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En l'espace de quelques mois, la République dominicaine sera passée de destination refuge à paria sur le marché français.
Alors que durant la Covid, le pays avait fait des efforts pour maintenir ses frontières ouvertes et accueillir les touristes, les voyageurs hexagonaux ont alors profité de l'une des rares sources d'évasion encore disponibles.
Sauf que les taxes sur le carburant ont plombé la République dominicaine.
En octobre 2022, nous vous révélions en exclusivité l'intention d'Air France de cesser sa desserte de Punta Cana, pour l'été. Six mois plus tard, les équipes de Benjamin Smith vont plus loin.
A lire : Exclusif : Air France arrête la desserte de la République Dominicaine ! 🔑
Nous venons d'apprendre que la compagnie nationale arrêtera tous ses vols vers la République dominicaine à partir du 25 mars 2023. Après cette date : le chaos.
Il n'y aura plus de desserte ni cet été, ni pour l'hiver 2023/2024.
République dominicaine : fin des vols Air France le 25 mars 2023
Les tour-opérateurs français ont reçu un appel d'Air France, ce mardi 14 mars 2023, pour leur annoncer la nouvelle.
"Le directeur général France nous a appelés, nous informant de la décision une heure avant la suspension des ventes pour la ligne Paris-Punta Cana," peste un TO.
La suspension prévaut aussi pour Santo Domingo, puisqu'elle est un prolongement de celle reliant à Punta Cana.
Au-delà de cette ligne, c'est toute la destination qui se retrouve presque sans avion. Après Corsair qui avait arrêté ses vols, c'est au tour d'Air France. Il ne reste plus qu'Air Caraïbes pour relier la France à la République dominicaine.
Du côté de la compagnie nationale, la communication se veut laconique.
"Air France confirme que la suspension de ses liaisons au départ de Paris-Charles de Gaulle vers Saint-Domingue et Punta Cana (République dominicaine), initialement annoncée pour la saison été 2023, sera étendue à la saison hiver 2023-2024.
Les derniers vols sont prévus respectivement les 23 et 25 mars 2023," nous précise-t-on.
Les clients en possession d’une réservation pour des vols programmés sur la saison hiver 2023-2024 seront prochainement contactés individuellement. Ils pourront recevoir un remboursement.
"Le directeur général France nous a appelés, nous informant de la décision une heure avant la suspension des ventes pour la ligne Paris-Punta Cana," peste un TO.
La suspension prévaut aussi pour Santo Domingo, puisqu'elle est un prolongement de celle reliant à Punta Cana.
Au-delà de cette ligne, c'est toute la destination qui se retrouve presque sans avion. Après Corsair qui avait arrêté ses vols, c'est au tour d'Air France. Il ne reste plus qu'Air Caraïbes pour relier la France à la République dominicaine.
Du côté de la compagnie nationale, la communication se veut laconique.
"Air France confirme que la suspension de ses liaisons au départ de Paris-Charles de Gaulle vers Saint-Domingue et Punta Cana (République dominicaine), initialement annoncée pour la saison été 2023, sera étendue à la saison hiver 2023-2024.
Les derniers vols sont prévus respectivement les 23 et 25 mars 2023," nous précise-t-on.
Les clients en possession d’une réservation pour des vols programmés sur la saison hiver 2023-2024 seront prochainement contactés individuellement. Ils pourront recevoir un remboursement.
République dominicaine : les taxes carburant en cause
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Par contre, les tour-opérateurs français se retrouvent face à une situation inextricable, avec seulement deux compagnies du même groupe.
Une décision qui interpelle, après le succès rencontré par la destination pendant les deux dernières années.
A lire : Air France/Rep Dom : quelles solutions pour les tour-opérateurs pris de court ? 🔑
Grâce aux efforts du gouvernement, le tourisme s'était maintenu et la République dominicaine avait même atteint des sommets dans les agences de voyages françaises, devenant l'une des destinations les plus vendues.
Sauf que cette relation passionnelle n'a pas duré. Outre un problème de rentabilité, même durant les vols hivernaux, évoqué par les équipes d'Air France pour justifier cette décision, ce sont surtout les taxes sur le carburant qui ne passent pas.
"La raison est simple, le pays impose des taxes parmi les plus chères au monde sur le carburant. Cette décision devrait faire réfléchir le gouvernement," nous explique le patron d'une compagnie aérienne française.
Air France joue aussi un coup de poker, afin de faire revenir à la raison l'exécutif dominicain.
Comme dans les Antilles françaises, le pouvoir en République dominicaine a décidé de faire payer les hausses des prix du carburant aux compagnies et non à la population, pénalisant ainsi le tourisme.
Du côté d'Air Caraïbes, qui dessert encore la destination au rythme de 5 vols par semaine, la direction s'interroge sur la nécessité d'augmenter les sièges pour l'hiver venir.
Le cas d'Air France donne ici, en quelque sorte, une autre vision de la concentration que la compagnie tricolore souhaite dans les Antilles. Supprimer des lignes, pour ne laisser qu'un seul acteur.
Malgré la réduction de voilure de ses concurrentes, le transporteur du groupe Dubreuil attend toujours de la visibilité de la part des autorités dominicaines au sujet de la taxation.
Une décision qui interpelle, après le succès rencontré par la destination pendant les deux dernières années.
A lire : Air France/Rep Dom : quelles solutions pour les tour-opérateurs pris de court ? 🔑
Grâce aux efforts du gouvernement, le tourisme s'était maintenu et la République dominicaine avait même atteint des sommets dans les agences de voyages françaises, devenant l'une des destinations les plus vendues.
Sauf que cette relation passionnelle n'a pas duré. Outre un problème de rentabilité, même durant les vols hivernaux, évoqué par les équipes d'Air France pour justifier cette décision, ce sont surtout les taxes sur le carburant qui ne passent pas.
"La raison est simple, le pays impose des taxes parmi les plus chères au monde sur le carburant. Cette décision devrait faire réfléchir le gouvernement," nous explique le patron d'une compagnie aérienne française.
Air France joue aussi un coup de poker, afin de faire revenir à la raison l'exécutif dominicain.
Comme dans les Antilles françaises, le pouvoir en République dominicaine a décidé de faire payer les hausses des prix du carburant aux compagnies et non à la population, pénalisant ainsi le tourisme.
Du côté d'Air Caraïbes, qui dessert encore la destination au rythme de 5 vols par semaine, la direction s'interroge sur la nécessité d'augmenter les sièges pour l'hiver venir.
Le cas d'Air France donne ici, en quelque sorte, une autre vision de la concentration que la compagnie tricolore souhaite dans les Antilles. Supprimer des lignes, pour ne laisser qu'un seul acteur.
Malgré la réduction de voilure de ses concurrentes, le transporteur du groupe Dubreuil attend toujours de la visibilité de la part des autorités dominicaines au sujet de la taxation.