L'APST tourne une page et entame un nouveau chapitre de son histoire 🔑

L'APST entame un nouveau chapitre de son histoire. Ce jeudi 30 juin 2022 se tenait l'assemblée générale de l'association, la dernière pour Alix Philipon en tant que présidente et Gérard La Rocca en tant que vice-président.

Michelle Laget Herbaut reste trésorière, et travaillera avec un nouveau binôme - Mumtaz Teker et Laurent Abitbol - en qualité de président et de vice-président de l'association.

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Ce sont donc à la fois les tour-opérateurs et les distributeurs qui seront représentés par les instances décisionnaires, avec un conseil d'administration qui n'est pas encore au complet.

Il manque en effet un administrateur dans la catégorie A (pour les agents de voyages) dont la garantie théorique est supérieure à un million d’euros et un dans la catégorie C (organismes locaux de tourisme), faute de candidats.

Deux administrateurs pourront être cooptés par le conseil d'administration prochainement pour remplir les postes vacants.

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D'ici là, le conseil d'administration va prendre peu à peu ses fonctions, le Bureau ayant été supprimé par la réforme des nouveaux statuts.

Le Comité des risques est aussi officiellement lancé et son pouvoir renforcé. Il devrait se réunir de nombreuses fois cette année, étant donné que tous les dossiers ou groupes de sociétés pour lesquels la garantie théorique est supérieure à 1 M€ vont être réexaminés.

Pour rappel, il est composé de 4 membres : 3 membres indépendants décisionnaires, disposant de compétences reconnues en matière bancaire, d'assurance et d'audit, dont les noms n'ont pas été communiqués durant l'AG. Et un membre consultatif qui apporte aux membres décisionnaires son expérience du secteur et qui n'a pas voix délibérative, à savoir François Piot, le dirigeant du Groupe Prêt-à-Partir.

Le Comité d’Orientation Stratégique sera également formalisé prochainement.

A noter également que Franck Chapus a été élu président du Comité des Régions.

Du côté de l'équipe permanente, l'organigramme a aussi été revu et clarifié avec, d'un côté, le service engagements et analyse financière et de l'autre, l'administration, la finance et l'informatique, avec le recrutement de deux secrétaires généraux adjoints.

L'équipe s'est également étoffée, et l'APST compte aujourd'hui près de 30 permanents dans ses rangs.

Peu à peu donc, l'APST prend une nouvelle direction. Le siège de l'association, avenue Carnot à Paris a été vendu en octobre 2021 et les équipes devraient partir au plus tard en juin 2024.

« Cela nous permet de réfléchir à l'avenir et de voir comment déménager, peut-être tous ensemble pour garder une maison du tourisme. Cela dépendra de la volonté du conseil et des élus des différentes organisations, » a souligné Emmanuel Toromanof, le Secrétaire général de l'APST durant l'AG.

Le système de réassurance publique prévu par le décret du 12 novembre 2021 devrait enfin être approuvé au niveau européen fin juillet - « certainement le 24 juillet », nous indique Laurent Abitbol - en même temps que d'autres, similaires, pour la Belgique et les Pays-Bas. D'autres sources citent le 26 juillet.

Enfin, le mode de calcul des engagements théoriques est également revu pour 2022 : « Nous avons pris la décision de calculer les engagements théoriques sur le volume d'affaires de l'exercice 2019, divisé par deux, sauf déclaration prévisionnelle supérieure de la part de l'adhérent, » a précisé le secrétaire général.

2022 marque aussi la (quasi) fin du sinistre Thomas Cook, avec 53 600 dossiers traités sur les 55 000 clients impactés par cette faillite (11 000 rapatriements, 21 000 clients partis en vacances et 21 600 clients remboursés), soit un montant de 36,5M€ déjà sortis.

Pour les dossiers restants, le secrétaire général de l'APST le martèle, « il y a des clients pour lesquels nous n'avons plus de nouvelles depuis un an. Tous les dossiers ont été relancés par mail, voire par téléphone. Il manque des pièces.

Pour vous donner une idée, si nous n'avons pas de RIB, nous ne pouvons pas rembourser le client, explique-t-il. Quand le dossier est complet, le client est remboursé sous 10 jours ».

Une page est donc en train de se tourner, mais dans cette histoire de faillite historique, il faudra tenir compte à l'avenir de l'importance de disposer de contre-garanties plus solides et fiables...

D'ailleurs, selon nos informations, les discussions avec plusieurs opérateurs à gros risques ont été menées à bien, notamment avec le Groupe Marietton, Club Med, Pierre et Vacances, Voyage Privé... Les discussions seraient aussi engagées avec le Groupe Salaün.

D'autres chantiers pourraient être relancés ou encouragés, notamment à destination des jeunes adhérents et des nouveaux entrepreneurs. Le tutorat est ainsi prolongé de 3 ans à 4 ans, et les NAV (Nouveaux Acteurs du Voyage) pourraient être remis en place.

L'APST souhaite également s'attaquer à la lourde tâche d'améliorer sa communication à la fois envers les professionnels et le grand public... vaste programme !

En effet, durant cette Assemblée Générale, où il a fallu résumer près de 80 pages de rapports en un peu plus d'une heure, en parallèle des discours officiels et de l'annonce des résultats des votes, les adhérents n'ont pas eu droit à la parole.

La séance de questions/réponses annoncée au départ n'a jamais eu lieu et les adhérents ont été priés de quitter la salle pour laisser les administrateurs procéder aux élections.

Pour accéder au rapport moral et financier 2021 de l'APST, mais aussi aux prévisions 2022, cliquez ici

Finalement, c'est sous une standing ovation qu'Alix Philipon a passé le flambeau, ce 30 juin 2022.

Après six années à la présidence de l'APST et 22 ans en tant qu'administratrice, elle reste désormais déléguée régionale pour les Hauts-de-Seine.

Pour sa dernière prise de parole, Alix Philipon est allée, comme à l'accoutumée, droit au but. Elle a ainsi rappelé les crises successives qui ont marqué sa présidence - et pas des moindres - entre la faillite de Thomas Cook et la pandémie.

Mais aussi le fait que l'APST n'a pas reçu la moindre aide financière de la part de l'Etat, mais a réussi à reconstituer ses capitaux propres à hauteur de 7,6 M€.

L'occasion aussi de régler ses comptes avec la DGE ou encore certains médias... Et de souligner à quel point il est difficile de satisfaire tout le monde quand il s'agit d'augmenter les cotisations ou de vendre « les bijoux de la couronne », à savoir l'immeuble de l'avenue Carnot, après le sinistre de Thomas Cook.

Toutefois, pour recontextualiser, il faudrait ajouter que, hormis en France et en Allemagne, les autres fonds de garantie européens n'ont pas été impactés de la sorte par la faillite du voyagiste britannique, leur système de contre-garanties leur ayant permis d'éponger le sinistre sans y laisser autant de plumes.

Autre oubli de la part de l'ex-présidente dans ses remerciements, ceux pour le Bureau de l'APST qui, même s'il disparait, s'est réuni jusqu'en ce mois de juin, mois après mois.

Enfin, nous noterons que l'APST a pris la décision de changer de commissaire aux comptes. Après des années de collaboration avec le cabinet Aranzana, c'est désormais le cabinet Pommier, et plus précisément Nicolas Pommier, qui a été désigné.

Le même Nicolas Pommier qui est actionnaire, avec Alix Philipon, d'une société basée à Levallois-Perret, et nommée Maestro.
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