Les ventes pour l’été 2024 n’ont pas encore décollé. Les fournisseurs refusent malgré tout de céder à la panique et misent sur une bonne dynamique des ventes fin mai et juin. @depositphoto/sellingpix
Bien que les ailes de saison se remplissent bien, les tour-opérateurs constataient il y a un mois un certain attentisme des vacanciers dans les réservations des mois de juillet et août. Comment a évolué la situation ?
« Les quinze premiers jours de mai, comme on l'avait anticipé, avec le pont et le viaduc, ont été compliqués. Sur cette période, les ventes sont en baisse de 7% , observe Philippe Sangouard, directeur de Boomerang Voyages. Malgré tout, nous sommes à +8% sur les départs du mois d'août. Par contre, le mois de juillet est à -1% par rapport à 2023. »
A l’inverse, le mois de mai aura été très bon. « Mai a performé avec une hausse des départs de 19%. Et il n’est pas fini. Le mois de juin est, lui, en progression de 13% », souligne Philippe Sangouard.
« A date, nous avons encore énormément de stocks sur le marché. Nous sommes à -20% de prises de commandes sur juillet et août par rapport à l'année dernière, à la même période », constate Selatt Erdogan, Directeur commercial de Mondial Tourisme.
Même constat au sein du Groupe ÔVoyages - Thalasso n°1. « Cela fait 20 jours que personne ne travaille, et que tout le monde dépense de l'argent... Cette année, mai n’était pas propice aux bookings ! Ça va bouger à nouveau, je pense que juin sera dynamique , expose Samia Benslimane, directrice générale. La tendance est européenne : mai et juin sont bien remplis et l'arrière-saison sera aussi bonne. Les mois de juillet-août sont en retrait. »
« Le mois de mai est au ralenti, mais ça ne concerne pas que le tourisme », se veut rassurant Aurélien Aufort, Directeur Général Groupe Marietton Développement.
« Les quinze premiers jours de mai, comme on l'avait anticipé, avec le pont et le viaduc, ont été compliqués. Sur cette période, les ventes sont en baisse de 7% , observe Philippe Sangouard, directeur de Boomerang Voyages. Malgré tout, nous sommes à +8% sur les départs du mois d'août. Par contre, le mois de juillet est à -1% par rapport à 2023. »
A l’inverse, le mois de mai aura été très bon. « Mai a performé avec une hausse des départs de 19%. Et il n’est pas fini. Le mois de juin est, lui, en progression de 13% », souligne Philippe Sangouard.
« A date, nous avons encore énormément de stocks sur le marché. Nous sommes à -20% de prises de commandes sur juillet et août par rapport à l'année dernière, à la même période », constate Selatt Erdogan, Directeur commercial de Mondial Tourisme.
Même constat au sein du Groupe ÔVoyages - Thalasso n°1. « Cela fait 20 jours que personne ne travaille, et que tout le monde dépense de l'argent... Cette année, mai n’était pas propice aux bookings ! Ça va bouger à nouveau, je pense que juin sera dynamique , expose Samia Benslimane, directrice générale. La tendance est européenne : mai et juin sont bien remplis et l'arrière-saison sera aussi bonne. Les mois de juillet-août sont en retrait. »
« Le mois de mai est au ralenti, mais ça ne concerne pas que le tourisme », se veut rassurant Aurélien Aufort, Directeur Général Groupe Marietton Développement.
Réservations toujours en retard pour l'été : « Effet JO », inflation…
Plusieurs éléments expliquent ce retard dans les réservations.
Juillet est le mois qui en pâti le plus selon Samia Benslimane : « Juillet est un mois compliqué depuis un certain temps. C'est un mois bâtard, souvent l'école n'est pas terminée, les gens ne sont pas prêts à payer le prix fort pour le mois de juillet , alors que nous, nos achats sont au plus prix le plus haut pour juillet. Cette grille tarifaire n’est plus valable. »
Les fournisseurs pointent également un « effet JO ».
« En région parisienne, les gens ne veulent pas prendre l'avion cet été. Ils ne veulent pas se rendre à Orly ou Roissy, entre 4h et 4h30 à l’avance et se prendre la tête. Ils ont anticipé d'autres systèmes de vacances, notamment en France », remarque Philippe Sangouard.
« Avant les JO, il y a la coupe d'Europe de foot , du 15 juin au 15 juillet ! Nous savons bien que quand il y a du foot, les supporters aiment bien se retrouver ensemble », rappelle Samia Benslimane.
Autre piste : Les campagnes de promo. « On ne peut pas occulter que ces 15 premiers jours de mai, tous les réseaux sont partis en bataille. On offre en OP de l'été, en OP Méditerranée, en OP dernières minutes… pour rattraper ce qu'ils n'ont pas fait des 15 premiers jours », détaille le directeur de Boomerang Voyages.
Lire aussi : Retrouvez notre dossier spécial JO
Juillet est le mois qui en pâti le plus selon Samia Benslimane : « Juillet est un mois compliqué depuis un certain temps. C'est un mois bâtard, souvent l'école n'est pas terminée, les gens ne sont pas prêts à payer le prix fort pour le mois de juillet , alors que nous, nos achats sont au plus prix le plus haut pour juillet. Cette grille tarifaire n’est plus valable. »
Les fournisseurs pointent également un « effet JO ».
« En région parisienne, les gens ne veulent pas prendre l'avion cet été. Ils ne veulent pas se rendre à Orly ou Roissy, entre 4h et 4h30 à l’avance et se prendre la tête. Ils ont anticipé d'autres systèmes de vacances, notamment en France », remarque Philippe Sangouard.
« Avant les JO, il y a la coupe d'Europe de foot , du 15 juin au 15 juillet ! Nous savons bien que quand il y a du foot, les supporters aiment bien se retrouver ensemble », rappelle Samia Benslimane.
Autre piste : Les campagnes de promo. « On ne peut pas occulter que ces 15 premiers jours de mai, tous les réseaux sont partis en bataille. On offre en OP de l'été, en OP Méditerranée, en OP dernières minutes… pour rattraper ce qu'ils n'ont pas fait des 15 premiers jours », détaille le directeur de Boomerang Voyages.
Lire aussi : Retrouvez notre dossier spécial JO
Campagne de promo : j'y vais ou j'y vais pas ?
Si l’inflation est un frein à l’anticipation, réserver de bonne heure permet de trouver des tarifs plus abordables.
« En dernière minute, les prix de l'aérien en dynamique package s'envolent. Ceux qui avaient une volonté de partir cet été, surtout les familles pour la grande partie, ont déjà réservé parce qu'ils savent que c'est en réservant à l'avance qu'on aura les meilleurs prix. Maintenant, nous sommes sur des indécis qui vont choisir un prix », analyse la directrice générale du Groupe ÔVoyages - Thalasso n°1, qui propose actuellement des promotions.
« Sur notre site, nous sommes tout le temps en animation. Nous sommes assez dynamiques dans la promotion de nos ventes, nous donnons de la visibilité à nos produits, nos stocks, nos concepts. On crée la demande parce que si on l'attend, ça peut être compliqué », complète-t-elle.
Le Groupe Marietton Développement n’a pas cédé à l’appel des promotions. « Nous essayons de maintenir des niveaux de prix , de ne plus faire les erreurs du passé, à savoir casser les prix en réhabituant les gens à acheter des voyages à 499 euros, parce que ce n'est pas le prix d'achat . »
Même réaction chez Selatt Erdogan de Mondial Tourisme : Les prix restent relativement élevés , on ne peut pas le négliger. Pour le moment, au mois de mai, on ne va pas commencer à dégrader nos tarifs sur juillet-août, c'est beaucoup trop tôt. »
« En dernière minute, les prix de l'aérien en dynamique package s'envolent. Ceux qui avaient une volonté de partir cet été, surtout les familles pour la grande partie, ont déjà réservé parce qu'ils savent que c'est en réservant à l'avance qu'on aura les meilleurs prix. Maintenant, nous sommes sur des indécis qui vont choisir un prix », analyse la directrice générale du Groupe ÔVoyages - Thalasso n°1, qui propose actuellement des promotions.
« Sur notre site, nous sommes tout le temps en animation. Nous sommes assez dynamiques dans la promotion de nos ventes, nous donnons de la visibilité à nos produits, nos stocks, nos concepts. On crée la demande parce que si on l'attend, ça peut être compliqué », complète-t-elle.
Le Groupe Marietton Développement n’a pas cédé à l’appel des promotions. « Nous essayons de maintenir des niveaux de prix , de ne plus faire les erreurs du passé, à savoir casser les prix en réhabituant les gens à acheter des voyages à 499 euros, parce que ce n'est pas le prix d'achat . »
Même réaction chez Selatt Erdogan de Mondial Tourisme : Les prix restent relativement élevés , on ne peut pas le négliger. Pour le moment, au mois de mai, on ne va pas commencer à dégrader nos tarifs sur juillet-août, c'est beaucoup trop tôt. »
Pas d’inquiétude
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Si le rythme des ventes est au ralenti, les fournisseurs ne sont pas pour autant inquiets.
« Aujourd'hui, l'été n'est pas fait. Que ce soit sur la Grèce, l'Espagne, l'Italie ou le Maroc, nous avons encore des stocks très importants, mais nous ne sommes pas inquiets. Depuis la semaine dernière, nous sommes sur une tendance normale versus N-1. Nous collons toujours au budget prévisionnel 2024 », affirme Samia Benslimane.
« La situation n’est pas inquiétante. Notre modèle est axé sur la vente de dernière minute, nous avons les stocks, nous pouvons nous le permettre. Nos prix ne vont pas flamber comme sur le flex, explique Selatt Edogan de Mondial Tourisme. On ne panique pas parce que notre risque est mesuré. Nous sommes en retard sur les ventes de 20%, mais ce n'est pas 20% de perte. »
Les records de 2023 ont fait oublier les habitudes de consommation des voyageurs. « En 2023, tous les voyants étaient au vert tout au long de l'année. Nous revenons à un process de réservation d’avant Covid , avec des gens qui réservent tôt et d’autres qui vont se réveiller en dernière minute », note Aurélien Aufort.
« La première semaine de redémarrage, on va la voir maintenant. Mardi 21 mai, nous étions à +5% de prises de commande par rapport à l’an dernier. Lundi de Pentecôte, nous nous attendions à une journée vraiment morte, finalement nous avons eu de nombreuses ventes sur la Tunisie chez Voyamar.
Globalement, nous enregistrons une très belle performance de la Tunisie sur le mois de mai en termes de prises de commande. Le panier moyen sur la Tunisie est 30% moins cher que l'Europe », raconte Aurélien Aufort.
Les ponts dernière nous, les vacanciers vont enfin s'inquiéter de réserver leurs vacances !
« Aujourd'hui, l'été n'est pas fait. Que ce soit sur la Grèce, l'Espagne, l'Italie ou le Maroc, nous avons encore des stocks très importants, mais nous ne sommes pas inquiets. Depuis la semaine dernière, nous sommes sur une tendance normale versus N-1. Nous collons toujours au budget prévisionnel 2024 », affirme Samia Benslimane.
« La situation n’est pas inquiétante. Notre modèle est axé sur la vente de dernière minute, nous avons les stocks, nous pouvons nous le permettre. Nos prix ne vont pas flamber comme sur le flex, explique Selatt Edogan de Mondial Tourisme. On ne panique pas parce que notre risque est mesuré. Nous sommes en retard sur les ventes de 20%, mais ce n'est pas 20% de perte. »
Les records de 2023 ont fait oublier les habitudes de consommation des voyageurs. « En 2023, tous les voyants étaient au vert tout au long de l'année. Nous revenons à un process de réservation d’avant Covid , avec des gens qui réservent tôt et d’autres qui vont se réveiller en dernière minute », note Aurélien Aufort.
« La première semaine de redémarrage, on va la voir maintenant. Mardi 21 mai, nous étions à +5% de prises de commande par rapport à l’an dernier. Lundi de Pentecôte, nous nous attendions à une journée vraiment morte, finalement nous avons eu de nombreuses ventes sur la Tunisie chez Voyamar.
Globalement, nous enregistrons une très belle performance de la Tunisie sur le mois de mai en termes de prises de commande. Le panier moyen sur la Tunisie est 30% moins cher que l'Europe », raconte Aurélien Aufort.
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