Nouvelle année et nouvelle résolution pour Google ?
Cela pourrait être le cas, à moins que la firme de Mountain View lise TourMaG.com... ce qui semble être peu probable. En effet, peu avant les vacances de fin d'année, Guillaume Tessonnière, secrétaire général d'eDreams Odigeo, était monté au créneau contre le moteur de recherche.
"Les services comme Google Flights ou Hotel sont des comparateurs au même titre qu'un Kayak ou un Liligo chez nous sauf qu'ils se trouvent en amont de la recherche.
Au lieu de renvoyer le trafic vers les sites donnant l'information, Google renvoie le trafic vers ses propres services. Ce n'est pas le rôle d'un moteur de recherche", s'insurgeait le responsable du groupe espagnol.
Menaçant même le membre des GAFAM d'appuyer les prochains travaux de Margrethe Vestager, la commissaire européenne à la concurrence, pour mettre en place un nouveau cadre d'e-commerce en Europe.
Face aux accusations, une nouvelle barre vient d'apparaître dans le cadre d'une requête réalisée pour des billets d'avion.
Désormais, si vous tapez vol + le nom d'une ville, dorénavant et bien avant Google Flights, les logos des comparateurs aériens apparaissent en haut de page (voir photo ou démonstration en cliquant ici).
C'est une manière supplémentaire pour que les partenaires (comprendre les comparateurs ou OTA) soient découverts lors de la recherche de vols, nous affirme-t-on du côté Google.
Cela pourrait être le cas, à moins que la firme de Mountain View lise TourMaG.com... ce qui semble être peu probable. En effet, peu avant les vacances de fin d'année, Guillaume Tessonnière, secrétaire général d'eDreams Odigeo, était monté au créneau contre le moteur de recherche.
"Les services comme Google Flights ou Hotel sont des comparateurs au même titre qu'un Kayak ou un Liligo chez nous sauf qu'ils se trouvent en amont de la recherche.
Au lieu de renvoyer le trafic vers les sites donnant l'information, Google renvoie le trafic vers ses propres services. Ce n'est pas le rôle d'un moteur de recherche", s'insurgeait le responsable du groupe espagnol.
Menaçant même le membre des GAFAM d'appuyer les prochains travaux de Margrethe Vestager, la commissaire européenne à la concurrence, pour mettre en place un nouveau cadre d'e-commerce en Europe.
Face aux accusations, une nouvelle barre vient d'apparaître dans le cadre d'une requête réalisée pour des billets d'avion.
Désormais, si vous tapez vol + le nom d'une ville, dorénavant et bien avant Google Flights, les logos des comparateurs aériens apparaissent en haut de page (voir photo ou démonstration en cliquant ici).
C'est une manière supplémentaire pour que les partenaires (comprendre les comparateurs ou OTA) soient découverts lors de la recherche de vols, nous affirme-t-on du côté Google.
Une barre d'information et non publicitaire, mais...
"Ils testent beaucoup de choses pour répondre aux critiques notamment sur la complexité de différencier la publicité et l'information lors d'une requête," explique Fabrice Dariot, président et fondateur de Bourse des Vols.
En effet, cette nouvelle fonctionnalité est actuellement, selon nos informations, présente en France, Espagne et Allemagne. Après avoir été testée sur les mobiles et les tablettes depuis un mois, Google a étendu cette barre aux ordinateurs récemment.
La firme de Mountain View nous a indiqué que le module faisait l'objet d'un essai depuis quelques mois.
"D'après ce que j'ai pu analyser, l'outil est plutôt un rééquilibrage pour les comparateurs et les agences de voyages en ligne qui n'étaient pas vraiment visibles dans Google Flights," souligne le responsable de l'OTA française.
C'est en effet une barre d'informations et non un module publicitaire.
Apparaissant avant le comparateur de Google, la barre recense différents acteurs du tourisme en ligne, sur la base du classement issu du référencement naturel, hors compagnies aériennes.
Pour Guillaume Teissonnière, directeur juridique et secrétaire général d'eDreams Odigeo rien de neuf sous le soleil ou presque.
"A noter qu'un test similaire avait déjà été conduit en juin 2019 par Google dans quelques pays européens, avant d’être interrompu en août. Ce carrousel est également testé actuellement dans d'autres domaines, notamment pour les hôtels et les locations de vacances."
La firme de Mountain View n'a pas donné d'explications aux entreprises concernées. Et les résultats ne sont pour le moment pas quantifiables. De l'aveu même de différents responsables digitaux du tourisme, il n'y a pas que les voies du seigneur à rester impénétrables en 2020.
Autant au début, des années 2000, Google était ouvert à la discussion, autant maintenant, il n'est plus possible d'espérer de ses équipes une réponse.
"C'est dommageable. Même s'il était bienveillant, avec le poids qu'à Google dans le tourisme, il peut déséquilibrer n'importe quel secteur, sans même parfois s'en rendre compte.
Ils ne mesurent pas toujours la portée de ses actes," s'inquiète Fabrice Dariot.
Alors que tout le monde salue sa volonté de bien vouloir mettre en avant sans contre partie des acteurs du tourisme, la question de la pérennité de la solution se pose, mais pas seulement.
En effet, cette nouvelle fonctionnalité est actuellement, selon nos informations, présente en France, Espagne et Allemagne. Après avoir été testée sur les mobiles et les tablettes depuis un mois, Google a étendu cette barre aux ordinateurs récemment.
La firme de Mountain View nous a indiqué que le module faisait l'objet d'un essai depuis quelques mois.
"D'après ce que j'ai pu analyser, l'outil est plutôt un rééquilibrage pour les comparateurs et les agences de voyages en ligne qui n'étaient pas vraiment visibles dans Google Flights," souligne le responsable de l'OTA française.
C'est en effet une barre d'informations et non un module publicitaire.
Apparaissant avant le comparateur de Google, la barre recense différents acteurs du tourisme en ligne, sur la base du classement issu du référencement naturel, hors compagnies aériennes.
Pour Guillaume Teissonnière, directeur juridique et secrétaire général d'eDreams Odigeo rien de neuf sous le soleil ou presque.
"A noter qu'un test similaire avait déjà été conduit en juin 2019 par Google dans quelques pays européens, avant d’être interrompu en août. Ce carrousel est également testé actuellement dans d'autres domaines, notamment pour les hôtels et les locations de vacances."
La firme de Mountain View n'a pas donné d'explications aux entreprises concernées. Et les résultats ne sont pour le moment pas quantifiables. De l'aveu même de différents responsables digitaux du tourisme, il n'y a pas que les voies du seigneur à rester impénétrables en 2020.
Autant au début, des années 2000, Google était ouvert à la discussion, autant maintenant, il n'est plus possible d'espérer de ses équipes une réponse.
"C'est dommageable. Même s'il était bienveillant, avec le poids qu'à Google dans le tourisme, il peut déséquilibrer n'importe quel secteur, sans même parfois s'en rendre compte.
Ils ne mesurent pas toujours la portée de ses actes," s'inquiète Fabrice Dariot.
Alors que tout le monde salue sa volonté de bien vouloir mettre en avant sans contre partie des acteurs du tourisme, la question de la pérennité de la solution se pose, mais pas seulement.
Une fonctionnalité pour plaire à la Commission européenne ?
Nouvelle barre de recherche de vols : il ne fait pas de doute que la firme de Mountain View veuille faire bonne figure et montrer patte blanche, afin de minimiser de possibles sanctions - Depositphotos.com maglara
"Pour combien de temps cela va rester ainsi ? Les critères pour y figurer vont-ils perdurer ? Nous ne savons quasiment rien, j'attends avec intérêt les réponses de Google."
La réponse reste presque similaire du côté d'eDreams Odigeo.
Pour le secrétaire général du groupe espagnol il est difficile d'identifier l'usage, l’intérêt et l’impact de cette barre pour les usagers, mais aussi pour les sites qui y figurent.
D'après ce que nous savons, des informations venant tout droit du moteur de recherche, pour le moment rien n'a été acté quant à un élargissement de son déploiement en Europe, mais les premières réactions seraient positives.
"Après je me demande, pourquoi ils font ce geste généreux envers des intermédiaires qu'ils n'ont jamais vraiment choyé ?" se questionne le responsable de Bourse des Vols.
Sans doute qu'une partie de la réponse se trouve dans sa volonté de faire remonter la part de contenus gratuits dans les requêtes et aussi de réduire la proportion des résultats terminant sur ses propres services.
Le reste de l'explication serait sans doute à chercher du côté des menaces proférées par Guillaume Tessonnière sur TourMaG.com
"Le mandat de Margrethe Vestager a été renouvelé et tout le monde se rend compte que les amendes ne suffisent pas. La commissaire européenne veut passer à l'étape suivante, mettre en place des réglementations, mais aussi être plus dure lors des enquêtes," confiait alors le secrétaire général d'eDreams Odigeo.
D'après un autre responsable du digital d'une entreprise du tourisme, il ne fait pas de doute que la firme de Mountain View veuille faire bonne figure et montrer patte blanche, afin de minimiser de possibles sanctions.
"C'est une bonne analyse que je partage. Ils essayent peut-être de se dédouaner, en voulant éviter des problèmes notamment au niveau des contentieux autour du travail de comparateur," explique le responsable de l'agence en ligne.
La réponse reste presque similaire du côté d'eDreams Odigeo.
Pour le secrétaire général du groupe espagnol il est difficile d'identifier l'usage, l’intérêt et l’impact de cette barre pour les usagers, mais aussi pour les sites qui y figurent.
D'après ce que nous savons, des informations venant tout droit du moteur de recherche, pour le moment rien n'a été acté quant à un élargissement de son déploiement en Europe, mais les premières réactions seraient positives.
"Après je me demande, pourquoi ils font ce geste généreux envers des intermédiaires qu'ils n'ont jamais vraiment choyé ?" se questionne le responsable de Bourse des Vols.
Sans doute qu'une partie de la réponse se trouve dans sa volonté de faire remonter la part de contenus gratuits dans les requêtes et aussi de réduire la proportion des résultats terminant sur ses propres services.
Le reste de l'explication serait sans doute à chercher du côté des menaces proférées par Guillaume Tessonnière sur TourMaG.com
"Le mandat de Margrethe Vestager a été renouvelé et tout le monde se rend compte que les amendes ne suffisent pas. La commissaire européenne veut passer à l'étape suivante, mettre en place des réglementations, mais aussi être plus dure lors des enquêtes," confiait alors le secrétaire général d'eDreams Odigeo.
D'après un autre responsable du digital d'une entreprise du tourisme, il ne fait pas de doute que la firme de Mountain View veuille faire bonne figure et montrer patte blanche, afin de minimiser de possibles sanctions.
"C'est une bonne analyse que je partage. Ils essayent peut-être de se dédouaner, en voulant éviter des problèmes notamment au niveau des contentieux autour du travail de comparateur," explique le responsable de l'agence en ligne.
La bataille du SEO prend toujours plus de consistance
Une affirmation qui n'a pas été formulée de la sorte par un responsable du moteur de recherche, qui nous a assuré que l'entreprise veut répondre de manière pro-active aux préoccupations des partenaires et de la Commission européenne.
S'inspirant de ces travaux et modifications apportées sur Google Jobs, la firme a étendu ce format au secteur du tourisme.
"Il est manifeste que ce carrousel ne résout pas les problèmes soulevés par l'abus de position dominante de Google," pour Guillaume Teissonnière, directeur juridique et secrétaire général d'eDreams Odigeo
"Étant donné que les sites présentés dans le carrousel se limitent à un nom et à une icône de marque, ils ne bénéficient pas de la richesse ou de l'exposition du produit de Google Flights, ce qui démontre un manque de parité dans les standards appliquées aux acteurs du marché."
Et face à un acteur devenu prépondérant dans le tourisme, mais aussi dans l'économie mondiale, les entreprises doivent se montrer combatives pour ne pas se faire manger par un membre de la caste des GAFAM devenus boulimiques.
"Il faut se rendre compte, qu'aujourd'hui la Google dépendance est suicidaire, tout simplement car le jeu des enchères est devenu trop élevé. Depuis 20 ans que nous existons, nous travaillons beaucoup le référencement naturel," explique Fabrice Dariot, le président de Bourse des Vols.
Muscler son SEO est devenu un mantra placardé au-dessus de toutes les têtes des responsables du digital grand public, d'autant plus si Google le met en avant.
Toutefois, cela reste un canal d'acquisition "très lent et aléatoire dans ses résultats, car nous n'avons aucune certitude de conserver les clients."
Pire pour directeur juridique du groupe espagnol, la nouvelle "barre" aurait un rôle contre-productif.
"Elle a pour effet de pousser encore plus bas, sous la Google Flights box, la visibilité des résultats organiques. Google agit sans aucune transparence sur ce test."
Alors que les professionnels de l'hôtellerie espèrent l'arrivée de plateformes pour concurrencer les géants du numérique comme Booking, Airbnb ou Google, pour Fabrice Dariot les mêmes causes produisent les mêmes effets.
Apple vient d'annoncer vouloir empiéter sur les plates bandes de Google Maps, est-ce une bonne chose pour le tourisme ?
"Je ne suis pas sûr que le trafic de Facebook ou Apple soit moins cher que celui de Google. Nous devons essayer de nous passer au maximum des Google, c'est l'enjeu de tous les acteurs du tourisme."
Une chose est sûre, si dans le football à la fin c'est toujours l'Allemagne qui gagne, dans le web, la réponse est sensiblement pareille.
"En 20 ans d'e-tourisme, il y a eu beaucoup de révolutions, mais nous avons tous enrichi Google. Le grand grand gagnant du e-tourisme c'est lui."
S'inspirant de ces travaux et modifications apportées sur Google Jobs, la firme a étendu ce format au secteur du tourisme.
"Il est manifeste que ce carrousel ne résout pas les problèmes soulevés par l'abus de position dominante de Google," pour Guillaume Teissonnière, directeur juridique et secrétaire général d'eDreams Odigeo
"Étant donné que les sites présentés dans le carrousel se limitent à un nom et à une icône de marque, ils ne bénéficient pas de la richesse ou de l'exposition du produit de Google Flights, ce qui démontre un manque de parité dans les standards appliquées aux acteurs du marché."
Et face à un acteur devenu prépondérant dans le tourisme, mais aussi dans l'économie mondiale, les entreprises doivent se montrer combatives pour ne pas se faire manger par un membre de la caste des GAFAM devenus boulimiques.
"Il faut se rendre compte, qu'aujourd'hui la Google dépendance est suicidaire, tout simplement car le jeu des enchères est devenu trop élevé. Depuis 20 ans que nous existons, nous travaillons beaucoup le référencement naturel," explique Fabrice Dariot, le président de Bourse des Vols.
Muscler son SEO est devenu un mantra placardé au-dessus de toutes les têtes des responsables du digital grand public, d'autant plus si Google le met en avant.
Toutefois, cela reste un canal d'acquisition "très lent et aléatoire dans ses résultats, car nous n'avons aucune certitude de conserver les clients."
Pire pour directeur juridique du groupe espagnol, la nouvelle "barre" aurait un rôle contre-productif.
"Elle a pour effet de pousser encore plus bas, sous la Google Flights box, la visibilité des résultats organiques. Google agit sans aucune transparence sur ce test."
Alors que les professionnels de l'hôtellerie espèrent l'arrivée de plateformes pour concurrencer les géants du numérique comme Booking, Airbnb ou Google, pour Fabrice Dariot les mêmes causes produisent les mêmes effets.
Apple vient d'annoncer vouloir empiéter sur les plates bandes de Google Maps, est-ce une bonne chose pour le tourisme ?
"Je ne suis pas sûr que le trafic de Facebook ou Apple soit moins cher que celui de Google. Nous devons essayer de nous passer au maximum des Google, c'est l'enjeu de tous les acteurs du tourisme."
Une chose est sûre, si dans le football à la fin c'est toujours l'Allemagne qui gagne, dans le web, la réponse est sensiblement pareille.
"En 20 ans d'e-tourisme, il y a eu beaucoup de révolutions, mais nous avons tous enrichi Google. Le grand grand gagnant du e-tourisme c'est lui."