Christian Estrosi, Maire de Nice ne veut pas du surtourisme, des croisières, de la pollution - Photo Antoine Rozès
La dernière assemblée générale des journalistes de tourisme (AJT) qui vient de s’achever a bénéficié d’un cadre enjôleur : la Baie des Anges, la promenade des Anglais, les salons du Negresco.
Un cocktail d’autant plus gagnant que le ciel de Nice était resplendissant, l’air léger et que la mer semblait du goût de nombreux baigneurs, locaux ou internationaux qui se pressaient sur la plage. En somme, « Nice en hiver », le slogan du tourisme hivernal et la nouvelle appellation Unesco n’ont rien de trompeur.
Alors que des pluies torrentielles dévastaient le nord de la France, à Nice la météo avait de quoi charmer les visiteurs de cette capitale historique qui a bel et bien construit son tourisme sur les adeptes du Grand Tour et autres têtes couronnées européennes venues se mettre à l’abri des frimas et qui, aujourd’hui n’en démord pas : Nice souhaite un tourisme de qualité : culturel, sportif, événementiel, gastronomique, axé sur le bien-être et surtout sur toutes les saisons : hiver comme été.
En somme, rien de très original pour une ville touristique sauf que lorsque c’est un maire qui l’affirme devant une assistance de journalistes spécialisés, on peut y croire !
Un cocktail d’autant plus gagnant que le ciel de Nice était resplendissant, l’air léger et que la mer semblait du goût de nombreux baigneurs, locaux ou internationaux qui se pressaient sur la plage. En somme, « Nice en hiver », le slogan du tourisme hivernal et la nouvelle appellation Unesco n’ont rien de trompeur.
Alors que des pluies torrentielles dévastaient le nord de la France, à Nice la météo avait de quoi charmer les visiteurs de cette capitale historique qui a bel et bien construit son tourisme sur les adeptes du Grand Tour et autres têtes couronnées européennes venues se mettre à l’abri des frimas et qui, aujourd’hui n’en démord pas : Nice souhaite un tourisme de qualité : culturel, sportif, événementiel, gastronomique, axé sur le bien-être et surtout sur toutes les saisons : hiver comme été.
En somme, rien de très original pour une ville touristique sauf que lorsque c’est un maire qui l’affirme devant une assistance de journalistes spécialisés, on peut y croire !
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Christian Estrosi : cap sur le bien-être des océans !
A la façon de la chanson de Zaz : « je veux » dans laquelle elle énonce aussi ce dont « elle ne veut pas », Christian Estrosi en charge de la ville depuis plus de 15 ans, président de la métropole qui regroupe 51 communes, a martelé d’emblée les noms de ceux qu’il considère comme les pires ennemis du tourisme niçois : le surtourisme, la croisière, la pollution.
En matière de saturation touristique, le message était clair : « des autocars déversant des touristes derrière un guide équipé d’un petit drapeau, je n’en veux pas ! ». Des croisières sur des paquebots gigantesques toxiques à la fois pour le paysage et l’environnement, le maire n’en veut pas non plus.
D’autant que leur accueil aurait nécessité des travaux importants et coûteux et que « les croisiéristes ne constituent pas une clientèle à fort pouvoir d’achat. » précise l’élu. Et puis et surtout, comment ne pas lutter contre ces géants des mers quand on va accueillir en 2025 la « Conférence des Nations Unies sur les Océans » qui, après Lisbonne et New York, devrait aboutir à des accords tendant à protéger de plus en plus efficacement les aires marines et préserver leur faune et leur flore ?
Très remarqué ce rejet de la croisière est effectivement tout à l’honneur de la politique municipale à l’heure où de nombreux ports dans le monde se disputent les escales de ces énormes embarcations.
Toute la politique environnementale de la ville, notamment l’accélération de la végétalisation sur 70 ha supplémentaires ainsi que le développement de la promenade du Paillon après la destruction du Palais des Congrès qui fit autrefois la fierté de la ville, vont d’ailleurs dans le même sens et soulignent les capacités d’anticipation de la métropole qui a bien compris que son avenir se jouait avec ces cartes. Et d’autres apparentées.
En matière de saturation touristique, le message était clair : « des autocars déversant des touristes derrière un guide équipé d’un petit drapeau, je n’en veux pas ! ». Des croisières sur des paquebots gigantesques toxiques à la fois pour le paysage et l’environnement, le maire n’en veut pas non plus.
D’autant que leur accueil aurait nécessité des travaux importants et coûteux et que « les croisiéristes ne constituent pas une clientèle à fort pouvoir d’achat. » précise l’élu. Et puis et surtout, comment ne pas lutter contre ces géants des mers quand on va accueillir en 2025 la « Conférence des Nations Unies sur les Océans » qui, après Lisbonne et New York, devrait aboutir à des accords tendant à protéger de plus en plus efficacement les aires marines et préserver leur faune et leur flore ?
Très remarqué ce rejet de la croisière est effectivement tout à l’honneur de la politique municipale à l’heure où de nombreux ports dans le monde se disputent les escales de ces énormes embarcations.
Toute la politique environnementale de la ville, notamment l’accélération de la végétalisation sur 70 ha supplémentaires ainsi que le développement de la promenade du Paillon après la destruction du Palais des Congrès qui fit autrefois la fierté de la ville, vont d’ailleurs dans le même sens et soulignent les capacités d’anticipation de la métropole qui a bien compris que son avenir se jouait avec ces cartes. Et d’autres apparentées.
Nice : une ville sportive
Ainsi, pour ce sportif qu’est le maire de Nice, le futur c’est également du côté de la pratique sportive qu’il doit se jouer. Sur représentés sur la Promenade des Anglais au petit matin, il faut reconnaître que les joggers niçois et les cyclistes contribuent d’emblée à créer une ambiance californienne particulièrement du goût des jeunes parmi lesquels, notons-le au passage, se mêlent 40 000 étudiants.
Mais côté sports, c’est aussi du côté des grands événements qu’il faut regarder. Christian Estrosi a annoncé que la phase finale de la compétition de triathlon Ironman se déroulera à Nice pour les 4 années à venir.
En outre, la ville a été choisie pour accueillir l’arrivée du Tour de France en juillet 2024 qui terminera sa course non pas sur les Champs-Élysées mais sur la Promenade des Anglais.
Pourquoi ? Parce que Paris aura fort à faire avec les Jeux Olympiques. Autre projet touristico-sportif : la candidature avec la France pour l’organisation des J.O d’hiver. Lesquels pourraient se dérouler en partie à Nice (patinage artistique, hockey, patinage de vitesse sur piste courte et le curling) et d’autres compétitions plus mineures.
Mais côté sports, c’est aussi du côté des grands événements qu’il faut regarder. Christian Estrosi a annoncé que la phase finale de la compétition de triathlon Ironman se déroulera à Nice pour les 4 années à venir.
En outre, la ville a été choisie pour accueillir l’arrivée du Tour de France en juillet 2024 qui terminera sa course non pas sur les Champs-Élysées mais sur la Promenade des Anglais.
Pourquoi ? Parce que Paris aura fort à faire avec les Jeux Olympiques. Autre projet touristico-sportif : la candidature avec la France pour l’organisation des J.O d’hiver. Lesquels pourraient se dérouler en partie à Nice (patinage artistique, hockey, patinage de vitesse sur piste courte et le curling) et d’autres compétitions plus mineures.
Wellness : cap sur la beauté et la sérénité
S’il n’est plus utile de vanter les atouts culturels de la ville, notamment ses musées parmi lesquels les exceptionnels musée Matisse et musée Chagall, il convient encore de noter que l’un des nouveaux atouts de la ville réside désormais dans le nombre impressionnant de spas hôteliers.
En attendant l’ouverture de celui du Negresco en début d’année prochaine qui devrait conjuguer les savoir-faire de quatre enseignes, la quasi-totalité des 4 et 5 étoiles déploient sur des centaines de mètres carrés une offre indispensable à la clientèle de cette catégorie d’établissements.
De l’Anantara au Méridien en passant par le Westminster, chacun affiche une spécialité ouverte également à la clientèle locale et complètent la palette touristique haut de gamme de la métropole qui, comme le rappelle le maire, doit permettre à Nice de « choisir son tourisme » et non « pas de le subir », tout en se répartissant sur toutes les saisons de l’année, à l’exception de l’été, sur lequel l’édile reconnait qu’il faudrait limiter la fréquentation.
Mais qui dit bien-être disant aussi sécurité, notons donc que depuis le triste attentat de la Promenade, la mairie a mis en place un système permettant de refouler des véhicules de 40 tonnes…
En attendant l’ouverture de celui du Negresco en début d’année prochaine qui devrait conjuguer les savoir-faire de quatre enseignes, la quasi-totalité des 4 et 5 étoiles déploient sur des centaines de mètres carrés une offre indispensable à la clientèle de cette catégorie d’établissements.
De l’Anantara au Méridien en passant par le Westminster, chacun affiche une spécialité ouverte également à la clientèle locale et complètent la palette touristique haut de gamme de la métropole qui, comme le rappelle le maire, doit permettre à Nice de « choisir son tourisme » et non « pas de le subir », tout en se répartissant sur toutes les saisons de l’année, à l’exception de l’été, sur lequel l’édile reconnait qu’il faudrait limiter la fréquentation.
Mais qui dit bien-être disant aussi sécurité, notons donc que depuis le triste attentat de la Promenade, la mairie a mis en place un système permettant de refouler des véhicules de 40 tonnes…
Le cinéma reprend des couleurs
Dans la compétition qui se jouent entre de nombreuses villes de France, notamment dans la même région, Cannes et Marseille, Nice n’est pas encore gagnante mais elle pourrait le devenir.
En matière de tournage de films, la ville a en effet une réputation liée à l’activité intense des studios de la Victorine qui a accueilli les tournages de films illustres comme Les Enfants du Paradis, Fanfan la Tulipe, Jeux Interdits, Bonjour Tristesse, La Main au collet, Les Chaussons rouges, Les Félins, La Baie des Anges, Voyage à deux, Mon oncle et surtout La Nuit américaine…
Toujours vivaces dans l’esprit des Niçois, les studios qui offrent une dizaine de plateaux, ont accueilli une centaine de productions dont 3 longs métrages et 6 feuilletons et séries et comptent en accueillir plus, notamment à travers le système d’aides financières mis en place.
Quant aux jeux, rappelons que Nice est la première destination de casinos de France avec 2 casinos sur les 12 que compte le département !
Mais, comment payer tout cela ? Si l’on doit évoquer l’aspect financier du tourisme niçois, sachez que celui-ci est entièrement financé par la taxe de séjours qui en 2022, représentait un budget de 19 millions d’euros.
Soit 13 millions de plus que celui d’une ville comme Marseille, pour un nombre équivalent de touristes. Soit, surtout, 4 millions d’euros de plus que l’année précédente avec un nombre de visiteurs plus limité. Estimé à 5 millions, avec une durée de séjours de 4 jours en moyenne, ce tourisme représente 1.5 milliards d’euros de recettes annuelles.
En matière de tournage de films, la ville a en effet une réputation liée à l’activité intense des studios de la Victorine qui a accueilli les tournages de films illustres comme Les Enfants du Paradis, Fanfan la Tulipe, Jeux Interdits, Bonjour Tristesse, La Main au collet, Les Chaussons rouges, Les Félins, La Baie des Anges, Voyage à deux, Mon oncle et surtout La Nuit américaine…
Toujours vivaces dans l’esprit des Niçois, les studios qui offrent une dizaine de plateaux, ont accueilli une centaine de productions dont 3 longs métrages et 6 feuilletons et séries et comptent en accueillir plus, notamment à travers le système d’aides financières mis en place.
Quant aux jeux, rappelons que Nice est la première destination de casinos de France avec 2 casinos sur les 12 que compte le département !
Mais, comment payer tout cela ? Si l’on doit évoquer l’aspect financier du tourisme niçois, sachez que celui-ci est entièrement financé par la taxe de séjours qui en 2022, représentait un budget de 19 millions d’euros.
Soit 13 millions de plus que celui d’une ville comme Marseille, pour un nombre équivalent de touristes. Soit, surtout, 4 millions d’euros de plus que l’année précédente avec un nombre de visiteurs plus limité. Estimé à 5 millions, avec une durée de séjours de 4 jours en moyenne, ce tourisme représente 1.5 milliards d’euros de recettes annuelles.
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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