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J’ai testé Val Thorens, la station de sports d’hiver la plus haute d’Europe 🔑

Elle vient de célébrer ses 50 ans avec un esprit pionnier préservé


Construire une station dans un vallon à 2 300 m d’altitude semblait une hérésie pour les habitants de la vallée des Belleville, qui avaient déjà suscité la naissance des Ménuires. Seule une poignée de pionniers aventuriers y a cru. 50 ans plus tard, leurs enfants ont pris la suite de l’aventure en gardant cette volonté d’être toujours des pionniers.


Rédigé par le Jeudi 5 Janvier 2023

Val Thorens, à 2 300 m, la plus haute station d'Europe (©OT Val Tho)
Val Thorens, à 2 300 m, la plus haute station d'Europe (©OT Val Tho)
La Vallée des Belleville est l’une des communautés de communes de Savoie les plus étendues, regroupant une quarantaine de villages autour de Saint-Martin-de-Belleville, et deux stations de sport d’hiver, les Ménuires et Val Thorens. L’histoire de cette dernière est celle d’un projet qui aurait pu ne jamais sortir de terre.

Trop haut, trop compliqué, trop hostile, le site n’avait pour lui que l’accès à un domaine inexploré et riche en possibilités. Une poignée d’entêtés, conduite par Jean Béranger, ex-entraineur de l’équipe de France féminine, et Pierre Josserand, toujours aujourd’hui à la tête de la société d’exploitation des remontées, a cru dans le projet.

Si la plupart des familles de Saint-Martin-de-Belleville ne les ont pas suivis, déjà satisfaits du succès des Ménuires, d’autres « aventuriers » ont apporté leur concours et leur expertise…

Lire aussi : Val Thorens compte sur son nouveau Board pour booster la saison estivale

Des hommes politiques comme Joseph Fontanet, un ministre de De Gaulle, des ingénieurs comme Pierre Schnebelen, mais aussi les maires qui se sont succédé à Saint-Martin : Georges Cumin, André Plaisance et aujourd’hui Claude Jay, se sont mobilisés pour que les installations voient le jour et qu’une première saison de ski débute en 1972. Voilà donc 50 ans.


Le nom des soeurs Goitschel reste associé à la station

Les soeurs Christine et Marielle Goitschel lors de la célébration des 50 ans (©BC)
Les soeurs Christine et Marielle Goitschel lors de la célébration des 50 ans (©BC)
Raconter ce demi-siècle serait un peu long, d’autant que le succès n’est pas arrivé tout de suite, qu’il aurait pu même se transformer en échec.

La vie de la station a été marquée par quelques éléments forts, qui font toujours partie de son ADN : la construction d’un téléphérique jusqu’à la cime Caron à 3 200 m le point culminant d’Europe pour démarrer une piste de ski ; l’arrivée des sœurs Goitschel Marielle et Christine, dont le nom reste pour longtemps associé à la station ; la création de l’académie de tennis de Pierre Barthès, qui a laissé depuis la place à un centre sportif, entièrement reconstruit : le Board.

Il fut un temps où les tempêtes à répétition dans les plus hauts sommets semblaient condamner pour toujours les stations d'altitude. L'histoire de Val Thorens, c'est celle d'un entêtement qui a payé.

Un concept de solidarité "Live United" qui fonctionne étonnamment bien

Appel au vote pour les awards (©OT)
Appel au vote pour les awards (©OT)
Année après année, les pionniers ont donné un caractère particulier à Val Thorens, toujours en quête de la dernière innovation, imaginant ses propres équipements, inventant des manières de gérer la station en symbiose et étroite coopération.

La signature Live United, qui pourrait se traduire par « Vivons unis », est symbolique d’un état d’esprit que tout le monde partage : « Nous sommes en bout de vallée. Nous ne pouvons compter que sur nous-même et sur la solidarité qui s’installe entre nous », expliquent chacun à leur manière tous les responsables rencontrés aux manettes des services techniques des pistes, à l’exploitation des remontées, à la gestion des installations sportives et récréatives, mais aussi dans la plupart des commerces, restaurants et hébergements et à l’office du tourisme.

Vincent Lalanne, le directeur général de l’OT, un ancien de Courchevel et des Trois Vallées, explique la façon de fonctionner de la station : « Nous sommes focalisés sur ce que peut attendre ou vouloir le client, les clients.

Quand l’un d’entre nous à une idée en tête, on se réunit dans la grande salle de l’Office, on en discute et on voit comment chacun peut contribuer à la réaliser. J’ai rarement vu une organisation territoriale fonctionner aussi harmonieusement
».

Val Thorens accumule les premières mondiales

L'Altapura, rénové entièrement, l'un des quatre 5* de la station (©DR)
L'Altapura, rénové entièrement, l'un des quatre 5* de la station (©DR)
La multiplicité des structures : Société d’Aménagement de la Savoie, Setam, Sogevab, Services de pistes, les huit école de ski, dont l’ESF, conduirait normalement à des rivalités ou des lourdeurs de décisions.

Mais la difficulté à faire naître la station il y a 50 ans a laissé une trace profonde, celle de l’impérieuse nécessité de collaboration.

Dès lors, Val Thorens a souvent été la 1ère ou dans les premières stations à mettre en place des innovations sur les remontées, le damage des pistes, l’offre sportive, les événements culturels et festifs.

Tous les grands hébergeurs sont aujourd’hui présents du Club Med à Pierre & Vacances en passant par MMV, Odalys ou l’UCPA, sans compter les familles d’hôteliers qui multiplient les projets : Marielle, Fitzroy, Altapura, Pashmina ou Farenheit.

"Continuez d'innover pour inventer la montagne de demain"

Cinquante ans après l’inauguration officielle, la cérémonie, qui a rassemblé tous les pionniers encore vivants, leurs enfants et petits-enfants, a été davantage qu’une célébration du passé, mais plutôt un marchepied vers le futur.

Les anciens ont insisté auprès des jeunes aujourd’hui aux commandes : « N’arrêtez-pas d’innover ! Continuez, comme nous l’avons fait, à inventer le ski de demain, les loisirs de demain, la montagne de demain ! »

Ils se sont succédé à la tribune pour faire passer un message de fierté pour le travail accompli et d’alerte sur les défis à relever, à l’instar du président de Région, Laurent Wauquiez qui a passé son 1er flocon dans la station.

La préoccupation environnementale, le réchauffement climatique, les attentes des nouvelles générations imposent de ne pas se reposer sur ses lauriers. Ils sont pourtant nombreux accumulés par Val Thorens, régulièrement votée Meilleure Station de ski du Monde.

Parvenir à maintenir l'équilibre entre la montée en gamme et l'accessibilité au plus grand nombre

SnowTubing - (CL.Brochot- OT Val Thorens)
SnowTubing - (CL.Brochot- OT Val Thorens)
L’orientation prise par la station, comme dans d’autres massifs, va nécessiter de maintenir un équilibre délicat. La montée en gamme, voulue par les élus, concrétisée par les familles locales - avec 4 hôtels 5 étoiles en activité, 5 hôtels 4 étoiles dans la foulée, plusieurs résidences de luxe et des chalets privés - ne doit pas éloigner les adeptes d’un ski sportif qui ne serait réservé qu’aux gros revenus.

Si c'est un formidable atout en période "normale", la proportion de 70% de clientèle étrangère contre à peine 30% de Français peut se révéler un handicap face aux restrictions de circulation et à l'appel aux "staycations".

Plusieurs projets sont en cours de réalisation ou en permis de construire, notamment dans le bas de la station, avec l’arrivée de résidences très haut de gamme, associées à des concepts hybrides plus accessibles aux jeunes.

Lire aussi : L'Altapura de Val Thorens triomphe de nouveau aux World Ski Awards 2022

Le ski reste essentiel mais il se décline en version plus fun. Les activités parallèles se multiplient : tyrolienne au-dessus des pistes, fatbike, snowtubing, draisienne des neiges, sortie en dameuse ou avec chiens de traineaux.

Si Val Thorens continue de surfer sans trop de problème sur sa réputation chaque hiver, elle se remet en question pour prolonger l’activité l’été (voir l’article sur les nouvelles orientations). Vexée de s’être fait rafler le prix de la Meilleure station du monde par Verbier en Suisse, elle prépare déjà la riposte pour l’an prochain.

Le Club Val Tho, un outil unique de fidélisation

Une descente aux flambeaux (©T. Loubère OT Val Thorens)
Une descente aux flambeaux (©T. Loubère OT Val Thorens)
Val Thorens dispose pour cela d’un outil formidable, le Club Val Tho, quelque 40 000 membres, qui font partie du programme de fidélité de la station. Ils sont régulièrement animés, sollicités, interrogés pour faire vivre cette communauté. Chaque saison, les équipes de l'Office du tourisme offrent jusqu’à 2 000 expériences de rêve.

Chaque semaine, des membres du club sont invités par surprise à vivre des expériences soigneusement préparées : de la sortie en dameuse à la tombée du jour, au dîner dans un restaurant gastronomique en passant par une sortie en VTT ou participer à la descente aux flambeaux des moniteurs. Il n’y a pas de doute que la communauté se mobilise aussi pour refaire passer leur station en tête de liste.

Bruno Courtin Publié par Bruno Courtin Responsable rubrique Partez en France - TourMaG.com
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