J'écrivais en avril dernier que le plus dur ce serait la reprise (LIRE) et qu’il faudrait que les pouvoirs publics prennent la mesure des difficultés que traverse l’industrie pour mettre en place le dispositif adéquat.
Les faits, hélas, semblent me donner raison.
Jusqu’ici la France comme l’Union européenne ont lamentablement échoué dans la coordination de leurs efforts pour soutenir leurs industries touristiques respectives.
Les professionnels qui espéraient tirer leur épingle du jeu cet été en sont pour leur frais. Chacun des pays de la zone Schengen a égoïstement géré les frontières à sa sauce.
Résultat : tout le monde est sorti perdant-perdant de cette hystérie collective.
Un phénomène qui n’a pas épargné l’Hexagone et ses DOM-TOM. Martinique, Guadeloupe, Réunion et Polynésie, des destinations refuge pour les vacanciers français et qui ont fait aussi les frais de la gestion administrative hasardeuse des autorités.
Avec la gestion catastrophique des tests PCR et la quasi impossibilité pour les voyageurs, non prioritaires, de décrocher leurs résultats dans les délais impartis, c’est un peu la 2e lame qui coupe le poil avant qu’il ne se rétracte…
Nos concitoyens n’ont pas envie de se livrer à un marathon anxiogène pour partir en vacances. Les vacances c’est synonyme de rêve, d’évasion et de détente. L’expérience actuelle est précisément aux antipodes de ces valeurs.
Les faits, hélas, semblent me donner raison.
Jusqu’ici la France comme l’Union européenne ont lamentablement échoué dans la coordination de leurs efforts pour soutenir leurs industries touristiques respectives.
Les professionnels qui espéraient tirer leur épingle du jeu cet été en sont pour leur frais. Chacun des pays de la zone Schengen a égoïstement géré les frontières à sa sauce.
Résultat : tout le monde est sorti perdant-perdant de cette hystérie collective.
Un phénomène qui n’a pas épargné l’Hexagone et ses DOM-TOM. Martinique, Guadeloupe, Réunion et Polynésie, des destinations refuge pour les vacanciers français et qui ont fait aussi les frais de la gestion administrative hasardeuse des autorités.
Avec la gestion catastrophique des tests PCR et la quasi impossibilité pour les voyageurs, non prioritaires, de décrocher leurs résultats dans les délais impartis, c’est un peu la 2e lame qui coupe le poil avant qu’il ne se rétracte…
Nos concitoyens n’ont pas envie de se livrer à un marathon anxiogène pour partir en vacances. Les vacances c’est synonyme de rêve, d’évasion et de détente. L’expérience actuelle est précisément aux antipodes de ces valeurs.
Le marché est menacé de disparition pure et simple.
Autres articles
-
Voyage en Indonésie : fin des exigences sanitaires Covid
-
Quelles destinations viennent de lever leurs restrictions covid ?
-
La Cour des comptes passe au crible les aides de l’État au secteur Tourisme pendant la crise
-
Les Régions de France organisent les comités conjoints pour le Tourisme
-
Voyage d'affaires : "La crise a renforcé une opacité de pricing"
L’Etat français a-t-il pris la mesure de la situation ? Incontestablement.
Les mesures conservatoires (Ordonnance, PGE, chômage partiel, exonération de charges…) ont fait le job pendant le premier semestre.
Mais ce soutien qui pariait sur une reprise à l’été voire à l’automne, est désormais dépassé.
Et le prolongement de certaines aides comme le chômage partiel à 100% jusqu’à la fin de l’année, n’y changeront rien.
La problématique est devenue structurelle, profonde : le marché est menacé de disparition pure et simple. A l’import comme à l’export.
Et là ça devient très sérieux, parce que l’ensemble représente, pour mémoire, environ 8% du PIB et près de 2 millions d’emplois.
Alors, on en sort comment ?
D’abord en repensant les fondamentaux de cette industrie. Faute d’un horizon raisonnable pour la mise au point d’un vaccin, il faut changer notre fusil d’épaule. Plus question de tenir, il faut courir désormais.
Autant que possible vers de nouvelles directions. Revoir les axes, envisager de nouvelles stratégies de développement, imaginer de nouveaux produits en adéquation avec l’existant.
Nous avons la chance d’avoir le plus beau pays au monde. La richesse et la diversité de nos terroirs sont infinies. Elles représentent un potentiel touristique extraordinaire. Un potentiel souvent en jachère et qui ne demande qu’à s’épanouir. Mais cela demandera du temps, de l’argent et des changements culturels de taille.
Les mesures conservatoires (Ordonnance, PGE, chômage partiel, exonération de charges…) ont fait le job pendant le premier semestre.
Mais ce soutien qui pariait sur une reprise à l’été voire à l’automne, est désormais dépassé.
Et le prolongement de certaines aides comme le chômage partiel à 100% jusqu’à la fin de l’année, n’y changeront rien.
La problématique est devenue structurelle, profonde : le marché est menacé de disparition pure et simple. A l’import comme à l’export.
Et là ça devient très sérieux, parce que l’ensemble représente, pour mémoire, environ 8% du PIB et près de 2 millions d’emplois.
Alors, on en sort comment ?
D’abord en repensant les fondamentaux de cette industrie. Faute d’un horizon raisonnable pour la mise au point d’un vaccin, il faut changer notre fusil d’épaule. Plus question de tenir, il faut courir désormais.
Autant que possible vers de nouvelles directions. Revoir les axes, envisager de nouvelles stratégies de développement, imaginer de nouveaux produits en adéquation avec l’existant.
Nous avons la chance d’avoir le plus beau pays au monde. La richesse et la diversité de nos terroirs sont infinies. Elles représentent un potentiel touristique extraordinaire. Un potentiel souvent en jachère et qui ne demande qu’à s’épanouir. Mais cela demandera du temps, de l’argent et des changements culturels de taille.
La solution devra être globale et européenne
Thierry Breton, Commissaire européen, l’avait parfaitement compris et annoncé. La solution devra être globale et européenne et non pas franco-française. Pour préserver un tant soit peu le tourisme et les échanges, les pays de l’Union européenne doivent s’accorder en urgence sur un protocole sanitaire permettant la mise en place de “couloirs de voyage”.
Mais cela ne suffira pas. Nos instances représentatives vont devoir plancher sur des propositions permettant à l’industrie touristique de rebondir. Nos métiers sont en voie d’extinction : autocaristes, voyagistes, agences de voyages, hôteliers, compagnies aériennes, agences d’affaires, MICE, presse professionnelle… personne n’échappe au piège mortel qui se referme inexorablement sur nos entreprises.
Il n’est pas trop tard pour agir, mais cela demande une véritable volonté politique. La France qui se targue d’être la locomotive européenne et la première destination mondiale du tourisme, se doit de montrer l’exemple.
La crise qui secoue notre secteur sera aussi profonde que celle de la sidérurgie et de l’extinction de ses fourneaux.
Les entreprises du tourisme aujourd’hui dans l’œil du cyclone, ne pourront traverser ce tsunami sans une aide massive et le soutien actif de l’Etat, victimes d’une crise qui les dépasse et de décisions administratives qui n’ont pas toujours brillé par leur pertinence...
Mais cela ne suffira pas. Nos instances représentatives vont devoir plancher sur des propositions permettant à l’industrie touristique de rebondir. Nos métiers sont en voie d’extinction : autocaristes, voyagistes, agences de voyages, hôteliers, compagnies aériennes, agences d’affaires, MICE, presse professionnelle… personne n’échappe au piège mortel qui se referme inexorablement sur nos entreprises.
Il n’est pas trop tard pour agir, mais cela demande une véritable volonté politique. La France qui se targue d’être la locomotive européenne et la première destination mondiale du tourisme, se doit de montrer l’exemple.
La crise qui secoue notre secteur sera aussi profonde que celle de la sidérurgie et de l’extinction de ses fourneaux.
Les entreprises du tourisme aujourd’hui dans l’œil du cyclone, ne pourront traverser ce tsunami sans une aide massive et le soutien actif de l’Etat, victimes d’une crise qui les dépasse et de décisions administratives qui n’ont pas toujours brillé par leur pertinence...
Publié par Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
Voir tous les articles de Jean Da Luz
Voir tous les articles de Jean Da Luz