Grève retraite : les agences de voyages et TO tentent d'anticiper les annulations sans grande visibilité - Depositphotos.com Auteur Tzido
La journée de grève du 7 mars 2023 contre la réforme des retraites promet une nouvelle fois de mettre les nerfs des agents de voyages à rude épreuve.
Une chose est sûre, les annulations et les retards dans l'aérien seront plus importants que lors des journées de mobilisation précédentes. Déjà , la DGAC a demandé un délestage des programmes de vols aux compagnies aériennes sur 11 aéroports français dont Paris Orly et Paris - CDG.
Lire aussi : Grève 7 mars : des annulations et retards dans les aéroports de Paris et Province
Si pour l'heure il est encore trop tôt pour connaître quels seront les vols et les trains impactés, les agences de voyages et tour-opérateurs tentent d'anticiper comme ils peuvent.
C'est le cas de Martine Juen, gérante de Juen Voyages (deux agences Havas Voyages au Pontet et à Perpignan) : "Nous avons appelé tous nos clients qui pouvaient être concernés.
A ceux qui ont un train, nous leur avons conseillé de partir la veille, cela concerne les préacheminements depuis Marseille ou Montpellier. Idem pour des clients qui partent aux Etats-Unis, nous les faisons partir la veille.
Nous avons notamment 7 passagers qui partent au Chili à 23h20 de Paris CDG, nous espérons que ce ne sera pas annulé et que l'aéroport sera accessible.
Nous avons aussi pas mal de pax sur des Dakar-Paris, ainsi que des clients sur Lyon-DubaĂŻ et Nice-DubaĂŻ, des vols qui partent habituellement... Il n'y a pas plus qu'Ă croiser les doigts."
Caroline Texier, PDG d'Horizons du Monde elle aussi croise les doigts : "Nous avons 3 départs de groupe de jeunes, 2 en avion et un en Eurostar. Comme toujours ... nous ferons face. Nous n'en sommes pas à notre premier rodéo, ce sont des situations que nous avons déjà connues. Le moment venu nous aviserons."
Une chose est sûre, les annulations et les retards dans l'aérien seront plus importants que lors des journées de mobilisation précédentes. Déjà , la DGAC a demandé un délestage des programmes de vols aux compagnies aériennes sur 11 aéroports français dont Paris Orly et Paris - CDG.
Lire aussi : Grève 7 mars : des annulations et retards dans les aéroports de Paris et Province
Si pour l'heure il est encore trop tôt pour connaître quels seront les vols et les trains impactés, les agences de voyages et tour-opérateurs tentent d'anticiper comme ils peuvent.
C'est le cas de Martine Juen, gérante de Juen Voyages (deux agences Havas Voyages au Pontet et à Perpignan) : "Nous avons appelé tous nos clients qui pouvaient être concernés.
A ceux qui ont un train, nous leur avons conseillé de partir la veille, cela concerne les préacheminements depuis Marseille ou Montpellier. Idem pour des clients qui partent aux Etats-Unis, nous les faisons partir la veille.
Nous avons notamment 7 passagers qui partent au Chili à 23h20 de Paris CDG, nous espérons que ce ne sera pas annulé et que l'aéroport sera accessible.
Nous avons aussi pas mal de pax sur des Dakar-Paris, ainsi que des clients sur Lyon-DubaĂŻ et Nice-DubaĂŻ, des vols qui partent habituellement... Il n'y a pas plus qu'Ă croiser les doigts."
Caroline Texier, PDG d'Horizons du Monde elle aussi croise les doigts : "Nous avons 3 départs de groupe de jeunes, 2 en avion et un en Eurostar. Comme toujours ... nous ferons face. Nous n'en sommes pas à notre premier rodéo, ce sont des situations que nous avons déjà connues. Le moment venu nous aviserons."
Grève : décaler les préacheminements de province la veille
Au-delà d'une éventuelle mobilisation des contrôleurs aériens, bagagistes, ou personnels au sol, le risque est de voir l'aéroport de Paris CDG (Charles de Gaulle) bloqué par les manifestants.
Lire aussi : Grève 7 mars 2023 : vers un blocage total de l'aéroport Paris-CDG ?
L'intersyndicale du Groupe ADP a appelé les salariés à bloquer cet aéroport. Un manque de visibilité qu'il est très compliqué d'anticiper.
Angelina Malard, gérante du TUI Store de Vichy a listé tous les départs du 7 mars : "Nous attendons vraiment les informations. C'est très compliqué d'anticiper, nous ne pouvons pas annuler avant."
L'agence a donc conseillé à tous les clients qui devaient se rendre dans un aéroport parisien en train, de privilégier la voiture.
"Vichy - Paris en train ou en voiture, c'est le même temps de trajet", précise t-elle avant d'ajouter : "Nous savons que nous pouvons compter sur la cellule de crise de TUI pour nous aider à recaser les clients, en cas d'annulation avant les départs."
Lire aussi : Grève 7 mars 2023 : vers un blocage total de l'aéroport Paris-CDG ?
L'intersyndicale du Groupe ADP a appelé les salariés à bloquer cet aéroport. Un manque de visibilité qu'il est très compliqué d'anticiper.
Angelina Malard, gérante du TUI Store de Vichy a listé tous les départs du 7 mars : "Nous attendons vraiment les informations. C'est très compliqué d'anticiper, nous ne pouvons pas annuler avant."
L'agence a donc conseillé à tous les clients qui devaient se rendre dans un aéroport parisien en train, de privilégier la voiture.
"Vichy - Paris en train ou en voiture, c'est le même temps de trajet", précise t-elle avant d'ajouter : "Nous savons que nous pouvons compter sur la cellule de crise de TUI pour nous aider à recaser les clients, en cas d'annulation avant les départs."
Modifications des vols : des frais parfois dissuasifs
Idem du côté de Voyamar. Aurélien Aufort, directeur général adjoint de Marietton Développement, tente de "bouger ce qu'il est possible de bouger" la veille de la grève, à savoir là aussi les préacheminements en train ou en bus des sept groupes du TO qui sont programmés ce 7 mars.
"Nous surveillons la situation de près" ajoute à son tour Isabelle Jaecques, directrice commerciale d'Eden Tour qui a recensé une vingtaine de dossiers potentiellement concernés par la grève. "Nous avons pas mal de long-courrier. Nous espérons qu'ils ne seront pas impactés car après il y a toute la logistique des prestations sur place à gérer. Pour l'instant nous sommes dans l'attente des consignes des compagnies aériennes."
Après l'annonce de la DGAC, celles-ci devraient tomber dans les prochaines heures.
Frédéric d'Hauthuille fondateur de Monde Authentique à Paris a lui, décalé les vols long-courriers de ses clients du 7 au 6 mars : "C'était une demande des clients, qui ont préféré partir la veille.
Nous avons pu leur trouver des places moyennant des frais qui ont atteint pour les plus chers 300€ par personne. Nous avons fait 50 - 50 et les clients ont pris une nuit supplémentaire".
Si la clientèle haut de gamme de Frédéric d'Hauthuille ne rechigne pas à régler des frais supplémentaires sur un séjour long-courrier axé luxe, ce n'est pas le cas de tous les clients.
Emmanuelle Dupas, gérante de Steam Evasion qui organise le départ d'un groupe de 24 personnes vers Tel Aviv n'a pas pu anticiper de la sorte les préacheminements de huit de ses clients depuis Marseille vers Paris.
"Il y a 15 jours déjà , j'ai tenté de modifier les billets pour la veille. Sur le site Airfrance.biz, il était indiqué un supplément de 45€ par personne. Mais impossible d'effectuer la manipulation en ligne.
J'ai dû appeler Air France, et le supplément est alors monté à plusieurs centaines d'euros : entre 300 et 400 euros par personne pour un Marseille- Paris ! En revanche deux clients ont pris des vols de Pau au lieu de Marseille le 6 mars, et les frais se sont montés à 30€ par personne..."
Emmanuelle Dupas regrette le manque de souplesse des compagnies : "Je ne comprends pas la gestion des compagnies. A l'arrivée si le vol est annulé, elles vont devoir tout prendre en charge et les clients vont galérer toute la journée..."
Une attitude des transporteurs aériens que déplorent plusieurs membres du Collectif de Défense des Métiers du Voyage (CDMV) et du Helpdesk Officiel des Pros du Tourisme qui ont appelé mercredi 1er mars 2023 les compagnies "au bon sens commercial".
Lire aussi : Grève 7 mars : CDMV et Helpdesk appellent les compagnies "au bon sens commercial"
"Nous surveillons la situation de près" ajoute à son tour Isabelle Jaecques, directrice commerciale d'Eden Tour qui a recensé une vingtaine de dossiers potentiellement concernés par la grève. "Nous avons pas mal de long-courrier. Nous espérons qu'ils ne seront pas impactés car après il y a toute la logistique des prestations sur place à gérer. Pour l'instant nous sommes dans l'attente des consignes des compagnies aériennes."
Après l'annonce de la DGAC, celles-ci devraient tomber dans les prochaines heures.
Frédéric d'Hauthuille fondateur de Monde Authentique à Paris a lui, décalé les vols long-courriers de ses clients du 7 au 6 mars : "C'était une demande des clients, qui ont préféré partir la veille.
Nous avons pu leur trouver des places moyennant des frais qui ont atteint pour les plus chers 300€ par personne. Nous avons fait 50 - 50 et les clients ont pris une nuit supplémentaire".
Si la clientèle haut de gamme de Frédéric d'Hauthuille ne rechigne pas à régler des frais supplémentaires sur un séjour long-courrier axé luxe, ce n'est pas le cas de tous les clients.
Emmanuelle Dupas, gérante de Steam Evasion qui organise le départ d'un groupe de 24 personnes vers Tel Aviv n'a pas pu anticiper de la sorte les préacheminements de huit de ses clients depuis Marseille vers Paris.
"Il y a 15 jours déjà , j'ai tenté de modifier les billets pour la veille. Sur le site Airfrance.biz, il était indiqué un supplément de 45€ par personne. Mais impossible d'effectuer la manipulation en ligne.
J'ai dû appeler Air France, et le supplément est alors monté à plusieurs centaines d'euros : entre 300 et 400 euros par personne pour un Marseille- Paris ! En revanche deux clients ont pris des vols de Pau au lieu de Marseille le 6 mars, et les frais se sont montés à 30€ par personne..."
Emmanuelle Dupas regrette le manque de souplesse des compagnies : "Je ne comprends pas la gestion des compagnies. A l'arrivée si le vol est annulé, elles vont devoir tout prendre en charge et les clients vont galérer toute la journée..."
Une attitude des transporteurs aériens que déplorent plusieurs membres du Collectif de Défense des Métiers du Voyage (CDMV) et du Helpdesk Officiel des Pros du Tourisme qui ont appelé mercredi 1er mars 2023 les compagnies "au bon sens commercial".
Lire aussi : Grève 7 mars : CDMV et Helpdesk appellent les compagnies "au bon sens commercial"
Air France attend des nouvelles de la DGAC
Contacté par nos soins, un porte-parole d'Air France nous précise que tant que le vol n'est pas annulé, ce sont les conditions tarifaires du billet qui s'appliquent.
La compagnie attend les informations de la DGAC (Direction générale de l'aviation Civile) pour connaître les éventuels délestages.
Air France mettra ensuite en place des mesures commerciales si le vol annulé. En fonction de l'ampleur du mouvement, la compagnie pourrait également déclencher des mesures, même si le vol n'est pas annulé, nous précise-t-on.
Mais ce qui inquiète particulièrement les professionnels du tourisme interrogés, c'est la reconduction du mouvement. "C'est une chance quelque part que la grève tombe un mardi" souffle Isabelle Jaecques...
"Et toute la question est de savoir si le mouvement va se prolonger le 8, le 9, le 10 ou le 11. Le 7 mars, ce n'est ni un week-end, ni un jour de vacances scolaires", lance à son tour Aurélien Aufort.
En attendant, à défaut de pouvoir contrôler le ciel, les professionnels du tourisme pourront toujours lever les yeux.. et prier pour que leurs vols soient maintenus !
La compagnie attend les informations de la DGAC (Direction générale de l'aviation Civile) pour connaître les éventuels délestages.
Air France mettra ensuite en place des mesures commerciales si le vol annulé. En fonction de l'ampleur du mouvement, la compagnie pourrait également déclencher des mesures, même si le vol n'est pas annulé, nous précise-t-on.
Mais ce qui inquiète particulièrement les professionnels du tourisme interrogés, c'est la reconduction du mouvement. "C'est une chance quelque part que la grève tombe un mardi" souffle Isabelle Jaecques...
"Et toute la question est de savoir si le mouvement va se prolonger le 8, le 9, le 10 ou le 11. Le 7 mars, ce n'est ni un week-end, ni un jour de vacances scolaires", lance à son tour Aurélien Aufort.
En attendant, à défaut de pouvoir contrôler le ciel, les professionnels du tourisme pourront toujours lever les yeux.. et prier pour que leurs vols soient maintenus !