Freelance : "J’apprécie l’autonomie que m’offre ce statut. Je fais vraiment ce que je veux. Je gère mon temps, m’organise comme je le souhaite et puis je suis en contact direct avec les décisionnaires" - DR
TourMaG.com – Peux-tu te présenter ?
Juliette Ory : J’ai un parcours professionnel assez classique. J’ai commencé une licence LEA mais j’ai tout arrêté pour partir en Espagne comme jeune fille au pair pour améliorer mon niveau. C’était une super expérience !
De retour, je me suis inscrite en BTS Tourisme à Paris, puis j’ai intégré l’ESCAET pour suivre un Bachelor et un Master. Je suis diplômée depuis janvier 2022.
TourMaG.com – Pourquoi avoir adopté un statut de freelance ?
Juliette Ory : Ça ne me faisait pas peur, car je connaissais déjà ce statut. Etudiante, je me suis lancée en freelance en communication, après un stage chez Travel Insight. Ce n’était donc pas un frein.
Et puis, c’est assez facile en France de se lancer, il y a quelques démarches administratives à effectuer.
Après un stage chez Éric & The Trip, Eric m’a proposé de continuer à travailler ensemble. Il ne pouvait pas créer de poste, mais j’avais encore tellement à faire, que ça m’a paru être la meilleure solution.
Aujourd’hui, je suis chargée de projet RSE chez Éric & The Trip, en parallèle, je travaille comme commerciale pour le réseau d’agences réceptives TogeZer, ainsi que sur des missions de communication.
Juliette Ory : J’ai un parcours professionnel assez classique. J’ai commencé une licence LEA mais j’ai tout arrêté pour partir en Espagne comme jeune fille au pair pour améliorer mon niveau. C’était une super expérience !
De retour, je me suis inscrite en BTS Tourisme à Paris, puis j’ai intégré l’ESCAET pour suivre un Bachelor et un Master. Je suis diplômée depuis janvier 2022.
TourMaG.com – Pourquoi avoir adopté un statut de freelance ?
Juliette Ory : Ça ne me faisait pas peur, car je connaissais déjà ce statut. Etudiante, je me suis lancée en freelance en communication, après un stage chez Travel Insight. Ce n’était donc pas un frein.
Et puis, c’est assez facile en France de se lancer, il y a quelques démarches administratives à effectuer.
Après un stage chez Éric & The Trip, Eric m’a proposé de continuer à travailler ensemble. Il ne pouvait pas créer de poste, mais j’avais encore tellement à faire, que ça m’a paru être la meilleure solution.
Aujourd’hui, je suis chargée de projet RSE chez Éric & The Trip, en parallèle, je travaille comme commerciale pour le réseau d’agences réceptives TogeZer, ainsi que sur des missions de communication.
Jeune diplômée : "J’ai le sentiment d’avoir trouvé un juste milieu entre ma vie perso et pro"
TourMaG.com – Quels avantages trouves-tu au freelancing ?
Juliette Ory : J’apprécie l’autonomie que m’offre ce statut. Je fais vraiment ce que je veux. Je gère mon temps, m’organise comme je le souhaite et puis je suis en contact direct avec les décisionnaires.
Ce que j’apprécie particulièrement c’est la polyvalence de mes missions, le fait de pouvoir travailler avec plusieurs entreprises qui me montrent différents points de vue des acteurs du tourisme, et ça il me parait difficile de le retrouver dans une entreprise.
J’ai l’impression de développer plus de soft/hard skills que si j’étais dans une entreprise : gestion de l’administratif, gestion de son temps, priorisation, écoute des besoins, établir une relation de confiance…
Après, je ne dis pas que je ferai ça toute ma vie. La partie administrative peut devenir pesante et puis je travaille seule, alors que j’aime beaucoup travailler en groupe.
Mais pour le moment, je vois tellement de choses à faire que je n’ai pas envie d’arrêter.
TourMaG.com – A quoi ressemble une semaine type ?
Juliette Ory : Je divise mon temps entre mes deux employeurs, en garde alternée (rires). Une semaine chez TogeZer, la suivante chez Éric & The Trip. En général, je travaille du lundi au vendredi de 9h à 17h mais ces horaires peuvent changer en fonction des priorités perso/pro, l’essentiel étant que je réalise toutes mes missions.
J’ai le sentiment d’avoir trouvé un juste milieu entre ma vie perso et pro.
Juliette Ory : J’apprécie l’autonomie que m’offre ce statut. Je fais vraiment ce que je veux. Je gère mon temps, m’organise comme je le souhaite et puis je suis en contact direct avec les décisionnaires.
Ce que j’apprécie particulièrement c’est la polyvalence de mes missions, le fait de pouvoir travailler avec plusieurs entreprises qui me montrent différents points de vue des acteurs du tourisme, et ça il me parait difficile de le retrouver dans une entreprise.
J’ai l’impression de développer plus de soft/hard skills que si j’étais dans une entreprise : gestion de l’administratif, gestion de son temps, priorisation, écoute des besoins, établir une relation de confiance…
Après, je ne dis pas que je ferai ça toute ma vie. La partie administrative peut devenir pesante et puis je travaille seule, alors que j’aime beaucoup travailler en groupe.
Mais pour le moment, je vois tellement de choses à faire que je n’ai pas envie d’arrêter.
TourMaG.com – A quoi ressemble une semaine type ?
Juliette Ory : Je divise mon temps entre mes deux employeurs, en garde alternée (rires). Une semaine chez TogeZer, la suivante chez Éric & The Trip. En général, je travaille du lundi au vendredi de 9h à 17h mais ces horaires peuvent changer en fonction des priorités perso/pro, l’essentiel étant que je réalise toutes mes missions.
J’ai le sentiment d’avoir trouvé un juste milieu entre ma vie perso et pro.
"Je savais qu’en faisant des études dans le tourisme je trouverai un job"
TourMaG.com – L’intégration du monde du travail a-t-elle été source d’inquiétude ?
Juliette Ory : Oui. Déjà parce que j’aimais bien les études. J’avais cette inquiétude de passer la barrière de l’école. Mais, je n’ai pas eu à rechercher un poste. Ça s’est fait tellement naturellement. Je n’ai pas connu le stress de la recherche.
Après, je savais qu’en faisant des études dans le tourisme, je trouverai un job. J’étais prête à prendre un poste au bas de l’échelle. C’est l’opportunité qui m’a menée à devenir chargée de projets.
En MBA2, l’ESCAET a organisé un séminaire sur le constat de la crise écologique, par Fabrice Pawlak et Thomas Loubert. C’est à ce moment-là, que j’ai décidé de creuser le sujet de la RSE et de faire un stage dans cette branche, chez Éric.
TourMaG.com – En développant le télétravail , la crise sanitaire a contribué à développer le statut de freelance. Te serais-tu lancée en freelance sans la crise sanitaire ?
Juliette Ory : Je ne sais pas si j’aurais eu la force. À la sortie d’école c’est un choix à contre-courant. Je suis la seule dans mon groupe d’amis à travailler en freelance.
Je ne serai peut-être pas allée aussi facilement vers ce statut.
De la même manière, sans la crise sanitaire, je ne pense pas qu’on m’aurait proposé ce statut. Cependant, les agences avec lesquelles je travaille actuellement n’ont pas les moyens de recruter.
Idem au niveau du télétravail. Pendant le covid, beaucoup d’employeurs affirmaient être précurseurs sur le télétravail et aujourd’hui on voit que beaucoup d’entre eux reviennent au fonctionnement d’avant crise. C’est hyper important qu’une entreprise le propose. Le télétravail a beaucoup d’avantages : éviter les transports, gérer son temps, avoir son petit moment de pause. Mais je sais aussi que j’aimerais retrouver une petite ambiance de bureau.
Juliette Ory : Oui. Déjà parce que j’aimais bien les études. J’avais cette inquiétude de passer la barrière de l’école. Mais, je n’ai pas eu à rechercher un poste. Ça s’est fait tellement naturellement. Je n’ai pas connu le stress de la recherche.
Après, je savais qu’en faisant des études dans le tourisme, je trouverai un job. J’étais prête à prendre un poste au bas de l’échelle. C’est l’opportunité qui m’a menée à devenir chargée de projets.
En MBA2, l’ESCAET a organisé un séminaire sur le constat de la crise écologique, par Fabrice Pawlak et Thomas Loubert. C’est à ce moment-là, que j’ai décidé de creuser le sujet de la RSE et de faire un stage dans cette branche, chez Éric.
TourMaG.com – En développant le télétravail , la crise sanitaire a contribué à développer le statut de freelance. Te serais-tu lancée en freelance sans la crise sanitaire ?
Juliette Ory : Je ne sais pas si j’aurais eu la force. À la sortie d’école c’est un choix à contre-courant. Je suis la seule dans mon groupe d’amis à travailler en freelance.
Je ne serai peut-être pas allée aussi facilement vers ce statut.
De la même manière, sans la crise sanitaire, je ne pense pas qu’on m’aurait proposé ce statut. Cependant, les agences avec lesquelles je travaille actuellement n’ont pas les moyens de recruter.
Idem au niveau du télétravail. Pendant le covid, beaucoup d’employeurs affirmaient être précurseurs sur le télétravail et aujourd’hui on voit que beaucoup d’entre eux reviennent au fonctionnement d’avant crise. C’est hyper important qu’une entreprise le propose. Le télétravail a beaucoup d’avantages : éviter les transports, gérer son temps, avoir son petit moment de pause. Mais je sais aussi que j’aimerais retrouver une petite ambiance de bureau.
"La rémunération n’est pas une priorité. Si c’était le cas, je ne serai pas freelance"
TourMaG.com - Quelles sont tes attentes du marché du travail ?
Juliette Ory : La rémunération n’est pas une priorité. Si c’était le cas, je ne serai pas freelance. Je gagne environ 1 500 euros par mois. C’est un choix très personnel.
Je n’ai pas loupé un événement familial depuis deux ans, pour moi, c’est énorme. Donc j’imagine que mes attentes portent sur la flexibilité des horaires de travail qui pour moi nécessite confiance et efficience.
Ma priorité aujourd’hui n’est pas l’argent, mais je ne dis pas que ça ne le deviendra pas.
TourMaG.com – A quelles valeurs doit répondre l’entreprise avec laquelle tu collabores ?
Juliette Ory : J’ai clairement eu beaucoup de chance de tomber sur ces deux employeurs !
Ils partagent des valeurs communes dont l’envie de diminuer l’impact négatif du tourisme en augmentant son impact positif. Ils se posent beaucoup de questions, sont ambitieux et bienveillants.
Si demain je devais rechercher une entreprise, il faudrait que ce soit des gens bienveillants et dans le fond, pas juste de jolis posts LinkedIn pour dire : « Je prends soin de mes employés. Je suis ouvert au télétravail ».
J’ai remarqué qu’il y avait trop de différences entre les valeurs que portaient les gens dans le pro et dans le perso. Alors que ça devrait être associé.
Je ne suis pas irréprochable, mais je privilégie la marche au quotidien, je ne prends pas l’avion comme avant, je découvre la France plutôt que l’étranger. C’est ce qui m’aide dans le côté pro. J’ai le même engagement perso que pro.
TouMaG.com – Est-ce que tu te verrais intégrer un grand groupe ?
Juliette Ory : Je ne pense pas. Même si on peut recréer une petite bulle au sein d’une grosse entreprise. Ça reste différent d’une entreprise à taille humaine, voire très petite, dans laquelle on a un contact direct. Ça change tout. Il n’y a pas d’histoire. C’est concret.
Juliette Ory : La rémunération n’est pas une priorité. Si c’était le cas, je ne serai pas freelance. Je gagne environ 1 500 euros par mois. C’est un choix très personnel.
Je n’ai pas loupé un événement familial depuis deux ans, pour moi, c’est énorme. Donc j’imagine que mes attentes portent sur la flexibilité des horaires de travail qui pour moi nécessite confiance et efficience.
Ma priorité aujourd’hui n’est pas l’argent, mais je ne dis pas que ça ne le deviendra pas.
TourMaG.com – A quelles valeurs doit répondre l’entreprise avec laquelle tu collabores ?
Juliette Ory : J’ai clairement eu beaucoup de chance de tomber sur ces deux employeurs !
Ils partagent des valeurs communes dont l’envie de diminuer l’impact négatif du tourisme en augmentant son impact positif. Ils se posent beaucoup de questions, sont ambitieux et bienveillants.
Si demain je devais rechercher une entreprise, il faudrait que ce soit des gens bienveillants et dans le fond, pas juste de jolis posts LinkedIn pour dire : « Je prends soin de mes employés. Je suis ouvert au télétravail ».
J’ai remarqué qu’il y avait trop de différences entre les valeurs que portaient les gens dans le pro et dans le perso. Alors que ça devrait être associé.
Je ne suis pas irréprochable, mais je privilégie la marche au quotidien, je ne prends pas l’avion comme avant, je découvre la France plutôt que l’étranger. C’est ce qui m’aide dans le côté pro. J’ai le même engagement perso que pro.
TouMaG.com – Est-ce que tu te verrais intégrer un grand groupe ?
Juliette Ory : Je ne pense pas. Même si on peut recréer une petite bulle au sein d’une grosse entreprise. Ça reste différent d’une entreprise à taille humaine, voire très petite, dans laquelle on a un contact direct. Ça change tout. Il n’y a pas d’histoire. C’est concret.
"Certains me disent : « Comment ça se fait que tu es freelance ? Ça n’a pas de sens. »"
TourMaG.com – Quelle image les recruteurs ont des jeunes ?
Juliette Ory : Certains me disent : « Comment ça se fait que tu es freelance ? Ça n’a pas de sens. » parce que je n’ai pas 40 ans et 20 ans d’expérience. Et pourtant avec Eric, ça nous a paru être le moyen idéal de continuer ce que nous avions entrepris lors de mon stage de fin d’études.
Je pense que si demain je devais arrêter d’être freelance, je devrais justifier ce choix.
J’ai pu lire qu’on n’avait pas envie de travailler. Ils confondent certains sujets.
On sait bosser, on sait se donner pour son travail, mais on a aussi envie de vivre. On vit dans un monde tellement incertain, tellement anxiogène qu’il faut réussir à trouver ce qui nous anime et nous motive.
TourMaG.com – Certains vous jugent volatils. Qu’en dis-tu ?
Juliette Ory : Si ça ne se passe pas bien, s’il n’y a pas de remise en question du manager ou de l’employeur, pas d’écoute… Je conseillerais à tous de partir.
Après il faut rester ouvert et ne pas partir à la moindre histoire, mais s’il n’y a pas de bienveillance et d’écoute derrière, à quoi ça sert ? Si notre bulle de travail devient une contrainte par manque d’épanouissement pro, ou de mauvais management il faut oser partir et c’est même courageux.
TourMaG.com – Où te vois-tu dans 5 ans ?
Juliette Ory : On vit dans un monde tellement anxiogène que je n’arrive pas à me projeter. Et je ne pense pas que ça ait un lien avec mon statut. Ceci-dit, n’ayant fait que de belles rencontres professionnelles, je suis curieuse de voir les opportunités qui se présenteront !
Juliette Ory : Certains me disent : « Comment ça se fait que tu es freelance ? Ça n’a pas de sens. » parce que je n’ai pas 40 ans et 20 ans d’expérience. Et pourtant avec Eric, ça nous a paru être le moyen idéal de continuer ce que nous avions entrepris lors de mon stage de fin d’études.
Je pense que si demain je devais arrêter d’être freelance, je devrais justifier ce choix.
J’ai pu lire qu’on n’avait pas envie de travailler. Ils confondent certains sujets.
On sait bosser, on sait se donner pour son travail, mais on a aussi envie de vivre. On vit dans un monde tellement incertain, tellement anxiogène qu’il faut réussir à trouver ce qui nous anime et nous motive.
TourMaG.com – Certains vous jugent volatils. Qu’en dis-tu ?
Juliette Ory : Si ça ne se passe pas bien, s’il n’y a pas de remise en question du manager ou de l’employeur, pas d’écoute… Je conseillerais à tous de partir.
Après il faut rester ouvert et ne pas partir à la moindre histoire, mais s’il n’y a pas de bienveillance et d’écoute derrière, à quoi ça sert ? Si notre bulle de travail devient une contrainte par manque d’épanouissement pro, ou de mauvais management il faut oser partir et c’est même courageux.
TourMaG.com – Où te vois-tu dans 5 ans ?
Juliette Ory : On vit dans un monde tellement anxiogène que je n’arrive pas à me projeter. Et je ne pense pas que ça ait un lien avec mon statut. Ceci-dit, n’ayant fait que de belles rencontres professionnelles, je suis curieuse de voir les opportunités qui se présenteront !
"25 ANS" - LES INITIATIVES QUI ONT COMPTÉ
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