La Case de l'Oncle Dom : au Ditex, le Pape est tunisien !

Ce salon, qui se veut le haut lieu de rencontres des "bosses entre bosses" (en français dans le texte) battait son plein dès hier matin.

Enfin, une certaine façon de parler, d'autant que c'était surtout forces congratulations entre exposants, guettant le chaland des agents de voyages.

Lesquels, tranquilles, se sont finalement montrés, timidement au début, puis de plus en plus nombreux, arpentant les allées de la tente ditexienne d'un pas alerte, à la recherche du "bon" fournisseur !

Jean-François Alexandre veille au grain : damned, faut que ça tourne et que chacun y trouve son compte. On remarque la présence conséquente des grands institutionnels, tant SNAV qu'APST, lesquels font d'ailleurs stand commun.

Du côté des réseaux, le Cediv, toujours à la pointe de l'actualité, s'est fendu d'un joli stand, sur lequel officie la présidente Minchella, en pleine forme, fraîche comme une jeune fille qui se rend à son premier bal, entourée d'un conseil d'administration quasi au complet... Les autres arrivent ce matin.

On y croise Dominique Beljanski, encore présidente de Selectour Afat, accompagnée de son directeur général, Laurent Maucort, qui continue à découvrir les arcanes de cette profession... TTC ou hors taxe, telle est la question...

On remarque également la présence insistante du groupe Thomas Cook et son enseigne enfin remise sur le marché, Jet tours. Sans doute, après des années d'absence, ont-ils été motivés par la déclaration de forfait de TUI (Marmara, Nouvelles Frontières).

Décidément, ces deux là, pas moyen de les avoir ensemble... Mais bon !

Côté "Affaires", c'est pas cependant tout à fait la joie. Apparemment, les agences de voyages marquent une certaine frilosité, regardent beaucoup, posent les bonnes questions mais restent extrêmement prudentes.

J'en profite ici pour saluer la présence de l'Office du Tourisme de Tunisie.

C'est même un véritable coup de chapeau que je tiens à leur adresser ici, alors que cette destination, qui a fait les choux (hiboux, genoux, cailloux et poux) gras de nombreux voyagistes durant des années, le bonheur de leurs clients de la même façon est totalement délaissée par ces mêmes.

Ce pays, qui a su révolutionner en douceur, au grand mécontentement de daechiens de tous poils, est confronté à une crise sans précédent.

Le tourisme est en effet, d'une importance économique capitale pour ce pays... qui attend désespérément ses touristes.

Il y a à peine un an, le Musée du Bardo à Tunis était l'objectif sanglant de fous furieux, qui ont flingué sans discernement des touristes issus d'une vingtaine de nationalités.

Courageusement, et je tiens ici à leur rendre un grand hommage, Abdellatif Hammam, Directeur Général de l'Office National du Tourisme Tunisien, accompagnée par sa charmante collaboratrice et néanmoins directrice de l'Office Tunisien en France, Wahida Jaiet ont rassemblé sur le salon l'ensemble des participants lors d'un cocktail amical.

Ben, faut le faire. "C'est vrai, reconnaissent-ils, nous avons été nonchalants sur la sécurité. Mais qui aurait pu prévoir une telle violence de la part de débiles profonds ?

Nous avons, maintenant, perdu quelques batailles, en avons gagné d'autres, mais nous sommes décidés à gagner cette guerre, déclarait en substance le patron du tourisme tunisien. "Il y va de la survie du tourisme tunisien en particulier et de celle du pays en général".

Avec en plus, une pensée émue et solidaire pour nos amis belges qui vivent encore dans le traumatisme de la semaine dernière.

Rien que pour ça, il fallait être au Ditex... et je rajouterai aussi une pensée très amicale pour un grand monsieur de la profession qui vit des moments pénibles dans sa bonne ville d'Avignon.

Amitiés, Pierre Amalou !