout entier qui a buggé !
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Un accroc que le président d’Air France, penaud, a dû reconnaître publiquement, présentant ses excuses aux dizaines de milliers de passagers floués et piégés à Orly et Roissy. Des passagers dont on a irrémédiablement gâché les vacances ou les rendez-vous d’affaires, faute d’un dispositif de communication efficace.
Comment Air France qui rêve de devenir une e-compagnie et multiplie les gadgets (ROC, eticket, SMS, résa par mobile, Bornes BLS, fast track…), s’est-elle plantée de manière aussi magistrale alors qu’il s'agissait tout simplement de prévenir ses clients ?
La direction se retranche derrière la réglementation, mais force est de constater que c’est le système tout entier qui a buggé. C’est tout le plan de communication de crise de la Compagnie qui est à revoir.
Les grands perdants de cette grève sont aussi les professionnels. Les voyagistes qui ont pommé des centaines de milliers d’euros dans les prestations terrestres qu’ils ont dû régler et auront probablement du mal à récupérer.
Mais les agents de voyages, premiers interlocuteurs des clients n’en sortiront pas non plus indemnes. Dans un premier temps ils ont dû faire des pieds et des mains pour caser leur clients et, lorsque ce n’était pas possible, les « protéger » sur d’autres vols.
Un accroc que le président d’Air France, penaud, a dû reconnaître publiquement, présentant ses excuses aux dizaines de milliers de passagers floués et piégés à Orly et Roissy. Des passagers dont on a irrémédiablement gâché les vacances ou les rendez-vous d’affaires, faute d’un dispositif de communication efficace.
Comment Air France qui rêve de devenir une e-compagnie et multiplie les gadgets (ROC, eticket, SMS, résa par mobile, Bornes BLS, fast track…), s’est-elle plantée de manière aussi magistrale alors qu’il s'agissait tout simplement de prévenir ses clients ?
La direction se retranche derrière la réglementation, mais force est de constater que c’est le système tout entier qui a buggé. C’est tout le plan de communication de crise de la Compagnie qui est à revoir.
Les grands perdants de cette grève sont aussi les professionnels. Les voyagistes qui ont pommé des centaines de milliers d’euros dans les prestations terrestres qu’ils ont dû régler et auront probablement du mal à récupérer.
Mais les agents de voyages, premiers interlocuteurs des clients n’en sortiront pas non plus indemnes. Dans un premier temps ils ont dû faire des pieds et des mains pour caser leur clients et, lorsque ce n’était pas possible, les « protéger » sur d’autres vols.
Professionnels : on restaurera difficilement la confiance...
Un véritable exercice de haute voltige où le moindre faux pas se paie cash. Et des « ratés » il y en a eu des centaines avec des milliers de mécontents à la clé.
Comment dédommager un secteur professionnel fragilisé où la confiance est le dernier lien qui rattache le client à l’agence traditionnelle ?
Bien malin qui trouvera la réponse. Et les menaces de plaintes des Réseaux contre Air France n’y changeront rien. On indemnisera, peut-être, un préjudice matériel mais on restaurera difficilement la confiance.
Last but not least, le personnel navigant devra, lui aussi, payer sa quote-part du conflit. Compte tenu de la place d’Air France dans le transport aérien français, la grève a littéralement paralysé une grande partie du trafic aérien du pays.
Un phénomène qui n’a pas échappé aux Pouvoirs publics. En effet, Air France a beau être privatisée, l’Etat en est encore le principal actionnaire.
D’autre part et compte tenu des parts de marché détenues dans le trafic aérien national par ce transporteur, il serait logique que lui soit applicable le « Service minimum » prévu pour la SNCF et la RATP.
Une disposition qui arrangerait plutôt la Direction d’Air France… mais pas vraiment les Syndicats !
Alors, vous avez dit perdant-perdant ?
Comment dédommager un secteur professionnel fragilisé où la confiance est le dernier lien qui rattache le client à l’agence traditionnelle ?
Bien malin qui trouvera la réponse. Et les menaces de plaintes des Réseaux contre Air France n’y changeront rien. On indemnisera, peut-être, un préjudice matériel mais on restaurera difficilement la confiance.
Last but not least, le personnel navigant devra, lui aussi, payer sa quote-part du conflit. Compte tenu de la place d’Air France dans le transport aérien français, la grève a littéralement paralysé une grande partie du trafic aérien du pays.
Un phénomène qui n’a pas échappé aux Pouvoirs publics. En effet, Air France a beau être privatisée, l’Etat en est encore le principal actionnaire.
D’autre part et compte tenu des parts de marché détenues dans le trafic aérien national par ce transporteur, il serait logique que lui soit applicable le « Service minimum » prévu pour la SNCF et la RATP.
Une disposition qui arrangerait plutôt la Direction d’Air France… mais pas vraiment les Syndicats !
Alors, vous avez dit perdant-perdant ?