Sans surprise, les opérateurs parisiens souffrent le plus des mouvements sociaux contre le projet de réforme des retraites. - phone11alex@gmail.com/depositphotos
Alors que les vacances des printemps débutent pour les écoliers des académies de Besançon, Bordeaux, Clermont, Dijon, Grenoble, Limoges, Lyon, Poitiers, la tendance sur la destination France est bonne selon les réceptifs France.
« L’activité a bien redémarrée. Au printemps, la clientèle étrangère est de retour, essentiellement Européenne et Américaine. Nous avons également beaucoup de demandes sur les ponts de mai pour la clientèle Français.
Les réservations débutent pour l’été et la Toussaint. Nous avons plus de demandes que les années précédentes. Nous avons dépassé le niveau d’activité de 2019, notamment sur le MICE », affirme Patricia Linot Présidente de France DMC Alliance.
« Des familles et des groupes d’amis veulent partager un week-end dans une région avec par exemple dégustation de vins, ou un week-end sportif. C’est très encourageant pour nous de voir que la clientèle Française se réapproprie la destination et a pris conscience de l’importance de découvrir ce qu’il y a autour de chez soi ! », poursuit-elle.
Même constat au sein du GRoupement des Entreprises des Activités de Tourisme (GREAT) : « Les clignotants sont au vert, enfin ! Nous abordons la saison avec des chiffres assez hallucinants. 2023 sera une année record ! , observe son président, Pierre-Jean Romatet, également à la tête de A la Française. Nos clientèles sont essentiellement long-courrier et haut de gamme. La parité euros/dollars y est favorable. Nous sommes toujours sur du revenge travel. »
Lire aussi : Lire aussi : Vacances de Printemps des Français, jusqu’ici tout va bien !
« L’activité a bien redémarrée. Au printemps, la clientèle étrangère est de retour, essentiellement Européenne et Américaine. Nous avons également beaucoup de demandes sur les ponts de mai pour la clientèle Français.
Les réservations débutent pour l’été et la Toussaint. Nous avons plus de demandes que les années précédentes. Nous avons dépassé le niveau d’activité de 2019, notamment sur le MICE », affirme Patricia Linot Présidente de France DMC Alliance.
« Des familles et des groupes d’amis veulent partager un week-end dans une région avec par exemple dégustation de vins, ou un week-end sportif. C’est très encourageant pour nous de voir que la clientèle Française se réapproprie la destination et a pris conscience de l’importance de découvrir ce qu’il y a autour de chez soi ! », poursuit-elle.
Même constat au sein du GRoupement des Entreprises des Activités de Tourisme (GREAT) : « Les clignotants sont au vert, enfin ! Nous abordons la saison avec des chiffres assez hallucinants. 2023 sera une année record ! , observe son président, Pierre-Jean Romatet, également à la tête de A la Française. Nos clientèles sont essentiellement long-courrier et haut de gamme. La parité euros/dollars y est favorable. Nous sommes toujours sur du revenge travel. »
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Grèves : "Les gens ne veulent pas venir dans ce contexte"
Pour autant la prudence est de mise. L’inflation et les mouvements sociaux perturbent l’activité du secteur.
"Le commerce connait une baisse en mars 2023 par rapport à 2022, (selon l'Alliance du Commerce, ndlr) elle est de 19% en moyenne en France sur la journée du 23 mars dont -20% à Paris, -31% à Paris ou encore -29% à Toulouse.
A cela vous ajoutez les dégradations, les commerçants, restaurateurs et cafetiers sont tenaillés entre le désespoir et l'exaspération," résumait Olivia Grégoire la ministre déléguée chargée entre autres du Tourisme, fin mars.
Lire aussi : Tourisme : Olivia Grégoire alerte sur les conséquences des manifestations !
Si l’inflation a peu d'incidence sur les opérateurs de France DMC Alliance, les journées de mobilisation contre le projet de réforme des retraites, débutées le 19 janvier 2023, sont, elles, plus impactantes.
« Certains d’entre nous constatent même une hausse du panier. La clientèle a envie de se faire plaisir. Par contre, depuis le début du mouvement, nous gérons des annulations de la clientèle étrangère, en particulier américaine du fait des images qui circulent.
L’Italie récupère les clients. Les arrivées des long-courriers ne sont pas problématiques, en revanche, il est difficile de les faire voyager à l’intérieur du pays en train ou vols domestiques. Nos programmes sont impactés », constate la présidente de l’association de réceptifs français.
« Nous gérons des reports et des annulations, des modifications de programmes. Nous perdons un temps fou, non payé, alors que nous avons tous commencé à rembourser nos PGE. La reprise redonnait le moral et de bonnes perspectives. Ce sont encore les acteurs du tourisme qui trinquent », regrette-t-elle.
Les réceptifs parisiens sont les plus touchés, avec « environ 30% d’annulations. Les gens ne veulent pas venir dans ce contexte, affirme Patricia Linot.
Ça rappelle, les gilets jaunes et la pandémie de covid-19. On se demande si on arrivera à redémarrer dans des conditions normales. Nous avons l’obligation de travailler et de rembourser. Ce n’est pas simple. »
« Les opérateurs parisiens ont connu une baisse des réservations et des annulations. Ce n’est pas le cas en région, notamment en Champagne, à Marseille et la Loire où les carnets de commandes de certains sites sont à x2 », expose le président de GREAT.
Quid des annulations de trains et de vols ? « Ce n’est pas significatif. Les usagers sont prévenus 48h à l’avance et ont la possibilité de reprogrammer leur billet ou d’aménager leur programme. Les cas d’annulation deviennent marginaux », affirme Pierre-Jean Romatet.
"Le commerce connait une baisse en mars 2023 par rapport à 2022, (selon l'Alliance du Commerce, ndlr) elle est de 19% en moyenne en France sur la journée du 23 mars dont -20% à Paris, -31% à Paris ou encore -29% à Toulouse.
A cela vous ajoutez les dégradations, les commerçants, restaurateurs et cafetiers sont tenaillés entre le désespoir et l'exaspération," résumait Olivia Grégoire la ministre déléguée chargée entre autres du Tourisme, fin mars.
Lire aussi : Tourisme : Olivia Grégoire alerte sur les conséquences des manifestations !
Si l’inflation a peu d'incidence sur les opérateurs de France DMC Alliance, les journées de mobilisation contre le projet de réforme des retraites, débutées le 19 janvier 2023, sont, elles, plus impactantes.
« Certains d’entre nous constatent même une hausse du panier. La clientèle a envie de se faire plaisir. Par contre, depuis le début du mouvement, nous gérons des annulations de la clientèle étrangère, en particulier américaine du fait des images qui circulent.
L’Italie récupère les clients. Les arrivées des long-courriers ne sont pas problématiques, en revanche, il est difficile de les faire voyager à l’intérieur du pays en train ou vols domestiques. Nos programmes sont impactés », constate la présidente de l’association de réceptifs français.
« Nous gérons des reports et des annulations, des modifications de programmes. Nous perdons un temps fou, non payé, alors que nous avons tous commencé à rembourser nos PGE. La reprise redonnait le moral et de bonnes perspectives. Ce sont encore les acteurs du tourisme qui trinquent », regrette-t-elle.
Les réceptifs parisiens sont les plus touchés, avec « environ 30% d’annulations. Les gens ne veulent pas venir dans ce contexte, affirme Patricia Linot.
Ça rappelle, les gilets jaunes et la pandémie de covid-19. On se demande si on arrivera à redémarrer dans des conditions normales. Nous avons l’obligation de travailler et de rembourser. Ce n’est pas simple. »
« Les opérateurs parisiens ont connu une baisse des réservations et des annulations. Ce n’est pas le cas en région, notamment en Champagne, à Marseille et la Loire où les carnets de commandes de certains sites sont à x2 », expose le président de GREAT.
Quid des annulations de trains et de vols ? « Ce n’est pas significatif. Les usagers sont prévenus 48h à l’avance et ont la possibilité de reprogrammer leur billet ou d’aménager leur programme. Les cas d’annulation deviennent marginaux », affirme Pierre-Jean Romatet.
Entre 8 et 23 % de manque à gagner dans l’hôtellerie-restauration
Autres articles
L’hôtellerie et la restauration subissent particulièrement le contrecoup des tensions sociales dans le pays.
« L’activité est très morose à La Réunion. J’ai échangé hier avec des restaurateurs, ils se plaignent d’une baisse d’activité du fait des mouvements sociaux. Idem dans l’hôtellerie », constate Patrick Servaux, Président de l’UMIH à La Réunion.
« Pour autant la Réunion reste soft, ce n’est pas la même situation qu’à Paris ou d’autres grandes villes. Nous arrivons à circuler sans trop de problème », ajoute-t-il.
En effet, les hôtels parisiens ont annoncé une perte de chiffre d’affaires de 14 % en moyenne les jours de grève, contre 8 % en région, par rapport à une journée normale selon le cabinet MKG.
Lors de la journée de manifestation du jeudi 23 mars, ces manques à gagner ont atteint 28 % à Paris et 13 % en région. Selon MKG, l’impact est néanmoins relatif, puisque les chiffres d’affaires dans le secteur restent en hausse cette année comparée à 2019 et 2022.
« On espère que ça va s’arrêter vite. Le mois de mai est une période où les Français bougent beaucoup. Cette année, nous avons des ponts », espère Patricia Linot, de France DMC Alliance.
En attendant, une douzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites est annoncée le 13 avril.
« L’activité est très morose à La Réunion. J’ai échangé hier avec des restaurateurs, ils se plaignent d’une baisse d’activité du fait des mouvements sociaux. Idem dans l’hôtellerie », constate Patrick Servaux, Président de l’UMIH à La Réunion.
« Pour autant la Réunion reste soft, ce n’est pas la même situation qu’à Paris ou d’autres grandes villes. Nous arrivons à circuler sans trop de problème », ajoute-t-il.
En effet, les hôtels parisiens ont annoncé une perte de chiffre d’affaires de 14 % en moyenne les jours de grève, contre 8 % en région, par rapport à une journée normale selon le cabinet MKG.
Lors de la journée de manifestation du jeudi 23 mars, ces manques à gagner ont atteint 28 % à Paris et 13 % en région. Selon MKG, l’impact est néanmoins relatif, puisque les chiffres d’affaires dans le secteur restent en hausse cette année comparée à 2019 et 2022.
« On espère que ça va s’arrêter vite. Le mois de mai est une période où les Français bougent beaucoup. Cette année, nous avons des ponts », espère Patricia Linot, de France DMC Alliance.
En attendant, une douzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites est annoncée le 13 avril.