La concentration, la disparition des géants et de leurs modèles anachroniques, les nouvelles technologies, les nouveaux modes de consommation, l'avènement de l’urgence environnementale, sont quelques-unes des évolutions majeures qui ont frappé de plein fouet le secteur du voyage - DR : DepositPhotos.com
Bien entendu, la grand-messe de l’industrie ne roule plus carrosse comme autrefois.
Depuis son départ de Deauville où la manifestation "colonisait" littéralement la perle du Calvados et ses célèbres planches, (les anciens vous en parleront l’arme à l'œil) ce rendez-vous annuel a perdu de son aura et de son prestige.
Certains diront qu’il a gagné en professionnalisation ce qu’il a perdu en célébration. D’autres que ce rassemblement a perdu son âme en quittant les côtes normandes.
Sans trancher ce débat et malgré les efforts (louables) des uns et des autres, force est de constater que Top Resa n’a pas retrouvé la convivialité de jadis.
L’évolution du microcosme y est pour beaucoup.
La concentration, la disparition des géants et de leurs modèles anachroniques, les nouvelles technologies, les nouveaux modes de consommation, l'avènement de l’urgence environnementale, sont quelques-unes des évolutions majeures qui ont frappé de plein fouet le secteur du voyage.
Un secteur terriblement fragilisé par les deux années de crise sanitaire qui viennent de s’écouler et qui, tel un phénix, renaît de ses cendres. Voilà pourquoi bcette nouvelle édition d’[IFTM est un peu celle de la convalescence. ]b
Celle d’une profession encore souffreteuse et pas tout à fait remise du tsunami qui a ravagé la planète. Des continents entiers en portent encore les stigmates. On pense particulièrement à l’Asie dont l’absence pénalise beaucoup de producteurs.
Depuis son départ de Deauville où la manifestation "colonisait" littéralement la perle du Calvados et ses célèbres planches, (les anciens vous en parleront l’arme à l'œil) ce rendez-vous annuel a perdu de son aura et de son prestige.
Certains diront qu’il a gagné en professionnalisation ce qu’il a perdu en célébration. D’autres que ce rassemblement a perdu son âme en quittant les côtes normandes.
Sans trancher ce débat et malgré les efforts (louables) des uns et des autres, force est de constater que Top Resa n’a pas retrouvé la convivialité de jadis.
L’évolution du microcosme y est pour beaucoup.
La concentration, la disparition des géants et de leurs modèles anachroniques, les nouvelles technologies, les nouveaux modes de consommation, l'avènement de l’urgence environnementale, sont quelques-unes des évolutions majeures qui ont frappé de plein fouet le secteur du voyage.
Un secteur terriblement fragilisé par les deux années de crise sanitaire qui viennent de s’écouler et qui, tel un phénix, renaît de ses cendres. Voilà pourquoi bcette nouvelle édition d’[IFTM est un peu celle de la convalescence. ]b
Celle d’une profession encore souffreteuse et pas tout à fait remise du tsunami qui a ravagé la planète. Des continents entiers en portent encore les stigmates. On pense particulièrement à l’Asie dont l’absence pénalise beaucoup de producteurs.
Peu à peu, le tourisme retrouve des couleurs...
Le rendez-vous de la porte de Versailles est aussi celui des retrouvailles, avec cette période complètement déjantée où, après avoir touché le fond, le secteur a tutoyé les cieux avec un été tout aussi "barré".
Il y a fort à parier qu’il en sera beaucoup question dans les allées…
Peu à peu, le tourisme retrouve des couleurs : le MICE est reparti comme en 40, le business travel renoue progressivement avec ses niveaux d’avant crise, le tour-operating a battu tous les records et la distribution lui a naturellement emboîté le pas.
Est-ce à dire que l’on efface tout et l’on recommence ?
Que nenni. A court et à long terme, l’industrie du tourisme fait face à deux scenarii : l’un structurel et l’autre conjoncturel, dont l’osmose plus ou moins importante déterminera l’avenir.
Le premier concerne la situation économique et financière actuelle des opérateurs. Quid de leur capacité à rembourser les PGE et à faire face à l’inflation dans un contexte et un marché incertains ?
Il y a fort à parier qu’il en sera beaucoup question dans les allées…
Peu à peu, le tourisme retrouve des couleurs : le MICE est reparti comme en 40, le business travel renoue progressivement avec ses niveaux d’avant crise, le tour-operating a battu tous les records et la distribution lui a naturellement emboîté le pas.
Est-ce à dire que l’on efface tout et l’on recommence ?
Que nenni. A court et à long terme, l’industrie du tourisme fait face à deux scenarii : l’un structurel et l’autre conjoncturel, dont l’osmose plus ou moins importante déterminera l’avenir.
Le premier concerne la situation économique et financière actuelle des opérateurs. Quid de leur capacité à rembourser les PGE et à faire face à l’inflation dans un contexte et un marché incertains ?
Nous allons devoir changer notre "logiciel"
Le second concerne notre capacité à affronter un défi majeur : celui de la défiance des clients, sur les fondements mêmes de notre métier et de sa légitimité.
Nous allons devoir changer notre "logiciel" pour faire face aux nouvelles exigences d’un public toujours plus averti et sensibilisé aux grands débats qui secouent notre société : transport, énergie, décarbonation, inflation, conflits, pandémies… la liste est longue.
Nous devons balayer devant notre porte et faire amende honorable sur ces sujets pour conserver la confiance des consommateurs qui doutent.
J’évoquais dans mon précédent édito la problématique des brochures papier polluantes et contre-productives. Je le remets dans la boucle. Voilà un sujet sur lequel la profession pourrait s’entendre et agir collectivement pour faire bouger les lignes.
Il y en a beaucoup d’autres, bien sûr. Il faut souhaiter que cette édition de Top Résa où les débats seront particulièrement nombreux et les thématiques plutôt pertinentes, puisse faire avancer ces causes. Il y va de notre avenir !
PS - J’oubliais le plus important : votre journal préféré sera doublement présent cette année. Dans le Salon Destination France, bien entendu, pile poil sous la Tour Eiffel, où nous vous attendons pour animer quelques débats et descendre quelques canons ; mais aussi sur la partie Outcoming (Stand 1-E71).
Nous allons devoir changer notre "logiciel" pour faire face aux nouvelles exigences d’un public toujours plus averti et sensibilisé aux grands débats qui secouent notre société : transport, énergie, décarbonation, inflation, conflits, pandémies… la liste est longue.
Nous devons balayer devant notre porte et faire amende honorable sur ces sujets pour conserver la confiance des consommateurs qui doutent.
J’évoquais dans mon précédent édito la problématique des brochures papier polluantes et contre-productives. Je le remets dans la boucle. Voilà un sujet sur lequel la profession pourrait s’entendre et agir collectivement pour faire bouger les lignes.
Il y en a beaucoup d’autres, bien sûr. Il faut souhaiter que cette édition de Top Résa où les débats seront particulièrement nombreux et les thématiques plutôt pertinentes, puisse faire avancer ces causes. Il y va de notre avenir !
PS - J’oubliais le plus important : votre journal préféré sera doublement présent cette année. Dans le Salon Destination France, bien entendu, pile poil sous la Tour Eiffel, où nous vous attendons pour animer quelques débats et descendre quelques canons ; mais aussi sur la partie Outcoming (Stand 1-E71).
L'éditorial de Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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